Acta Pacis Westphalicae II B 5,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 5, 1. Teil: 1646 - 1647 / Guido Braun unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und Achim Tröster, unter Mithilfe von Antje Oschmann am Register
17. Mazarin an Longueville [Paris] 1646 Dezember 7
[Paris] 1646 Dezember 7
Kopie: AE , CP All. 78 fol. 485–486 = Druckvorlage. Konzept: AE , CP All. 80 fol. 35–35’.
Regest: Mazarin , Lettres II, 831.
Garantie des Friedens durch die Generalstaaten derzeit wichtigster Verhandlungsgegen-
stand . Anweisung zu festem und zugleich maßvollem Auftreten gegenüber den Generalstaa-
ten . Eventuelle spanisch-niederländische Liga nach Friedensschluß. Unwahrscheinlichkeit ei-
nes offenen niederländischen Vertragsbruchs. Oxenstierna.
Je ne saurois me lasser de répliquer qu’il n’y a rien de si important au-
jourd ’huy dans la négotiation de la paix que le point de la garentie du traité
par Messieurs les Etats. Il ne se peut rien ajouter à la force des considéra-
tions que vous me mandés avoir représentées là-dessus avec messieurs vos
collègues aux députés de Holandes [!] , et je ne m’étonne pas que Pau, ayant
les mauvaises intentions qu’il a, se soit abstenu de nous rien répondre; car
notre prétention est fondée en tant de justice, puisque nous ne voulons que
l’exécution des traités
consentir à ce que nous désirons, qui est autant et plus pour le bien de
Messieurs les Etats et pour leur sûreté que pour la nôtre.
Il est bon de montrer fermeté en cette affaire, mais j’apréhenderois que de
parler hautement à Messieurs les Etats, les malintentionés ne le tirassent à
leur profit pour essayer de leur faire prendre la résolution d’un acomode-
ment particulier. C’est pourquoy il faut délibérer meurement sur la con-
duite qu’on devra tenir, quoyque je croye bien que jamais le corps de
l’Etat ne sera capable de donner les mains à une manifeste infidélité.
Votre lettre n’avoit pu être encore déchifrée quand j’ay fait insérer dans le
mémoire du Roy l’avis que j’y aye veu, et que j’avois d’un autre côté, que
la paix étant conclue, il se pouroit bien faire une ligue entre l’Espagne et
Messieurs les Etats; et cela nous doit d’autant plus faire insister à la garen-
tie que nous prétendons.
Vous verrés, Monsieur, dans le mémoire du Roy, quelques raisons par-
ticulières qui me sont tombées dans la pensée, pour lesquelles je juge que
monsieur Oxenstiern se rend si difficile en de petites formalités de la né-
gotiation , au hazart de perdre tant d’avantages solides que la couronne de
Suède peut s’assurer par la paix. C’est un esprit fâcheux qu’il faudra es-
sayer de contenter en le flatant comme on avoit commencé à faire. Voilà
tout ce que je puis vous dire, Monsieur, en réponse de votre lettre du 26
du passé.