Acta Pacis Westphlicae II B 1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 1: 1644 / Ursula Irsigler unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy
321. Servien an Brienne Münster 1644 Dezember 10
Münster 1644 Dezember 10
Ausfertigung: AE , CP All. 34 fol. 355–367’ = Druckvorlage. Konzept: AE , CP All. 31
fol. 337–346. Kopie: AE , CP All. 38 fol. 306–313’.
Zu nr. 302. Übergabe der Propositionen in Münster. Reaktion der Kaiserlichen und der Spanier.
Französische Gegenvorstellungen. Anfrage bei den Schweden betreffend Abwarten der Reichsstände
und eventuelle Einberufung eines Reichstages. Stagnation der Verhandlungen. Kritik der Schweden an
der französischen Forderung nach Freilassung des Kurfürsten von Trier. Schwedische Proposition.
Beschluß des fränkischen Kreises, den Kongreß zu beschicken. Parteinahme der Mediatoren. Fassung
des Punktes betreffend den Kurfürsten von Trier in der französischen Proposition. Titulatur des
Königs. Beschwerde über d’Avaux. Hessisch-brandenburgischer Vertrag.
Antwort auf nr. 302 mit nächster Post. Vermutlich wird d’Avaux Ihnen die gleichen
Dinge berichten wie ich.
Je vous envoye donc la coppie des trois propositions qui furent faictes de
part et d’aultre dimenche dernier et remises entre les mains de Messieurs
les Médiateurs. Noz parties tesmoignent d’estre scandaliséz de nostre pro-
cédé et semblent mesmes s’en prendre ausditz Sieurs Médiateurs qu’ilz
disent avoir contribué à nous faciliter les moyens de nous mocquer d’eulx
et les mespriser. Ce sont les termes dont ilz se servent, ausquelz ilz ont
l’asseurance d’en adjouster de plus fascheux pour faire croire que leurs
plaintes sont légitimes. Le jour que lesdittes propositions furent consignées,
les Espagnolz qui ne peuvent pas faire la moindre action sans l’accompagner
de quelque surprise, envoyèrent dire ausdictz Sieurs Médiateurs que si la
nostre ne se treuvoit semblable à la leur et qu’elle fust seulement pour
quelque article préparatoire, ilz entendoient que leurs propositions ne ser-
viroient de rien, ne nous seroient pas délivrées et leur seroient rendue[s].
Cette instance obligea lesditz Sieurs Médiateurs de les aller veoir et les
Impériaux aussy qui se rencontrèrent assembléz, pour leur remonstrer que
ce n’estoit pas à eux de faire le jugement de ce que contenoient les proposi-
tions , qu’ilz n’estoient que Médiateurs dont le debvoir estoit de raporter
fidèllement ce qui leur seroict dict de part et d’aultre, sans y adjouster rien
du leur que des instances généralles pour nous disposer chacun à ce qui
seroit raisonnable. Mais que d’examiner la validité ou justice des trois pro-
positions et prononcer lesquelles estoient plus solides et plus nécessaires
pour le traicté de paix, ilz ne le feroient jamais, et qu’il falloit nécessairement
ou que lesdittes propositions fussent toutes rendues aux parties sans estre
communicquées, ou qu’elles fussent délivrées en mesme temps, et ce dernier
party comme le raisonnable fut enfin accepté.
Après que noz parties eurent faict la lecture de la nostre et qu’ilz en eurent
délibéré ensemble, comme ilz croyent de s’estre bien avancez en demandant
beaucoup et n’offrant rien et en faisant des ouvertures vagues et extra-
vagantes qui ne sçauroient jamais réussir, ilz firent de très grandes plaintes
de ce que nous n’en avons pas faict de mesme de nostre costé et que nous
nous sommes arrestéz à des articles qu’ilz appellent encor préliminaires
Vgl. hierzu Meiern I S. 321–335.
Ilz adjoustent qu’ilz auroient esté contents pourveu que nous fussions entréz
en matière, encor mesme que nous aurions demandé l’Empire ou le Royaume
d’Espagne ou quelque chose d’aussy ridicule. Ce qui monstre que leur des-
sein n’est pas d’avancer les affaires solidement, mais de nous engager seule-
ment à faire quelque action qui peust donner du desgoust à noz alliéz qui
ne sont pas encor venuz et leur faire croire que nous vouldrions traicter
sans eux.
Messieurs les Médiateurs nous ont tesmoigné que parmy les plaintes qu’ilz
font de nostre procédé duquel ilz font semblant d’estre sensiblement offen-
céz , ilz ont protesté de ne passer point plus oultre et de n’escouter aulcune
proposition ny ouverture jusqu’à ce que nous en ayons faict une semblable
à la leur, comme s’ilz avoient quelque droict de nous prescripre la forme
de traicter avec eux et de nous obliger à suivre celle qu’ilz ont introduitte,
quoy qu’elle n’ayt jamais esté praticquée, l’ordinaire estant en semblables
négotiations de convenir d’un article après l’aultre et de commencer par
les plus généraux comme nous avons faict, parce que tous les aultres en
déppendent.
Nous avons donc représenté et faict cognoistre ausditz Sieurs Médiateurs par
diverses raisons que nous avons commencé la négotiation plus raisonnable-
ment et plus effectivement que nos parties, puisque dans un temps où nous
ne pouvions pas entrer dans les matières particulières à cause de l’absence
de ceux qui ont droict d’assister à cette assemblée pour le rendre légitime,
affin de ne perdre pas les délaiz que nous sommes obligéz de demander pour
les attendre, nous avons voulu cependant régler la forme de laditte assemblée
comme la partie la plus noble et celle qui donne l’estre à toutes choses, et
qu’en mesme temps nous avons voulu aussy pourveoir à la seureté du
traicté qui sera faict, laquelle estant la fin de tous ceux qui veullent traicter
sincèrement comme nous, debvoit estre selon l’ordre des choses la première
dans l’intention et par conséquent la première résolue. Qu’en nous y atta-
chant comme nous avons faict, nous avons creu donner une preuve bien
évidente du sincère désir qu’ont Leurs Majestéz non seulement de faire
cesser les maux présens, mais d’empescher s’il est possible qu’ilz ne puissent
aisément renaistre à l’avenir, ayant tousjours estimé qu’il seroit inutile pour
le repos de la Chrestienté qu’elles souhaittent ardemment de quitter mainte-
nant les armes, sy on demeure d’un costé dans le secret dessein de les repren-
dre dans quelque temps, et de l’aultre dans de continuelles appréhentions
de retumber dans le mesme malheur.
Die Gegner ließen uns vorstellen
Das Folgende stimmt inhaltlich mit dem Bericht d’Avaux’ in [ nr. 320 ] überein.
keine Angaben machten über die Zahl der Stände, die wir erwarteten, und über den
Zeitpunkt, bis zu dem abzuwarten sei. Sie halten die Anwesenheit der Reichsstände
für überflüssig, da ihnen nach der Reichsverfassung nur auf einem ordentlich einbe-
rufenen Reichstag Stimm- und Beschlußrecht zustehe.
Nous eussios bien creu pouvoir donner de bonnes responces à ces trois
objections, mais nous nous sommes contentéz de dire que nous demandions
du temps à les communicquer à noz alliéz
Die von d’Avaux vorgebrachten Einwände – vgl. [ nr. 320 ] – erwähnt Servien nicht.
drons leur soit imputé aussy bien qu’à nous, et qu’après cela nous leur
ferions sçavoir les résolutions que nous aurions prises ensemble. Nous en
avons desjà escript à Messieurs les Ambassadeurs de Suède
Vgl. [ nr. 319. ]
priéz d’examiner de leur part, sy pour oster les impressions que nos parties
pourroient donner dans toute l’Allemagne que nous avons intention d’ al-
longer les affaires sans voulloir prendre aulcun temps limité, mesme pour
les choses que nous demandons, il ne seroit point à propos de prendre un
délay certain pour la venue desditz Princes, et de faire entendre cependant
que quand il y aura icy un nombre raisonnable de députéz par l’advis des-
quelz en attendant les aultres nous puissions parler des intérestz publicz
de l’Allemagne, nous ne ferons pas difficulté de mettre sur le tappis les
matières particulières desquelles nous sommes en contestation avec l’ Em-
pereur et qui ont contribué aux subjetz de la guerre. C’est l’advis des députéz
de Madame la Lantgrave, qui croyent mesmes que ceux qui seront icy pré-
sents pourront facilement se faire authoriser et avoir procuration de ceux
qui n’y seront pas venuz.
Nous attendons la responce de Messieurs les Suédois sur ces deux poinctz
et aussy pour sçavoir sy pour remédier aux inconvéniens remarquéz par les
Impériaux sur le troisiesme, il ne seroit point nécessaire de demander la
convocation d’une diète à Munster et à Oznabrug, ou du moins que les
députéz qui viendront icy en vertu des passeportz accordéz ayent un pouvoir
équivalent. C’est encor l’advis d’un des ministres de Madame la Lantgrave
qui s’est rencontré en cette ville auquel j’en ay communicqué
Nach [ nr. 315 ] vermutlich Scheffer.
Cela romproit le dessein que noz parties peuvent avoir d’en convocquer
une aultre à Ratisbonne ou ailleurs hors d’icy, dont le but ne peult estre
que d’affoiblir cette assemblée en eslevant autel contre autel et en prenant
dans l’une qui sera sans doubte à leur dévotion des résolutions contraires
à ce qui pourra estre accordé dans l’aultre quand il ne leur plaira pas. Car il
semble que si nous n’empeschons cette convocquation nouvelle en remon-
strant que c’est une entreprise indirectement contraire au traicté préliminaire,
nous avouerons tacitement ce que prétendent les Impériaux, qui est que tous
les députéz qui viendront icy n’auront aulcun pouvoir, sy ce n’est comme ilz
disent pour escouter et examiner simplement ad referendum dans l’aultre
diète, laquelle estant tenue en présence de l’Empereur, ilz soustiennent que
les affaires y doivent estre résolues. Et oultre que de cette sorte on apporteroit
une longueur immortelle à la négotiation, on nous tiendroit icy sans y pou-
voir rien conclurre d’effectif.
Nous n’avons pas manqué de faire remarquer à Messieurs les Suédois le
dessein caché de noz parties dans les deux propositions qu’ilz ont faictes
icy et à Oznabrug, puisqu’en nous demandant qu’on observe le prétendu
traicté de Ratisbonne qui a tousjours esté désavoué
Vgl. [ S. 237 Anm. 1 ] .
Suédois qu’on reprenne celluy qui a esté aultresfois projecté entre Monsieur
le Chancelier Oxenstiern et le Duc de Saxe
Vgl. [ S. 717 Anm. 3. ]
l’envie qu’ilz auroient de nous diviser en faisant avec chacun de nous des
traictéz particuliers, puisque ceux dont ilz parlent ont esté aultresfois pro-
poséz avant noz traictéz de confédération et en un temps où la face des
affaires n’estoit pas comme grâces à Dieu elle se treuve aujourd’huy.
Voylà donc, Monsieur, selon les apparences la négotiation arrestée en son
commencement, au moins jusqu’à ce qu’il y ayt icy avec nous bon nombre
de députéz, parce que les Impériaux et Espagnolz percistans à ne voulloir
pas passer oultre jusqu’à ce que nous ayons faict une proposition semblable
à la leur, nous nous sommes résoluz de persister aussy à la nostre que
nous croyons plus effective et plus raisonnable que la leur, puisqu’elle nous
est ordonnée par noz instructions et par vos dernières dépesches, et que tous
les alliéz d’un commun consentement ont jusques icy estimé que nous ne
devons pas nous en départir. Il y a mesme quelque apparence que recognois-
sant fort bien de leur costé que nous ne vouldrions pas entamer les affaires
avant l’arrivée desdictz députéz, ilz ont faict semblant de prendre la mesme
résolution, affin de tirer quelque advantage dans le public de leur fermeté et
qu’il ne paroisse pas tout à faict qu’ilz prennent la loy de nous.
A la vérité, les Suédois nous ont tesmoigné par une de leurs lettres
Oxenstierna und Salvius an d’Avaux und Servien, Osnabrück 1644 November 27/Dezember 7,
Druck: APW [ II C 1 nr. 255 S. 415f. ] Vgl. dazu [ nr. 318. ]
quelque appréhention que nous ne nous soyons un peu trop avant engagéz
sur l’article de Monsieur l’Eslecteur de Trèves en disant que nous ne pas-
serions point oultre s’il n’est mis en liberté, et qu’ilz craignent que la plus-
part des Princes et Estatz qui estoient sur le poinct de venir ou de députer
prenant oppinion que cette difficulté pourra retarder la négotiation, ne
retardent aussy leur départ. Vous jugerez je m’asseure, Monsieur, par les
termes de leur lettre que je vous envoye, qu’ilz n’ont pas tout à faict approuvé
cette déclaration sy crue que nous avons faicte de ne pouvoir passer oultre,
soit qu’ilz eussent peult estre jalousie de nous veoir obtenir de cette sorte
un article préallable avant qu’on leur accordast rien en leur particulier, soit
qu’en effect ilz le croyent cappable d’interrompre la suite du traicté et par
conséquent la venue des députéz que nous attendons. Quoyqu’il en soit, ilz
ne nous ont pas tenu la promesse qu’ilz nous avoient faicte lorsque Monsieur
Salvius fut en cette ville de faire la mesme demande que nous pour la liberté
dudict Sieur Eslecteur , encor que nous croyons de leur avoir faict suffisam-
ment comprendre qu’ilz ont le mesme intérest que nous qu’un Prince Eslec-
teur de l’Empire bien disposé pour le public et pour le party soit remis en
estat de contribuer au traicté et d’y donner librement son suffrage. Le reste
de leur proposition que je vous envoye aussy est à peu près conforme à la
nostre.
Pourveu que cette clause n’apporte point de changement à la venue des
députéz que nous attendons, nous en avons avec beaucoup de raison meil-
leure oppinion que nous n’avions encor eu, puisque le Cercle de Franconie
qui est un des premiers et plus considérables de tout l’Empire a résolu de
députer en corps
Am 9. November; vgl. dazu Meiern I S. 288–304.
coppie est cy joincte et nous a demandé un passeport que nous luy avons
envoyé. Ilz se sont contentéz dans leur assemblée de donner part à l’ Empe-
reur de la résolution qu’ilz ont prise seulement par forme de notiffication
– comme ilz disent –, mais non pas pour avoir besoin de sa permission ou
de son consentement, ny pour révoquer en doubte l’exécution de ce qu’ilz
ont résolu. Cette délibération à laquelle peult estre l’Empereur ne s’ atten-
doit pas, frappera grand coup en tous les aultres Cercles d’Allemagne et les
disposera sans doubte enfin à suivre un si bon exemple qui ne tend qu’à
maintenir tous les Estatz de l’Empire en pocession d’un droict qui leur
appartient.
Ce qui nous faict un peu de peine est que Messieurs les Médiateurs semblent
estre contre nous en cet article et qu’ilz taschent sans cesse de nous persuader
que nous devons entrer en traicté avec les commissaires impériaux et nous
contenter que ce qui sera accordé avec eux soit après ratiffié dans une diète.
Nous ne sçavons pas sy c’est la crainte de perdre le temps et le regret de
demeurer icy sans rien faire en attendant les députéz qui les oblige à s’en
remuer si vivement, ou sy en effect ilz croyent que ce sera un obstacle au
traicté. Mais ilz ont essayé de nous combattre à tant de diverses reprises et
sy fortement que toutes les bonnes raisons que nous avons sceu leur alléguer
n’ont peu les satisfaire, encor mesme que nous y ayons adjousté nettement
que ce sont noz ordres et que nous ne pouvons nous en départir. Je m’ as-
seure que vous ne serez pas exempt de cette attacque et que Monsieur Con-
tarini ne manquera pas de faire renouveller à la Cour par son collègue les
mesmes instances qu’il nous a faictes par deçà inutilement. Il paroist |: entiè-
rement contre nous sur cet article aussy bien que sur la proposition de la
ligue:|. C’est pourquoy il importe que |:par delà vous preniez la peine d’en
parler de bonne sorte à son collègue:|.
Je vous diray librement, Monsieur, que sy j’avois esté creu, nous n’eussions
pas mis sy cruement à la fin de nostre proposition cette déclaration de ne
passer pas oultre sy l’on ne remet en liberté Monsieur l’Archevesque de
Trèves
Vgl. dazu d’Avaux in [ nr. 320 S. 735ff. ]
nous est en quelque façon désavantageux que Messieurs les Médiateurs qui
n’estoient pas desjà satisfaictz d’une demande plus juste que nous avons
faicte pour la forme de l’assemblée, ayent encor condemné par leur jugement
en parlant à nous cette forme d’agir à l’entrée du traicté qu’ilz ont appellée
extraordinaire et – c’est encor pis – que noz alliéz ne l’ayent pas approuvée.
Je croyois bien qu’il falloit obstinément demander avant toutes choses cette
liberté et ne s’en relascher pas, puisque noz instructions nous l’ordonnent
et qu’il seroit très glorieux de l’obtenir, mais je n’avois pas estimé qu’il fust
à propos d’adjouster dans un escript qui sera veu de toute l’Allemagne que
nous ne passerions pas oultre sans cela. Il y avoit subjet par mon foible
sentiment de s’abstenir de ces termes sur le papier qui engagent beaucoup,
quand ce n’eust esté que pour ne donner pas subjet à noz parties de croire
que nous n’avions pas tant à cœur l’article précédent que celuy là, puisque
nous n’y avions pas mis la mesme clause. Je ne manquay pas de le représenter
à Monsieur d’Avaux, qui voulut absolument que cette clause fust adjoustée
au reste de la proposition que j’avois portée chez luy toute dressée où elle
n’estoit pas. Mais je n’eusse peu le contredire sans tumber dans l’ inconvé-
nient où nous sommes pour nostre troisiesme lettre circulaire, qui eust esté
d’aultant plus scandaleux que nous avions donné parolle de donner le mesme
jour à midy nostre proposition par escript.
Quant à la lettre circulaire, il ayme mieux la retenir et ne la signer pas que
de consentir qu’on y mette en parlant du Roy “Sacra Maiestas Christianis-
sima ”, comme il nous a esté ordonné par une dépesche de Sa Majesté que
Monsieur de Saint Romain nous porta de vostre part , laquelle porte en
termes exprès que sans s’arrester aux usages contraires et pour rendre les
mesmes honneurs au Roy que les Impériaux rendent à l’Empereur, on
traictera partout le Roy de Majesté aux mesmes termes qu’eux, lesquelz ne
manquent pas dans un seul acte pour grand ou petit qu’il soit de mettre
tousjours parlant de l’Empereur “Sacra Maiestas Caesarea”, ainsy que vous
verrez tout fraischement dans la suscription de la proposition qu’ilz ont
donnée où il est escript au dessus “Sacrae Caesareae Maiestatis Plenipotentia-
rii propositio etc.”.
Je m’asseure, Monsieur, que quand vous aurez veu que nous sommes en
contestation pour cela jusqu’à avoir receu des injures que Monsieur d’Avaux
m’a faict escripre
Durch Préfontaine; vgl. die Beilagen [ 8–11 zu nr. 310. ]
vous jugerez qu’il est bien malaisé de conserver l’union avec luy quoy que
l’on puisse faire, et que vous prendrez la peine de remarquer que ce n’a
jamais esté pour des intérestz particuliers que j’ay eu différend avec luy,
mais tousjours pour soustenir l’honneur et le service du Roy.
Ayant recognu en diverses rencontres l’obstination avec laquelle il a accous-
tumé de soustenir ses advis, principallement quand on propose quelque
chose de meilleur que ce qu’il a faict cy devant, j’ay esté contrainct de signer
la responce au Cercle de Franconie qui estoit plus pressée que les aultres
et celles de Messieurs les Ducz de Bavière et Eslecteur de Collogne comme
il a voulu, et il a plustost choisy de n’y parler point du Roy et d’y rayer son
nom que d’y mettre “Sacra Maiestas Christianissima”. J’ay céddé en ce
rencontre parce que la lettre de Monsieur le Duc de Bavière est en françois
et que luy et son frère ne font pas de difficulté de donner de Majesté au Roy.
D’ailleurs ilz recevront encor la lettre circulaire, dans laquelle j’ay creu
absolument nécessaire pour la dignité du Roy d’apprendre aux Allemans
qu’ilz doibvent le mesme honneur au Roy qu’à l’Empereur et qu’ilz n’y
peuvent establir de différence sans injustice. J’aurois mesme creu de faillir
sy j’eusse faict aultrement après les ordres de la Reyne, et si je n’eusse proffité
de cette occasion qui sera peult estre la dernière fois que nous leur escriprons
pour les exécuter, affin de convier les estrangers par nostre exemple à parler
à l’avenir comme ilz doivent.
Anläßlich der Gegenvisite der Spanier hätte d’Avaux mir einen öffentlichen Affront
nicht erspart, wenn die Spanier nicht einsichtiger gewesen wären als mein Kollege
Vgl. zum Hergang die Berichte d’Avaux’ und Saint Romains in [ nr. 320 ] und [ nr. 322. ]
Er enthält mir Informationen vor und will mich wie einen Sekretär behandeln
Vgl. hierzu und zum Folgenden [ nr. 310 ] , [ 313 ] und [ Beilage 2 zu nr. 311. ]
die eingehende Post nach seinem Gutdünken verfügen und den Etat für die Sekretäre
ungerecht aufteilen. Er empfängt Leute nicht, die ich mit einem Auftrag zu ihm
schicke, und verhindert, daß andere Gesandte mir eine eigene Höflichkeitsvisite ab-
statten . Hinterhältigerweise verdreht er dann die Dinge und führt über mich Klage
bei Hof. Ich bitte, mir Recht zu verschaffen.
PS: J’oubliois de vous dire qu’un des députéz de Madame la Lantgrave qui
est à Oznabrug est venu icy exprès pour nous donner part du traicté qu’elle
a faict avec l’Eslecteur de Brandebourg
Nach [ nr. 315 ] Scheffer. Zu dem genannten Vertrag vgl. S. 699 Anm. 1.
rendre Calcar. Lorsqu’il m’en a parlé, je luy ay dict assez froidement que je
ne croyois pas que Madame la Lantgrave eust pris une telle résolution ou
du moins la voulust exécuter sans en donner auparavant cognoissance à
Leurs Majestéz et sçavoir leurs sentimens sur une affaire de cette importance,
et que je le priois de considérer et faire réfflection sur ce que je luy disois qui
n’estoit pas à mespriser.
1 fol. 370–370’: Französische Proposition, Münster 1644 Dezember 4, Kopie
Druck: Nég. secr. I S. 318; Meiern I S. 320f.
2 fol. 368–368’: Kaiserliche Proposition, Münster 1644 Dezember 4, Kopie
Druck: Nég. secr. I S. 321; Meiern I S. 317f.
3 Spanische Proposition [ fehlt ]
Druck: Meiern I S. 318f. ; französische Übersetzung Nég. secr. I S. 318f.
4 fol. 378: Oxenstierna und Salvius an d’Avaux und Servien, Osnabrück 1644 November 27/
Dezember 7, Kopie
Druck: APW [ II C 1 nr. 255 S. 415f. ]
5 fol. 372–372’: Schwedische Proposition, Osnabrück 1644 November 27/Dezember 7, Kopie
Druck: Nég. secr. I S. 303f.; Gärtner III S. 688–690, fälschlich als Schreiben an die
Frankfurter Deputation bezeichnet; Meiern I S. 313f.
6 fol. 376–376’: Deputierte des fränkischen Kreises an d’Avaux und Servien, Bamberg 1644
November 9, Kopie
Druck: Meiern I S. 292f.
7 fol. 374: Oxenstierna und Salvius an den Frankfurter Deputationstag, Osnabrück 1644
November 29/Dezember 9, Kopie
Druck: Nég. secr. I S. 308; Gärtner III S. 741f.; Meiern I S. 316f.