Acta Pacis Westphalicae II B 2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 2: 1645 / Franz Bosbach unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Rita Bohlen
147. Servien an Lionne Münster 1645 Juni 23

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Servien an Lionne


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Münster 1645 Juni 23

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Entwurf: AE , CP All 51 fol. 556–557’ = Druckvorlage

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Nach nr. 162 war die Ausfertigung auf den 24. Juni datiert.
.

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Bereitwillige Zusammenarbeit mit d’Avaux gemäß den Wünschen Mazarins; Zustimmung zur
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Auslassung des Religionsartikels in der Proposition II trotz der zu erwartenden Mißstimmung
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unter den protestantischen Reichsständen. Schwächung der Partei d’Avaux’ durch die Abberu-
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fung Rortés; Bemühungen um sein Verbleiben in Osnabrück. Information Rortés über die
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Parteiungen am schwedischen Hof durch Rosenhane; bedrohte, jedoch ungeschwächte Stellung
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Axel Oxenstiernas, Notwendigkeit von französischer Unterstützung für den Reichskanzler,
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Erfordernis der Entsendung eines Botschafters nach Stockholm; Spannungen zwischen Oxen-
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stierna und Salvius. Einvernehmen mit Prioleau.

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N’ayant aultre but que de plaire à Son Eminence j’ay une extrême
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satisfaction quand je puis rencontrer ses inclinations par ma conduicte. J’ay

[p. 473] [scan. 521]


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heureusement exécuté les ordres de Son Eminence avant que de les avoir
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receuz ayant agi avec monsieur d’Avaux quand il luy a pieu et seul lorsqu’il l’a
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désiré sans avoir aporté la moindre difficulté du monde à tout ce qu’il a voulu
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faire. Je pense vous l’avoir desjà marqué par mes précédens mémoires

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nr. 134.
. J’ay
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mesme consenty comme vous aurez cy-devant veu, à la radiation d’un article
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important de nostre proposition pour n’en tumber pas en contestation avec
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luy

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Vgl. nr. 139.
, quoyque cet article fust très propre à conserver en bonne humeur noz
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alliez protestans et qu’il nous eust extrêmement servy pour les ramener. La
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cour n’avoit faict difficulté que sur deux parolles que l’on en pouvoit bien
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retrancher. Mais monsieur d’Avaux a voulu enchérir sur la piété de la Reyne et
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sur celle de tout son conseil. Je n’ay pas laissé de soustenir la chose depuis
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qu’elle a esté faicte et tascheray de le faire tousjours à l’avenir vous asseurant sur
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mon honeur que la pluspart des députez n’ont sceu que par monsieur d’Avaux
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mesme que j’avois esté d’advis contraire au sien. Mais il fauldra travailler
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sérieusement à guérir les méfiances de noz alliez, non pas tant des Suédois que
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des autres protestans, parce que ceux-là proffitant des mescontentements que
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ceux-cy prennent de nous, ne se soucient pas beaucoup du mauvais traictement
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que nous leur pouvons faire.

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Beteuerung der Ergebenheit gegenüber Mazarin: Nur durch ihn bin ich vor den
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Intrigen d’Avaux’ geschützt.

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Il est vray que toute cette faction a esté bien mortifié du changement de
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Rorté. Mais comme il est instruict à l’escole de monsieur d’Avaux, il a
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extrêmement bien profité de son exemple et de ses préceptes. Car tandis
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qu’il estoit encor ambassadeur et résident à Oznabrug, il a demeuré trois
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sepmaines ou un mois sans vouloir agir dans les affaires soubz prétexte
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d’une indisposition qui ne l’empeschoit pas de se promener, et les a reprises
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chaudement depuis qu’il a eu commandement de s’en aller. Je vous ay
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mandé comme il s’est vanté qu’il feroit bien révoquer cet ordre, qu’il
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vouloit demeurer, qu’il n’estoit point propre pour estre employé ailleurs et
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les artiffices dont il s’est servy pour engager les ambassadeurs de Suède à le
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demander dont monsieur Oxenstiern m’a faict dire qu’ilz se sont mocquez.
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Je vous ay envoyé la copie d’une lettre que je luy avois escripte. Mais depuis
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j’ay jugé plus à propos de ne la luy faire poinct tenir

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Vgl. die Beilage zu nr. 134.
.

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Quant à l’advis que Rorté a donné de l’estat de la cour de Suède, il n’en a
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rien sceu que par Rosenhan, duquel monsieur Oxenstiern m’a faict
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quelques plaintes que l’ayant cy-devant creu sa créature et n’en ayant pas
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receu tous les tesmoignages de gratitude qu’il s’attendoit. La chose n’est
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point allée jusqu’à la ruyne du crédict du chancelier par le raport mesme de
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Rosenhan. Ilz avouent tous qu’il est tousjours le plus puissant pour la
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conduicte des affaires, mais on croid que la reyne dans son coeur a plus de

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propension pour le comte de Brahe, lequel vraysemblablement estant jeune
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homme n’est pas cappable de supplanter le chancelier tant qu’il vivra.
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D’ailleurs, celluy-cy ayant tousjours faict profession d’une inviolable fidéli-
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té envers la France et en ayant donné diverses preuves pendant son ad-
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ministration , il semble que la gratitude aultant que la raison oblige de
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l’assister tant qu’on le pourra faire sans s’intriguer trop avant dans cette
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cour ny acquérir le party contraire pour ennemy. Car il seroit difficile
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d’éviter, puisque les affaires publicques ont esté conduictes dans cette cour
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pendant tant d’années de bon concert avec la France, que les changemens
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qui pourroient ariver dans le gouvernement, ne nous fussent en quelque
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façon préjudiciables. Je vous suplie de croire que c’est la raison et nostre
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intérest plustost que l’affection que j’ay pour monsieur Oxenstiern qui
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m’obligent d’en parler de la sorte. Je ne lairray pas de m’esclaircir aultant
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qu’il me sera possible de la vérité du faict et d’en rendre compte très
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sincèrement. J’ay desjà sceu de bon lieu que tout ce qui peut menacer le
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chancelier de quelque diminution d’authorité, ne regarde pas tant sa
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personne tant qu’il vivra que celle de son successeur aprez sa mort. Pendant
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qu’il est absent de la cour, il ne va point de dépesches en Suède et n’en vient
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point de là en Allemagne qui ne doivent passer au lieu où il est pour y
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donner son advis avant qu’elles soient rendues. Cette nouvelle faict veoir
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combien il est nécessaire d’avoir promptement un ambassadeur sur les lieux
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qui pourra veoir toutes choses de près et vous en informer plus certaine-
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ment . Car il me semble que l’oppinion de monsieur de La Thuillerie qui est
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venu le dernier de ce pays-là ne s’est pas accordé jusqu’icy avec celle de
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Rorté. Il y a aparence que le premier ne doit pas estre si tost soupçonné
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d’en parler par intérest que le second.

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Il est bien vray que monsieur Oxenstiern me tesmoigna la dernière fois que
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je le vis du mescontentement de Salvius, mais non pas jusqu’à se vouloir
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retirer. Il me dist seulement: ‘j’ay icy un collègue qui me faict la mesme
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peine que monsieur d’Avaux vous donne et qui s’imagine aussy bien que
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luy d’estre le seul habille homme d’Allemagne’. Néantmoins je dissimulois
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le mieux que je puis. Asseurez Son Eminence que je luy escriray bientost la
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vérité de tout cela, au préjudice de quoy qui ce soit.

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Encor que monsieur Prioleau comme je vous ay mandé cy-devant ne fust
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pas de mes amis en arivant icy, la franchise avec laquelle je luy ay parlé de
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tout le passé, et les artiffices dont on s’est servy chez monsieur d’Avaux où
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il estoit logé pour le gagner, me l’ont entièrement acquis. Je ne croy pas
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qu’il me trompe dans l’affection qu’il m’a promise. Vous pouvez vous
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souvenir de l’avoir veu avec monsieur de Rohan. Il est vray qu’alors il estoit
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huguenot, mais maintenant il est catholique dans son coeur, et je luy ay
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conseillé d’en différer encor la déclaration publicque pour quelque temps
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espérant qu’il me pourra estre utile parmy noz alliez de mesme religion.
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C’est aussy à ce qu’il m’a dict l’oppionion de monsieur de Longueville. Il a
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beaucoup d’esprit et d’adresse.

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