Acta Pacis Westphalicae II B 5,2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 5, 2. Teil: 1647 / Guido Braun unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und Achim Tröster, unter Mithilfe von Antje Oschmann am Register
201. d’Avaux an Mazarin Münster 1647 April 1

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d’Avaux an Mazarin


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Münster 1647 April 1

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Ausfertigung: AE , CP All. 82 fol. 182–184’ = Druckvorlage. Eigenhändiges Konzept: AE ,
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CP All. 88 fol. 25–26’. Kopie: AE , CP All. 99 fol. 270–273. Druck: NS IV, 52–53.

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Postangelegenheiten. Weiterhin Gewogenheit Trauttmansdorffs gegenüber Mazarin; sein
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Glaube an die Authentizität einer von den Spaniern gefälschten, schriftlichen Weisung Ma-
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zarins an Turenne für dessen militärischen Einsatz in Italien und zu entschiedener Kriegfüh-
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rung . Beabsichtigte Rückkehr d’Avaux’ nach Osnabrück aufgrund verschiedener Bitten um
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seine Unterstützung bei den dort laufenden Verhandlungen über die Religionsgravamina,
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die Pfalzfrage und die hessische Satisfaktion. Leichtigkeit der Wiederaufnahme der Kontakte
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zu Brun trotz der Abneigung der spanischen Gesandten gegen d’Avaux. Zustimmung zu
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Mazarins negativer Charakterisierung Salvius’ und zu seiner Vorhersage wahrscheinlichen
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schwedischen Einlenkens bei französischem Druck. Wünschenswerte Beruhigung Trautt-
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mansdorffs mit Blick auf seine Sorgen wegen des Abfalls Kurbayerns. Baldige Reise Bergai-
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gnes nach Holland; enge Kontakte Pauws zu den Spaniern.

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La lettre que Vostre Eminence m’a fait l’honneur de m’escrire le 22 du
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passé

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Mazarin an d’Avaux, Paris 1647 März 22; Ausf.: AE , CP All. 79 fol. 205; Konzept: AE ,
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CP All. 82 fol. 124; Kopie: AE , CP All. 99 fol. 216–216’; Regest: Mazarin , Lettres II,
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872: Ablehnung des span. Vertragsentwurfes (= Beilage 1 zu nr. 156); Frk.s Verhalten so-
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wohl bei allgemeinem Friedensschluß als auch bei Fortsetzung des Krieges gegen Spanien
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gerechtfertigt; Lob für die Verhandlungsführung der Ges.
me fut rendue jeudy

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1647 März 28.
, et deux jours après, j’ay receu celle du 15

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Nr. 180.
,
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par la voie de Couloigne, qui est bien la plus longue et moins asseurée.

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Ich empfinde immer große Freude, wenn meine Meinung der Ihren ent-
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spricht .

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|:J’ay laissé monsieur Traufmensdorf:| en cette mesme disposition à l’ es-
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gard de Vostre Eminence dont le sieur de Préfontaine vous a rendu comp-
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te . Une des choses qui |:luy fait plus estimer ce qu’on luy dit de vostre
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part:|, c’est qu’il voit cella accompagné de véritables soins pour avancer
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la paix, après laquelle il souspire nuit et jour, |:et si impuissament depuis
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sa maladie, que les Suédois en abusent et abuseront encores s’il ne se re-
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lève un peu par:| quelque résolution courageuse. Mais les Espagnolz ne
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cessent |:de luy persuader qu’on le trompe:|, et ont supposé depuis quel-
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que temps une lettre prétendue escritte par Vostre Eminence à monsieur
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le mareschal de Turenne, par laquelle ils disent qu’il a ordre de préparer
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toutes choses pour passer en Italie avec de grandes forces et continuer la
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guerre plus que jamais. Ils adjoustent qu’ils ont trouvé moien, par l’ entre-
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mise de quelques femmes dévotes, de faire voir à la Reyne cette lettre en
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original; que Sa Majesté en a esté fort surprise et vous en a fait de grandes

[p. 960] [scan. 140]


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plaintes; et que Vostre Eminence les a éludées en disant que la lettre a esté
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escritte à dessein de la faire tomber entre les mains des ennemis et de leur
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imprimer vivement l’appréhension de nouveaux maux s’ils ne consentent
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à tout ce que nous désirons. Je ne doute point, Monseigneur, que ce ne
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soit une fable et il me semble d’en voir toutes les marques, mais l’on en
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fait une histoire icy et à Osnaburg et j’apprens que |:le bonhomme y ap-
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porte de la crédulité:|.

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Les Impériaux demandent encores une fois très expressément l’assistence
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du Roy pour faire conclurre la paix sans préjudicier davantage à la reli-
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gion . Les Médiateurs nous en pressent avec chaleur, et l’ambassadeur de
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Venise ne s’y intéresse pas moins que le nonce du Pape. Les ministres de
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Bavières font la mesme instance |:et promettent fermement qu’ils ne joue-
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ront point à la fausse compagnie:|. Ilz nous conjurent que l’un de nous
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intervienne à la décision de l’affaire palatine. Les députés de Hesse en
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demandent autant pour les intérestz de Madame la Langrave. Et avec
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tout cella il ne se traitte rien icy dans les affaires d’Espagne. Ce sont les
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causes qui m’obligent de retourner à Osnaburg par l’avis de monsieur le
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duc

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18 de] fehlt in der Ausfertigung; ergänzt nach Konzept und Kopie.
de Longueville. J’y agiray, Monseigneur, suivant la teneur des deux
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derniers mémoires de la cour

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Nr.n 179, 191.
, et j’espère de ne point tomber en erreur,
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estant soustenu d’une main si seure que la vostre et conduit par un œil si
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clairvoiant, puisque je ne m’escarteray pas du chemin qu’il vous a pleu me
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monstrer.

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|:Monsieur Brun:| m’a visité autrefois, et moy luy; il me sera bien facile de
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recommencer et je crois avec Vostre Eminence qu’il en peut réussir de
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l’utilité. Je prendray quelque occasion de renouer commerce après vous
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avoir dit franchement, Monseigneur, (quoyqu’à mon désavantage) que le
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comte de Penneranda et ses collègues n’ont point de créance en moy. Les
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Holandois leur ont donné de temps en temps cette opinion que je faisois
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des difficultés à tout, et le sieur Pau a dit encores ces jours passés à mon-
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sieur Contareni que depuis mon retour d’Osnaburg la négotiation avoit
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reculé au lieu d’avancer.

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Il est très vray que |:monsieur Salvius nous fait plus de mal et plus dange-
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reusement que son collègue:|. Vostre Eminence marque cette différence
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par une comparaison si propre au sujet, et qui fait si naïvement la peinture
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de ces messieurs-là, que je n’ay pu la voir sans sousrire, et avouer en moy-
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mesme que vous leur avés donné un coup de pinceau qui seroit capable
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tout seul de les faire reconnoistre.

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Je suis ravi de ce que Vostre Eminence prononce hardiment et judicieuse-
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ment , contre toutes les apparences qu’on en voit, que si |:les Suédois ne
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nous peuvent mener où ils veulent, ils ne voudront pas s’exposer au ha-
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zart de perdre l’amitié et l’assistance de la France:|. C’est un oracle qui est

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sorti de vostre bouche, c’est la vérité mesme dont à mon sens il n’y a pas
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seulement lieu de douter, pourveu que la suitte de la guerre |:n’accroisse
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pas leurs prospéritez et ne les mette pas en estat de n’avoir plus besoin de
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nous:|. Aussy ay-je mandé cy-devant

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Vgl. nr.n 143, 146, 186.
, Monseigneur, que l’on peut en-
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cores pour quelque temps |:les tenir en mesure, et qu’il n’y a nul péril à
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les obliger:| de conclure la paix ny à dire et faire tout ce qu’il conviendra
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pour y parvenir. Toute la chrestienté |:approuvera cette sainte violence:|.
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La reyne de Suède et la plus grande partie du sénat en seront ravis. |: Mon-
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sieur Salvius l’a conseillé:| quand on peut le rencontrer dans une conjon-
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ture favorable, |:et il n’y aura au plus que quelques espritz turbulens:| qui
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puissent y trouver à redire.

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Ce que Vostre Eminence m’ordonne de dire au comte de Trautmansdorff
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touchant l’électeur de Bavières, luy sera bien agréable et pourra produire
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de bons effetz, car il entre en grande jalousie de ce costé-là, et on luy fait
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appréhender que ce prince ne mette quatre cercles de l’Empire entre les
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mains du Roy.

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Je viens d’apprendre de lieu fort asseuré que l’archevesque de Cambray
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s’en ira bientost en Holande, et que les conférences entre Pau et les Espa-
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gnolz sont plus longues et plus fréquentes que jamais.

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