Acta Pacis Westphalicae II B 2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 2: 1645 / Franz Bosbach unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Rita Bohlen
265. Mazarin an Longueville Paris 1645 November 21

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Mazarin an Longueville


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Paris 1645 November 21

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Kopie: AE , CP All. 53 fol. 259–265 = Druckvorlage. Konzept: AE , CP All. 45 fol.
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161–163’.

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Verweis auf nr. 266, Verurteilung der schwedischen Separatverhandlungen. Mitteilung von
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geheimzuhaltenden Nachrichten. Drängen Condés auf einen Waffenstillstand; Dementi des
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venezianischen Botschafters zu dem angeblich von ihm vorgetragenen Waffenstillstandsplan,
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Schwierigkeiten in der Beibehaltung der Verhandlungslinie. Lob der Vorwände zur Verhinde-
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rung der Visiten der Mediatoren und für den Vortrag Boulengers bei Chigi; eventueller

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Verzicht auf die päpstliche Vermittlung kurz vor dem Friedensschluß; Ergebenheit Chigis
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gegenüber dem Papst. Erwartung der Bereitschaft Spaniens zu einem Frieden und zu einem
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Waffenstillstand wegen Katalonien und Portugal angesichts der Festigung der Allianz. Zug
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Turennes auf Trier nach Absprache mit dem Kurfürsten; Geschenk der Königin für Sötern.

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Hinweis auf nr. 266. Comme toute mine qui est évantée n’est pas fort
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dangereuse, je conçois très bonne espérance, que Dieu qui a permis si
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favorablement que nous eussions connoissance à temps des pratiques des
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Suédois, nous fournira aussy les moyens de les rompre et de confirmer à
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l’avenir ces messieurs dans une plus ferme fidélité pour une alliance que de
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nostre costé nous avons observé si religieusement et que nous voulons
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continuer à garder inviolable, tant qu’ils ne s’en départiront point. Il
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semble que dans l’estat présent des affaires la seule chose que la France
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doive craindre, c’est la séparation de quelques-uns de ses alliez d’avec elle, à
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moins que cela il est bien malaisé que nos ennemis puissent se promettre
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quelque révolution à leurs infortunes, et s’ils sont une fois détrompez de ces
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sortes d’espérances on verra comme quoy ils se hasteront d’offrir tout parti
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pour pouvoir sortir d’affaires présentement. Ce n’est pas, comme j’ay
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marqué dans la dépesche commune

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nr. 266.
, que quand le malheur arriveroit de
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voir détacher de nous quelqu’un de nos confédérez, je ne crusse facile de
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tailler à nos ennemis de la besogne autant que jamais et de pousser nos
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progrez, s’ils refusoient un accommodement raisonnable avec autant de
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succez que par le passé. J’estimerois mesme que ce seroit dans une
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conjoncture pareille, qu’il faudroit témoigner plus de fermeté et plus de
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coeur. Il sera pourtant meilleur de n’avoir pas occasion s’il est possible de
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faire esclater ces vertus mais appliquer toute nostre industrie à rompre un
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coup dont Dieu a permis que nous fussions quasi aussitost avertis que
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menacez, et certes je ne puis me persuader que nous ne sortions à la fin
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heureusement de cette affaire.

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Il est vray que je fonde mon principal espoir sur la prudence et sur l’adresse
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avec laquelle je suis certain que vous et messieurs vos collègues la
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ménagerez. S’il y a quelque chose extrêmement secrète et importante, il
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seroit bien à propos que vous Monsieur, de concert avec messieurs vos
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collègues ou quelqu’un d’eux prît la peine de me l’escrire, afin que vous en
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puissiez recevoir la réponce avec le mesme secret, estant absolument
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impossible de le garder touchant la dépesche publique, qui se lit dans le
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conseil quelque soin que j’y apporte.

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Monsieur le Prince a cette impression qu’il ne tient qu’à nous, que nous ne
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puissions conclure une suspension générale à longues années en retenant
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touttes nos conquestes, et va publiant partout que c’est un parti que nous
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avons grand tort de ne pas accepter promptement. Il dit que l’ambassadeur
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de Venise luy a fait entendre que l’Empereur y consentiroit volontiers. Il a
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fallu qu’il en soit venu à des esclaircissemens avec ledit ambassadeur qui

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1
désavouoit de luy avoir tenu ce discours. Je ne sçaurois vous exprimer la
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peine que cela me donne à me gouverner, car toutes nos mesures, surtout
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avec les ministres des princes estrangers en sont le plus souvent rompues et
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ce que j’ay basti en quinze jours pour vous donner lieu de négocier
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avantageusement avec les médiateurs, est ordinairement destruit en un
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quart d’heure, mais enfin il en faut sortir le mieux que l’on peut, et je vous
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prie autant qu’il poura dépendre de vous et de messieurs vos collègues de
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m’assister en cela. Ce n’est pas qu’après tout il se falle mettre en grand
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peine de ce que dit Monsieur le Prince, non seulement parce qu’il change
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luy-mesme quand on luy fait connoistre la raison, mais parce que le service
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du Roy doit marcher avant toutes choses et d’autant plus que si pour
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contenter mondit Sieur le Prince, ou quelque autre que ce soit, on
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embrassoit quelque parti peu honorable ou désavantageux, on ne le
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reprocheroit qu’à vous autres messieurs et à moy et nous courrions
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peut-estre la risque que ceux-là mesme qui l’auroient le plus solicité et plus
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approuvé seroient les premiers à changer de langage.

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Nach meinen eindringlichen Ermahnungen will der venezianische Botschafter
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wegen der Gewährung des Altesse-Titels in Ihrem Sinne an Contarini schreiben.
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Je tiens que les médiateurs auront ressenti vivement ce qu’ont fait les
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Impériaux, et qu’il leur a fasché au dernier point de voir establir une
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communication entre vous et lesdits Impériaux qui rend leur entremise
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moins nécessaire. Cela fera qu’ils employeront sans doute toute leur adresse
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à y mettre de nouveaux obstacles à l’esgard des Espagnols, mais il me
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semble que si par quelque moyen on leur faisoit entendre la pensée et
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l’intérest des médiateurs, ils seroient bien aises de se soustraire aussy bien
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que nous de cette espèce de joug, d’avoir sans cesse à dépendre de la foy
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d’autruy, et ne pouvoir jamais dire ses raisons et soustenir ses prétentions
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que par touchement et par des organes, qui ne sont pas tousjours bien
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fidèles et qui préfèrent plus souvent leurs intérests particuliers ou de leur
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princes à toutes autres considérations.

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La pensée que vous avez eu de retarder de recevoir les visites des médiateurs
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sous divers prétextes, m’a semblé fort bonne, pour faire prendre à eux et aux
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Espagnols la résolution de vous traitter comme ils le doivent, sçachant bien que
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comme vous ne vous estes engagé à rien, s’il arrive quelque nécessité de les voir,
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vous passerez par dessus toute sorte de considération et ferez à vostre
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accoustumé marcher le service du Roy avant tout.

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J’ay considéré tout ce qu’il vous a plu me mander sur le sujet de monsieur
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Ghisi, et vous suis obligé en mon particulier des circonspections que vous
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avez eu le soin d’apporter afin que ce que vous luy avez fait dire produisît
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plus d’effet, en quoy il se peut dire que le sieur Boulanger a exécuté vos
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ordres avec beaucoup d’adresse et d’affection. Il est bien à craindre quoy
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qu’il vous ayt promis que l’envie de plaire à son maistre en ne luy escrivant
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que des choses agréables, et la passion de mettre sa fortune en meilleur
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estat qu’elle n’est, prévaudront aux autres considérations du bien public.

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1
Pour ce qui est d’oster la médiation de la paix audit ministre, on a considéré
2
qu’encore que la France en eût des fondemens très justes, attendu la
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conduite du pape qui ne peut estre plus déclarée en faveur de nos ennemis
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et à nostre préjudice, si néantmoins, dans les conjonctures présentes, on
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faisoit cette nouveauté, les Espagnols auroient assez d’artifice pour en faire
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imputer la cause à l’envie d’esloigner la paix, et d’y apporter de nouveaux
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obstacles. Quelqu’un a considéré sur ce sujet qu’il vaudroit mieux poursui-
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vre la négociation comme cy-devant, et quand on se verroit sur le point de
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terminer toutes choses, prendre son temps d’exclure le nonce de la
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médiation. Si tant est que nos affaires fussent tousjours au mesme estat avec
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le pape, afin que l’accommodement s’achevast sans son entremise et sans
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qu’il eût aucune part à l’honneur, alors on ne pourroit pas attribuer la
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résolution que nous en prendrions au désir de rompre ou de retarder,
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puisque la suite vérifieroit bientost le contraire solemnellement.

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Je ne me mesle pas de vous donner des nouvelles particulières de la cour,
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parce que quand il y a quelque chose qui le mérite, je la dis aussytost au
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sieur de La Croisette, qui d’ailleurs en est assez bien informé.

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J’achèveray cette lettre, vous confirmant que vous pouvez négocier sur ce
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fondement, que si les Espagnols se voyent désespérez de pouvoir séparer
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quelqu’un de nos alliez, ils concluront en un jour leur accommodement, qui
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pourroit bien estre la paix, en nous laissant toute ce que nous avons occupé
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et une trêve pour la Catalogne et le Portugal à longues années, à quoy nous
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pourons consentir, particulièrement s’il y a moyen de retenir dès à présent
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le Roussillon.

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Monsieur le mareschal de Turenne me mande qu’il s’en alloit vers Trèves
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de concert fait avec monsieur l’électeur. Nous sommes en attente de ce qui
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en arrivera. Cependant je proposay au dernier conseil, que la Reyne devoit
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faire quelque présent audit électeur, tant pour l’obliger à donner plus
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volontiers les mains à l’establissement des quartiers que ledit sieur maré-
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chal pourroit faire de ce costé-là avec la prise de Trèves, que pour faire
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esclater avec combien de générosité Sa Majesté assiste ceux qui témoignent
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de la passion pour son service, comme fait ledit électeur. On a dépesché
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là-dessus à monsieur le mareschal de Turenne et au sieur de Vautorte et j’ay
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adressé audit sieur maréchal des lettres de la Reyne, et des miennes pour
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ledit sieur électeur, le priant de luy faire sçavoir la résolution, qu’on a prise,
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et les ordres qu’il a reçeus de considérer sa personne et ses intérests comme
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si c’estoient ceux de Sa Majesté. Si après cela vous jugez qu’il falle quelque
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chose de plus pour ledit sieur électeur, je vous prie d’en escrire à monsieur
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le maréchal de Turenne, pour ce qui dépendra de luy, et à nous ce qu’il
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faudra que nous fassions.

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