Acta Pacis Westphalicae II B 4 : Die französischen Korrespondenzen, Band 4: 1646 / Clivia Kelch-Rade und Anuschka Tischer unter Benutzung der Vroarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Michael Rohrschneider
220. Servien an Lionne [Münster] 1646 Oktober 24
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[Münster] 1646 Oktober 24
Konzept, teilweise eigenhändig: AE , CP All. 78 fol. 223, 224–225 = Druckvorlage.
Schwierigkeiten bei Regelung der italienischen Angelegenheiten zu erwarten. Bemühen um eine
Übereinkunft mit den Generalstaaten zwecks Garantie der Verträge. Haltung der Portugiesen.
Hoffnung auf Hilfe der Generalstaaten bei der Unterstützung Portugals trotz ihrer Diffe-
renzen .
Venlo wird von dem Prinzen von Oranien so nachlässig belagert, daß ein bal-
diger Entsatz durch Herzog Karl wahrscheinlich ist. Dessen Truppen könnten
dann die von uns am Rhein nur mit schwachen Garnisonen gehaltenen Plätze an-
greifen .
Pour les affaires d’Espagne il nous sera facile d’y faire tout ce que l’on peut
souhaiter raisonablement, mais je prévoy tousjours de très grandes difficultés
à terminer définitivement les intérests d’Italie.
Quand nous serions aujourd’huy d’acord de toutes choses avec les Espagnolz,
ce qui ne seroit pas malaisé si l’on vouloit, ne doutant point que s’ilz voyent
l’espérance de secourir Lérida perdue, ilz ne nous l’acordent pour conclurre
promptement, il est par mon advis absolument nécessaire avant que signer
nostre traité n’y consentir que les Hollandois signent le leur de convenir avec
eux de ce qui sera fait de part et d’autre en exéquution des traités d’alliance.
Les doutes qu’ilz ont faitz sur ledit traité, les quaestions qu’ilz ont menées
mal à propoz pour s’exempter d’une partie de ce qu’ilz contiennent obligent
de les faire expliquer nettement de leurs intentions. Il faut sçavoir s’ilz ne
praetendent pas de garentir la trêve de Cataloigne, si après qu’elle sera expirée
en cas que les Espagnolz refusent de la continuer, ilz ne sont pas résolus de
prendre les armes comme c’est la raison, puisqu’ilz ont voulu cy-devant exi-
ger la mesme chose de nous, et que nous ne pourrons recomencer la guerre
contre l’Espagne pour la Cataloigne, sans que la paix qui sera establie en tous
les autres lieux par le présent traité soit aussy rompue et par conséquent que
Messieurs les Estatz soient obligez d’y prendre part, autrement il se treuveroit
que nous serions garends en tout temps en tout cas de leur paix et qu’ilz ne le
seroient pas de la nostre. Outre que ce point nous sera très commode et utile
pour tenir quelque temps les affaires en suspens, sans qu’il paroisse que le
retardement vienne de nous, je le tiens de très grande importance pour la
seureté de la paix et je vous suplie de le bien représenter à Son Eminence, car
comme j’ay dit souvent le but des Espagnolz est de sortir présentement d’ af-
faires dans l’espérence que si par ci-après on venoit à quelque rupture pour
quoy que ce soit entre la France et l’Espagne, les Provinces-Unies ne vou-
droient pas y rentrer, quelques traités qui les obligent, et je croy certainement
que leurs députez et ceux d’Espagne dans leur conférence secrète ont fait
quelquefois ensemble ce raisonement et ce dessein duquel par conséquent il
faut tascher de se garentir si l’on peut.
Les Portugais n’ont pas receu comm’ilz devoient la proposition que nous leur
avons faite de contenter le duc Charles, pourveu que l’Espagne les contente.
Ce sont gens qui n’ont pas toute la prudence qui seroit à désirer et qui s’ ima-
ginent aisément qu’on doit aller en demeurant aux extrêmes pour eux, je ne
croy pas qu’il y eût inconvénient de leur faire comprendre peu de loin. L’estat
où l’on est icy n’est pas comme une chose desjà fort avancée, mais assez qu’ilz
se préparent à tout événement. L’assistance qu’on leur veut donner et la liber-
té qu’on réserve pour cela est bien assez considérable pour les faire contenter,
veu que la guerre entre la France et l’Espagne n’est qu’un accident à leur
esgard et qu’ilz auroient tort de prétendre qu’elle fust immortelle pour
l’amour d’eux. Si le changement du Portugal fust arrivé lorsque la France
estoit en paix avec Espagne, ilz n’eussent pas peu demander avec raison que
l’on l’eust rompue pour les secourir. Il faut seulement éviter qu’ilz ne soient
pas surpris par leur trop grande confiance et que le roy d’Espagne ne les ac-
cable avant qu’on se soit mis en estat de les secourir. Un médiocre secours au
comencement produira plus d’estat qu’un grand ne pourra faire si leur pays
est une fois entamé. Nous avons desjà parlé aux députez de Messieurs les
Estatz de la nécessité qu’il y a d’assister ce royaume, et ilz ne s’en sont pas
esloignés quoyqu’ilz ayent fait de grandes plaintes de ce que les Portugais leur
font la guerre au Brésil et aux Indes orientales où depuis peu ilz ont pris le
fort que ceux de la compagnie tenoient dans l’isle de Ceylan
Ceylon, Insel im nördlichen Indischen Ozean, war insbesondere für den Gewürzhandel von
Bedeutung; im jahrzehntelangen Ringen um Ceylon behielten die Niederländer die Oberhand
über die Portugiesen. Vgl. zu den Kompanien [ nr. 7 Anm. 16 ] .