Acta Pacis Westphalicae II B 3,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 3, 1. Teil: 1645 - 1646 / Elke Jarnut und Rita Bohlen unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy, mit einer Einleitung und einem Anhang von Franz Bosbach
171. Mazarin an Longueville Paris 1646 März 17

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Mazarin an Longueville


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Paris 1646 März 17

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Kopie: AE , CP All. 75 fol. 415–416’ = Druckvorlage. Konzept Lionnes: AE , CP All. 59 fol.
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395–396; überbracht nach Dorsal fol. 396’ durch Saladin. Druck (Regest): Mazarin , Lettres II
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S. 731.

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Belastung Mazarins mit Geschäften. Hoffnung auf baldige Aufgabe der Zurückhaltung der Kai-
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serlichen . Eignung Chigis zur Vermittlung in der Tauschfrage. Hoffnung auf Realisierbarkeit des
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Tauschplans. Mißbilligung des Abschiedsbesuchs Bellezias.

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Je ne sçaurois vous exprimer combien me touche la bonté que vous avez de
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compatir à l’embarras des affaires qui m’accablent continuellement. Je puis
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bien vous asseurer que vous ne sçauriez quasi vous imaginer ce qui en est, et à
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combien de petites choses (parmy les grandes que l’on [a] de tous costez) il
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faut que je m’applique à toute heure, pour prévenir des malheurs et des in-
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convéniens qui seroient capables si on n’y avoit l’œil ouvert à tout moment,
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de nous donner de la peine.

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J’ay considéré tous les discours que vous avez eus avec Trautmansdorff, et
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vous rends mille grâces en mon particulier de ceux que vous avez eu la bonté
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de luy tenir sur mon sujet et à mon avantage. J’espère que luy aussy bien que

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les autres s’apercevans que les escarts qu’ils prennent ne produisent rien de
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bon pour eux, et que cependant leurs maux sont réels, ils seront contraints
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bientost de venir au point; c’est-à-dire de nous donner toute satisfaction.

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Quand j’ay proposé Contareni plustost que le nonce, je ne sçavois pas l’ in-
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convénient que vous me marquez du peu de secret dont il est capable, je ne
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considérois que l’intérest qu’a la république de Venise de voir promptement
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la paix en quelque façon qu’elle se fasse, et avois esgard aussy à la source dont
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le nonce reçoit ses ordres et ses mouvemens.

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Néantmoins ç’a tousjours esté en me remettant à ce que vous, Monsieur, et
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messieurs vos collègues, jugerez plus à propos, sur les lieux où vous voyez les
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choses de plus près, et je comprens bien maintenant que peut-estre vaudroit-il
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mieux se prévaloir de l’entremise du nonce que de l’autre.

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Besorgnis über den Argwohn der Holländer. Hoffnung auf den Prinzen von Ora-
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nien
. Angesichts der in nr. 169 und 170 angeführten Gründe je juge que tous ces
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nuages pourroient bien à la fin terminer heureusement si toutes les conditions
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d’eschange et de mariage s’estant rendues publiques, sans que nous y ayons
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rien contribué, Messieurs les Estats avoient pris goust aux avantages qu’ils y
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peuvent rencontrer. Car alors de concert avec eux et prenant soin d’ailleurs de
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bien ménager l’esprit des Catalans, il n’y auroit plus d’inconvénient à crain-
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dre , à prétendre hardiment un parti dont les Espagnols eux-mesmes ont les
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premiers fait courir le bruit, et à nous y tenir ferme jusques à ce qu’on nous y
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eût donné satisfaction.

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Je finiray cette lettre en vous disant confidemment, Monsieur, que l’on s’est
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un peu estonné, que vous autres, Messieurs, ayez consenti à voir Belletia, pen-
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dant que Madame non seulement ne donne nulle satisfaction au Roy; mais
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qu’elle persiste plus que jamais dans une conduite entièrement opposée aux
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intentions de Sa Majesté et contraire au service et aux intérests de monsieur
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son filz et aux siens, en cette affaire mesme du Belletia. Pour monstrer qu’elle
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ne cède pas aux volontez du Roy, elle ne l’a pas simplement rapelé comme la
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bienséance et toute raison vouloit; mais après avoir méprisé toutes les plaintes
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qu’on a fait de luy, et les instances de Sa Majesté pour l’obliger à le retirer, elle
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luy donne un employ plus honnorable, l’envoyant au roy de Pologne avec
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dessein de l’appeler ensuite aupres d’elle pour s’en servir dans ses affaires les
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plus importantes et de confidence. Agréez s’il vous plaist, Monsieur, ce trait
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de ma franchise, qui m’empesche de vous rien celer.

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