Acta Pacis Westphalicae II B 3,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 3, 1. Teil: 1645 - 1646 / Elke Jarnut und Rita Bohlen unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy, mit einer Einleitung und einem Anhang von Franz Bosbach
4. Longueville an Mazarin Münster 1645 November 25
Münster 1645 November 25
Ausfertigung: AE , CP All. 45 fol. 191–194 – Druckvorlage. Kopie: AE , CP All. 53 fol.
289–294’.
Unzugänglichkeit des Prinzen von Oranien gegenüber spanischen Werbungen. Unzufriedenheit
Contarinis mit Salvius; Vorstoß bei den Franzosen: Diskussion über das Normaljahr; Vorschlag
einer Einigung zunächst nur in den Hauptfragen. Zurückhaltende Reaktion der Franzosen. Dis-
kussion über die zu erwartenden Satisfaktionsforderungen der Kronen und Hessen-Kassels. Be-
sorgnis der Mediatoren vor direkter Verständigung der Parteien. Hervorhebung der geringen
Friedensneigung der Spanier seitens der Franzosen. Antrag Contarinis auf Einleitung von Ver-
handlungen, ohne auf die holländischen Gesandten zu warten. Zweifel an ihrem Kommen. Zu-
rückhaltung des Nuntius. Zahlungen an Wittgenstein. Bemühungen um die Gewinnung von Ver-
tretern der Reichsstände. Titelfrage. PS: Vermittlung Contarinis in Osnabrück. Niederlage Lam-
boys gegen Gassion.
J’ay receu la lettre que vous
mois. C’est un grand avantage que vous ayez si bien mesnagé jusques icy
l’esprit de |:monsieur le prince d’Orange que les Espagnolz:| l’ayent trouvé
dans la fermeté que fait paroistre la responce qu’il a fait |:au capucin
luy avoit escrit. Nous nous en sommes servis |:vers les médiateurs:| ainsi que
vous avez eu agréable me l’ordonner.
|:Monsieur Contarini a fort flatté monsieur Salvius:| et je croy mesme qu’il a
bien aydé à le faire voir par les Impériaux et Espagnols avec toutte l’ostenta-
tion qui se pouvoit. |:Mais dans la visite qu’il nous fit hyer avec le nonce:|, je
jugeay par son discours qu’il n’en estoit pas demeuré fort satisfait, venant |:à
nous:| pour procurer la paix, voyant qu’il n’avoit pas trouvé son compte |:de
l’autre costé:|. Il a voulu nous persuader de |:ne demander plus que les cho-
ses fussent remises comme en l’année:| 1618. Mais cela pouvant |:nous alié-
ner:| entièrement |:les estatz de l’Empire:|, nous luy avons dit que |:nous ne
le pouvions pas:| et que nous en demeurerions à ce qui en estoit dit par
la proposition de la France , et essayerions d’esviter toutes les choses qu’il
nous représentoit qui pouvoient de là estre |:tirées en conséquence:| pour en-
brouiller la paix et faire préjudice à |:la religion:|.
Après avoir esté assez longtemps sur ce point, il est venu à nous dire que pour
faire la paix, il ne falloit pas |:se laisser embarasser de tant d’affaires:| et qu’il
falloit |:mettre la satisfaction de la France:|, celle de |:la couronne de Suède,
de Madame la Lantgrave, de:| la maison palatine et des poincts principaux
|:pour les estatz de l’Empire:|, comme ces deux chambres nouvelles impé-
rialles que les estatz demandent
Die prot. Reichsstände forderten die Errichtung zweier neuer paritätisch besetzter Reichsge-
richte , die neben RKG und RHR treten sollten (Vollständiges Gutachten der prot. Stände,
Druck der endgültigen Fassung vom 7. XII. 1645: Meiern I S. 801–831, hier S. 809 ; Bröh-
mer S. 37).
tans convenus de ceux-là on passast par-dessus le reste:|. Il nous a fort pleu
|:dans cette proposition:| comme le seul moyen de faire la paix.
Nous avons tesmoigné que ce seroit nous donner en cela de la facilité de
pouvoir |:porter nos alliez à la raison:| et d’estre moins |:arrestés aux petites
choses:| quand ilz verront |:les importantes accordées:|. Cela ira aussi dans
les sentimens |:des Suédois:| puisqu’il se rapporte à ce que je vous ay mandé
que |: m’avoit dit le baron Oxenstiern
presque le mesme langage. Nos responces néantmoins ont esté |:fort rete-
nues:| à cause du sujet que nous avons de |:nous deffier des médiateurs qui se
relaschant de:| dire en cela nos sentimens, mettroient |:tous les estats de
l’Empire contre nous, par la deffiance qu’ilz prendroient que:| ayant desjà de
la disposition à |:nous relascher d’une partye:| des choses qu’ilz demandent,
|:elle ne s’augmentast pour le reste à mesure que la satisfaction des couronnes
s’avanceroit:|.
Il nous a priez de s’expliquer un peu sur |:la satisfaction des couronnes et de
nos alliez:| et ayant commencé a nous demander celle de |:Madame la Lant-
grave:| nous luy avons dit |:Marbourg:| et que nous ne sçavions pas encore
|:le reste:|; pour |:la couronne de Suède la Poméranie; pour la France l’Alsa-
ce, Brisak, Philipsbourg:|, que nous leur disions cela |:en confiance:| n’ayant
pas encore |:arresté avec nos alliez nos demandes:|. Il a dit qu’il ne croyoit
pas que |:les Suédois voulussent que l’une des Poméranies:|. Nous luy avons
respondu que c’estoit |:les deux:|. Il a parlé ensuitte de |:la satisfaction de la
France:| et tesmoigné qu’il la trouvoit |:trop grande:| et que si il estoit minis-
tre du Roy qu’il ne voudroit que |:s’asseurer entièrement les trois éveschez
1552 hatte Frk. die drei Bt.er Metz, Toul und Verdun unter seine Protektion genommen. Mit
der Errichtung eines Parlaments in Metz 1633, zuständig für die weltlichen Herrschaftsgebiete
aller drei Bt.er, wurde aus der Protektion de facto eine Staatshoheit, wobei jedoch die Ober-
hoheit des Reiches bestehen blieb ( Dickmann S. 35–38, 226; Zeller).
y joindre encore quelque chose:| et bien qu’il n’ayt rien |:nommé:| je croy
qu’il vouloit dire |:la Lorraine et en former un Estat:| qui eust suffrage aux
diettes de l’Empire, |:mais que de demander l’Alsace à des mineurs
Durch Vertrag vom 24. X. 1630 hatte der Ehg. von Tirol, Leopold V. (1586–1632), die ober-
und vorderösterreichischen Lande zu erblichem Besitz erhalten. Nach seinem Tod – er hinter-
ließ vier minderjährige Kinder – führte seine Witwe, Ehg.in Claudia (1604–1648), Pz.in der
Toskana, die Regentschaft für Ferdinand Karl (1628–1662) ( Heydendorff S. 78–80; Isen-
burg NF I T 16).
laisser une semence d’une nouvelle guerre et oster toute espérance d’une so-
lide paix.
Nous luy avons respondu |:que pour les trois éveschez:| c’estoit une chose
dont il n’y avoit plus à parler; |:que pour le reste:|, nous croyons qu’il y avoit
plustôt lieu de se louer de la modération de la France de ce qu’elle |:consen-
toit de rendre Mayence, Wormes et Spire que:| de trouver à redire [à] la
demande qu’elle faisoit de retenir ce qu’elle avoit pris par une guerre si juste
et contre ceux qui luy détiennent tant de royaumes et de provinces si injuste-
ment.
|:Les médiateurs nous dirent:| avec grande |:affectation:| qu’ilz souhait-
toient que les partyes se vissent et mesme qu’elles pussent convenir de tout
|:entre elles sans avoir besoing de leur assistance:| et qu’un matin on pust
leur venir apprendre la nouvelle que la paix seroit faitte, |:mais plus ilz es-
sayent de cacher en cela leur intention:|, plus clairement ilz |:descouvrent
la craincte qu’ilz ont qu’on s’accommode sans eux:|.
Après cela on est venu à parler des affaires |:d’Espagne:|. Nous avons bien
fait |:valoir aux médiateurs:| en la sorte qu’il vous a pleu me l’ordonner que
le procéder des Espagnols s’esloigne autant de la paix que celuy de la France
s’en approche. Sur cela |:monsieur Contarini a proposé encore de traicter
sans attendre les Holandois:| et monsieur le nonce et luy ont monstre des
lettres du nonce et de l’ambassadeur de Venize qui sont à Paris
qu’ilz ont sceu de vous Monsieur que |:nous recevrions ordre de traicter sans
attendre les plénipotentiaires des Messieurs les Estatz:|. Nous n’avons |:rien
respondu là-dessus:|, jugeant combien il est important de |:ne donner point à
Messieurs les Estatz d’ouverture ny de prétexte d’entendre aux propositions
qu’on leur faict si advantageuses et:| avec tant d’instance .
|:Lesdits médiateurs:| ne croyent plus que |:les ambassadeurs de Messieurs
les Estatz viennent icy:|. Pour moy j’advoue que j’en doute plus que jamais
ne pouvant m’immaginer que |:monsieur le prince d’Orange ne fasse:| toutes
choses |:pour empescher ou retarder l’envoy desdits ambassadeurs pour gai-
gner la campaigne prochaine:| en laquelle il void tant d’apparence de |:pren-
dre Anvers:| qui establit plus que jamais son authorité |:parmy les Provinces,
attirant le traffic dans ceste ville-là qui dépendra:| absoluement |:de luy, et
l’ostant d’Amstredam:| qui luy est ainsi que toutte |:la province de Hol-
lande:| entièrement |:contraire:|.
Vous vous estonnerez possible Monsieur de ce que vous disant que |:les mé-
diateurs nous sont venus voir:| je ne parle que de |:monsieur Contarini:|.
Mais c’est que |:le nonce:| s’est abstenu de parler de la pluspart de toutes ces
choses-là à cause qu’elles avoient quelque rapport aux intérests |:des pro-
testans:|.
Je vous avois mandé que nous n’avions fait donner que mille risdalles au
comte de Wigenstein . Mais on a esté obligé de luy en donner deux mille
pour le rendre entièrement satisfait.
Nous travaillons à |:gaigner le plus que nous pouvons des députez des estatz
de l’Empire, et il y en a qui ne veulent recevoir qu’après avoir servy:|. C’est
entre autres celuy de |:Nuremberg
Dr. Tobias Oelhafen von Schöllenbach (1601–1666), 1640/41 Ges. auf dem RT und 1652 auf
dem Exekutionstag zu Regensburg ( ADB XXIV S. 298f. ). Als Vertreter der fränkischen Gf.en
gehörte er dem Ausschuß an, der das Gutachten der prot. Stände zur ksl. Responsion auf die
Proposition II der Kronen erstellte ( Meiern I S. 739 f.).
qui a travaillé à dresser les articles:| que je vous ay envoyez
S. [nr. 3 Anm. 32] .
Colmar
que de parler fermement et franchement et j’ay reconnu grand advantage à
suyvre l’instruction qu’il vous pleust me donner en partant, qu’à force de par-
ler on descouvroit les sentimens des personnes et qu’on les accoustumoit à ne
trouver plus si estrange ce à quoy on les vouloit porter.
|:Die Mediatoren lassen etwas mehr Bereitwilligkeit zu einem Entgegenkommen
in der Frage meines Titels
wirkung.
PS:|:Monsieur Contarini:| a si bien |:flatté monsieur Salvius:| qu’il luy a
fait |:consentir à sa médiation:| lorsqu’il pourra |:aller à Osnabruk:|, ce qu’il
luy a promis de faire de temps en temps. La difficulté d’avoir |:les estatz de
l’Empire pour médiateurs a faict que monsieur Salvius s’y est résolu:|. Je ne
sçay si |:monsieur Oxenstiern en sera d’accord. Nous avons faict pour l’em-
pescher:| tout ce qui se pouvoit sans toutesfois |:y paroistre:|. Il eust esté
meilleur qu’ilz fussent |:demeurez dans les mesmes termes qu’ilz m’avoient
dict à Osnabruk
mal satisfaictz les uns des autres:|.
Freude über die Niederlage Lamboys gegen Gassion
Jean de Gassion (1609–1647), 1643 maréchal de France (DBF XV Sp. 627f.); Wilhelm Gf.
Lamboy (gest. 1659), ksl. Feldmarschall (ADB XVII S. 557–564 ). Seine Niederlage ist be-
schrieben im Rundbrief der frz. Ges. vom November 1645 (Konzept: AE , CP All. 49
fol. 24–25).
estat d’appréhender fort la campagne prochaine et oblige les Espagnols pour
en éviter le succès de ne tarder pas davantage à parler.