Acta Pacis Westphalicae II C 4,2 : Die Schwedischen Korrespondenzen, Band 4, 2. Teil: 1648-1649 / Wilhelm Kohl unter Mitarbeit von Paul Nachtsheim
473. Servien an die schwedischen Gesandten Münster 1648 Dezember (13)/23
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Münster 1648 Dezember (13)/23
Kopie: DG 13 fol. 1388–1389 (Beilage B zu Nr. 475).
Angebliches Angebot Bruns, die zwischen Frankreich und Spanien noch strittigen Fragen der
schwedischen Vermittlung zu übertragen.
Apprenant les discours mal fondez et contraires a la verité qui se font sur ce
qui s’est passé dans la negotiation des affaires d’Espagne depuisque Voz Ex-
cellences sont en cette ville, je me prometz qu’elles se souviendront, comme
monsieur Brun, plenipotentiaire du roy catholique, s’estant laissé entendre
quelquetemps apres que nous fusmes revenu icy d’Osnabrug, qu’il remettroit
volontiers l’arbitrage des differens d’entre la France et l’Espagne a la cou-
ronne de Suede. Aussytost ce discours me fut raporté, je fus trouver Vos Ex-
cellences pour leur declarer que j’avois pouvoir et ordre d’accepter cette pro-
position et que j’estois prest d’en convenir sur le champ. Je fis aussy une sem-
blable declaration a messieurs les mediateurs, mais d’autant que j’avois desia
remarqué diverses fois que messieurs les Espagnols n’avoient fait de sembla-
bles ouvertures que pour acquerir quelque sorte d’applaudissement dans le
public et que quand on avoit voulu venir a l’execution, ils avoient tousjours
cherché des desfaites ou des explications captieuses pour rendre leur offres
sans effect. Je suppliay Vos Excellences de scavoir, si le sieur Brun persistoit
dans l’intention qu’il avoit tesmoignée, et en cas que cela fust, je les priay de
le faire expliquer nettement pour scavoir quelles sortes de deferents il vouloit
submettre a l’arbitrage, a qui il vouloit faire cette submission, si a la personne
de la reyne, si au senat, si a Vos Excellences, et en quel temps il entendoit que
le jugement fust prononcé, si devant ou apres la conclusion du traicté. Je
m’asseure que Vos Excellences n’ont pas oublié que ledit sieur Brun, se vo-
yant pressé, changea tout a faict de langage et declara qu’il n’avoit point de
charge de soubmettre les interest de son maistre au jugement de la Suede, que
neantmoins il en pourroit escrire, s’il en estoit recherché. Cependant affinque
Vos Excellences ayent entre les mains de quoy rendre tesmoignage par escript
de la verité et des sinceres intentions de Leurs Majestez sur tous les moyens
qui peuvent avancer la paix comme aussi de la parfaicte confiance qu’elles ont
en la justice et bonne volonté de la reyne de Suede en leur droit, je declare de
nouveau a Vos Excellences que je sois prest en vertu des ordres que j’ay, de
remettre tous les differents qui restent indecis entre la France et l’Espagne
sans aucune reserve a l’arbitrage de la reyne de Suede, soit que Sa Majesté
veuille prendre la peine à prononcer elle mesme le jugement, soit qu’elle
veuille le donner conjoinctement avec le senat de Suede, soit qu’elle ayt agre-
able d’authoriser Vos Excellences ou tels autres ministres qu’il luys plaira
pour le donner en son nom.