Acta Pacis Westphalicae II B 3,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 3, 1. Teil: 1645 - 1646 / Elke Jarnut und Rita Bohlen unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy, mit einer Einleitung und einem Anhang von Franz Bosbach
85. Longueville, d’Avaux und Servien an Brienne Münster 1646 Januar 27
Münster 1646 Januar 27
Ausfertigung: Ass. Nat. 275 fol. 35–40 = Druckvorlage; Eingang in Paris nach Dorsal fol. 40’:
1646 Februar 7. Duplikat für Mazarin: AE , CP All. 59 fol. 132–134’. Kopien: AE , CP All.
63 fol. 244–246; AE , CP All. 75 fol. 153–155’. Druck: Mém. et Nég. I S. 69–75; Nég. secr.
III S. 34–36; Gärtner VII S. 692–699.
Sicherstellung der Aushebungen. Berücksichtigung der Forderungen Portugals in der Replik. Ver-
wunderung über die Haltung des Papstes. Antrag der Mediatoren im Namen der Kaiserlichen
auf Pässe für Lothringen; abschlägige Antwort geplant. Antrag der Mediatoren im Namen der
Spanier auf neue französische Vorschläge; Weigerung der Franzosen: Verweis auf Proposition Ia.
Contarini über die Gefahr französischer Isolierung. Leere Drohungen der Spanier. Unzufrieden-
heit mit dem Verhalten der Schweden. Vollmacht der Spanier zu Verhandlungen mit den Gene-
ralstaaten . Hoffnung auf Einlenken der Schweden. Beschwerdegründe Hessen-Kassels gegen die
schwedische Replik.
Wir können bezeugen, daß Meulles alle Weisungen bez. der Aushebungen pünkt-
lich befolgt. Dennoch beharren wir auf unserem Vorschlag , man möge unverzüg-
lich einen Sonderbeauftragten entsenden, der sich darum kümmern soll, daß die
im Reich neu angeworbenen Truppen – immerhin mehr als 6000 Mann Infante-
rie – sicher zur Armee gelangen. Die Sorgfalt, die der Kurfürst von Bayern seinen
neuen Truppen angedeihen läßt, mag als Beispiel dienen.
Bönninghausen hat zusätzlich zu den fünf vereinbarten noch drei Kompanien
Kavallerie aufgestellt. Da sie billig sind, empfehlen wir, sie zu übernehmen.
Vous aurez veu que les Portugais ont tout subject de contentement puisque la
demande de leur passeport et de la liberté de dom Edouart a esté mise par
escrit par les médiateurs
importantz de la France.
Nous nous estonnons extrêmement de ce que vous nous mandez de |:l’ opi-
niastreté du pappe:| et ne pouvons comprendre qu’il s’abandonne de la sorte
|:aux conseilz qui luy sont donnez par les ennemis de la France:| sans consi-
dérer les inconvéniens qui en peuvent arriver.
Les médiateurs nous ont veu deux fois ceste sepmaine, l’une de la part des
Impériaux, et l’autre de celle des Espagnols. Les plénipotentiaires de l’ Empe-
reur insistent à la demande qu’ils ont faicte d’un passeport pour le duc Char-
les , sur quoy nous leur avons promis de faire response au premier jour, après
néantmoins leur avoir faict cognoistre en termes généraux que nous ne
voiyons pas subject de changer nostre première résolution. Mais parce qu’ils
ont allégué plusieurs raisons nous avons creu à propos de les revoir, pour les
satisfaire particulièrement sur chacune d’icelles. Ce qui nous donne |:lieu de
tenir ferme en cette affaire e[s]t que nous avons advis que les Impériaux ne
laisseront pas pour cella de passer outre à la négotiation et qu’ilz s’en sont
laissez entendre dans la conférence qu’ilz ont eue avec les Suédois:| sur la
demande qu’on leur faisoit |:d’un passeport pour les ambassadeurs de Portu-
gal :|. Nous vous informerons des raisons susdictes et de noz responses par le
premier ordinaire .
La seconde conférence passa en peu de motz. Ils nous dirent de la part des
Espagnols qu’ayans remis à traicter d’affaires |:jusques à l’arrivée des ambas-
sadeurs de Hollande, ilz sont encor prests de traicter de paix ou de trefve
courte ou longue:| comme ils nous avoient desjà faict déclarer d’autres fois et
qu’ils |:attendoient maintenant quelque ouverture de nostre part:|. Nous res-
pondismes sans consulter entre nous, quoyque d’ordinaire nous en usions au-
trement , qu’il a esté faict cy-devant une proposition sy raisonnable
Frz. Nebenproposition (Ia); s. [ nr. 27 Anm. 7 ] .
laquelle on peut sortir d’affaires en sy peu de temps, que nous n’avions rien à
y changer. Les médiateurs |:ne furent pas surpris de cette responce, mais tes-
moignèrent de l’estre. Ilz croient que nous attendons la campagne prochaine,
et nous ne sommes pas marris qu’ilz ayent cette opinion afin que cella oblige
noz parties à prévenir les nouvelles pertes qu’ilz appréhendent:|. Chacun de
nous en |:particullier a tenu le mesme langage en diverses occasions qui s’en
sont présentées et nous voyons que cette fermeté produict un bon effect:|.
La dernière fois que monsieur Contariny m’a veu moy duc de Longueville il
me dit qu’il venoit de chez le nonce où estoit Peñaranda lequel leur faisoit
plainte de nostre dureté, et que peu de temps après arriva Saavedra qui fit
raport que monsieur d’Avaux venoit de luy dire nettement qu’il ne faloit es-
pérer aucune restitution de nostre part, et l’avoit voulu fonder en raison. Sur
quoy Peñaranda avoit dict en haussant les espaules qu’il n’y avoit donc pas
lieu de traicter. Ledict sieur Contariny tint ensuite quelque discours comme
s’il nous eût voulu donner à entendre que |:les Espagnolz nous voyans si
fermes ne s’adresseroient plus à nous et tiendroient envers les depputtez de
Hollande la mesme conduitte que les Impériaux tiennent envers les plénipo-
tentiaires de Suède et qu’ainsy nous demeurerions seulz:|. Les mesmes Espa-
gnolz disent souvent et en divers lieux que sy nous ne |:changeons nostre
procédure, il faudra rompre l’assemblée:|. Nous voyons bien leur dessein et
ne doutons pas qu’ils n’ayent |:plus de crainte de la voir séparée que nous:|.
Ils s’efforcent de persuader que |:pour contenir les peuples de la France il est
besoing de leur donner espérance de la paix:|. Ils se servent de cet artifice
partout et peut-estre qu’ils essayeront de |:le faire valloir jusques dans Paris,
mais ilz trouveront les ministres de Sa Majesté encor moins capables que nous
de se laisser surprendre:|.
Ce qui nous |:fasche et nous met le plus en peine est la conduicte des Sué-
dois :| dont nous vous avons donné advis et le |:manquement qu’ilz ont faict
aux choses que nous avions icy concertées avec monsieur Oxenstiern:| tant
pour n’avoir pas voulu que monsieur |:de La Barde fût présent à leurs confé-
rences :| que pour avoir |:compris dans:| leurs demandes des éveschez et
biens d’Eglise. Nous voyons que le comte de Trantmansdorff |:n’est point
parti d’Osnabruc, ce qui faict doubter s’il n’a point quelque espérance de faire
un traicté particullier avec les Suédois:|, à quoy les Espagnols ne manqueront
pas de le confirmer. Nous persistons néantmoins à croire qu’ils |:ne comet-
tront point d’infidélité:|. Ils nous font tous les jours |:de nouvelles protesta-
tions de leur constance:|. Mais pour en dire le vray, |:leur procédé n’est pas
tel qu’il devroit estre au commencement d’une négotiation:| où l’estroicte
union des alliez ne doit pas seulement estre en effect mais encor paroistre au
dehors. Il n’y a rien que |:nous ne facions pour les ramener dans les bonnes
voyes et pour cognoistre le fonds de leur intention:|. Ce qui nous empesche
d’en juger |:plus mal:|, c’est que par le rapport du sieur de La Barde et du
sieur Stenglin
S. [ nr. 68 Anm. 1 ] .
deux ambassadeurs:| et qu’en effect |:le baron Oxenstern seul a répondu à
une lettre:| commune que nous leur avions escrite |:contenant nostre
plaincte
timens avec opiniastreté.
Les Espagnols continuent à faire de grandes carresses aux plénipotentiaires de
Messieurs les Estatz qui nous ont apporté la copie du pouvoir de ceux d’ Es-
pagne pour traicter avec eux , et nous ont demandé sy nous le trouvions en
bonne forme, sur quoy nous leur devons faire response après avoir considéré
ledict pouvoir.
Nous venons de recevoir des lettres d’Osnabrug qui nous donnent espérance
que messieurs les plénipotentiaires de Suède |:pourront changer de conduitte
et que monsieur Oxenstiern cherche les moyens de réparer les manquementz
qu’il a faict; il n’y a pourtant encor rien d’asseuré. Nous ne sommes pas les
seulz qui nous trouvons estre blessez dans leur réplique:|. Les députez de
Madame la Langrave |:se plaignent que dans l’article de la satiffaction de leur
maistresse ilz ont parlé foiblement:| et que parmy les princes de l’Empire
avec lesquelz ils n’ont point de guerre, ils ont |:compris le langrave d’ Arme-
stat qui est l’ennemi capital de la maison de Hesse-Cassel:|.