Acta Pacis Westphalicae II B 2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 2: 1645 / Franz Bosbach unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Rita Bohlen
153. Mazarin an Longueville Paris 1645 Juni 25

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[ 144 ] / 153 /–

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Mazarin an Longueville


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Paris 1645 Juni 25

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Kopie: AE , CP All. 51 fol. 479–482, datiert auf 16. Juni = Druckvorlage. Konzept: AE , CP
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All. 44 fol. 134–135, datiert auf 25. Juni.

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Empfangsbestätigung. Erwartung der Nachricht vom Einzug Longuevilles in Münster; militä-
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rische Lage. Einfluß Luis de Haros auf die spanische Politik, Befürchtung des erneuten
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Aufschubes klarer Entscheidungen am spanischen Hof; vertraute Beziehungen Peñarandas zu
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Luis de Haro; spanisch-französisches Heiratsprojekt. Aufschub der Stellungnahme zur Frage

[p. 485] [scan. 533]

eines Waffenstillstandes oder Friedens mit dem Reich ohne Spanien oder mit ihm; Bestätigung
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der spanischen Bereitschaft zum Abschluß eines langjährigen Waffenstillstandes. Zufriedenheit
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mit den guten Aussichten für die Zusammenarbeit von d’Avaux und Servien; Eintreten
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Mazarins für d’Avaux wegen der Sorge um dessen Person, nicht wegen dessen Unentbehrlich-
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keit in Münster.

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J’ay receu par le courier Héron les deux lettres que vous avez pris la peine
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de m’escrire de Vezel du 20 e du courant. Je me resjouis avant toutes choses
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de l’heureux progrez de vostre voyage en parfaite santé et attendray
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maintenant les nouvelles de vostre arrivée à l’assemblée que je prie Dieu de
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tout mon coeur estre suivie de toutes les satisfactions que vous pouvez
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présentement souhaitter et à l’avenir de la gloire que vous remporterez par
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la conclusion d’une bonne paix. J’ay veu les nouvelles que vous me mandez
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qui sont de deux sortes: Auf militärischem Gebiet können wir zuversichtlich
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sein, denn der Herzog von Orléans belagert Mardyck. Quant à celles d’ Espa-
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gne et aux jugements que vous en faites, ils ne peuvent estre plus prudens.
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Les avis que j’ay de l’estat des affaires de cette cour-là se sont entièrement
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conformés, et il est certain que toute la faveur panche vers Dom Louis de
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Haro

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Luis Menéndez de Haro (1598–1661), Neffe des Olivares ( DHE II S. 332f.).
. Mais il est vraysemblable aussy qu’il n’est pas assez authorisé pour
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ozer se charger de la résolution importante de conclure la paix et à quelles
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conditions ou de continuer la guerre. Ainsy il est extrêmement à appréhen-
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der que leur irrésolution ne retarde l’accommodement, que la foiblesse où
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ils sont leur conseille. Il est en outre certain que Pennarenda a la confiance
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entière de Dom Louis de Haro et par conséquent qu’il aura le plus grand
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secret de la négociation. Je ne vous diray rien touchant le discours que vous
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a fait le gouverneur de Gueldres

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Angaben zur Person wurden nicht ermittelt.
du mariage du roy d’Espagne avec
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Mademoiselle, vous ayant entretenu assez au long sur ce sujet

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Über diesen Vorschlag hatte Longueville Mazarin in seinem zweiten Schreiben aus Wesel
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unterrichtet (vgl. S. 466 Anm. 1).
, pour lequel
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Casteluis

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D. Diego de Chasteluis (vgl. nr. 18).
est encore aujourd’huy à la bastille, et pouvant vous faire
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monstrer les dépesches que l’on en a autrefois escrites à messieurs d’Avaux
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et de Servien.

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J’ay considéré le raisonnement que vous me mandez sur ce qui est de faire
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la paix ou la trêve et séparément avec l’Empire sans l’Espagne, ou
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conjointement avec tous les deux. Mais comme vous me faites espérer un
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plus grand esclaircissement sur toutes ces matières après en avoir plus
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particulièrement entretenu messieurs d’Avaux et de Servien, et reconnu
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vous-mesme la disposition de tous les esprits dans l’assemblée, j’attendray
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que cela soit pour vous en dire mes sentimens avec plus de fondement, et
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cependant je me remets à ce que vous verrez dans le mémoire du Roy

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nr. 155.
. Je

[p. 486] [scan. 534]


1
vous réitère à vous en particulier, afin que vous en fassiez un estat très
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certain que les avis que l’on vous donne que les ministres d’Espagne ont
3
ordre de consentir à une trêve à longues années, sont très véritables, et s’il
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arrive qu’ils fassent quelque mine au contraire, c’est parce qu’il ne leur
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convient pas, et non pas qu’ils n’en ayent le pouvoir, car asseurément,
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quand ils se verront forcez ou à faire une paix, dans laquelle ils voyent de
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nous donner lieu de conserver avec droit la plus grande partie de ce que
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nous tenons, ou de consentir à ladicte trêve, ils choisiront plustost ce
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dernier party, lequel ne nous donne pas plus de droit que nous en avons à
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présent et leur laisse néantmoins l’espérance après la trêve expirée de
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rentrer par quelque voye dans ce qu’ils ont perdu. Je vous ay parlé au long
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là-dessus entre vous et moy, outre le service du Roy et l’avantage de l’Estat,
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il semble que pour vous et pour moy et pour tous ceux qui ont part dans le
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gouvernement présent, on ne peut rien faire de mieux par les raisons, dont
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nous avons souvent discouru. Je vous supplie donc de n’oublier rien de ce
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qui pourra dépendre de vostre adresse qui est bien nécessaire pour porter
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les choses au point que nous pouvons désirer pour le plus grand avantage
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du royaume, et pour vous retirer bientost du lieu où vous estes, puisque l’on
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peut conclurre une trêve en un jour et il faut des années entières à résoudre
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un seul point d’une paix.

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J’ay esté bien aise d’apprendre qu’après avoir veu messieurs d’Avaux et de
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Servien vous ayez jugé qu’il ne vous sera pas malaisé de les acommoder et
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de les faire vivre bien ensemble. Je ne puis m’empescher pourtant de vous
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dire sur la façon dont vous m’escrivez de monsieur d’Avaux, que vous avez
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esté bien aise de satisfaire l’opinion générale, que tout ce que j’ay fait pour
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luy a esté purement pour l’obliger et pour le servir et non point pour croire
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que sa présence à l’assemblée soit une chose nécessaire, pouvant vous
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asseurer que sans cela les négociations n’eussent pas laissé d’aller tout aussy
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bien et de produire pour le service du Roy les mêmes bons effets que l’on
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peut attendre quand il y sera. Enfin, Monsieur, il y a bien peu de personnes
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nécessaires, particulièrement en un lieu où vous estes. Quant à l’opinion du
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monde, que vous touchez en passant, elle n’est pas si générale qu’on veut
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faire croire et se réduiroit à peu de personnes. Sy on avoit retranché tous les
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tesmoignages qui ont esté mandiez par des instantes prières ou par des
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complaisances, cela est la pure vérité et il est à propos que vous en soyez
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informé, me remettant plus particulièrement sur cette matière et sur
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d’autres au sieur de La Croisette

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Robert Le Blanc de La Croisette, er stand in Diensten Longuevilles; 1650 war er Gouverneur
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von Caen ( Dubuisson-Aubenay S. 221f.).
qui vous en entretiendra au long.

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