Acta Pacis Westphalicae II B 2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 2: 1645 / Franz Bosbach unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Rita Bohlen
192. Longueville, d’Avaux und Servien an Brienne Münster 1645 August 19
Münster 1645 August 19
Ausfertigung: AE , CP All. 55 fol. 303–305’ = Druckvorlage; Eingang: 1645 September 4
Kopien: AE , CP All. 48 fol. 136–137; ebenda fol. 139–139’. Druck: Nég. secr. II, 2 S. 125–126;
Gärtner V S. 802–805.
Lothringische Bistümer: Behandlung erst nach Klärung der Satisfaktion zur Vermeidung des
Mißtrauens der Reichsstände; eventuelles Vorbringen als Kompensation für Abstriche an den
Satisfaktionsforderungen; Vermeidung jeder Verschlechterung des jetzigen Besitzstandes. Bemü-
hungen um die brandenburgischen und bayerischen Gesandten; Befürchtungen des Kurfürsten
von Bayern wegen mangelnder französischer Unterstützung in der Frage der Kurwürde.
Mißtrauen der kaiserlichen Gesandten wegen der Kontakte der bayerischen und französischen
Gesandten. Sieg Enghiens bei Alerheim. Beschwerde bei den schwedischen Gesandten über das
Verhalten Königsmarcks. Einhalten der angewiesenen Ordnung und Verzicht auf Schriftlich-
keit in den Verhandlungen mit Spanien. Bellezia. Verschiebung der Forderungen zugunsten
Portugals bis nach der Abgabe der kaiserlichen Replik auf die Proposition II. Paßangelegenhei-
ten .
La première chose sur laquelle nous avons à respondre à vostre dépesche du
5 e concerne |:les éveschez de Metz, Thoul et Verdun:|. Nous sommes
tousjours dans le mesme sentiment de n’en ouvrir en aucune façon le
discours et de voir premièrement comme quoy |:noz prétentions réussiront
pour la satisfaction de la France:|. D’autant que si on |:nous accorde
beaucoup, nous estimons que ce seroit donner jalousie aux estatz de
l’Empire de leur faire voir que nous désirons outre cella acquérir la
souveraineté de trois villes qu’ilz croyent en dépendre et ilz auroient
subject de craindre que:| dans la suite du temps |:nous voulussions faire la
mesme chose de ce qui nous demeurera par le présent traicté:|, que s’il se
trouvoit de si grandes difficultés |:pour avoir ce que nous prétendons que
l’on jugeast qu’il fallût |:se relascher de quelque partie:|, alors on pourroit
comme |:par compensation demander la renonciation dont vous nous
parlez:|. Mais il nous semble qu’en nul cas on ne doit empirer la condition
en laquelle |:le Roy tient lesdicts éveschez et nous rejetterons toutes les
propositions qui en pourroient estre faictes et empescherons s’il est
possible qu’il en soit parlé:|, sy ce n’est que nous treuvions moien d’y
acquérir quelque nouvel avantage.
Nous ne manquerons pas de continuer nos soings pour |:maintenir l’ éslec-
teur de Brandebourg et ses ambassadeurs dans la bonne intention:| qu’ils
ont tesmoigné jusqu’à présent. Nous en faisons de mesme avec |:ceux de
Bavières:| qui nous ont faict entendre que |:leur maistre est fort en alarme:|
d’un advis qui luy a esté donné de la France qu’on ne vouloit |:asseurer la
dignité électoralle que en sa personne:|, sur quoy nous avons dict n’en avoir
receu aucun ordre, mais que nous leur pouvions dire franchement que
|:selon qu’il se portera dans les intérestz de la France, ainsy nous agirons
dans les siens:|.
|:Les visittes qu’ilz:| nous ont faictes ont |:jetté un grand soupçon dans
l’esprit des Impériaux:| qui s’imaginent que nous sommes |:en quelque
traicté avec lesdicts Bavarois:|. C’est un bon effect que celuy-là, mais les
|:mesmes Impériaux:| essaient par tous moiens |:d’en donner aussy ombra-
ge à noz alliez:|, et comme nous avons esté incontinent avertis de leurs
practiques, nous y avons apporté les remèdes nécessaires. La signalée
victoire que monsieur le duc d’Anguien a remporté |:sur leur armée
esclaircit plainement noz alliez:| sur ce subject. Nous nous réjouissons avec
vous, Monsieur, de ce succès si important contre l’armée qui estoit seule
l’espérance du restablissement des affaires de l’Empereur, le renfort qu’on
destine pour celle de Sa Majesté y sera plus nécessaire que jamais et d’y
estre conduit en diligence pour pouvoir proffiter du gain de ceste bataille
|:et ce d’autant plus que les Hessiens parlent desjà de retirer leurs
trouppes:|. Nous ferons sentir |:aux Suédois le peu d’assistance qu’ilz ont
donné à mondit sieur le duc, Konismarc s’en estant si tost retiré:|, quoyque
ce qu’il a faict du depuis monstre que nulle nécessité ne l’appelloit ailleurs
|:et que le feu roy les ait secourus d’armées entières et durant diverses
campagnes, quand ilz en ont eu besoing:|.
L’ordre qui nous est prescrit pour la négotiation sera suivi et il y a lieu
d’espérer que |:les médiateurs nous seront favorables en ce dessein:| pour
les raisons que vous marqués. Nous croions bien aussy qu’il est à propos
d’éviter de |:traicter plus par escrit avec les Espagnolz comme vous mandez
que c’est la volonté de Leurs Majestés:|. Il a esté satisfaict à ce qu’on nous a
mandé, touchant |:monsieur l’ambassadeur de Savoye et le sieur Belletia:|.
Quant à la lettre |:des ambassadeurs de Portugal:| nous jugeons qu’ils se
persuadent fort aisément ce qu’ils désirent. Nous avons faict les instances
pour |:la liberté de l’infant Edouart:| et en avons parlé aux médiateurs.
Nous adjousterons volontiers la demande qu’au moins il soit |:remis entre
les mains de l’Empereur et qu’il soit accordé un sauf-conduit ausdicts sieurs
ambassadeurs:| mais comme présentement toutte la négotiation est surcise
et que nous attendons response à nos propositions il est besoing que ces
messieurs aient patience et nous laissent prendre le temps de faire les
offices qu’ils désirent de nous, dont il est à craindre que le succès ne
responde pas à tous leurs espérances.
Nous donnerons |:à monsieur Crebs:| la lettre et le passeport que vous
nous addressés pour luy et vous remercions du soing qu’il vous a plu d’en
prendre.