Acta Pacis Westphalicae II B 3,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 3, 1. Teil: 1645 - 1646 / Elke Jarnut und Rita Bohlen unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy, mit einer Einleitung und einem Anhang von Franz Bosbach
188. d’Avaux an Mazarin Münster 1646 März 24
Münster 1646 März 24
Ausfertigung: AE , CP All. 60 fol. 17–19 = Druckvorlage. Konzept, größtenteils eigenhändig:
AE , CP All. 64 fol. 180–181’. Kopie: AE , CP All. 75 fol. 452–455.
Beteuerung der Standhaftigkeit. Abtretung des Elsaß nach Trauttmansdorff nur mit Zustimmung
Spaniens. Andeutungen Contarinis bez. einer Heirat. Konferenz zwischen Kaiserlichen und Me-
diatoren . Gemeinsames Interesse von Schweden und Kaiserlichen an der Schwächung Bayerns.
Kompliment zur Betrauung Mazarins mit der Erziehung des Königs.
|:Je continue dans la fermeté dont nous avons usé jusques icy:|, non seule-
ment parce que le sentiment de Vostre Eminence me tient lieu d’un ordre
inviolable, mais parce qu’en effet nous voions par expérience que |:c’est le
seul moyen de réduire les Espagnolz à la raison:|. Il est certain que |:se relas-
cher de nostre part:|, ce seroit leur trouver nous-mesmes |:une issue pour se
garentir du mal qui les presse sans faire ny mariage ny eschange:|, qui est à
mon avis ce conseil |:de désespoir dont ilz ont menacé:| les ambassadeurs de
Messieurs les Estatz . Et d’ailleurs, quand ils |:ne seroient pas capables de
condescendre à l’un de ces deux partis:|, je voudrois encores Monseigneur
sous vostre bon plaisir |:persister fortement en nostre première proposition
jusques à ce qu’ilz nous offrent des conditions si avantageuses que le refus
pust rompre le traitté et charger la France d’envie:|; car il seroit inutile et
périlleux de |:se relascher de quelque chose si l’on n’est asseuré d’avoir la paix
par mesme moyen:|.
Je suis tellement de cet avis que quand l’un ou l’autre des médiateurs |:est en
jalousie que Vostre Eminence ne veuille voir encores ce que produira cette
campagne:| et qu’ilz m’en parlent en particulier je ne travaille pas beaucoup à
leur oster cette opinion, estant ce me semble bien plus utile de songer main-
tenant à |:obtenir de bonnes conditions qu’à justiffier au monde le désir
qu’on a de la paix. Cela sera bon à la fin de la négotiation lorsque nous aurons
porté les choses au plus haut point qu’elles peuvent monter:|.
|:Le comte de Trautmansdorff a dit depuis peu:| que l’Empereur ne sçauroit
nous laisser l’Alsace sans le consentement du roy d’Espagne, d’autant que la
famille de l’archiduc d’Inspruch venant à manquer il succéderoit à cette pro-
vince . Cella signifie deux choses si je ne me trompe; l’une que les Impériaux
ne mettent plus nostre prétention au nombre des choses impossibles, l’autre
qu’en l’accordant ils veulent que le roy d’Espagne en soit deschargé de quel-
que partie de ce que nous prétendons sur luy. En ce cas il faudroit une cession
en bonne forme non seulement de la maison d’Inspruch mais de toute celle
d’Austriche.
|:Monsieur Contarini m’a averty en secret que le comte de Trautmansdorff
n’est nullement propre à traitter le mariage du Roy avec l’infante d’ Espa-
gne :|. J’ay dit que je ne voiois pas qu’on eust cette pensée ny d’un costé ny
d’autre. Il m’a répliqué que si, que |:la Reyne le désire et qu’il a esté discouru
des conditions et que de l’autre part Pennaranda:| (quoyque d’humeur fort
taciturne et fort réservée)|:luy a déclaré depuis quelques jours qu’il a pouvoir
de tout, de paix, de trêve longue ou courte et de mariages:|.
Les Impériaux furent avant-hier longuement en conférence avec les mé-
diateurs . Nous en attendions quelque bon effet, mais j’ay sceu qu’ils avoient
emploié le temps à haranguer contre la prétention de l’Alsace et alléguer les
déclarations que le feu roy a faittes de ne vouloir rien en Allemagne. |:Les
médiateurs firent ce qu’ilz purent pour ne se charger pas d’un message si inu-
tile et dirent nettement à Trautmansdorff que les François se règlent sur l’ es-
tat présent des affaires, non sur les discours du temps passé. Cette remon-
strance plusieurs fois répétée le persuada enfin de reprendre un long escrit
qu’il nous vouloit faire apporter:|, il dit qu’il le reverroit pour l’abréger et
qu’il penseroit aussy aux moiens de sortir d’affaires plus promptement.
|: Geplante schwedische Angriffe gegen Bayern mit kaiserlicher Duldung :|. Il
semble que les Impériaux |:et Suédois en fassent un intérest commun:|.
Komplimente zur Betrauung Mazarins mit der Leitung der Erziehung des
Königs
Longueville sandte ebenfalls seine Komplimente; s. [ nr. 202 Anm. 1 ] .