Acta Pacis Westphalicae II B 3,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 3, 1. Teil: 1645 - 1646 / Elke Jarnut und Rita Bohlen unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy, mit einer Einleitung und einem Anhang von Franz Bosbach
154. Königin Anna an Longueville, d’Avaux und Servien Paris 1646 März 8
Paris 1646 März 8
Kopien: AE , CP All. 75 fol. 366–366’ = Druckvorlage; AE , CP All. 64 fol. 55–55’. Reinkon-
zept : Ass. Nat. 272 fol. 145–145’; Überbringer nach Zusatz am Kopf und Dorsal fol. 146’
Nach Dorsal fol. 146’ als erster Brief der Kg.in bezeichnet, s. [ nr. 153 Anm. 1 ] .
Coiffier. Konzept Lionnes: AE , CP All. 59 fol. 342; datiert: 1646 März 7. Druck: Mém. et
Nég. II S. 30–31; Nég. secr. III S. 111; Gärtner VIII S. 451–453; Siri VI S. 1037–1038
(it. Übersetzung, datiert: 1646 März 6).
Angebot der Königin, angemessene Friedensbedingungen des Königs von Spanien zu akzep-
tieren .
Vois aurez veu par une lettre à part que je vous escris les raisons qui empes-
chent qu’on ne puisse tirer aulcun fruict pour l’avancement de la paix, de la
proposition que les médiateurs vous ont faicte de la part des ministres d’ Es-
pagne aux termes et avec la limitation qu’elle est conceue. Cependant comme
je ne laisse pas d’estre sensiblement touchée de l’honneur que le roy catholi-
que monsieur mon frère m’a voulu déférer, j’ay creu ne pouvoir mieux y cor-
respondre et en tesmoigner mon ressentiment et la forte passion que j’ay de
veoir le repos de la chrestienté bien estably qu’en vous donnant ordre comme
je fais qu’aussytost la présente receue vous alliez treuver les médiateurs pour
les prier de dire aux ministres du roy monsieur mon frère que j’ay tant de
confiance en sa vertu, et sy grande oppinion de son équitté, que je le conjure
de faire luy-mesme ouverture des moyens par lesquelz il croid que la paix
puisse estre conclue entre la France et l’Espagne, et j’offre d’accepter les
conditions qu’il jugera raisonnables, supposant qu’elles seront proportionnées
à la constitution présente des affaires de part et d’aultre, aux advantages que
nous avons, et aux apparences de les augmenter à l’avenir, protestant en pa-
rolle de reyne, et en toute sincérité que c’est ma véritable intention, comme
l’effect le justifiera bientost sy on propose quelque chose avec cet égard, et dès
à présent je vous donne le pouvoir de signer la résolution qui sera ainsy prise
par ledict roy mon frère avec deux conditions pourtant: que les alliez de cette
couronne dont j’entendz que les intérestz ne puissent jamais estre séparez des
nostres seront satisfaictz conjoinctement, et l’aultre que pour quelque consi-
dération que ce soit la négotiation ny la conclusion de la paix ne puisse estre
faicte qu’à Munster …