Acta Pacis Westphlicae II B 1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 1: 1644 / Ursula Irsigler unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy
232. Lionne an Servien Paris 1644 September 3
Paris 1644 September 3
Eigenhändige Ausfertigung: AE , CP All. 30 fol. 254–254’.
Ihr Schreiben an Mazarin habe ich selbst übergeben; Ihr Schreiben an die Königin
konnte ich wegen Krankheit noch nicht übergeben
d’Avaux auch einen Brief an den Herzog von Orléans geschrieben haben, auch wird
Gravelines nicht ausdrücklich genannt, so daß die Briefe genauso gut den Sieg bei
Freiburg betreffen könnten. Tarragona ist seit 24. August vom Meer abgeschnitten.
Castellan ist verletzt und in Lebensgefahr. Die spanische Kavallerie hat sich nach
Arragon zurückgezogen.
fol. 252–253’: Memorandum Lionnes für Servien, Paris 1644 September 3, Ausfertigung =
Druckvorlage.
Beschwerde d’Avaux’ bei der Königin wegen nr. 198. Inhalt seines Schreibens. Kritik Mazarins an
Ihren Auseinandersetzungen und an Ihnen. Weiterer Inhalt des Schreibens d’Avaux’.
|:Monsieur d’Avaux a essayé de profiter cette fois cy de ce dont on l’avoit
repris en:| la précédente. |:Il ne s’est pas amusé à voir repartir directement,
mais par une modération affectée il a escript simplement à la Reyne pour luy
demander justice. La lettre est assez longue, proteste ne se vouloir pas
déffendre:| parce que |:c’est à Sa Majesté, déffend seulement tous ceux qu’il
prétend que vous ayez offencéz dans vostre réplicque qu’il appelle manifeste
et libelle diffamatoire et en un autre endroict le panégiricque que vous vous
estes faict. Il l’accompagne d’un mémoire à ce qu’il dict syncère de tout ce
qui s’est passé, mais de celuy cy:| je ne vous en diray point de nouvelles
|:pour cette fois parce que je ne l’ay peu veoir
Das Memorandum d’Avaux’ ist zwar in nr. 215 erwähnt, wurde aber erst am 3. September als
Beilage zu [ nr. 235 ] und [ 236 ] übersandt.
Il ne se peut rien adjouster à |:la malice qu’il a eue d’intéresser tous ceux
qu’il a pu dans sa cause. Il a pris vostre comparaison du Surintendant pour
estre de Monsieur de Bullion
Monsieur d’Effiat
Il dict que vostre hayne n’est pas finie par sa mort et que vous luy jettez
aux yeux ses cendres et celles du Président de Chevry
sçauriés |:empescher que le premier n’ayt esté un très grand ministre en
qui le feu Roy a eu entière confiance et qu’il seroit à souhaitter pour l’autre
que vous et luy fissiez aussy bien voz charges qu’il a faict la sienne, que:|
s’il estoit |:en vie, vous n’ozeriez en avoir ouvert la bouche.
Pour le Père Jozeph, que feu Monsieur le Cardinal qui se cognoissoit bien
en gens comme la Reyne l’esprouve aujourd’huy au grand avantage de la
France avoit accoustumé de dire que:| personne n’est |:oit assez habile pour
faire la barbe à ce Capucin quoyqu’il y eust belle prise.
Il faict l’apologie de Messieurs du Grand Conseil, à qui dict il:| on ne peut
|:rien reprocher sy ce n’est que Monsieur d’Avaux a esté parmy eux, asseure
la Reyne que c’est une des compagnies du Royaume la plus pleine d’honneur
et de mérite dont Monsieur le Chancelier est le chef et où les loix sont mieux
sceues et exécutées. Il justiffie Monsieur Lasnier et dict que la Reyne a
grande satisfaction de ses services. Il s’estend sur les louanges de l’ Uni-
versité de Paris, advoue que la langue latine n’est pas:| absolument néces-
saire |:pour un grand homme, mais qu’on ne sçauroit estre bon Ambassa-
deur du Roy en Allemagne sans sçavoir la langue du pays ou qu’on n’ayt
qu’une médiocre cognoissance de la latine, comme voulant donner à entendre
que vous estes de cette classe.
Il parle beaucoup à la défence de Monsieur Ogier qu’il dict n’avoir presché autre
chose sy ce n’est un mot en passant pour celuy qui a jetté le caducée entre des
nations prestes à s’entrebattre, entendant la trêfve de Pologne et de Suède.
Il veult donner à croire que sur la croyance que vous avez qu’on ne vous reti-
rera pas n’ayant point d’employ à la Cour:|, vous avés |:formé:| le dessein
dès le premier jour |:de vivre mal ensemble et de porter:| les choses |:à
l’extrémité pour le chasser et demeurer seul, conclud que le service de Sa
Majesté le requiert:| absolument, |:ou qu’on luy donne un aultre collègue.
Pour ce qui le regarde, il demeure dans la généralité à son accoustumée:|,
voulant donner à entendre |:qu’il luy seroit bien facile de destruire ce que
vous advancez, mais qu’il:| ne veult pas |:s’attacher à repartir aux proverbes,
aux fables et aux marguerites françoises que vous avez semé[s] çà et là se
contentant:| etc.
Son Eminence n’a pas |:encor achevé la lecture de vostre lettre , il l’a faict
à diverses reprises. J’en fais veoir les coppies àtout aultant de gens que je
puis. Monsieur de Chavigny et Monsieur d’Héméry l’ont veue, j’ay pris jour
avec Monsieur de Seneterre
la leur lire, Monsieur l’Abbé de Saint Nicolas vous en mandera son senti-
ment . J’ay désiré qu’il la fist veoir à Monsieur Chappelain
mes meilleurs amys de longue main dont vous cognoissez le mérite. Je vous
envoye la copie du billet que |:il:| luy en a escript, par lequel vous verrez
le jugement qu’il en faict |:que je vous supplie de tenir secret du moins le
nom, n’estant pas juste de le commettre avec les autres.
Ce différend donne bien de la peine à Son Eminence:|. Je vous respondz
que |:ce sera une bonne nouvelle pour toute la Cour si on apprend que
Monsieur de Saint Romain ayt réussy en sa négotiation.
Son Eminence treuve que vous vous estes bien emporté au delà ce qu’avoit
faict Monsieur d’Avaux, il dict qu’en cent endroictz vous le démentez et le
traictez d’un mespris continuel:|. Vous pouvés |:croire que je n’ay pas esté
sans réplicque:|.
J’avois oublié à vous dire que |:Monsieur d’Avaux dans sa lettre à la Reyne
met que vous avez travaillé un mois entier à la faire, et qu’il en a cousté à la
Reyne le retardement du voyage de Monsieur de Brégy quoyqu’il fust fort:|
nécessaire, |:et que pour dresser son instruction il vous eust dict:| qu’il n’y
avoit qu’à copier le mémoire qu’on avoit envoyé de la Cour , auquel il ne
se pouvoit rien adjouster.
Son Eminence ne m’a point faict veoir ladicte lettre et s’est contenté de
m’en dire un mot. Je l’ay leue par hazard sur sa table sans que personne
l’apperceust:|. C’est pourquoy |:je vous prie de ne me pas commettre:|.