Acta Pacis Westphalicae II B 5,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 5, 1. Teil: 1646 - 1647 / Guido Braun unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und Achim Tröster, unter Mithilfe von Antje Oschmann am Register
9. Brienne an Longueville, d’Avaux und Servien Paris 1646 November 30

14
[263] , [1] , [2] / 9/–

15

Brienne an Longueville, d’Avaux und Servien


16
Paris 1646 November 30

17
Kopie: Ass.Nat. 272 fol. 589–593 = Druckvorlage. Teilkopie von der Hand Alards: AE , CP
18
All. 62 fol. 372. Druck: NS III, 378–380 (ohne PS und Angabe des Absenders; mit Abwei-
19
chungen

37
NS hatte eine z.T. wahrscheinlich bessere Druckvorlage als unsere Kopie aus Ass.Nat. 272
38
(vielleicht, wie viele Kopien aus den Brienne-Akten, eine Abschrift des Konzepts); an den
39
betr. Stellen wurden daher Emendationen aufgrund des Abdruckes in NS vorgenommen.
).

[p. 54] [scan. 236]


1
Empfangsbestätigungen. Unzufriedenheit Oxenstiernas mit dem französischen Verhalten;
2
befriedigende Aussprache mit Magnus Gabriel de La Gardie über die erhobenen Vorwürfe;
3
Ausnutzung des Gegensatzes zwischen den Familien La Gardie und Oxenstierna wün-
4
schenswert. Lösungsmöglichkeiten der Pommern-Frage mit und ohne Zustimmung des Kur-
5
fürsten von Brandenburg; Druck auf Schweden durch Friedenswunsch der katholischen und
6
protestantischen Reichsstände; Kummer Oxenstiernas rührt vielleicht daher. Mißtrauen der
7
Vereinigten Provinzen angesichts der geplanten kurbrandenburgisch-oranischen Heirat; un-
8
zutreffende Berichte der niederländischen Gesandten in Münster an die Generalstaaten; de-
9
ren Resolution zu den Hauptpunkten ihrer Verhandlungen mit Spanien; territorial unbe-
10
schränkte Garantieverpflichtung der Generalstaaten gegenüber Frankreich unzweifelhaft.
11
Argumentation gegenüber Mantua zur notwendigen Exekution des Vertrages von Cherasco.
12
Streben Portugals nach Inklusion in den Friedensvertrag, aber unzureichende Maßnahmen
13
zum eigenen Schutz; bislang von den Generalstaaten abgewiesener Wunsch Portugals nach
14
französischer Vermittlung zwischen beiden Staaten in Sachen Brasilien. Freude über die von
15
den Gesandten berücksichtigte Forderung nach der Restitution Sabbionetas; Inklusion des
16
Fürsten von Monaco in den Frieden mit Spanien. Militärische Nachrichten aus Katalonien.
17
Streben der Spanier, die französischen Alliierten von der Krone zu separieren; dennoch be-
18
rechtigter Anlaß zur Hoffnung auf künftige Überlegenheit Ludwigs XIV. gegenüber Spa-
19
nien. Königliche Entscheidung im Streit zwischen Saint-Romain und La Court; Wunsch nach
20
ihrem Einvernehmen. Nützlichkeit der Reise Saint-Romains und Courtins zum Kurfürsten
21
von Brandenburg; Hoffen auf dessen Einlenken. Nachrichten aus England.

22
PS: Beilage 1.

23
Le 28 e vostre lettre du 19 e

40
Longueville, d’Avaux und Servien an Brienne, Münster 1646 November 19 (Druck: APW
41
II B 4 nr. 263).
me feust rendue, et le 29 au matin celle du 24

42
Longueville, d’Avaux und Servien an Brienne, Münster 1646 November 24 (s. Anm. 1 zu
43
nr. 2).

24
avec les deux mémoires que vous avez faits et quelques autres que vous
25
nous avez envoyez

44
Nr.n 1 und 2 mit ihren Beilagen.
. Vous avez esté louez de l’extraordinaire travail que
26
vous avez fait et de toutes les précautions que vous avez prises affin de sy
27
bien explicquer les intentions de Sa Majesté sur aucuns des articles qui ne
28
sont pas encores ajustés avec les Espagnols, qu’il ne leur en restast nul
29
doute. Et de vostre prudence et addresse, on se promet la continuation
30
de ce mesme soing et qu’il en réussira divers avantages au bien du service
31
de Sa Majesté.

32
Sy Oxenstern s’est picqué pour voir que vous estiez trop recherchez des
33
Impériaux et des desputez des princes de l’Empire, ou pour ce que vous
34
n’avez pas assez soustenu les intérêts de la couronne de Suède, ou pour
35
avoir fait trop d’effort envers la reyne

45
Christina (1626–1689), 1632–1654 Kg.in von Schweden; 1654 zum kath. Glauben konver-
46
tiert
(SBA: B-046: 245–301; Stolpe; GDEL III, 2210, 2893; Weibull, Kristina; Quilliet,
47
Christine).
et luy pour modérer leurs préten-
36
tions, c’est ce qui n’est pas esclaircy, et les discours de l’ambassadeur La
37
Gardie

48
Gf. Magnus Gabriel de La Gardie (s. Anm. 2 zu nr. 5).
m’obligent d’adjouster ce doubte à ceux que vous nous avez pro-
38
posés. Et bien que ledit de La Gardie m’ayt assuré qu’il n’avoit point eu
39
de lettres ny d’Oxenstern ny de Salvius, mais seulement veu entre les

[p. 55] [scan. 237]


1
mains de quelques résidents des princes d’Allemagne qui sont en cette
2
cour, celles de leurs correspondans, j’ay doubté de la vérité de ses parolles
3
jusques à ce que j’aye eu leu vos dernières despesches, et du depuis j’ay cru
4
que la fierté et la gloire de la nation estoyent les vrays motifs de la con-
5
duicte d’Oxenstern, ou bien Salvius et luy sont en sorte divisés que l’un
6
condamne ce que l’autre approuve sans autre motif que de contrarier son
7
collègue. Et s’il y eust eu en ce rencontre la moindre chose qui les eust deub
8
chocquer, le dernier d’entr’eux, estant très habile, l’eust bien remarqué;
9
néantmoings l’ambassadeur me l’ayant voulu faire appréhender, je luy ay
10
respondu fortement que cela ne pouvoit estre, mais que c’estoit un inconvé-
11
nient dans lequel tombent pour l’ordinaire ceux qui essayent de persuader
12
quelque chose, et que s’il avoit conoissance de la sorte dont les Impériaux
13
et les députez de Brandebourg se plaignent de vostre manière d’agir, il se-
14
roit obligé de prendre une autre oppinion de la sincérité avec laquelle vous
15
pressez et poursuivez les avantages de sa reyne. Et soit qu’il ayt esté con-
16
vaincu de mes raisons ou qu’il se soit souvenu que c’est Oxenstern seul qui
17
se plaint, il a donné les mains et m’a fort prié de ne vous point escrir〈e〉 ce
18
qui s’estoit dit entre nous; ce que je luy ay promis, et dont je vous fais notte
19
affin qu’il vous plaise n’en tesmoigner aucune chose à Salvius, se passant
20
entr’eux une estroitte confidence qui prend sa seureté de la dépendance que
21
ledit Salvius a au connestable son père

34
Gf. Jacob Pontusson de La Gardie (1583–1652), schwed. Reichsmarschall ( SMK II, 232f.).
et aux ministres de la cour de Suède
22
qui sont opposez au chancelier

35
Gf. Axel Gustavsson Oxenstierna zu Södermöre (1583–1654, 1645 Gf.), 1609 schwed. RR,
36
1612 Reichskanzler (SBA: B-232: 004–116; SMK V, 681–684; Stammtafeln NF VIII T.
37
157; Nilsson ).
, contre lesquels ledit de La Gardie s’est
23
beaucoup emporté parlant avec moy sur la difficulté qu’avoit fait Hœufft

38
Vermutlich Johann (Jan) Hoeufft (1578–1651), seit 1601 naturalisierter Franzose, Rats-
39
sekretär unter Kg. Ludwig XIII., als Finanzagent der frz. Krone für die Finanzierung
40
der frz. und schwed. Truppen zuständig ( BAB 322, 81 und 105; Mazarin, Lettres II,
41
1021; Barbour, 30 Anm. 59; Hoeufft, 68–72). Über seinen Neffen Matthias (Mattheus)
42
Hoeufft (1606–1669), Bankier in Amsterdam ( ebd., 79–84), erfolgte die Auszahlung der
43
Gelder an die frz. Ges. auf dem WFK ( Bosbach, 67).

24
de luy bailler diverses sommes dont il l’avoit fait prier, croyant que c’est le
25
chancelier qui a modiffié la force des lettres de crédit de la reyne dont il
26
estoit chargé. Et je ne doute point que s’il arrive en Suède qu’il ne prenne
27
à tasche de contrarier ce qui sera appuyé par le chancelier, dont j’ay in-
28
formé monsieur Chanut

44
Das Schreiben wurde nicht ermittelt.
affin qu’il essaye de proffiter de l’aversion qui
29
est entre ces familles et qu’il règle pourtant sa conduitte avec telle addresse
30
qu’il ne paroisse pas qu’il ayt pris party et qu’il suive pourtant le mouve-
31
ment de la cour et celuy de la reyne.

32
Il a esté remarqué en vostre dépesche

45
Hier wird konkret auf nr. 2 Bezug genommen.
deux choses bien essentielles, l’une
33
que Brandebourg se soit une fois explicqué qu’il peut cedder une partie de

[p. 56] [scan. 238]


1
la Poméranie, l’autre qu’y apportant trop de difficulté, l’Empereur seroit
2
pour en investir la reyne de Suède et que cette majesté pourroit se dis-
3
poser de l’accepter et de se passer du désistement de l’électeur, lequel
4
prétendant tant de diocèses, mesmes aucuns posseddez par les catholic-
5
ques

29
Minden, Münster und Osnabrück; vgl. ebd.
, fait bien conoistre que la diminution de la religion catholicque
6
luy est autant à cœur qu’aux Suédois, lesquels s’estans laissés pénétrer
7
d’estre résolus de ne point persister pour l’obtention d’un évesché

30
Kammin; vgl. ebd.
dont
8
ils n’avoyent jamais parlé, nous laissent espérer, ainsy que vous l’avez ju-
9
gé, qu’ils n’ont pas encores lasché leur dernier mot. Et sans doute ce qui
10
se mesnage entre les députez des princes catholicques et protestans, leur
11
disposition à s’accommoder et l’aversion qu’ils tesmoignent à la continua-
12
tion de la guerre, sont des raisons solides à presser les Suédois à se modé-
13
rer, et peut-estre la

28
13 seule] nach NS statt in der Druckvorlage: suitte.
seule du chagrin dudit Oxenstern.

14
Il vous aura esté mandé par Brasset

31
Vgl. Brasset an Longueville, d’Avaux und Servien, Den Haag 1646 November 19; Kopie:
32
AE , CP Holl. 37 fol. 374–375’.
comm’on tient le mariage de l’élec-
15
teur de Brandebourg et de mademoiselle d’Orange

33
Pz.in Louise Henriette von Oranien (1627–1667), älteste Tochter des Statthalters Pz.
34
Friedrich Heinrich (s. Anm. 2 zu nr. 6) ( BAB 420, 339f.; DBA I 789, 445; NNBW I, 1286;
35
Poelhekke, Frederik Hendrik, Stamtafel auf 568f.). Ihre Ehe mit Kf. Friedrich Wilhelm I.
36
von Bg. (s. Anm. 10 zu nr. 2) wurde am 7. Dezember 1646 geschlossen; vgl. Anm. 6 zu nr.
37
7.
résolu, et peut-estre
16
que la conoissance qu’en a pris la province de Zélande a contribué à les
17
faire revenir à l’avis des autres de préférer la paix à la trêve

38
Vgl. Anm. 3 zu nr. 8.
, m’ayant esté
18
mandé que les alliances d’Angleterre et d’Est-Frise

39
Angespielt wird auf: erstens die Eheschließung 1641 zwischen Pz. Wilhelm II. von Ora-
40
nien (s. Anm. 15 zu nr. 31) und Mary Stuart (s. Anm. 9 zum Anhang); zweitens die Ver-
41
lobung 1641 zwischen Pz.in Henriette Catharina von Oranien (1637–1708) mit Gf. Enno
42
Ludwig von Ostfriesland (1632–1660; 1648 Gf., 1654 F.), die jedoch 1656 gelöst wurde
43
( Groenveld, Grenze, 148f.).
desplaisoyent à la
19
pluspart des provinces, et que cette troisiesme les chocquoit encores à
20
cause des Estats que cet électeur possedde de la succession de Juliers

44
Hgt. Kleve, Gft. Mark, Gft. Ravensberg und Hft. Ravenstein; vgl. Anm. 12 zu nr. 24.
,
21
plusieurs de leurs principaux s’estans imaginez que l’on ne s’allie pas
22
sans desseing avec des princes desquels les Estats confinent aux leurs. La
23
lettre que j’ay eue du résident Brasset, dattée du 19 e du courant

45
Nicht zu ermitteln.
, a beau-
24
coup de rapport avec vostre despesche du 24

46
Gemeint ist nr. 2.
, et il a bien remarqué que
25
les députez de Messieurs les Estats qui sont à Munster ne donnent pas à
26
leurs maistres au vray les informations comme les choses se passent, et
27
qu’ils ne sçauroyent s’empescher de faire conoistre leur partialité pour

[p. 57] [scan. 239]


1
l’Espagne, et ils sont venus en un tel aveuglement qu’ils ne veullent pas
2
veoir ce qui les peut ruyner pourveu qu’ils fassent un guain sordide, ou
3
qu’ils puissent parvenir à diminuer l’autorit〈é〉 du prince d’Orange, et
4
qu’enfin les Estats ont pris résolu〈tion〉 sur les huit articles

36
Vgl. Aitzema, Historia Pacis, 433–438.
dont aucuns
5
de leurs plénipotentiaires estoyent venus les consulter

37
Knuyt, Mathenesse und Meinerswijk (vgl. Anm. 35 zu nr. 2).
. Selon l’ordre
6
qu’il aura rece〈u〉 de vous, il aura parlé avec force et courage et en des
7
termes sy mesurés que les Estats ne s’en pourront point plaindre, lesquels
8
demandans que la France leur garanti〈sse〉 le traitté qu’ils feront avec
9
leur ennemy, s’obligent aussy au réciproque envers cette couronne; et ils
10
ne sçauroyent faire

34
10 de distinction] nach NS statt in der Druckvorlage: distraction.
de distinction des lieux où la France seroit attacquée,
11
soit parce que tout engagement doit estre esgal, qu’ils y sont obligez par
12
les traittez précédents

38
Wahrscheinlich gemeint: die frz.-ndl. Allianzverträge vom 8. Februar 1635 und vom 1.
39
März 1644; vgl. des weiteren den frz.-ndl. Subsidienvertrag vom 15. April 1634 (Text-
40
nachweise in Anm. 34 zu nr. 2).
desquels vous demandez l’observation, et qu’ils
13
soient explicquez affin que tout subjet de doute soit levé pour prévenir
14
de grands inconvéniens, et qui seroyent autant à craindre par les Estats
15
que par nous, dont vous vous estes sy nettement explicquez, et les avez
16
sy prudemment préveus, qu’il n’y sçauroit avoir lieu de doubter

35
16 que] ergänzt aus NS; fehlt in der Druckvorlage.
que les
17
mesmes choses ayant esté par vous mandées audit résident

41
Vgl. nr. 2 mit Anm. 36.
, le faisant
18
entendre aux Estats, ils n’en prévoyent les conséquences, et par leur pru-
19
dence esveillée de leur intérest ils n’aillent au devant de tant de maux aus-
20
quels ils demeureroyent exposés pour s’estre laissés surprendre à l’en-
21
nemy commun et pour avoir donné trop de créance à quelques-uns
22
d’entr’eux qu’on veoit avoir esté gagnés par les Espagnolz.

23
Enfin le résident Priandi

42
Giustiniano (oder Geminiano) Priandi (Lebensdaten konnten nicht ermittelt werden),
43
mantuanischer Res. in Paris ( Repertorium I, 316; Quazza, Guerra II, 396).
a présenté à Leurs Majestez les lettres

44
Wurden nicht ermittelt.
de la
24
duchesse de Mantoue. Et il fist un long discours pour conclure qu’il fal-
25
loit confirmer le traitté de Querasque et le modiffier. Et m’ayant esté
26
commandé de luy enlever toutte sorte d’espérance, je n’y manqueray
27
pas, et de faire considérer que le peu du Montferrat dont Savoye a esté
28
partagé au-delà de ce qui luy pouvoit appartenir est le prix de Pignerol
29
que la maison de Mantoue doit désirer d’estre soubs la domination de
30
cette couronne affin que les Espagnols n’ausent entreprendre contre le
31
Montferrat, dans la possession duquel elle n’a esté conservée que par les
32
armes de France, à laquelle cette guerre couste tant d’hommes et d’argent
33
qu’il feroit le prix d’un royaume et que le traitté de Querasque a restabli

[p. 58] [scan. 240]


1
dans Mantoue le duc

33
Karl I. Gonzaga (1580–1637), 1595 duc de Nevers, 1630 Hg. von Mantua (ABI II 290,
34
299f.; DBI XX, 272–282; Stammtafeln II T. 130).
qui en avoit esté chassé par les armes impérialles. Sy
2
l’on envoyra à Mantoue quelqu’un pour rendre la duchesse capable de ces
3
raisons, c’est ce qui n’est pas encores résolu, mais je m’aperçoy bien que la
4
républicque de Venise flatte cette princesse dans ses pensées et son ambas-
5
sadeur

35
Wahrscheinlich ist der Res. Priandi (s. Anm. 25) gemeint.
ne me l’a sceu dissimuler. Vous avez admirablement bien dit que
6
les ministres de Portugal

31
6 se tuent] nach NS statt in der Druckvorlage: le prient.
se tuent pour faire admettre dans le traitté de la
7
paix leur maistre, et qu’ilz s’aplicquent peu à considérer ce qui le peut con-
8
server. Souvent je suis entré en ce discours avec le résident

36
Der port. Res. in Paris, Dr. António Moniz de Carvalho (s. Anm. 11 zu nr. 1).
de ce mesme
9
roy qui est en cette court, mais je ne luy ay sceu faire comprendre qu’il
10
falloit que son maistre fist provision d’amis, et qu’il engageast en sa def-
11
fense divers princes, et soit qu’il l’en cognoisse incapable et qu’il n’a nulle
12
habilté au mestier de la guerre, ou

32
12 qu’il sache] nach NS statt in der Druckvorlage: que l’autre.
qu’il sache que les peuples ne la veullent
13
pas continuer, il ne gouste point ce qui luy est dit. Il voudroit bien que
14
soubs la médiation de la France l’ajustement se fist entre son roy et Mes-
15
sieurs les Estats des différends qu’ils ont au Brésil, mais jusques à présent
16
les Estats ne l’ont pas voulu consentir; pour les porter à rechercher la mé-
17
diation de Sa Majesté, Brasset a fait diverses avances, mais on les en a trou-
18
vés si esloignés que Sa Majesté n’a pas esté conseillée de l’offrir, qui eust
19
bien désiré, comm’elle le confirme à souhaitter, que par un bon accommo-
20
dement cette semence de guerre entre des princes alliés feust ostée.

21
Vous vous estes souvenus de demander la restitution de Sabionnette

37
In Beilage 3 zu nr. 2.
,
22
dont Sa Majesté est restée très satisfaitte; il sera bien à propos de com-
23
prendre dans le traitté le prince de Monaco et que les Espagnols renon-
24
cent aux droits que d’une protection ils avoyent voulu faire dégénerer en
25
une subjection qu’ils avoyent contractée avec ses pères. Il est en cette cour
26
depuis deux jours, où nous avons eu nouvelles que le mareschal Du Ples-
27
sis-Praslin

38
César de Choiseul, comte (ab 1665 duc et pair) Du Plessis-Praslin, baron de Chivry
39
(1598–1675), seit 1645/1646 maréchal de France; er war bei Hofe aufgewachsen, hatte
40
spätestens 1621 die militärische Laufbahn eingeschlagen, war in den 1630er Jahren auch
41
diplomatisch in Italien tätig gewesen und 1641 lieutenant général der frz. Italien-Armee
42
geworden; er zeichnete sich 1646 bei der Einnahme Piombinos und Porto Longones aus
43
( ABF I 224, 321–334; II 153, 262ff.; Mazarin, Lettres I, 952f.; Granges de Surgères I,
44
804–807; DBF VIII, 1202f.).
s’estoit embarqué pour Catalogne, passant avec luy un corps
28
considérable. Cela aydera à la prise de Lérida et à occupper de par delà
29
divers postes qui pourront contribuer, la trêve expirée ou rompue, à par-
30
venir ou à l’entière conqueste du principat ou à de plus grandes choses.

[p. 59] [scan. 241]


1
J’apprends que Son Eminence vous envoye la coppie de la lettre qu’ell’a
2
escritte à dom Castel-Rodrigo

36
Beilage 5 zu nr. 10.
, qui servira beaucoup à confondre la ma-
3
lice des Espagnolz, lesquels font bien veoir qu’ilz ne viennent que de pure
4
force à la paix, et qu’ils la voudroyent avec les alliez de la France, et con-
5
tinuer leur guerre contre nous. Ils nous menacent de rompre; on juge bien
6
que leurs lèvres profèrent ce qu’ils ont dans le cœur, mais grâces à Dieu
7
nos affaires seront sy bien establyes qu’ils auront de la peine à nous faire
8
du mal, et nostre maistre, duquel l’Estat sera augmenté avec ses années, se
9
trouverra en celle d’agir de soy, et bien plus puissant que ne l’ont esté ses
10
pères, sera en estat non seullement de leur résister, mais de les attacquer.
11
Il se fortiffie en la grâce comm’en la taille et l’on peut dire sans le flatter
12
qu’on veoit en luy touttes les semences des vertus qui sont nécessaires aux
13
grands roys; et certes, ce qu’il a de naturel est cultivé avec des soings du
14
tout extraordinaires.

15

34
15–29 Les lettres … d’affection entr’eux.] Anfang und Ende der Teilkopie.
Les lettres que j’ay eues de messieurs de Saint-Romain et de La Court

37
La Court (vgl. Anm. 26 zu nr. 11) an Brienne, Münster 1646 November 19, Kopie: AE ,
38
CP All. 62 fol. 294–295. Der Brief Saint-Romains an Brienne konnte nicht ermittelt wer-
39
den; vgl. aber zu seinem Präzedenzstreit Saint-Romain an Mazarin, Münster 1646 No-
40
vember 19, Ausf.: AE , CP All. 62 fol. 301–302’; ders. an [Chavigny], Münster 1646 No-
41
vember 19, Ausf., z.T. eigh.: AE , CP All. 67 fol. 332–333’.
, au
16
subjet de quelque différend qui a esté entr’eux, ayant esté considérées, Sa
17
Majesté m’a commandé de vous dire que les traittez préliminaires

42
Hamburger Präliminarvertrag zwischen dem Ks., Spanien, Frk. und Schweden vom 25.
43
Dezember 1641 (Druck, frz.: DuMont VI.1, 231ff.; Druck des schwed. Vertrages, lat.:
44
ST V.2, 501–506; vgl. Hartmann).
ayantz
18
establi une nécessité qu’il y auroit auprès des plénipotentiaires de Suède un
19
résident de France qui seroit admis en toutes les conférences qu’ils tien-
20
droyent avec les médiateurs

35
20 et les] in AE , CP All. 62: ou les.
et les parties, l’employ de celuy-là est absolu-
21
ment nécessaire, et qu’il importe au service de Sa Majesté et pour l’acréditer
22
davantage envers les Suédois, et pour luy donner une conoissance entière de
23
ce qu’il doit faire, qu’il assiste aussy aux conférences qui se tiennent entre
24
les plénipotentiaires des deux couronnes; que la mesme nécessité n’y estant
25
point à l’esgard d’un autre qui auroit mesme tiltre de résident que ledit sieur
26
de La Cour y fust préceddé [!]. Et comme l’on estime sa naissance, et celle
27
de Saint-Romain, et touttes les bonnes parties qui sont entr’eux, Sa Majesté
28
sera bien aise que ce qu’elle détermine à l’avantage de l’un ne soit point
29
subjet de quelque mésintéligence ou alliénation d’affection entr’eux.

30
Le voyage dudit de Saint-Romain et de monsieur Courtin vers l’électeur
31
de Brandebourg

45
Vgl. Anm. 15 zu nr. 2.
n’a pas esté inutile, ainsy qu’il a cy-devant esté remar-
32
qué, et on espère que ce prince prendra des résolutio〈ns〉 conformes au
33
bien public et à l’estat où sont les affaire〈s〉.

[p. 60] [scan. 242]


1
Depuis plus de 15 jours nous n’avons point eu de nouvel〈le〉 de monsieur
2
le président de Bellièvre

20
Pomponne II de Bellièvre (1606–1657), 1646 Juli – 1647 November ao. frz. Ges. in Lon-
21
don; er hielt sich 1646 August – 1647 Januar mit Genehmigung des Parliaments in
22
Newcastle auf ( Bigby, 116f.). Bellièvre war zuvor 1637–1640 frz. Botschafter in England
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gewesen und seit 1642 président à mortier beim Pariser Parlement ( Granges de Surgè-
24
res
I, 313f.; Firth / Lomas, 35f. und 38; DBF V, 1363; vgl. auch Jusserand, 1–15, 55–64,
25
mit Abdruck seiner Instruktion vom 27. Juni 1646 ebd., 15–40; auch, in it. ÜS, datiert auf
26
1646 Juni 26, bei Siri VII, 768–789).
,

18
2 mais] ergänzt aus NS; fehlt in der Druckvorlage.
mais bien de monsieur son frère

27
Pierre de Bellièvre, gen. président de Grignon (1611–1683), Parlamentsrat und président
28
aux enquêtes; er hatte seinen Bruder Pomponne de Bellièvre (s. Anm. 36) nach London
29
begleitet ( Bigby, 144) und führte während dessen Aufenthalt in Newcastle (s. Anm. 36)
30
stellvertretend die Korrespondenz mit dem Hof; er wurde nach der Abreise seines Bruders
31
aus England 1647 November – 1649 Mai ordentlicher frz. Ges. (wahrscheinlich Botschaf-
32
ter
) in London ( Granges de Surgères I, 313f.; Firth/ Lomas, 38; Jusserand, 65–80;
33
DBF V, 1363).
qui est de-
3
meuré à Londres,

19
3 duquel] nach NS statt in der Druckvorlage: desquelles.
duquel nous apprenons qu’il paroist quelque estincelle
4
de feu qui esclaire encore à l’avantage du roy. Et s’il estoit capable de
5
prendre une bonne résolution et de s’accommoder au presbitéria〈t〉 qui
6
luy est demandé par les Escossois, et qui seroit agréablement receu d’une
7
bonne partie de l’Angleterre, il y auroit lieu d’espérer que les affaires se
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racomoderoyent et que sa puissance prenderoit du relief. On luy a fait
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remarquer ce qui seroit de son avantage, sans luy donner conseil, pour
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n’estre pas garand des esvénements, l’ayant laissé en sa liberté entière.

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[PS] Je vous addresse un mémoire qui m’a esté mis entre les mains par
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monsieur l’abbé

34
Claude Duval, sieur de Coupeauville (gest. 1676), seit 1639 Abt von Victoire; daneben
35
aumônier ordinaire du Roi, Abt von Manneville, Prior von Bourg-Achard ( Mazarin, Let-
36
tres I, 290 Anm. 1; DBF XII, 994).
de la Victoire

37
Victoire, von Philipp August 1222, nach der Schlacht von Bouvines, begründete Abtei in
38
der Diözese Senlis, unweit dieser Stadt gelegen ( Moréri VI, 918).
sur le subjet des prieurez qui sont en
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ce royaume à la collation de quelques abbayes scituées en pays ennemy.
14
Vous prendrez, s’il vous plaist, la peine de l’examiner, et de vous en servir
15
en ce que vous jugerez important au service du Roy.


16
Beilage


17
1 Memorandum des Abtes von Victoire (fehlt).

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