Acta Pacis Westphalicae II B 3,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 3, 1. Teil: 1645 - 1646 / Elke Jarnut und Rita Bohlen unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy, mit einer Einleitung und einem Anhang von Franz Bosbach
104. Longueville an Mazarin Münster 1646 Februar 3
Münster 1646 Februar 3
Ausfertigung: AE , CP All. 59 fol. 162–163 = Druckvorlage. Kopie: AE , CP All. 75 fol.
197–198’.
Mißbilligung des Verhaltens Condés. Geplantes Vorgehen zur Beförderung des Tauschprojekts.
Eifer und Einigkeit der Gesandten. Sorge um Mazarins Gesundheit.
Vous pouvez juger par le desplaisir que |:ressent monsieur le duc d’Anghien
de la conduicte de monsieur son père celuy que j’en doibs avoir:|, puisqu’ ou-
tre les autres considérations, j’ay encore celles de ceste négociation où il n’y a
rien qui puisse |:davantage nuire:|; j’ay fait mettre quelque chose dans la
despesche commune sur cela . Je souhaitte que ce soit plus utilement que tout
ce qui s’y est fait jusques icy.
Vostre conduitte Monsieur |:et les discours que vous tenez:| nous font icy
des biens inimaginables, et nous en ressentons mesme le fruit |:vers monsieur
Contarini qui vient aux justiffications. Elles ne sont pas bonnes, mais nous les
recevons:| parce que nous voyons que |:quelque contraires que soient les
médiateurs, dans la rencontre présente nous nous en pouvons servir:|. Et ce
que chacun sçayt que nous |:les tenons partiaux rendra plus asseuré ce que
nous leur pourrons dire:|, d’autant que si |:ilz venoient à ne garder pas le
secret, nostre désadveu seroit cru plus que tout ce qu’ilz voudroient persuader
au contraire:|.
Ainsi je croy que |:si nous avons à nous laisser entendre de quelque chose, ce
doibt estre à eux, mais non pas si tost, et qu’il est besoing de donner d’autres
apparences auparavant qui nous puissent servir de précaution et obliger s’il
est possible les parties à s’ouvrir les premières de ce que nous désirons:|.
Ceste pensée est venue de monsieur Servien que nous avons tous fort approu-
vée . Vous la verrez plus particulièrement dans nostre dépesche commune .
J’advoue Monsieur qu’il me plaist extrêmement de ce que je voy messieurs
mes collègues travailler de sorte à ceste affaire qu’il sembleroit que tout ce
que nous demandons est pour eux, et qu’il n’y a plus personne qui recon-
noisse entre nous de différens sentimens. Je souhaiterois que |:chacun dans le
conseil et dans la France fust dans les vostres entièrement:|. Cela vous don-
neroit moins de chagrin. Mais aussi Monsieur vous en auriez moings de gloire
si plusieurs y prenoient part.
Mazarin möge sich mehr schonen.