Acta Pacis Westphalicae II B 3,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 3, 1. Teil: 1645 - 1646 / Elke Jarnut und Rita Bohlen unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy, mit einer Einleitung und einem Anhang von Franz Bosbach
86. Memorandum Longuevilles, d’Avaux’ und Serviens für Mazarin Münster 1646 Januar 27
Münster 1646 Januar 27
Ausfertigung: AE , CP All. 59 fol. 122–126’ = Druckvorlage. Kopie: AE , CP All. 75 fol.
148–149.
Verläßlichkeit der Informationen Mazarins. Verhandlungen der Kaiserlichen mit den Schweden.
Unzufriedenheit mit deren Verhalten. Sicherstellung der Aushebungen. Lisola. Volmar und die
Bayern. Unnachgiebigkeit gegenüber Spanien. Contarini über die Gefahr französischer Isolie-
rung . Drohungen der Spanier. Erkundigung über das Ausmaß der spanischen Vollmachten nach
Trauttmansdorffs Rückkunft. Furcht der Spanier vor Friedensschluß im Reich. Dank für nr. 58;
Bitte um weitere Instruktionen. Interesse Frankreichs an den Niederlanden. Andeutungen Con-
tarinis und Saavedras bez. einer Heiratsverbindung.
Nous voyons tous les jours l’effect et la vérité des advis qui sont donnez à Son
Eminence et dont il luy plaît de nous faire part. Et nous ne doutons point que
|:l’extrémité où sont réduictz les affaires de l’Empereur:| ne l’eût desjà obligé
à nous faire faire |:par son principal ministre qui est icy des propositions
approchantes de ce que l’on désire, si les Espagnolz ne luy avoient donné
espérance d’un traicté particulier avec les Suédois, et si la conduicte de ceux-
cy n’y avoit en quelque sorte donné lieu:|. Eine |:Treulosigkeit der Schwe-
den :| ist wohl nicht |:zu befürchten, ihr Verhalten aber in der gegenwärtigen
Situation unangemessen:|. Wir unterlassen nichts, |:um sie auf den rechten Weg
zurückzuführen und ihre Absichten:| zu ergründen . Ils veulent faire seulement
un poinct d’honneur du |:desconcert dont nous nous plaignons:| comme s’yl
y alloit de la dignité de |:la couronne de Suède:|. Eigentlich schuld scheint aber
nur |:Oxenstiernas:| Eigensinn zu sein .
C’est un grand bien que par les soings de Son Eminence les Espagnols ayent
esté prévenus dans le dessein qu’ils ont de faire des levées de la soldatesque
que le roy de Dannemarc a licentiée. Einsatz Meulles’. Notwendigkeit der Ent-
sendung eines Sonderbeauftragten .
Nous voyons que Son Eminence est très bien informée des |:inclinations
d’Isola:| qui est icy au service de |:l’Empereur:|, mais tout à faict |:espagnol
dans son cœur:|. Pour |:Volmar, les Bavarois se sont plainctz de luy lorsqu’il
proposa l’alternative pour l’électorat:| sans leur rien dire
S. [ nr. 70 Anm. 1 ] .
nous ont dict qu’ils ne voyent pas qu’il soit contraire aux intérests de |:leur
maistre:|.
Nous sommes bien aises que la response faicte à |:Brun par l’un de nous ayt
faict son effect:|. Il y a eu depuis quelque temps diverses occasions où nous
avons tenu le mesme langage et en général et en particulier et nous pouvons
assurer Son Eminence que les |:plénipotentiaires d’Espagne en sont estonnez
et ont faict passer leur estonnement jusques dans l’esprit des médiateurs:|
comme sy de là on pouvoit conclurre que |:la France ne veult point de paix:|.
Contarini berichtete mir, Longueville, von Beschwerden Peñarandas und Saave-
dras über unsere Unnachgiebigkeit und |:deutete an, daß die Spanier sich ebenso-
wenig an uns wenden würden wie die Kaiserlichen. Drohungen der Spanier :|.
Quand le comte de Trantmansdorff sera icy |:nous nous prévaudrons du bon
advis de Son Eminence pour descouvrir si les Espagnolz n’ont pas un pouvoir
suffisant de conclurre la paix:|, qui est un poinct fort considérable dont il
importe de s’esclaircir; il est bien certain que depuis nostre réplique aux res-
ponses des Impériaux |:les Espagnolz tesmoignent grande appréhension que
les affaires de l’Empire ne se terminent sans eux:|.
Le mémoire particulier touchant |:les ambassadeurs de Messieurs les Es-
tatz :| nous a donné grande cognoissance des |:sentimens et inclinations de
chacun d’eux:|. Nous ne doutons point que ceux qui |:dépendent de mon-
sieur le prince d’Orange ne soient tousjours fermes à ne rien faire que
conjoinctement avec la France:| et il nous semble que Son Eminence en faict
le mesme jugement. Mais comme nous ne sçavons pas sy on peut prendre la
mesme |:asseurance en eux en cas qu’il fallust conclurre promtement un traic-
té ou les disposer à faire la paix aussi bien que nous ou à ne nous point enga-
ger au:| 9 e article |:s’ilz font la trêve et nous la paix:|, nous supplions très
humblement Son Eminence de nous vouloir |:ayder de ce qui en viendra à sa
cognoissance:|.
Sans avoir veu les raisons dont elle appuie le sentiment qu’elle a de |:préférer
les conquestes du Pays-Bas à celles qu’on peut faire du costé de l’Espagne:|,
nous en sommes desjà tout persuadez, quand il n’y auroit autre considération
que celle de |:Paris qui est le siège de l’empire:| dont il importe extraordinai-
rement de |:esloigner la frontière:| autant que l’on pourra.
En la dernière visite que monsieur Contariny nous a faicte sans son collègue il
a jette quelque propos du |:mariage de l’infante en luy donnant les Pays-Bas
et quittant ce qu’on tient du costé d’Espagne:|, mais sy fort en passant qu’il
ne nous donna pas lieu de croire qu’il eût |:aucune charge ny mesme desseing
de commencer cette négotiation:|, mais seulement de trouver |:quelque
moyen de nous faire relascher de nostre résolution à ne rendre aucune
chose:|. Cela nous empescha d’entrer plus avant en discours avec luy sur ce
suject. Il est vray qu’en la visite que je rendis dimanche moy d’Avaux à mon-
sieur de Saavedra dont il est parlé cy-dessus, comme il recognut qu’ils ne
peuvent espérer aucune restitution, après avoir dict qu’il n’y auroit donc
point de paix et qu’il n’y a point de nation sy abjecte qui la voulût à ceste
condition, il adjousta qu’on |:pourroit sortir d’affaires «con far maggiori vin-
coli d’amicitia», mais qu’ilz ne pouvoient faire la proposition «con el decoro
de la corona de España»:|. Sur quoy je me contentay de ne |:rejecter ny de
recevoir cette pensée:|.
Il n’y a pas suject de craindre qu’il puisse mésarriver de tout ce qui passera
par les mains de Son Eminence dans la grande prudence et circonspection
qu’elle conduit touttes les affaires et le grand esgard qu’elle a à l’intérest et à
l’humeur des alliez.