Acta Pacis Westphalicae II B 3,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 3, 1. Teil: 1645 - 1646 / Elke Jarnut und Rita Bohlen unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy, mit einer Einleitung und einem Anhang von Franz Bosbach
176. Longueville an Mazarin Münster 1646 März 17
Münster 1646 März 17
Ausfertigung: AE , CP All. 59 fol. 416–417 = Druckvorlage. Kopie: AE , CP All. 75 fol.
422–423’.
Rechtfertigung des Vorgehens und der Berichterstattung anläßlich des spanischen Angebots.
Dank für nr. 150, qui m’a donné beaucoup de joye, voyant que nostre
conduitte a esté icy toute telle que si nous en avions receu les ordres de vous,
|:ayant faict cognoistre aux médiateurs le peu de fruict qu’il y avoit à se pro-
mettre de l’offre des Espagnolz:|; que |:la Reyne ne pouvoit rien respondre
là-dessus qui pust servir d’acheminement à la paix, et avons tellement exagéré
que c’estoit un temps perdu que non seulement les médiateurs ont pressé Pen-
naranda d’entrer cependant en matière, mais Trautmansdorf mesme:|, ainsi
que vous l’aurez veu par nos dépesches, de sorte que si |:la négotiation a esté
surcise, ç’a esté les Espagnolz seulz qui s’y sont affermis:|.
Pour ce qui regarde |:les alliez, nous avons pris toutes les précautions qui se
pouvoient, soit en leur communiquant tout à l’heure, soit en déclarant qu’on
ne feroit rien sans eux et qu’à Munster:|. Et si le[s] |:bruit[s] d’eschange et de
mariage ne se fussent rencontrés en mesme temps que Pau et Knut arrivèrent
en Holande, l’offre des Espagnolz n’eust pas faict grand bruit. Nous avons
depuis apporté tout nostre possible pour faire que ce que les ambassadeurs
des Estatz qui sont icy manderoient aydast à rasseurer les espritz, à les des-
tromper des soupçons qu’on leur veut donner et surtout à faire en sorte que
les préparatifz pour la campagne ne soient ny empeschez ny retardez, parce
que devant mesme tous ces bruitz il y avoit de la disposition à ne mettre pas
en campagne:|.
Pour ce qui est de |:envoyer un courrier:|, je m’asseure Monsieur que vous
jugerez bien que nous ne pouvions |:le refuser aux médiateurs:|.
Quand à ce que nous |:n’avons point dict nos sentimens sur l’offre des Espa-
gnolz :|, j’ay cru que |:nous devions rendre ce respect à la Reyne de luy en
laisser faire le jugement. Et bien loing de croire que nous n’ayons pas eu de:|
vous Monsieur |:autant de communication qui se pouvoit:|, vous aurez pu
voir par toutes nos lettres nos très humbles remerciemens de celle qu’il vous a
pleu nous donner que nous reconnoissons tous estre plus particulière que ja-
mais personne l’ayt eue dont je me suis aussi tenu extrêmement obligé. Mais il
y a des choses qui |:changent en un moment et des cognoissances qui se peu-
vent donner de bouche et estant présent, qui ne se peuvent jamais recevoir de
si loing, qui sont celles qui:| ordinairement |:obligent à haster our retarder
les traictez et:| c’est de celles-là que j’ay eu intention de parler, dont il n’y
a que le maistre qui puisse avoir connoissance et y faire les réflections néces-
saires .
Ç’a esté là Monsieur ma seule pensée et comme vous me faitez[!] l’honneur de
me tesmoigner tant de franchise et de confiance je vous supplye aussi très
humblement de croire que ma conduitte y respondra tousjours très exacte-
ment …