Acta Pacis Westphalicae II B 4 : Die französischen Korrespondenzen, Band 4: 1646 / Clivia Kelch-Rade und Anuschka Tischer unter Benutzung der Vroarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Michael Rohrschneider
22. Brienne an Longueville, d’Avaux und Servien Paris 1646 Juni 22
Paris 1646 Juni 22
Kopien: AE , CP All. 76 fol. 637–640 = Druckvorlage; AE , CP All. 66 fol. 101–104’;
Ass. Nat. 272 fol. 322–326. Druck: Mém. et Nég. III S. 52–61; Nég. secr. III S. 224–226.
Verzögerungstaktik Trauttmansdorffs durch die Rücksichtnahme auf Spanien bestimmt. Bedeu-
tung der Abtretung Breisachs. Klage Dohnas über den schwedischen Anspruch auf Pommern;
keine Stellungnahme Frankreichs gegen Schweden. Truppenvereinigung unvermeidlich; Zustim-
mung Condés im Conseil. Titulaturproblem bei Briefwechsel der französischen Krone mit dem
Kaiser. Unterrichtung Schwedens von der Entsendung eines Edelmanns nach Wien. Unterredung
mit Dohna; dessen Bitte um Unterstützung der brandenburgischen Interessen. Aufdringlichkeit
des portugiesischen Residenten. Militärisches. Mißtrauen gegenüber Rákóczy. Abreise Bellièvres
nach England. Polnische Kriegspläne. Truppenvereinigung angeordnet. Postangelegenheiten.
On veoid bien que c’est avec beaucoup de cognoissance que vous avancez que
la paix de l’Empire est une pièce composée de divers ressortz, et les difficultez
qui se rencontrent à la conclurre estants surmontées par vostre patience, c’est
ce qui rendra vostre action plus glorieuse.
Il est aisé de se persuader que le Trautmandorff agist de concert avec les mi-
nistres d’Espagne, et il est vraysemblable qu’il en a des ordres précis de son
maistre, car sy bien il désire la paix et qu’il se relasche aux conditions qui luy
ont esté demandées, c’est le plus tard qu’il peult, ce qu’il ne faict qu’à dessein
de donner loysir aux autres d’adjuster les leur[!]. Il pourroit estre que c’est
parce qu’il espère quelque chose du temps, ou bien qu’il suive le mouvement
naturel de l’homme qui se fasche de perdre le sien, et qui ne se résoud à
l’abbandonner qu’à la dernière extrémité, pourtant Brisack est offert qui est la
place la plus considérable de l’Empire et qui y fera respecter cette couronne
comme en estat de luy nuire et de l’assister, et c’est le plus hault advantage
que les princes peuvent chercher. Ce n’est pas un foible moyen pour faire
diminuer les conditions qui nous sont demandées que d’en former de nouvel-
les, et plus vous serez serrez et durs à vous relascher, plus vous forcerez les
parties à se modérer. Cette manière d’agir non seulement conduict à cette fin,
mais elle s’en propose une bien plus nécessaire, et les Suédois qui sont recher-
chez et qui envient nostre prospérité seront forcez de demeurer en règle par
l’exemple que vous leur en donnez.
Il me souvient à leur subjet des clameurs du baron de Dona
Fabian Burggf. zu Dohna (1617–1668), kurbrandenburgischer GR , hielt sich von März bis Juli
1646 in diplomatischer Mission in Paris auf ( NDB IV S. 44f. ; seine Schlußrelation über seinen
Aufenthalt in Frk. in: UA I S. 640–656).
prétendent la Poméranie
Das Hgt. Pommern sollte gemäß dem Grimnitzer Erbvertrag von 1529 nach Aussterben des
Herrscherhauses an Brandenburg fallen. Der Stettiner Vertrag von 1630 (Druck: ST V, 1
S. 380–388) zwischen Kg. Gustav II. Adolf und Hg. Bogislaw XIV. von Pommern
(1580–1637; 1625 Hg.) ( NDB II S. 418f. ) erlaubte Schweden, Pommern nach dem Tod des
kinderlosen Hg.s bis zur Regelung der Nachfolge besetzt zu halten.
mence d’une nouvelle guerre, et que l’électeur son maistre
Friedrich Wilhelm von Brandenburg (1620–1688); seit 1640 Kf. (NDB V S. 495–501 ;
Hüttl; Opgenoorth ).
de forces ny d’amis pour les en chasser. En ce nombre il mettoit la France
comme intéressée en la grandeur de son maistre et à empescher celle de la
couronne de Suède. Je luy dis que nous n’estions pas les juges de ce que la
Suède pouvoit prétendre, qui avoit pris soin de demander que monsieur
l’électeur fust désintéressé de la perte qu’il faisoit d’un pays qu’il n’avoit ja-
mais possédé, que je luy fis bien cognoistre que les couronnes ne se divise-
roient pas, et qu’il estoit juste qu’elles fussent remboursées des excessives des-
penses qu’elles avoient suportées pour le maintien de la liberté de l’Empire. Je
suis trompé s’il ne croid que Messieurs les Estatz seroient pour entrer en ligue
avec son maistre pour empescher l’establissement des Suédois en ce duché
que la grandeur et son assiete rend[!] très considérable. S’il se trompe en son
calcul vous en pouvez mieux juger que personne, qui voyez les mouvemens
des députez des princes de l’Empire et de ceux desdits Estatz. Ceux-là doivent
aprouver tout ce que vous faictes puisque c’est pour eux que vous travaillez
quand vous pressez que la France soit mise en estat et en droict de s’intéresser
dans leurs affaires, et que vous n’avancez pas la conclusion du traicté sur les
offres qui vous sont faictes de sa satisfaction pour attendre qu’on ayt pourveu
à celle des alliez, et qu’on assoupist les différens qui sont entre eux. Catholic-
ques, protestans et refformez ont subjet de louer vostre prudence, et il seroit
malaisé que l’humaine conseillast quelque chose de plus solide que ce que
vous avez faict pour différer la jonction de nostre armée à celle de Suède, à
laquelle la mesme prudence force de consentir, soit pour choisir entre deux
maux le moindre, que pour ne laisser croire aux Suédois que quand nous
l’avons consentie ce fust à dessein de les tromper.
Croirez-vous bien que Monsieur le Prince est de ce mesme advis et qu’il a
avancé en plain conseil qu’il ne se falloit relascher d’aucune chose que les
conditions du traicté général ne fussent accordées et qu’il falloit que celles des
couronnes et des alliez fussent réglées conjoinctement. Quant à l’union des
armées il la juge nécessaire, bien qu’il soit persuadé comme Sa Majesté et
Vostre Altesse et vous Messieurs qu’il y a diverses choses à craindre qu’elle
peult produire.
Ce fut au conseil qui se tint lundy dernier auquel vostre dépesche du 14 e fut
leue, et où l’on agita ce qui estoit de faire sur la proposition qui avoit esté
avancée par le Trautmansdorff de faire que l’Empereur et le Roy s’escrivis-
sent . Je représentay que le roy Henry le Grand ne recevant de l’Empereur
que de la ‚Sérénité’ n’avoit jamais donné de la ‚Majesté‘, et les registres en font
foy, que du depuis et ez derniers temps cela avoit esté changé, mais qu’on s’en
estoit repenty, et vous avez sy bien deffendu le droict de Sa Majesté qu’il
seroit superflu de vous en faire un plus long discours. Bien m’est-il comman-
dé de vous faire sçavoir que sur l’occasion du courrier dépesché à Madrid
pour porter au roy catholique la nouvelle de la mort de l’Impératrice sa sœur,
la Reyne luy avoit escript qui s’estoit aussy sur l’heure résolue de passer un
office de condoléance envers l’Empereur et qui n’en a esté retenue que sur la
difficulté qui se présente de la manière dont il fault escrire ne se pouvant pas
résouldre à se relascher de ce qui a esté résolu par le feu roy, elle seroit pour-
tant très aise qu’on ajustast par quelque tempérament cette difficulté, soit
qu’elle escriroit à l’Empereur de sa main, et luy donneroit de la ‚Majesté‘,
pourveu que luy y fist response en italien et de sa main aussy en luy déférant
le mesme tiltre ainsy qu’il a tousjours esté praticqué entre l’Impératrice et
elle, s’il n’estoit treuvé plus à propos de suivre l’ancien stille, ou qu’en le
changeant l’on donnast et on receust de la ‚Majesté‘, et pour tiers party Sa
Majesté se pourroit porter à donner de la ‚Majesté Impérialle‘ recevant de la
‚Majesté Royalle‘. Avec cette dépesche vous recevrez trois lettres, l’une est
selon l’ancien usage, l’aultre selon celuy qu’on vouldroit introduire, et la troi-
sième selon le tiers party dont cy-dessus il est faict mention, affin que vous
fassiez remettre à celuy qui sera envoyé et que vous aurez au premier jour
celle que vous aurez concertée devoir estre envoyée à l’Empereur, que s’il y a
trop de difficulté à convenir de l’un de ces partiz, Sa Majesté se résouldra
d’envoyer un gentilhomme devers l’Empereur sans lettres, et pour luy donner
créance, il sera chargé d’un passeport dans lequel le subjet de son voyage sera
exprimé, et monsieur le comte de Trautmansdorff escrivant de par-delà que
cela a esté ainsy concerté en attendant que l’on ayt convenu de la manière
dont il fauldra escrire, il ne lairra pas d’y estre bien receu.
Nous avons un exemple qui faict pour nous, qui ne vous est pas incognu.
L’archiduc Albert
Albrecht VII. (1559–1621), Ehg. von Österreich, 1577 Kardinal, 1594 Ebf. von Toledo, 1596
Statthalter der Ndl. 1598 trat er von seinen kirchlichen Ämtern zurück und heiratete 1599
Infantin Isabella Clara, eine Tochter Philipps II. von Spanien ( DBA 13, 359–361; NDB I
S. 170 ; Gauchat S. 279, 339).
desdaigné de luy escrire en fran[c]eois et user du mot de ‚Monseigneur‘; à
l’occasion de sa mort ayant envoyé un ambassadeur il voulut interrompre cet
usage, et il fut résolu qu’on ne verroit point l’ambassadeur. Toutesfois, l’af-
faire mise en négotiation on prist pour tempérament qu’il ne présenteroit
point sa lettre de créance et ne lairroit d’estre admis à l’audience, ce qui a
depuis esté praticqué, ainsy sans lettre un ambassadeur et à plus forte raison
un gentilhomme qui n’est chargé que d’un compliment peut aller le rendre à
un prince.
Il vous plaira d’avertir les Suédois de la résolution qui a esté prise de dépes-
cher à Vienne, et du subjet du voyage du gentilhomme qui sera choisy tel
qu’il ne pourra donner nul soubçon qu’on y veuille establir une négotiation,
et à la vérité le principal ministre de l’Empereur estant auprès de vous et qui
tesmoigne assez de disposition à faire avoir satisfaction aux couronnes, cela
seroit assez mal à propos, et pour peu de refflection que les Suédois fassent
là-dessus ilz n’entreront en aucun ombrage de l’envoy dudit gentilhomme.
J’ay faict veoir au baron de Dona comme l’électeur de Brandebourg Joachin
Frédéric
Joachim Friedrich (1546–1608); seit 1598 Kf. von Brandenburg ( DBA 606, 291; NDB X
S. 438f. ).
et que Savoye, Lorraine et ledit archiduc avoient tousjours escript en françois,
usé du terme de ‚Monseigneur‘ et de ‚Majesté‘, ce qui avoit convié les roys à
leur donner le tiltre de ‚frère‘ qu’il poursuit avec tant de chaleur, et il passeroit
condemnation à les imiter sy on vouloit la passer aussy à son esgard. Je luy ay
dict que sy son maistre disposoit les électeurs tous séparément, et escrivant en
collègue de suivre cet exemple qu’il y auroit lieu d’espérer que Sa Majesté s’y
disposeroit de son costé. Cela ne l’a pas satisfaict qui m’a derechef prié de
vous recommander les intérestz de son maistre et nommément ceux qu’il a à
demesler avec Neubourg
Beim 1609 eingetretenen Erbfall für die Hgt.er Jülich, Kleve und Berg erhoben u. a. Kurbran-
denburg und Pfalz-Neuburg Anspruch auf die Nachfolge und sicherten zunächst die Lande. In
Vergleichen von 1614 und 1624 kam es zu einer vorläufigen Aufteilung, wobei Kleve, Mark,
Ravensberg und Ravenstein an Brandenburg fielen, Jülich und Berg an Pfalz-Neuburg. Die
endgültige Regelung erfolgte 1666 ( Opgenoorth I S. 64–70; Hans Schmidt, Sprung; Hans
Schmidt, Haus S. 115–121; Press S. 261–265; Roggendorf S. 79–211).
de Sa Majesté.
Vous sçavez à quoy on a consenty pour ce regard, ce qu’il vous plaira d’avan-
cer aultant que vous le treuverez utile au service de Sa Majesté qui est tous-
jours importunée du résident de Portugal
der la liberté du prince Edouart
Eduard (Dom Duarte) von Braganza (1605–1649) war der Bruder Kg. Johanns IV. von Por-
tugal. Nach dem Ausbruch des port. Aufstandes von 1640 wurde er von der ksl. Seite gefan-
gengenommen und an die Spanier ausgeliefert, die ihn bis zu seinem Tode in Mailand in Haft
hielten ( GEPB IV S. 1048f.; Ramos-Coelho) .
son maistre. On luy respond tousjours que les intérestz du roy et du prince
sont en grande considération à Sa Majesté, que vous aurez des ordres de les
appuyer, et certes, on le désire soubz cette seulle restriction que l’une ou
l’aultre de ses demandes ne puisse apporter du retardement au traicté de la
paix. Le résident se persuade que Trautmansdorff a consenty à l’expédition
dudit sauf-conduict, non en le signant, mais concédant aux ministres de
France de le leur accorder, et il se persuade aussy qu’il n’y aura pas grande
difficulté d’obtenir que ledit prince Edouart fust tiré du chasteau de Milan,
remis à l’Empereur, à l’archiduchesse du Tyrol
Claudia von Medici (1604–1648), Ehg.in von Österreich, Landesfürstin von Tirol,
1632–1646 Regentin für ihren unmündigen Sohn Ferdinand Karl (s. [nr. 7 Anm. 1] ) ( NDB III
S. 266 ; Palme S. 171–177, mit falschem Todesjahr).
estre gardé jusqu’à la conclusion de la paix.
Il vous plaira rendre capables de raison messieurs les Portuguais
Portugal war auf dem WFK durch Andrade Leitão und Pereira de Castro vertreten. Sie hatten
keinen offiziellen Gesandtenstatus, sondern standen im Schutze der Franzosen ( Prestage
S. 15–29). Dr. Francisco de Andrade Leitão (gest. 1655) war 1641 Ges. in England, 1642 bei
den Generalstaaten ( ABEPI I 49, 145–148; GEPB II S. 547f.). – Luís Pereira de Castro
(1582–1649) war 1643 port. Botschafter in Paris ( ABEPI I 723, 198–201; GEPB XXI
S. 211).
auprès de vous affin que nous ne soyons plus importunez de ce ministre qui
croid que l’une des conditions de la paix et sans laquelle elle ne sçauroit estre
conclue, c’est que la couronne de Portugal soit asseurée à Don Joan Quatriè-
me. Vous et moy sçavons bien jusques à quel poinct la couronne de France est
engagée en cette affaire, mais c’est à eux à se faire justice dont je les tiens peu
capables.
S’il fault croire aux parolles de monsieur le prince d’Orange et faire fon-
dement sur la cognoissance que monsieur de La Thuillerie peult avoir de
la disposition des espritz qui gouvernent l’Estat des Provinces-Unies, nous
n’avons rien à craindre de leur costé. Die niederländische Armee dürfte sich im
Aufbruch befinden. Wir warten auf Nachricht von d’Estrades, der mittlerweile
beim Prinzen von Oranien angekommen sein muß. Courtrai wird von Enghien
und Gassion angegriffen. Ungesicherte Nachricht von der Einnahme Orbetel-
los .
On n’en veult point prendre aux parolles du Transylvain qui est ce que j’ay
à vous dire sur le subjet de la longue dépesche
intérestz duquel messieurs des finances promettent de pourveoir, et sy l’on
m’eust solicité de son ordonnance je l’aurois desjà délivrée.
Nous sommes sur les termes de faire partir monsieur de Belièvre
Pomponne II de Bellièvre (1606–1657) hielt sich Juli 1646-November 1647 als ao. Ges. in
London und Newcastle auf. Er war bereits 1637–1640 frz. Botschafter in England gewesen
und seit 1642 président à mortier beim Parlement von Paris (DBF V Sp. 1363; Firth /
Lomas S. 35f. und 38; Jusserand S. 1–15, 55–64; seine Instruktion vom 27. Juni 1646 ebd.
S. 15–40; Druck einer it. ÜS, datiert auf den 26. Juni: Siri VII S. 768–789).
pressent et empirent en Angleterre.
Aus Polen wird über einen geplanten Krieg gegen das Osmanische Reich berich-
tet.
Soeben erhalten wir die Nachricht , Turenne habe die Vereinigung mit den
schwedischen Truppen verweigert. Es wird sofort Befehl an ihn ergehen, sie durch-
zuführen.
Vous n’aurez pas les trois lettres que je vous ay mandé, elles vous seront
portées par le gentilhomme qui devra faire le voyage qui partira dans lundy
Montag, den 25. Juni 1646. Mondevergue (s. [nr. 40 Anm. 1] ) brach jedoch erst Anfang Juli
auf.
Traictez sur ce présuposé qu’il n’y aura point de changement à ce que je vous
ay escript sur ce subjet et vous pouvez dire que la Reyne qui sent sa perte faict
cet office de cœur, mais d’un cœur très blessé de douleur.