Acta Pacis Westphalicae II B 3,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 3, 1. Teil: 1645 - 1646 / Elke Jarnut und Rita Bohlen unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy, mit einer Einleitung und einem Anhang von Franz Bosbach
70. Memorandum Longuevilles, d’Avaux’ und Serviens für Ludwig XIV Münster 1646 Januar 18

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Memorandum Longuevilles, d’Avaux’ und Serviens für Ludwig XIV.


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Münster 1646 Januar 18

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Ausfertigung: Ass. Nat. 275 fol. 31–31’, 448–450 = Druckvorlage; Eingang in Paris nach Dor-
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sal
fol. 34’: 1646 Januar 26; überbracht durch Préfontaine. Duplikat für Mazarin: AE , CP All.
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59 fol. 76–77. Kopien: AE , CP All. 63 fol. 166–167; AE , CP All. 75 fol. 108–109. Druck:
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Mém. et Nég. I S. 4–8; Nég. secr. III S. 2–3; Gärtner VII S. 338–342, nennt als Adressat:
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Mazarin; datiert jeweils: 1646 Januar 6.

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Bestätigung der Hinweise in nr. 34: 1. schlechtes Einvernehmen zwischen Spaniern und Bayern;
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2. zwischen Volmar und Bayern; Abkühlung der Beziehungen zwischen Saavedra und Volmar;
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3. Entschlossenheit Trauttmansdorffs zur Einigung mit Protestanten und Schweden; sein Verhält-
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nis zu Bayern; 4. spanisch-schwedische Geheimverhandlungen. Befriedigung über die Feldzugs-
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vorbereitungen . Mahnung zur Vorsorge für den Unterhalt der neuangeworbenen Truppen. Pflege
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der Beziehungen zu Bayern für den Fall eines schwedischen Separatfriedens. Paß für Lothringen.
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Vorsichtige Andeutungen gegenüber den Schweden über die spanischen Annäherungsversuche an
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Frankreich und die Generalstaaten.

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Nous nous sommes bien aperceus qu’il n’y a point |:trop bonne intelligence
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entre les Espagnolz et les Bavarois:| d’autant que ceux-cy ne font pas scru-
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pule de dire tout ouvertement qu’on |:ne différera pas de faire la paix dans
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l’Empire sans les autres s’ilz ne se mettent à la raison:|.

[p. 257] [scan. 339]


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Nous avions aussy desjà quelque lumière du peu de concert qu’il y a |:entre
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Volmar et les Bavarois:|, et nous les avons advertis que c’estoit luy |:qui avoit
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proposé par escrit l’alternative pour l’eslectorat

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S. nrs. 3, 17, 28.
:|, ce qui non seulement a
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faict |:rumeur icy, mais a Vienne mesme, et ayant donné subject aux Bavarois
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de reconnoistre nostre franchise les a obligez à nous en faire remerciement.
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Pour les Espagnolz:|, nous avons bien veu par cy-devant quelque |: familiari-
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té entre Saavedra et ledict Volmar, mais:| depuis peu nous avions quelque
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subject de croire qu’il y avoit du refroidissement; néantmoins nous y pren-
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drons garde de près, ayans trouvé que tous les advis qui nous viennent de la
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cour sont véritables et bien fondez.

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Le troisiesme advis touchant |:le comte de Tansmandorf:| est encor très bon
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comme on aura pu en remarquer quelque chose par noz dépesches précéden-
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tes . Nous ne pouvons juger assurément sy |:les Espagnolz luy ont donné ce
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mouvement depuis son arrivée ou s’il l’a apporté de Vienne:|. Mais des per-
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sonnes qui en peuvent avoir connoissance nous ont dict que |:le duc de Ba-
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vières n’a pas eu toute la part à son envoy, qu’il l’a voulu faire croire, d’autant
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qu’ilz ont esté autrefois fort mal ensemble et ne sont réconcilliez que depuis
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peu:|. En effect nous avons sceu des plénipotentiaires de Suède qu’en traic-
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tant avec eux il n’avoit pas parlé des |:intérests du duc de Bavières comme les
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affectionnant:| et leur voulut faire croire qu’il |:n’estoit pas mal avec nous,
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l’ayant mis quasi au rang de l’archevesque de Trèves:|.

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Sur le quatriesme advis, nous vous avons mandé tout ce que nous en avons pu
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cognoistre en divers temps tant à Osnabrug qu’icy

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S. nr. 32.
. Et depuis que |:les Espa-
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gnolz ont sceu que nous en sommes informez:|, il semble par leurs discours à
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quelques-uns de nous et par leur conduite qu’ilz ayent pris soing de nous en
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faire croire davantage, espérans peut-estre qu’après |:les soupçons ilz pour-
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ront jetter quelque division parmi nous. C’est pourquoy sans rien négliger
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nous ne faisons pas semblant de rien craindre:|. Il paroît encor visiblement
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que les Espagnolz trouvans rudes les conditions que l’estat présent des affai-
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res nous donne lieu de prétendre dans le traicté |:se tournent de tous costez
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pour n’estre point obligez de venir à nous:|. Mais comme desjà Messieurs les
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Estatz leur ont respondu comme il faut, nous |:n’oublions rien pour porter
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les Suédois à en faire de mesme:|.

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Sa Majesté ne pouvoit prendre une meilleure résolution ny plus utile pour
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avoir une bonne paix que de faire les grands préparatifs tant par mer que par
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terre dont on nous faict l’honneur de nous donner part. Nous espérons que
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c’est ce qui donnera la principale force à noz raisons pour nous ayder à vain-
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cre l’obstination de noz parties. Nous croyons néantmoins |:qu’il est plus à
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propos d’en attendre l’effect comme il nous est prudemment ordonné que
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non pas d’en faire vanité:| et nous nous contenterons de le faire |:par la fer-
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meté de nostre conduitte:|.

[p. 258] [scan. 340]


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Bitte um ausreichende Vorsorge für den Unterhalt der neu ausgehobenen Truppen.
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Nous conservons assez de |:bonne intelligence avec les Bavarois pour tascher
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de nous asseurer de leur maistre en cas de quelque défection de noz alliez:|.
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Mais c’est un poinct sy chatouilleux |:que la prudence ne permet pas de nous
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en ouvrir, craignans que le duc de Bavière:| qui préfère son intérest à tout
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autre |:ne nous considère moins s’il nous voit en appréhention d’estre aban-
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donné des Suédois:|, comme il nous fut mandé très à propos lorsqu’on nous
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envoya l’ordre de leur communiquer ce que nous |:traictions avec ledict
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duc:|.

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Depuis les premières instances que l’on nous a faict pour |:le passeport du
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duc Charles:| on ne nous en a point parlé et sy l’on nous en presse, nous
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observerons l’ordre qui nous est donné sur ce subject.

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Nous ne manquerons pas de nous |:prévalloir auprès des Suédois des recher-
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ches :| que les Espagnols ont faictes en France et en Holande afin que |:les
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Suédois cognoissent le peu de fondement qu’on doibt faire en de semblables
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offres:| qui ne tendent qu’à jetter de la division. Il faudra néantmoins que
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nous |:leur en parlions avec discrétion parce qu’ilz sont extraordinairement
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jaloux et que la crainte de nous voir unis avec le duc de Bavière et les autres
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princes catholiques d’Allemagne les a autant obligé qu’aucune autre chose à
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escoutter les propositions qu’on leur a voulu faire:|.

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