Acta Pacis Westphalicae II B 2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 2: 1645 / Franz Bosbach unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Rita Bohlen
151. d’Avaux und Servien an Brienne Münster 1645 Juni 24
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Münster 1645 Juni 24
Ausfertigung: AE , CP All. 55 fol. 97–100 = Druckvorlage; Eingang nach Dorsal fol. 100’:
1645 Juli 5. Kopien: AE , CP All. 44 fol. 126–128’; AE , CP All. 51 fol. 562–563; BN F. fr.
17897 fol. 120’–122.
Empfang Longuevilles in Wesel, Aufenthalt in der Nähe von Münster bis zur Regelung seines
Einzuges, propagandistische Hervorhebung seiner Entsendung; militärische Erfolge. Beratung
über die Gestaltung des ius suffragii der Reichsstände: kaiserliche und kurfürstliche Ablehnung
der Beteiligung der übrigen Stände außerhalb der Reichsdeputation, abweichende Haltung
Brandenburgs, Einigung auf eine Konferenz in Lengerich; Verhandlungen Volmars in Osna-
brück , Beilage; Versicherung der französischen Unterstützung für die Forderungen der Reichs-
stände . Paßforderung der portugiesischen Vertreter.
Bien que depuis trois jours nous vous ayons escrit amplement par le
courrier Héron , nous ne lairrons pas de charger encores l’ordinaire de ce
peu de lignes pour vous dire que nous avons esté saluer monsieur le duc de
Longueville jusques à Vesel et que là nous avons commencé à luy donner
information de l’estat de cette assemblée . Il doit s’approcher demain à
deux ou trois lieues d’icy pour ne s’y arrester qu’autant qu’il sera besoin
pour disposer son entrée en cette ville. Nous faisons valoir sa venue comme
une marque des sincères intentions de la Reyne pour l’avancement du repos
de la chrestienté, Sa Majesté désirant que tout le monde juge par la
présence de ce prince qu’elle haste tout ce qui peut contribuer à une si
bonne fin sans y estre poussée que par la justice de ses sentimens et par la
force de sa piété dans le temps que la puissance de ses armes produit des
effets avantageux et donne lieu d’en espérer encore de très notables. Die
Erfolge sind sichtbar an der bereits geglückten Einnahme von Rosas und an der
bevorstehenden von La Mothe. Auch die Verbindung Turennes mit den Hessen
und Schweden gibt zu Hoffnungen Anlaß.
Tandis que les armes font leurs progrès celuy de cette négotiation consiste à
veoir quelle résolution prendront les Impériaux dans les délibérations où
les ont jettés nos propositions. Le point qui les occupe maintenant est pour
sçavoir et délibérer en quelle façon les députés des princes et estatz de
l’Empire seront receus en laditte négociation. A cet effet les ambassadeurs
de l’Empereur et ceux des électeurs ont tenu icy une assemblée où toutes les
voix allèrent à les en exclurre et se contenter du suffrage des électeurs et de
celuy de la députation de Francfort hormis les ambassadeurs de Brande-
bourg qui ont esté d’avis contraire et ont soustenu courageusement, que
toute l’authorité ne doit point estre laissée à cette députation de Francfort .
Ils se sont appuiés principalement sur l’absence de deux électeurs, celuy de
Saxe qui n’y a plus personne et qui n’y en aura point non plus que celuy de
Trèves qui est aujourd’huy en faculté d’y envoier, par où ayans conclu que
ce corps-là n’est pas complet le résultat de leur conférence avoit esté qu’il
s’en tiendroit une à Lengerick avec les Impériaux et électoraux qui sont icy
et à Osnabrug, mais le docteur Wolmar nonobstant cette convention est
allé seul à Osnabrug où il a fait la proposition , dont vous verrés la
traduction cy-jointe aux députés de Lunebourg, de Nurenberg et de
Constance, s’adressant aux trois tous les autres des princes et villes, par
laquelle il est facile de juger de son adresse estant couchée de telle sorte
qu’il leur donne à entendre les bonnes intentions de l’Empereur, le
maintien et observation des ordres et constitutions anciennes de l’Empire
et sur la fin il entre en quelque espèce de stipulation ou convention pour
donner contentement aux estatz de l’Empire. Nous attendons de veoir
quelle sera leur response. Quelques-uns de leurs députés qui sont icy nous
en ont parlé avec opinion que les choses |:se pourront disposer à quelque
tempéramment et nous ont prié d’y tenir la main avec d’autant plus
d’instance qu’on leur a voulu donner inpression que nous aurions eu en
pensée de nous en déporter, que nous les avons entièrement désabusez
comme en effect nous n’y avons pas pensé, bien avons-nous dit que ceux de
la depputtation de Francfort estoient aucthorisez de leurs principaux pour
intervenir au traitté de paix, nous n’aurions pas lieu de les en rejetter sans
néantmoins nous relascher de l’appuy que nous devons à ceux que nous
avons appeliez et conviez d’intervenir en cette assemblée:|.
Nous avons bien creu, monsieur, que messieurs les Portuguais ne vous lairroient
guéres en repos non plus que nous et qu’ils s’empressent tousjours de redoubler
leurs instances à mesure qu’ilz auront obtenu l’effet de quelques-unes. Ilz nous
sont venus voir pour nous presser de demander un sauf-conduit sur le
présupposé où ils s’attachent que les Impériaux ne le leur refuseront point. Nous
serions très aises qu’ilz ne fussent point trompez à leur opinion et si nous ne
sommes de ces hérétiques qui ne croient pas, au moins nous avouons estre de ces
tièdes qui doutent que la chose en puisse passer avec la facilité qu’ils se
persuadent. Nous tascherons de conduire leurs affaires et de mesnager leur
contentement pied à pied sans manquer aux occasions où nous croions que nos
offices leur pourront estre utiles.