Acta Pacis Westphalicae II B 4 : Die französischen Korrespondenzen, Band 4: 1646 / Clivia Kelch-Rade und Anuschka Tischer unter Benutzung der Vroarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Michael Rohrschneider
43. Mazarin an Longueville [Paris] 1646 Juni 30
[Paris] 1646 Juni 30
Kopie: AE , CP All. 76 fol. 689–693 = Druckvorlage. Konzept Lionnes: AE , CP All. 61 fol.
89–90’.
Auch bei einer Beschränkung der Verpflichtungen der Generalstaaten auf die Niederlande Satis-
faktion Frankreichs. Vorteile einer Liga; Stellungnahme der Gesandten erbeten. Bemühen um
den Verbleib Philippsburgs sowie eventueller Eroberungen in der Toskana bei Frankreich. Gege-
benenfalls Verzicht auf Entsendung eines gentilhomme nach Wien. Neuigkeiten aus Rom. Tod
Brézés; zur Übernahme seiner Ämter durch Königin Anna.
Quoyque la dernière dépesche de Munster ne nous obligeast pas à grande
réponse, vous verrez par le mémoire du Roy et par le mien particulier qu’il
s’est présenté matière de vous entretenir bien amplement sur des choses assez
importantes. Trouvez bon s’il vous plaist que je me remette à ce qu’ils
contiennent, et que je vous dise cependant qu’il ne se peut rien voir de plus
solide ny de plus fort que les raisons dont vous appuyez dans la lettre parti-
culière que vous m’avez fait l’honneur de m’escrire du 18., l’opinion que j’ a-
vois eue que nous pourions trouver nostre compte, quand mesme les Holan-
dois ne s’engageroient avec nous pour les affaires des Pays-Bas; car comme
vous remarquez très judicieusement par la réserve que nous avons faite de
n’estre obligez à rien de tout ce que nous avions proposé, dès que les armes
auront commencé d’agir, il ne dépend que de nous d’ajouster à nos demandes
et ainsy de reculer ou de rompre le traitté des Holandois qui ne peuvent de
leur propre confession conclure que nous ne soyons entièrement satisfaits en
ce point-là, et quand mesme la chose passeroit aux conditions de nostre pre-
mière proposition, nous aurions tout sujet d’estre contens pour les considéra-
tions que je vous manday dès Amiens .
Cela m’a fait penser avec d’autant plus d’application à ce qui est porté dans
vostre précédente dépesche de la prétendue ligue, qu’il a esté parlé de faire
entre la France, les Pays-Bas et la Holande, en sorte que le repos de ces quar-
tiers -là ne puisse estre troublé, quelque occasion de guerre qui arrivast d’ ail-
leurs entre les couronnes de France et d’Espagne.
Plus j’examine cette ouverture, et plus je la trouve avantageuse pour cette cou-
ronne , pourveu que l’on y apporte, entr’autres précautions, une que nos par-
ties ne peuvent raisonnablement refuser, qui seroit que les Espagnols ne pus-
sent tirer des forces de ces pays-là pour nous faire du mal ailleurs.
J’estime mesme cela estant que cette ligue seroit la plus véritable seureté de la
paix et une certitude morale à cette couronne que la Catalogne luy demeure-
roit à tousjours, quoyque présentement on n’eut arresté pour ce pays-là qu’une
trêve.
Ma raison est que la France n’ayant rien à craindre, ny du costé des Pays-Bas
par cette ligue, ny de celuy de l’Allemagne par la rétention de Brisak et des
Alsaces et du Sundtgau et par la paix de l’Empire à l’observation de laquelle
tous les princes et estats se seroient particulièrement obligez, il ne resteroit
plus que l’Italie et l’Espagne mesme, où les deux puissances eussent le moyen
de s’entrechocquer.
Pour l’Italie quand la ligue proposée et acceptée de part et d’autre pour sa
tranquilité, ne se concluroit pas, il est à croire de la prudence de nos parties
qu’ils esviteront, autant qu’il sera en leur pouvoir, de se commettre à une
rupture en un pays, où la guerre leur peut faire perdre tout, et où elle ne
sçauroit leur faire rien gagner, parce que supposé mesme que nous fussions
embarassez ailleurs, les princes de cette province-là n’y souffriroient pas leur
agrandissement; outre cela nous avons un bon boulevard de ce costé-là, qui
est le Piedmont, qui vraysemblablement sera tousjours plus à nostre dévotion
qu’à la leur mesme depuis l’acquisition de Pignerol, et quand il ne nous seroit
pas favorable, les Alpes et la qualité des chemins, par où il faudroit venir pour
nous faire du mal, leur en osteront tousjours la pensée aussy bien que les
moyens.
La guerre se réduiroit donc dans l’Espagne seule, si les Espagnols ne vou-
loient pas la continuation de la trêve, et alors il n’y a personne qui ne voye
que la France faisant tout son effort de ce costé-là seroit plus en estat de
conquérir les royaumes de Valence et d’Arragon , qu’elle n’auroit à apréhen-
der de perdre la Catalogne, particulièrement depuis l’acquisition qu’elle au-
roit faite de tant de places fortes dans le comté de Roussillon et de Rose. Il est
encore à considérer que la trêve finissant, le Roy seroit desjà de quelques
années dans sa majorité et par conséquent en sa plus grande vigueur de conti-
nuer fortement la guerre.
Voilà, Monsieur, mes raisonnemens sur cette ligue dans les Pays-Bas. Je vous
prie de les bien examiner avec messieurs vos collègues et de me faire la faveur
de m’en escrire ensemble vos sentimens sur lesquels Sa Majesté vous fera
après sçavoir ses intentions.
Je vous conjure, Monsieur, de songer sérieusement aux moyens de retenir
Philisbourg, dont vous me donnez espérance par vostre lettre, pourveu que
l’on puisse s’asseurer de l’électeur, le sieur d’Antouille se trouvera bien à pro-
pos près de luy pour travailler à cela suivant les instructions que vous luy en
aurez sans doute données, et que vous luy envoyerez d’heure à autre suivant
les conjonctures.
Si nous pouvons faire quelque conqueste considérable dans les postes de Tos-
cane , je vous prie de faire toutes choses imaginables pour les retenir; vous
sçavez, Monsieur, de quelle importance il est au service du Roy, pour toutes
les affaires d’Italie, d’establir ses armes en ces places-là. C’est pourquoy Sa
Majesté se promet que vous n’y oublierez rien.
Vous verrez ce que monsieur de Brienne mandera touchant ce gentilhomme
Mondevergue (s. [ nr. 40 Anm. 1 ] ).
que l’on envoye, mais vous, Monsieur, et Messieurs vos collègues, devez
sçavoir que si sa mission dans ces conjonctures peut donner la moindre jalou-
sie aux ministres de Suède, Sa Majesté désire que vous le reteniez, et que vous
n’y envoyez qu’un simple courier avec les lettres, en la forme que vous les
aurez ajustées avec la dignité qu’il convient pour l’honneur du Roy.
Saint-Nicolas konnte beim Papst noch keine Fortschritte erzielen. Ich denke, daß
die französische Satisfaktion von der Eroberung Orbetellos und der weiteren Fest-
setzung in diesem Gebiet abhängt; on ne mande autre chose de considération de
Rome, si ce n’est que le cardinal de Pologne s’est déclaré françois
Johann Kasimir von Polen (s. [ nr. 37 Anm. 8 ] ).
Den Tod Brézés bedauere ich zutiefst. Sie kennen durch eine gedruckte Relation
alle Umstände der Seeschlacht. La Croisette hat für Sie gesprochen und Condé für
Enghien, aber die Königin wünschte, die Ämter selbst zu übernehmen. Ich habe
ihr darin zugestimmt, jedoch nicht, ohne sie an Ihre Verdienste zu erinnern.