Acta Pacis Westphalicae II B 2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 2: 1645 / Franz Bosbach unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Rita Bohlen
220. Mazarin an Longueville Fontainebleau 1645 September 23
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Fontainebleau 1645 September 23
Kopie: AE , CP All. 52 fol. 503–504’ = Druckvorlage. Konzept Lionnes: AE , CP All. 44 fol.
381–381’.
Ausbleiben des Schreibens Longuevilles. Erläuterung von nr. 219. Aufschub eines Memoran-
dums zu den spanischen Verhandlungen. Gefahr verstärkter militärischer Anstrengungen der
Gegner nach dem Abzug Enghiens.
Je n’ay point receu cette semaine la faveur que vous avez accoutumé de me
faire par tous les ordinaires, ce que je vous marque seulement afin que si
vous aviez pris la peine de m’escrire vous sçachiez que la lettre ne m’a pas
esté rendue
mémoire que je luy ay envoyé sur l’affaire de Bavière . Il s’est rencontré, je
ne sçay si je dois dire assez plaisamment ou assez mal à propos pour me
donner de la peine que croyant d’avoir leu toute vostre dépesche du 29 e du
passé dont je n’avois pourtant veu le mémoire qu’à moitié parce qu’il avoit
esté déchiffré à plusieurs reprises, j’ay mis dans celuy du Roy beaucoup de
choses superflues et plusieurs mesmes que vous me mandiez ce qui vous
aura donné occasion de rire. Je n’y ay néantmoins voulu rien changer parce
que l’on estoit pressé du temps et me contente de vous en avoir dit ce mot
en passant qui servira pourtant pour voir que nous sommes rencontrez en
beaucoup de pensées.
Je vous proteste que je suis si accablé d’affaires, toutes fondant continuelle-
ment sur moy qu’en celles-cy qui sont les plus importantes il m’est
absolument impossible d’y donner le temps qu’il faudroit. Elles mérite-
roient de très longues méditations. Cependant je n’ay pas eu le loisir de
revoir seulement le mémoire que j’ay dicté à la haste. J’ay besoin que vous
et messieurs vos collègues y compatissiez. On se contente de vous dire sans
beaucoup de politesse le sens et la substance. C’est à vous autres messieurs à
suppléer au reste.
J’avois préparé un second mémoire sur les discours qu’a tenus à diverses
fois monsieur Contarini touchant des mariages, la Catalogne et le Portugal,
mais il n’y a pas eu assez de temps à le faire mettre en chiffre. On l’a remis à
la semaine prochaine et il n’en peut arriver de préjudice parce qu’aussy
bien n’est-on pas fort avant dans la discution de ces matières qui doivent
estre les dernières, et les ambassadeurs d’Holande ne se sont pas encore
rendus à l’assemblée.
Il y a une raison que je n’ay pas voulu faire insérer dans le mémoire du Roy,
touchant la nécessité d’établir nos quartiers d’hiver. C’est que j’appréhende
extrêmement que le retour de monsieur le duc d’Anguyen ne donne
courage aux ennemis et ne fasse préjudice à nos affaires en ces quartiers,
quelque soin que l’on puisse en prendre. Cela doit d’autant plus, Monsieur,
nous obliger à faire touttes choses possibles pour conclurre avec Bavière
quelque accommodement qui puisse remédier à cet inconvénient, si tant est
qu’il puisse estre causé de la maladie de mondict sieur le duc, le nom duquel
est extraordinairement et avec beaucoup de raison redouté en Allemagne et
notamment à l’armée bavaroise.