Acta Pacis Westphalicae II B 4 : Die französischen Korrespondenzen, Band 4: 1646 / Clivia Kelch-Rade und Anuschka Tischer unter Benutzung der Vroarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Michael Rohrschneider
125. Memorandum Ludwigs XIV. für Longueville, d’Avaux und Servien Fontainebleau 1646 August 24
Fontainebleau 1646 August 24
Kopien: AE , CP All. 77 fol. 294–296’ = Druckvorlage; Ass. Nat. 276 fol. 85–88. Konzept
Lionnes: AE , CP All. 61 fol. 296–299. Druck: Nég. secr. III S. 281–282.
Empfangsbestätigung. Bemühen um Mäßigung der schwedischen Forderungen bei gleichzeitiger
uneingeschränkter Bündnistreue. Bereitschaft Frankreichs, trotz Drängens auf die Wahrung por-
tugiesischer Interessen auf die Aufnahme Portugals in den Friedensvertrag zu verzichten; Zusi-
cherung des Assistenzrechts erforderlich. Katalonien. Geheimhaltung französischer Absichten ge-
währleistet . Erstaunen über die Geringschätzung der Flottenhilfe für Venedig durch Contarini.
Militärische Lage. Schlechter Gesundheitszustand des Prinzen von Oranien; profranzösische Ein-
stellung seines Sohnes; spanienfreundliche Haltung seiner Gattin. Militaria.
On a receu la despesche desdits Sieurs Plénipotentiaires du 13 e du courant. Ilz
ne pouvoient parler avec plus de prudence qu’ilz ont faict pour divertir les
députez de Messieurs les Estatz du dessein qu’ilz pouvoient avoir de prendre
intérest au sentiment qu’a l’électeur de Brandebourg de ce que les Suédois
prétendent retenir toute la Poméranie. La France et la Hollande peuvent bien
faire des offices près des ministres de Suède pour essayer à les faire contenter
d’une partie de cette province, ou de demander leur satisfaction en quelqu’ au-
tre endroict, mais de passer plus avant c’est ce que la foy des traictez et la
religion, avec laquelle Sa Majesté veult les observer, ne permet pas, et cette
considération pourra avoir produict encores un bon effect près de Messieurs
les Estatz, sy leurs députez ont soin de leur en rendre compte pour leur faire
cognoistre que rien n’est capable d’esbranler la fidélité que nous avons pro-
mise à des alliez.
Sa Majesté a eu à plaisir d’entendre que lesdits Sieurs Plénipotentiaires ayent
pressé comme ilz ont faict les médiateurs touchant les affaires du Portugal,
c’est-à-dire sur la liberté du prince Dom Duarte
Eduard von Braganza (s. [ nr. 22 Anm. 12 ] ).
ministres de cette couronne-là, et sur la faculté d’agir et de négotier comme
les autres dans l’assemblée. Oultre que ces instances sont justes de soy, et que
Sa Majesté en estant vivement solicitée à toute heure par le résident
Carvalho (s. [ nr. 22 Anm. 11 ] ).
près d’elle, il importe pour plusieurs respectz que l’on a souvent mandez que
les ennemis se voyent tousjours pressez sur le poinct auquel ilz ont le plus
d’aversion.
Mais Sa Majesté a surtout approuvé tout ce qui s’est passé ensuite dans la
mesme conférence avec les médiateurs touchant la paix d’Espagne et loué ex-
trêmement l’addresse de laquelle lesdits Sieurs Plénipotentiaires ont usé pour
avancer le traicté sans pourtant s’engager formellement à rien qu’à condition
que les Espagnolz nous offrent toutes les conquestes des Pays-Bas et le comté
de Roussilon compris Roses, et de consentir à la trêve de la Catalogne de la
durée de celle de Messieurs les Estatz. Alors nous pourrions condescendre
comme ilz ont donné à cognoistre aux médiateurs que nous n’insisterions pas
à faire mention du Portugal dans le traicté de paix, moyennant que la liberté
nous demeure d’assister le roy de Portugal quand il sera attacqué. Sa Majesté
se promet beaucoup de cette ouverture, et attend par le premier ordinaire
d’aprendre ce qu’elle aura produict. Il fauldroit seulement en pareil cas mes-
nager s’il estoit possible par quelque moyen, et mesmes cela se pourra sans
rien escrire donnant simplement la parolle aux médiateurs que l’on n’ entre-
prendroit rien contre le Portugal de six mois pour veoir sy pendant ce temps-
là il y auroit lieu d’accommoder l’affaire au contentement des uns et des au-
tres . On n’entend pas pourtant de changer en aulcune façon les ordres qui ont
esté envoyez ausdits Sieurs Plénipotentiaires sur ce subjet. Messieurs les Plé-
nipotentiaires auront remarqué dans les dépesches précédentes que Sa Majes-
té avoit desjà songé icy à ce qu’ilz mandent qu’il y aura lieu, sy on se relasche
pour le Portugal, de faire valloir à Messieurs les Estatz qu’on l’a faict en leur
considération, et prendre subjet de là de moyenner leur assistance pour def-
fendre avec nous le roy du Portugal contre les Espagnolz ou au moins les
rendre plus favorables à la trêve que nous prétendons de faire pour la Catalo-
gne . Cependant il ne fault pas que lesdits Sieurs Plénipotentiaires appréhen-
dent que ces pensées se divulguent icy, ny qu’aucun ministre estranger en
puisse rien pénétrer, et tout ce qu’on pourra leur en dire par delà ne seront
que pures conjectures qu’ilz rejetteront hardiment.
On s’est extrêmement estonné que le sieur Contarini ayt monstré faire sy peu
de cas des assistances que la Républicque a receues jusqu’icy de cette cou-
ronne . Il est bien estrange de se dessaisir comme nous faisons de nos propres
forces en des temps où nous avons nous-mesmes tant de besoin, et après cela
trouver sy peu de gratitude, et pour ne pas parler de tant de troupes qu’on
leur a permis de lever dans le royaume, des bruslotz qu’on leur a donnez, et
des mariniers, cononniers et autres officiers de mer dont ilz avoient grand
besoin. Il me semble qu’une esquadre de dix grands vaisseaux armez et équi-
pez de tout point ne mérite pas d’estre si fort mesprisée, surtout si on faict
refflection, et à la conjuncture dans laquelle on s’en prive, qui est justement
sur le poinct que l’armée navalle va se remettre à la mer pour essayer à com-
battre celle des ennemis, et sur les conséquences qui peuvent s’en ensuivre qui
n’importent pas moins que le danger qu’il y a que les Espagnolz ne s’en pré-
vaillent à la Porte pour establir la bonne intelligence qu’ilz désirent, quoyque
pour ce particulier-cy Messieurs les Plénipotentiaires sçauront que l’on y a
pris toutes les précautions possibles, Sa Majesté ayant faict armer les vais-
seaux en Hollande soubz la commission de la Républicque, et ayant eu soin
de les faire commander presque tous par des chevaliers de Malte. Il seroit bon
de presser ledit Contarini qu’il di[s]e un peu les secours qu’il a tirez de l’ Es-
pagne depuis que la Républicque est en guerre, et quelles assistances aussy
elle a eues du Pape qui par l’intérest de la religion et par proximité de ses
Estatz doibt prendre plus de part qu’aulcun autre à ce qui leur arive. Il vient
encor tout fraischement de leur refuser la permission de lever à leurs despens
500 hommes dans l’Estat Eclésiasticque.
Lesdits Sieurs Plénipotentiaires désirent avec raison et très prudemment d’ es-
tre informez de l’estat véritable des armées, et des desseins que l’on a affin de
régler là-dessus leur conduicte pour presser plus ou moins la conclusion du
traicté. Fortsetzung der Belagerung von Lérida duch Harcourt; Entsendung von
4000 Mann Verstärkung. Erneuter Einsatz der Flotte ist geplant. Die baldige
Einnahme Mardijks ist zu erwarten. Bei Rückkehr des Herzogs von Orléans an
den Hof ist Enghien Oberbefehlshaber der Armeen in Flandern. Die Spanier ha-
ben Menen erobert. Operationen La Ferté-Senneterres.
Monsieur le prince d’Orange continue d’estre dans un estat pitoyable et a
reperdu les fortz qu’il avoit pris. Monsieur le prince Guillaume tesmoigne
avoir de parfaictement bonnes intentions pour cette couronne, et pour y de-
meurer tousjours attaché. Il n’en est pas de mesme de la princesse sa mère qui
à ce qu’on nous mande demeure fort persuadée que la France a tout subjet de
se contenter de ce qu’on luy offre, et nous avons advis certain que tout ce que
Knuyt a traicté avec les Espagnolz a esté par son ordre. Enfin il se veoid
qu’elle a grande passion de conclurre promptement la trêve, mais monsieur
de La Thuillerie a fort bien parlé à Messieurs les Estatz là-dessus, et ilz tes-
moignent desapprouver extrêmement la conduicte de leurs députez.
Militärische Überlegungen. D’Estrades soll die Generalstaaten überzeugen, trotz
der Krankheit des Prinzen von Oranien den Feldzug fortzusetzen.