Acta Pacis Westphalicae II B 2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 2: 1645 / Franz Bosbach unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Rita Bohlen
27. Servien an Brienne Münster 1645 Januar 30

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Servien an Brienne


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Münster 1645 Januar 30

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Ausfertigung: AssNat 274 fol. 88–89’ = Druckvorlage; Eingang wie nr. 26. Konzept: AE , CP
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All. 50 fol. 141–142. Kopien: AE , CP All. 43 fol. 109–110; AE , CP All. 46 fol. 75–77’.

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Ergänzung zu nr. 26. Visite der Vertreter der Hansestädte bei den Spaniern vor der bei Servien.
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Einwände gegen die Anordnung des gemeinsamen Empfangs der ersten Visiten reichsständischer
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Vertreter; Bitte um neue Anweisungen.

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Un extraordinaire mauvais temps ayant empesché monsieur de St. Romain
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de partir aujourd’huy j’ay encor le loisir d’ajouster cette lettre à celle que
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j’eus hyer au soir l’honneur de vous escrire, pour vous faire sçavoir que je
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n’ay pas esté mauvais prophète, et que les députez de Lubec, de Brême et
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de Hambourg n’ont pas manqué de faire la faulte que j’avois préveue, ayant
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aujourd’huy visité l’ambassadeur d’Espagne avant que de me veoir, ce qui
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m’empeschera de recevoir leur visite quand ilz s’y présenteront. Jusques à
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présent nous avons esté visitez séparément monsieur d’Avaux et moy [par]
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des ministres des princes qui sont arivez, sans qu’il en fust arivé aulcun
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inconvénient, puisqu’ilz n’avoient veu les Espagnols qu’après moy. L’on
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vous a voulu proposer une nouvelle forme de vivre qui n’a pas manqué de
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nous mettre d’abord dans un grand embarras, la cognoissance que j’en ay
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eue avant qu’il arrivast, ne m’a pas empesché d’exécuter punctuellement
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voz ordres, encor mesme que j’eusse peu les explicquer selon mon inten-
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tion , mais j’ay mieux aymé m’exposer au préjudice que j’en reçoy, que de
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manquer à une punctuelle obéissance. J’avois prié monsieur d’Avaux avant
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la visite d’asseurer les intérestz de son collègue dans cette introduction

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nouvelle qu’il avoit demandée, puisque par raison ilz ne le doivent pas
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moins toucher que les siens propres. Il m’a tesmoigné aujourd’huy d’estre
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surpris et picqué de ce procédé, et je le croy trop considéré et trop jaloux de
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la dignité de son maistre, qui réside maintenant en ma personne, quoyque
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très indigne de cet honneur, pour avoir esté bien aise, que je receusse un
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semblable affront, mais je n’ay jamais pu comprendre quel advantage il a
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creu qui luy deust revenir, que contre la coustume qui s’observe en tous
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lieux, nous receussions ensemble un premier compliment puisque luy qui
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est le premier en est moins honoré ayant à partager avec un aultre la civilité
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qu’on luy faict, et que moy qui suis le second au lieu de recevoir de
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l’honneur, j’en vas rendre aux estrangers avec luy en me treuvant dans sa
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maison, pour luy ayder à les y recevoir. Aussy la praticque de Rome, que
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vous nous avez ordonné de suivre, et celle de touttes les aultres cours est
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entièrement contraire. Vous pourrez mesme sçavoir Monsieur qu’en l’ am-
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bassade d’Allemagne de l’année 1618 monsieur d’Angoulesme et messieurs
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ses collègues

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Gemeint ist die französische Gesandtschaft ins Reich im Jahr 1620; ihre Mitglieder waren
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( Inventaire S. 144): Charles de Valois (1573–1650), duc d’Angoulême; Philippe de Selles,
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comte de Béthune (1561–1649); Charles de l’Aubépine (1580–1653), marquis de Château-
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neuf . Nach der Vermittlung zwischen der Liga und der Union, die zum Ulmer Vertrag vom
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3. Juli 1620 führte ( Du Mont V, 2 S. 369; Albrecht S. 45–47) versuchten die Gesandten ohne
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Erfolg in Wien einen Ausgleich zwischen dem Kaiser und den böhmischen Ständen
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herbeizuführen ( Tapié S. 528–619).
ne furent point visitez par le comte d’Ognate

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Iñigo Vélez de Guevara (gest. 1658), conde de Oñate; seit 1617 spanischer Botschafter am
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Kaiserhof ( DHE III S. 929; Kellenbenz S. 278).
ambassadeur
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d’Espagne, à cause qu’il voulust qu’ilz s’assemblassent pour recevoir sa
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visite, et qu’ilz aymèrent mieux n’estre pas visitez de luy en corps, que de
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manquer de l’estre chacun séparément, jugeant bien qu’ilz ne pouvoient
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s’assembler selon le désir de l’Espagnol, qu’il n’en receust plus d’honneur
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qu’il ne leur en rendroit. Vous remarquerez aussy que pour m’estre treuvé
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chez monsieur d’Avaux, ces députez qui nous y ont veu tous deux
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ensemble, ont creu d’avoir satisfaict à leur debvoir, envers l’un et l’autre, et
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sur cette faulce oppinion me laissent aujourd’huy en arrière, quoyque la
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dignité du Roy dans une ambassade composée de plusieurs personnes soit
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comme l’âme dans le corps de l’homme, tota in toto, et tota in qualibet
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parte, sy bien que l’une des parties ne peult estre blessée, que la dignité du
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maistre n’y soit intéressée. J’avois creu qu’il falloit auparavant stipuler avec
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eux ce qu’ilz devroient faire avant que les embarquer à nous veoir
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ensemble, quoyque je ne l’aye peu obtenir et que j’aye assez préveu le mal
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qui m’en ariveroit, j’ay mieux aymé exécuter ponctuellement et au sens de
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la lettre l’endroict du règlement qui m’estoit préjudiciable, pour faire veoir
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ma submission, que de l’interpréter favorablement pour moy comme je
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pouvois le faire puisqu’il porte à la fin que je seray visité à mon tour, et que
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le stil de Rome doibt estre suivy. Vous remédierez Monsieur à cela pour

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l’avenir comme il plaira à la Reyne. J’ay cette consolation que dans ce
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rencontre ny dans tous les aultres qui se sont passez, je n’ay jamais préféré
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mon intérest particulier à celuy du Roy, ny du public. Ce n’est pas
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néantmoins pour me plaindre mais pour vous informer de ce qui se passe,
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que je vous fais ce récit, duquel vous userez comme vous le jugerez à
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propos.

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