Acta Pacis Westphalicae II B 3,2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 3, 2. Teil: 1646 / Elke Jarnut und Rita Bohlen unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy mit einer Einleitung und einem Anhang von Franz Bosbach
289. Mazarin an Longueville [Montdidier] 1646 Mai 29
[Montdidier] 1646 Mai 29
Kopie: AE , CP All. 76 fol. 454–457’ = Druckvorlage; überbracht durch Saladin. Konzept
Lionnes: AE , CP All. 60 fol. 368–369’. Druck (Regest): Mazarin , Lettres II S. 759, nennt als
Ausstellungsort: Amiens.
Pflege der Kontakte in der holländischen Gesandtschaft. Keine Ermächtigung zur Gewährung des
9. Artikels; Gründe s. nr. 297. Festes Auftreten gegenüber den Holländern nötig. Bündnistreue
Schwedens. Erwartung des Sondergesandten la Gardie. Intrigen Saint-Ibards in Holland. Be-
schwerdegründe gegen die Mediatoren s. nr. 294; ihre Ausschaltung wünschenswert. Äquivalent
für Breisach s. nr. 296. Nachricht vom Tod der Kaiserin; Kondolenzschreiben nach Madrid und
Wien, Hoftrauer; Hoffnung auf beschleunigten Abschluß mit dem Kaiser. Einstellung der
Pamphlete gegen Brun.
Eingang von nrs. 268 und 271. Übersendung der erbetenen Briefe an Nederhorst
und den holländischen Gesandtschaftssekretär in der gewünschten Form. Il est
bien important de cultiver soigneusement l’affection qu’ils nous tesmoignent,
et de leur faire connoistre qu’ils trouveront aussy bien leur compte avec nous
en faisant leur devoir que quelques-uns de leurs compatriotes avec les enne-
mis , blessant leur honneur et les intérests de leur patrie.
Vous apprendrez, Monsieur, par mon mémoire commun les raisons qui
m’ont empesché de pouvoir vous faire envoyer, comme vous l’aviez jugé né-
cessaire , le pouvoir de vous relascher en une nécessité sur le 9 e article, et je
m’asseure que vous les aprouverez.
Vous verrez aussy par la lettre que j’escris à monsieur de La Thuillerie , par
combien d’endroits m’a esté confirmé l’avis que monsieur Servien avoit escrit
icy par l’ordinaire , touchant la mauvaise conduite des Holandois, et ce que
j’ay eu de plus en cette matière. Pour moy je tiens que le plus souverain remè-
de à ce mal, c’est de tesmoigner qu’on n’en fait pas grand estat, estant bien à
craindre que si on monstre de s’en alarmer, on ne le rengrège plustost que de
le diminuer. C’est ce qui a obligé Sa Majesté à vous mander de faire paroistre
en ces rencontres une dernière fermeté et asseurance, et de parler fortement
aux ministres de nos alliez. Je ne sçaurois vous exprimer la confiance que j’ay
qu’il ne peut nous arriver de mal de ce qui se passe, à prendre mesme toutes
choses au pis. Il me semble de sentir assez bien les forces de ce royaume pour
ne me devoir estonner de rien, quand mesme nous demeurerions tous seuls, ce
qui n’arrivera pourtant pas, s’il plaist à Dieu, ne voyant à présent aucune rai-
son qui nous doive faire craindre l’infidélité des Suédois, la reyne de Suède
prenant toutes les occasions de me faire asseurer qu’elle est incapable d’ escou-
ter rien qui puisse blesser l’union qu’elle a résolu d’entretenir inviolablement
avec cette couronne, de quoy le filz du connestable de la Garde
bientost donner des asseurances très particulières à Sa Majesté en qualité
d’ambassadeur extraordinaire.
J’ay avis certain qu’un des plus dangereux instruments dont les ennemis se
servent, par le moyen de madame de Chevreuse, pour entretenir les princi-
paux de la province de Holande en la mauvaise disposition qu’elle tesmoigne
contre nous, est le sieur de Saint-Ibard, et qu’il travaille continuellement à
nourrir ses soupçons, et [à] jetter parmy eux mille défiances de nostre sincéri-
té , et des jalousies de la grandeur de cette couronne, et comme je fais profes-
sion de vous ouvrir mon cœur en toutes choses, j’ay voulu vous mander cette
particularité, sçachant fort bien que vous n’avez affection pour luy qu’en tant
qu’il se tient en son devoir.
Vous n’ignorez pas la disposition où vous m’avez tousjours trouvé sur son
sujet et le désir que j’avois eu qu’il eût pris le bon chemin, afin de le pouvoir
servir.
Vous verrez, Monsieur, dans un mémoire particulier les justes sujets que
nous avons de nous plaindre des médiateurs, et l’estrange conduite qu’ils tien-
nent . Je tiens superflu d’espérer jamais de les mettre dans un meilleur train,
après les engagemens qu’ils ont desjà avec nos parties; mais le vray remède
seroit de nous tirer de leurs mains, s’il estoit possible, et de les employer
peu.
Vous verrez aussy dans le mémoire du Roy le party de Philisbourg avec la
ligne de communication au lieu de Brisak, pourveu que les fortifications de
celuy-cy fussent démolies et le pont rompu; pour moy je crois qu’il peut réus-
sir , estant bien mesnagé, et à vous parler en toute confidence, j’estimerois que
ce seroit pour nous une meilleure acquisition que Brisak mesme.
Soeben trifft die Nachricht vom Tod der Kaiserin ein, die Ihre Majestät tief be-
trübt hat. Ihr Kondolenzschreiben an den König von Spanien ergeht mit diesem
Kurier, für den Kaiser erhalten Sie demnächst eines, das Sie ihm über Trautt-
mansdorff zukommen lassen können.
Voilà toute la cour en deuil, et je ne vois pas que vous autres Messieurs puis-
siez non plus vous exempter de le prendre; mais on en escrira particulière-
ment par l’ordinaire
S. [ nr. 293 ] .
qu’eut l’Empereur à conclure la paix dans l’Empire, sans que les Espagnols y
fussent compris, et les duretez de Trautmansdorff en cela procédoient en par-
tie de la crainte de fascher l’Impératrice, il y a lieu d’espérer que cette consi-
dération estant manquée à présent, ils iront plus viste à la conclusion de cet
accommodement.
Man hatte Brun hier wirklich für den Autor der von Saint-Germain angegriffe-
nen Schrift gehalten. Auf Ihre gegenteilige Nachricht hin habe ich Saint-Germain
angewiesen, sein Pamphlet gegen ihn einzustellen.