Acta Pacis Westphalicae II B 3,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 3, 1. Teil: 1645 - 1646 / Elke Jarnut und Rita Bohlen unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy, mit einer Einleitung und einem Anhang von Franz Bosbach
14. Servien an Lionne Münster 1645 Dezember 1/2
–/ 14 /–
Münster 1645 Dezember 1/2
Konzept, z. T. eigenhändig: AE , CP All. 53 fol. 326–327, 328–330’ = Druckvorlage
In dem Inhaltsverzeichnis, das dem Aktenband vorangestellt ist, als zwei gesonderte Schreiben
Serviens vom 1. XII. 1645 aufgeführt. Aus dem Text und aus Lionnes Antwort vom 16. XII.
1645 (Ausfertigung: AE , CP All. 53 fol. 410) geht jedoch hervor, daß es sich nur um ein
Memorandum handelt; fol. 326–327, datiert auf den 1. XII. 1645; fol. 328–330’ ( eigenhän-
dig ), undatiert, geschrieben offenbar am 2. XII. 1645. Antwort auf Lionne an Servien, Paris
1645 November 21, Ausfertigung: AE , CP All. 53 fol. 266–267’.
Salvius’ Kontakte zu den Spaniern. Ungebührliche Reden d’Avaux’. Bemühung um Freilassung
deutscher Offiziere in bayerischer Gefangenschaft. Interessen Bayerns. Zweifel an schwedisch-
spanischen Geheimverhandlungen; Rolle d’Avaux’. Voraussichtliches Angebot einer Heirat zwi-
schen König und Kaisertochter durch Trauttmansdorff. Beunruhigung der Spanier. Absichten
Bayerns. Politik Trauttmansdorffs. Zweifel der Spanier an französischer Friedensbereitschaft nur
förderlich. Rede des Kanzlers Séguier. Ergebenheitsbeteuerungen. Verhältnis zu Longueville.
D’Eméry.
Ich habe nr. 266 noch nicht gesehen. Wir haben nichts Gefährliches in Salvius’
Umgang mit den spanischen Gesandten entdecken können. Oxenstierna hat ihn
als unpassend getadelt.
Ich bin erfreut, daß La Barde meine Berichte über d’Avaux’ nachteilige Reden in
Osnabrück bestätigt hat . D’Avaux spricht jetzt anders.
Man muß sich für die Freilassung der deutschen Offiziere in bayerischer Gefan-
genschaft einsetzen. Bayern scheint sehr an einem Vertrag mit Frankreich zur
Absicherung der gegenseitigen Satisfaktionsforderungen interessiert.
Seine Gesandten scheinen zu befürchten, daß unsere Ansprüche leichter durchsetz-
bar sein könnten als die des Kurfürsten.
Après avoir employé la journée à lire ensemble les dépesches que le courrier
Buissonnière nous a portées il ne me reste pas assez de temps pour escrire
amplement par cest ordinaire. Je vous diray seulement à la haste que je ne
croy pas qu’il y ayt tant à craindre du costé des Suédois comm’on a escrit à
Son Eminence. C’est une menée de Pechevits qui est un homme de néant. Les
Espagnols se sont flattés de l’espérance d’en faire réussir quelques effects, ce
qui a donné lieu aux bruits qui en ont couru parce qu’ils croyent aysément les
choses qu’ils désirent. A la vérité les Suédois ne s’y sont pas conduits envers
nous avec la syncérité qui devroit estre gardée, mais je ne croy pas qu’il y ayt
eu dessein formé de passer bien avant. Ils sont bien aises de donner quelque-
fois jalousie pour faire voir qu’ils sont recherchés, croyant que c’est un moyen
pour se garentir de mépris et pour se faire considérer davantage ou qu’en tout
cas la crainte qu’ils nous donneront dont ils nous croyent aysément suscepti-
bles leur faira obtenir de nous avec plus de facilité tout ce qu’ils praetendront.
L’affaire néantmoins est si importante qu’il n’y faut rien négliger. De mon
costé je ne manqueray pas d’y travailler selon les ordres de Son Eminence
quoyque vous ne me les ayez pas assez clairement expliqués
Vgl. Lionne an Servien vom 21. XI. 1645 (s. o. Anm. 1): Son Eminence a faict grande réfle-
xion sur |:l’intelligence qui est entre luy [Salvius] et monsieur d’Avaux et Rosenhan:|.
Elle s’est souvenue que du temps de feu Monsieur le Cardinal |:ledict monsieur d’Avaux
laissoit exprès aller les choses à des extrémitez affin de se rendre plus nécessaire et donnoit
des frayeurs:| de temps en temps |:affin d’avoir ensuite la gloire d’accommoder tout:|. Il
sera bien à propos que dans cette affaire vous recherchiés adroictement s’il y a rien de
semblable, et Son Eminence m’a commandé de vous en toucher un mot |:en grande con-
fiance :|.
gents de monsieur d’Avaux s’affligent assez ouvertement chez luy quand il
arrive quelque favorable succez aux armes du Roy et qu’il soit d’intelligence
avec Salvius et Rozenane, je ne le croy pas d’humeur d’avoir part à une intri-
gue de cette nature ny de contribuer à nous faire recevoir un praejudice réel si
grand que celluy-là. Je le croy bien certainement d’humeur à se réjouir qu’il
arrive des choses capables de le rendre nécessaire. Vous avés veu cy-dessus
comme monsieur Oxestern a condenné son collègue de ce qu’il a tant veu icy
les Espagnols, cela me donnera moyen lorsque je le verray de tirer quelque
chose de luy.
L’on comence à dire par icy que Trautmensdorf a ordre de parler du mariage
de la fille de l’Empereur avec le Roy en luy donnant pour dot ce que nous
tenons, qui est ce que je vous escrivis dernièrement par simple soupçon sur
un discours entrecoupé que m’avoit fait un des députés de Bavière.
Trautmensdorf paroist rempli d’envie de conclure promptement. En nous en
asseurant aujourd’huy il a adjousté: une paix honorable à son maistre, ce qui
me confirme dans l’opinion qu’il voudra chercher un praetexte de mariage
pour nous laisser ce que nous tenons.
Il ne paroist pas que les Espagnols soient bien asseurés de lui quoyqu’il soit
leur pensionaire et qu’il porte la Toyson. Ils l’ont desjà veu 〈trois à la〉 fois
depuis son arrivée et cette inquiétude témoigne quelque apréhension.
Il paroist encor (selon mon foyble advis) par tous les expédients que propose
le duc de Bavière et par tous les raisonemens de ses lettres qu’il vise fort à
nous désunir des Suédois sans se désunir tout à fait de l’Empereur, qui seroit
un parti bien périlleux pour nous à prendre à moins que les Suédois nous y
forçassent par quelque infidélité, laquelle je ne puis croire parce qu’ils se ruy-
neroient parmy les protestants s’ils abandonnoient le public pour faire leurs
affaires particulières.
Repraesentant aujourd’huy à Contarini que Trautmensdorf ruyneroit bientost
la confiance qu’on vouloit prendre en luy s’il prenoit des voyes obliques dans
les affaires comm’on avoit fait jusqu’icy et qu’il travaillast à diviser nos alliés
d’avec nous, il m’a fort asseuré que ce n’estoit pas l’intention de Trautmens-
dorf , qu’il tenteroit auparavant touts les moyens honestes pour sortir d’ af-
faire , mais qu’après cela s’il n’y avoit pas moyen de s’accomoder honorable-
ment il tâcheroit de faire le service de son maistre.
Le bonheur qui acompagne Son Eminence en toutes ocasions a tourné à
l’avantage de la France les mauvais offices qu’on luy a voulu rendre en publi-
ant qu’il ne désire pas la paix. Je vous suplie de croire qu’il est très utile que
les Espagnols s’imaginent que nous ne la voulons pas et que s’ils estoient
asseurés que nous la désirassions effectivement ils y deviendroient certaine-
ment plus difficiles. Puisque en effect nous en avons l’envie, je vous suplie de
dire à Son Eminence que nous n’avons plus tant besoin d’en faire la sem-
blence , dès que les Espagnols nous verront entrer dans quelque parti, vous
verrés qu’ils reculeront au lieu d’avancer et partant je tiens que rien n’est
peut-estre plus puissant sur leur esprit pour les faire joindre que la croyance
et la crainte que nous voulions continuer la guerre.
Die Rede des Kanzlers Séguier stammt sicher aus Mazarins Feder
Mazarins Güte; Ergebenheitsbeteuerungen. Übereinstimmung mit Longueville in
allen Sachfragen. Korrektes Verhältnis zu d’Eméry .