Acta Pacis Westphalicae II B 2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 2: 1645 / Franz Bosbach unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Rita Bohlen
46. Lionne an Servien Paris 1645 Februar 25

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Lionne an Servien


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Paris 1645 Februar 25

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Ausfertigung: AE , CP All. 54 fol. 78–79’ = Druckvorlage.

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Verzögerung der Depeschen. Verurteilung des Verhaltens Serviens beim Empfang der hansestäd-
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tischen Vertreter, Aufforderung zur Wiedergutmachung; fehlerhafte Anweisungen Briennes für den
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Empfang der Visiten; korrektes Verhalten der hansestädtischen Gesandten. Anweisung zur

[p. 146] [scan. 194]


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Trennung der vertraulichen Schreiben an Lionne von den für Mazarin bestimmten Memoranden.
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Chapelain. Beschwerde bei den Hansestädten wegen des Verhaltens ihrer Vertreter. Baldiger
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Aufbruch Longuevilles. Bericht Chabods über Serviens freundliche Haltung zu ihm. Falsche
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Gerüchte über Prinz Thomas.

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Je n’eus pas l’honneur de vous escrire par le dernier ordinaire sur la croyance
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que peu de jours après on vous renvoyeroit monsieur de Saint Romain. Mais
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comme l’on a voulu attendre pour travailler avec luy de sçavoir le résultat de ce
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que monsieur d’Avaux auroit négotié à Osnabruk, ce que le dernier ordinaire
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ne nous a pas apporté et que nous n’apprendrons que par l’arrivée du courrier
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Héron, que l’on attend d’heure à autre, je ne veulx pas tomber cette sepmaine
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dans le mesme inconvénient que la passée de manquer à vous rendre mon
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debvoir.

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Je priay dès lors mon oncle l’abbé

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François Servien (um 1588–1659), Bruder des Gesandten, Abt von St. Jouin-les-Marnes
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( Rochas S. 412f.).
de vous mander que |:l’on vous donnoit icy
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en quelque façon le tort de l’affront que vous aviez faict aux députez de Lubec et
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que l’on vous prioit de l’accommoder le mieux qu’il se pourroit:|. Je sçay bien et
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n’ay pas manqué de le représenter autant qu’il se pouvoit que |:la faulte vient de
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l’ordre de monsieur de Brienne qui estoit double et se contredisoit, mais on eust
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désiré que vous y eussiez suppléé par vostre habileté pour ne tomber pas dans
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l’inconvénient qui est arivé:| comme il |:estoit bien aisé en ne déférant pas tant
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au désir de monsieur d’Avaux de se trouver chez luy pour recevoir la visite de ces
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députez sans estre asseuré auparavant:| positivement |:par eux qu’ilz vous
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verroient avant les ambassadeurs d’Espagne:|. On a considéré |:qu’ilz avoient
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satisfaict à ce qu’ilz doivent à la France en rendant les premiers honneurs au
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corps de l’ambassade avant que veoir les ministres d’Espagne et:| qui n’est pas
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|:peu dans une ville de l’Empire où cette couronne a tousjours esté la plus
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considérée:| en ces derniers siècles |:qu’il n’importoit pas après de faire par
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ordre les visites particulières:| d’autant plus que |:vous ne pouvez pas dire qu’ilz
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ne vous ayent veu, que:| il a bien paru que |:ilz n’avoient eu nul dessein de vous
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désobliger puisqu’avant que vous veoir ilz n’ont point veu en particulier le
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second commissaire impérial et qu’après avoir veu les ministres d’Espagne ilz
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n’ont pas visité monsieur Brun et ont continué leurs autres complimens mesme
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dict-on aux ministres de Portugal, enfin on ne vouldroit point desgouster:| s’il
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estoit possible |:ces villes Impérialles pour sy peu de choses:|. Son Eminence
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vous conjure instamment de |:rabiller tout ce qui s’est passé le mieux qu’il se
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pourra:|, il suffit que |:l’on croye icy que la dignité du Roy n’y est point blessée
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comme vous l’appréhendiez pour que vous en soyez deschargé:|. Son
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Eminence ne voudroit pas que |:pour des bagatelles les affaires du Roy
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laissassent d’aller leur cours:|. Je ne vous cèleray point que dans ce rencontre
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|:Monsieur le Cardinal m’a ramené le différend que vous eustes aultresfois en
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Piedmont pour baiser madame la princesse de Carignan

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Marie de Bourbon-Soissons (1606–1692), verheiratet seit 1625 mit Pz. Thomas von Savoyen-
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Carignano; Servien hatte sich von 1629 bis 1633, abgesehen von kurzen Unterbrechungen,
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ständig in Italien aufgehalten; wann er auf Grund von Zeremonialfragen Schwierigkeiten
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bekam, konnte nicht ermittelt werden.
et que vous y estiez sy

[p. 147] [scan. 195]


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ferme que plustost que vous relascher toutes les affaires fussent péries:|. Je vous
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conjure au nom de Dieu de n’en rien tesmoigner.

3
J’avois tousjours oublié de vous prier sur le suject des |:mémoires que vous
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m’addressez de mettre dans un feuillet séparé ce qui ne doibt estre que pour
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moy seul et tout le reste qui doibt aller jusqu’à Son Eminence dans un mémoire
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qui me soit aussy addressé et que je pourray faire lire à Son Eminence comme en
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confidence:|. Bien souvent j’ay esté obligé de |:ne luy pas monstrer des choses
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que je jugeois très importantes et que:| je ne pouvois pas |:luy représenter sy
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bien de bouche comme vous me les marquiez:| parce que |:dans le mesme
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mémoire où elles estoient insérées il y avoit d’aultres poinctz qu’il n’estoit pas à
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propos qu’il vist:|. Ce sera à vous à faire s’il vous plaist |:cette distinction et pour
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voz intérestz particuliers vous les mettrez tousjours dans le mémoire d’affaires
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pour Son Eminence et en les luy lisant j’auray lieu de les appuyer. Je viens de
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sçavoir de Son Eminence s’il n’avoit rien à vous mander il m’a dit qu’il y avoit
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quantité de poinctz à vous respondre dans les divers mémoires que je luy ay faict
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de vostre part:|, tant pour voz intérestz particuliers que pour le service du Roy,
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|:que j’en fisse un petit extraict et qu’elle me diroit ce que je debvrois vous
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mander sur tous par le premier ordinaire.

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Je remets à mon oncle l’abbé de vous faire sçavoir tout ce qui s’est passé sur le
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suject de |:monsieur Chapellain:| parce qu’il en a autant de coignoissance que
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moy

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Das Schreiben wurde nicht ermittelt.
. Je feray mon possible nonobstant tout ce que dessus de faire |:envoyer
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ordre au résident du Roy qui est à Hambourg

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Meulles.
de se plaindre le premier de la part
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du Roy de la conduicte de leurs députez:| quand ce ne seroit que pour |:leur
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gagner les devans:|.

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Monsieur de Longueville |:partant comme il fera sans faulte bientost monsieur
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d’Avaux n’aura point d’advantage sur vous quand vous ne serez pas visitez par
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ordre après les premiers compliments que vous auront renduz les ministres des
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princes qui restent à venir:|.

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Monsieur l’abbé Mondin

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Andrea Mondino (1595–1650), abbate; seit 1637 savoyischer Agent in Paris ( Claretta II S.
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365–369).
m’a dict ce matin que |:le marquis de St. Maurice luy a
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escript des merveilles de la façon dont vous l’avez traicté

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Mazarin hatte Servien nahegelegt, zu Chabod ein enges Verhältnis herzustellen (nr. 19).
:|. Tous les bruictz qui
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courent de |:prince Thomas:| vraysemblablement sont très faulx

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Es ging das Gerücht um, er habe mit Spanien Verhandlungen aufgenommen (vgl. nr. 36).
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