Acta Pacis Westphalicae II B 3,2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 3, 2. Teil: 1646 / Elke Jarnut und Rita Bohlen unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy mit einer Einleitung und einem Anhang von Franz Bosbach
277. Mazarin an Longueville Compiègne 1646 Mai 20

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[ 249 ] , [ 260 ] / 277 / [ 288 ]

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Mazarin an Longueville


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Compiègne 1646 Mai 20

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Kopie: AE , CP All. 76 fol. 407–413’ = Druckvorlage. Konzept Lionnes: AE , CP All. 60 fol.
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309–312; überbracht nach Dorsal fol. 312’ durch Héron. Druck (Regest): Mazarin , Lettres II
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S. 755–756.

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Verweis auf nrs. 275, 276 und Beilage 2 zu nr. 275. Mißgunst der Mediatoren, Vorteil direkter
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Verhandlungen mit der Gegenpartei. Befehle an Turenne. Feldzugsvorbereitungen. Feldzugs-
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beschluß der Generalstaaten. Hofintrigen. Postvereinbarungen. Mittel und Wege, um den Papst
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zum Einlenken zu bewegen. Unglückliche Lage des Königs von England. PS: Hoffnung der Spa-
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nier auf Separatvertrag mit den Generalstaaten.

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Eingang von nrs. 249 und 260. Verweis auf nrs. 275 und 276 sowie auf Beilage 2
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zur nr. 275.

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Je me sens obligé à vous faire souvenir qu’il est bon, à mesure que la négocia-
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tion s’avance, d’avoir de plus près l’oeil à la conduite des médiateurs, qui, soit
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par l’intérest des princes qu’ils servent, ou par leur inclination particulière,
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certainement ne nous ayment pas, ny la prospérité de nos affaires. Je sçay de
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bon lieu que ce leur est une estrange mortification quand ils ont à nous porter
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quelque chose d’avantageux de la part de nos parties, et je pense de pouvoir
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asseurer avec fondement, que s’ils raportoient fidèlement aux ministres du
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party contraire les discours que vous leur tenez souvent, et les raisons dont
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vous les appuyez, la paix seroit à présent conclue; d’où j’infère tousjours que
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ce seroit un grand bien, si nonobstant les empeschemens que les médiateurs y
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apportent sous main, pour se rendre plus nécessaires, on trouvoit quelque

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moyen de traitter immédiatement avec nos parties, ou du moins de se servir
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de quelque autre entremise plus sincère et plus favorable.

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Je vous conjure, Monsieur, de prendre la peine de bien considérer la dépesche
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que j’ay faite à monsieur le mareschal de Turenne avec assez de haste, et si les
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choses se disposent de façon ou d’autre, comme nous pouvons souhaiter, vous
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pourez mesme luy mander, afin de perdre moins de temps, que sans attendre
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autre ordre plus précis d’icy il peut aller investir Luxembourg. Il a moyen de
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le faire, mesme en laissant la plus grande partie de sa cavalerie et 4000 hom-
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mes de pied sur le Rhin.

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Son Altesse Royale sera sans faute mercredy 23 du courant à Amiens et Leurs
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Majestez le jour suivant. Pour monsieur le duc d’Anguyen, il est présentement
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à Marie

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Stadt an der Serre in der Pikardie.
, et se doit avancer à Landrecy, et là attendre des nouvelles de Son
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Altesse Royale afin d’agir de concert.

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Les dernières nouvelles que nous avons de Holande sont fort bonnes; on
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mande qu’à la fin tous les obstacles cstoient surmontez, et que la résolution
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estoit prise de mettre principalement en campagne, et l’ambassadeur de Mes-
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sieurs les Estats qui est à Paris m’en escrit en cette conformité, qui est une
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grande affaire pour nous, et qui sans doute portera coup en nostre négocia-
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tion , parce que les Espagnols fondoient une partie de leurs espérances pour
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sauver la Flandre sur ces difficultez que faisoient Messieurs les Estats. Ce
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n’est pas que je ne doute tousjours que l’aversion que la province d’Holande a
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tesmoigné jusqu’icy de mettre en campagne, ne puisse faire naistre dans la
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suitte quelque nouvelle difficulté, ayant plus d’esgard aux artifices des Espa-
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gnols , qu’à son propre bien et à la foy des traittez que Messieurs les Estats ont
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avec cette couronne.

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Je vous diray en passant, en confidence, que par les papiers que l’on a trouvé à
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Montrésor

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Claude de Bourdeille (1608–1663), comte de Montrésor. Er war ein Cousin Saint-Ibards und
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gehörte zum Kreis der Oppositionellen um Gaston d’Orléans. Als Vertrauter der Madame de
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Chevreuse war er im Sommer 1645 gefangengenommen worden und befand sich seitdem
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in Haft ( NBG XXXVI Sp. 394–396; Batiffol S. 229; Dethan , Orléans S. 156, passim).
, on a trouvé qu’une de ses plus estroites correspondances estoit en
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tiers avec madame de Chevreuse, et Saint-Ibard.

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Befriedigung über die günstigen Postvereinbarungen. Brienne wird alles Nötige
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veranlassen. Diese Sendung dennoch, ihrer Wichtigkeit wegen und um schneller
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Antwort zu erhalten, mit Kurier.

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Quand on a mandé que la paix ne se feroit point, sans que le pape réparast
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les torts faits à cette couronne, et notamment pour la persécution qu’il a faite
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à la maison barberine, en hayne de la protection de Sa Majesté que ladite
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maison avoit implorée et obtenue, on n’a eu autre intention que d’obliger le
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nonce qui est à Munster d’escrire à Rome de bonne encre, pour faire cesser
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tant de duretez que nous trouvons en Sa Sainteté, qui ne procèdent que de la

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passion qu’elle a, soit de plaire aux Espagnols en nous maltraittant, soit de les
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satisfaire, aussy bien que le Grand-Duc et plusieurs autres dans l’animosité
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qu’ils ont contre les Barberins, et enfin d’enrichir ses parens des dépouilles de
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cette maison infortunée.

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Peut-estre que l’approche aux costes d’Italie de l’armée navale, que chacun
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sçait estre en estat d’entreprendre de grandes choses, où elle voudra, aura
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obligé le pape de considérer la France plus qu’il ne fait, et de se prévaloir des
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nouvelles supplications que le Roy a donné ordre de luy faire de sa part dans
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la mesme conjoncture, afin qu’il donne satisfaction dans les termes de la jus-
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tice ; mais si cela n’a rien produit, il est sans doute que le nonce Ghisi escri-
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vant comme il doit pour le bien du Saint-Siège et de la chrestienté, et repré-
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sentant vivement au pape l’extrémité où il est prest de se trouver quand la
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paix sera sur le point d’estre conclue, que l’on en attribue le retardement à la
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seule obstination de Sa Sainteté, et que les Espagnols qui sacrifient leurs pro-
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pres intérests de crainte de pis, ne voudront pas continuer la guerre sans autre
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but que de soustenir ses caprices; il semble, dis-je, qu’il est sans doute que le
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pape ouvrira les yeux à ce qui luy convient, et qu’il donnera à la fin les mains
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aux justes demandes qu’on luy fait.

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Voilà donc la seule pensée que l’on a eue, quand on vous a mandé, et à mes-
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sieurs vos collègues, de parler au nonce; et on se promet que tous les points
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principaux estans une fois ajustez avec l’Empereur et le roy d’Espagne, le
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pape n’osera pas faire la moindre difficulté de satisfaire la France, et que
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mesme il sera bien aise de trouver un prétexte si plausible, pour changer de
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conduite envers cette couronne, tesmoignant de céder pour l’amour de la paix
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et des prières universelles qu’on luy fait, ce que d’ailleurs il doit à la justice.

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Mais, si par quelque accident ou raison que l’on ne voit pas, le pape mespri-
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soit les instances d’un chacun, et vouloit continuer à traitter la France comme
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il a commencé, en ce cas on ne devroit pas laisser de passer outre à la conclu-
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sion de la paix; pourveu que nous ayons d’ailleurs nostre compte, protestant
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néantmoins toujours que nous prétendons que Sa Sainteté nous satisfasse, et
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que cela n’estant pas il pourroit en arriver de nouveaux troubles dans l’Italie,
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ce qui sans doute obligeroit les Vénitiens, et tous les autres princes qui ont
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intérest au repos public, et particulièrement en cette province-là de s’ em-
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ployer efficacement pour obliger le pape à nous faire raison.

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Mais il semble qu’il sera encore plus à propos, afin que le pape ne puisse se
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deffendre de nous satisfaire, de prendre l’occasion de la ligue que l’on doit
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conclure en Italie, et dont l’ouverture est desjà acceptée de part et d’autre,
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tesmoignant que nous ne pouvons pas entrer en une ligue, où Sa Sainteté
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doive aussy entrer, ayant en nostre particulier beaucoup de choses à démesler
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avec elle, et alors les intéressez à la tranquilité de l’Italie, et les Espagnols les
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premiers feront sans doute tous leurs efforts pour accommoder toutes choses
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en sorte que ladite ligue se pût conclure, et cependant on ne pourroit pas dire
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que nous retardassions la paix à dessein, et il n’y auroit nulle personne raison-
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nable et désintéressée qui pût désaprouver nostre conduite, puisque la France

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a un très légitime sujet de n’entrer point en liaison avec un prince qui l’a
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maltraittée et qui luy refuse non seulement les grâces qu’il fait à tous les au-
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tres , mais cent diverses choses qui sont de justice, et ne perd nulle occasion de
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la désobliger.

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Flucht des Königs von England aus Oxford, als Diener verkleidet. Ungewißheit
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über sein weiteres Schicksal; voilà des événemens bien déplorables; mais on fait
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bien du chemin, quand le malheur est joint à la mauvaise conduite. Il y a plus
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de six mois que j’avois mis les choses en estat que s’il eût voulu il ne tenoit
9
qu’à luy d’avoir les Escossois à sa dévotion, et quand il a consenty à faire les
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choses qu’il falloit pour cela, je ne sçay si cela aura esté à temps.

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PS: Depuis ma lettre cachetée, et comme le courrier estoit sur le point de
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monter à cheval, j’ay receu des avis de bon lieu que les Espagnols se promet-
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tent de faire bientost un traitté particulier avec les Holandois, et que depuis le
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retour de Pau et de Knut, leurs espérances en sont beaucoup augmentées.
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C’est pourquoy il faudra s’il vous plaist estre bien alerte là-dessus. Ce seroit
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une estrange chose que touchant de si près à la paix générale, dans laquelle ils
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peuvent avoir, et avec seureté toutes les mesmes conditions que dans un ac-
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commodement particulier, ils voulussent faire une si noire infidélité à cette
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couronne, à qui ils ont tant d’obligation, et se mettre en estat que si les Espa-
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gnols leur manquoient de foy, comme ils croyent de le pouvoir à des héréti-
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ques , ils pourroient estre perdus sans ressource, n’ayant non seulement plus
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les assistances de la France, qu’ils auroient si fort offensée, mais devant appré-
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hender que pour se venger du mauvais tour qu’ils luy auroient joué, elle n’ em-
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brassât les occasions que le temps luy pourroit fournir de contribuer à leur
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ruine, et d’en profiter en son particulier, dont les moyens ne luy manque-
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roient pas. Je suspens néantmoins mon jugement jusques à ce que j’en sçache
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davantage, remettant à vous dépescher de nouveaux couriers dès qu’il y aura
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quelque chose qui le mérite.

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