Acta Pacis Westphlicae II B 1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 1: 1644 / Ursula Irsigler unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy
146. d’Avaux und Servien an Brienne Münster 1644 Juni 18

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d’Avaux und Servien an Brienne


18
Münster 1644 Juni 18

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Ausfertigung: AE , CP All. 33 fol. 48–55 = Druckvorlage; Eingang nach Dorsal fol. 55’ am
20
29. Juni. Konzept [ des 1. Servien-Kopisten mit eigenhändigen Korrekturen d’Avaux’ ]: AE , CP
21
All. 29 fol. 243–248. Kopien: AE , CP All. 27 fol. 243–249; AE , CP All. 37 fol. 218–224’

38
Offensichtlich an Mazarin übersandt; die Kopie ist chiffriert wie die Ausfertigung; fol. 218 am
39
Rand finden sich zusammenfassende Notizen Lionnes.
.
22
Druck: Nég. secr. II, 1 S. 70–72; Gärtner III S. 138–150.

23
Auszahlung der Subsidien an Rákóczy; sein Einschluß in den allgemeinen Frieden. Besetzung der
24
Missionen nach Polen und Siebenbürgen. Bevorstehende Konferenz mit den Schweden. Bitte um Wei-
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sung für die Instruierung Brégys. Auszahlung der Subsidien an Schweden. Reaktionen auf die Invi-
26
tationsschreiben . Gerüchte, die Schweden wollten abreisen, wenn die Kaiserlichen weiterhin den Aus-
27
tausch der Vollmachten verweigern. Bitte um Weisung für diesen Fall. Überzeugung der Kaiserlichen,
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wir wollten Frieden um jeden Preis; ihre Ablehnung der venezianischen Vermittlung in Osnabrück.
29
Vorschlag, die Mission La Thuilleries durch Geldgeschenke zu erleichtern. Kriegsvorbereitungen des
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Westfälischen Kreises. Ungeschicktes Verhalten des portugiesischen Gesandten in Den Haag. Bitte
31
um Anweisung der Bezüge Rortés.

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Encores que nous soions incertains de l’estat où est à présent le Prince de
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Transsilvanie, ne pouvans adjouster foy aux bruicts que les Impériaux font
34
courrir tantost de son accommodement tantost de sa déffaitte, nous croyons
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vous devoir représenter comme il a desjà esté faict par l’un de nous pendant

[p. 278] [scan. 368]


1
la maladie de l’autre , que si on luy envoye quelqu’un de la part du Roy et
2
que celuy qui arrivera près de luy ne luy porte aucune des choses qu’il a
3
espérées jusques icy, cet envoy sera peut estre plus nuisible que profitable.

4
Nous recognoissons bien que le traitté qui a esté faict avec luy par les
5
ministres de Suède |:ne peut et ne doit pas estre ratiffié par le Roy. Mais
6
comme la Reyne a prudement jugé que sans l’aprouver il pouvoit estre
7
exécuté en quelques poinctz et principallement en ceux:| qui peuvent donner
8
moyen audict Prince de continuer la guerre , il a y suject de craindre que
9
si on luy porte simplement des lettres du Roy et qu’elles ne soyent point
10
accompagnées des lettres de change pour le payement du premier terme
11
qu’il croid luy estre deu, il ne s’imagine qu’on veut faire couler le temps
12
|:et faire enfin difficulté sur cet article aussy bien que sur les autres:|. Nous
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supplions de faire un peu de réflection là dessus et de faire examiner s’il ne
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seroit point plus à propos de différer l’envoy de celluy qu’on destine pour ce
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voyage en cas qu’on ne puisse pas luy mettre en main de quoy satisfaire à
16
ce Prince que de s’exposer à voir arriver quelque mauvais effect par ce
17
manquement. Si les affaires du Roy pouvoient permettre qu’on fist expédier
18
présentement |:des lettres de change pour cent mil risdalles payables à
19
Venise, quoyque ce ne soit pas le lieu où le Prince de Transilvanie désire
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qu’on face le paiement:|, il verroit au moins qu’on se met en quelque devoir
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de luy donner contentement et se pourroit charger du soin |:de faire remettre
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l’argent de Venise à Constantinople:| en cas qu’il n’y ayt point d’autre voye
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plus courte pour le retirer de là.

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Nous |:apréhendons aussy extrêmement qu’il ne se rebutte si on faict difi-
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culté de luy promettre qu’on ne traictera point sans luy:|. Si cette diversion
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est utile au service du Roy et si Sa Majesté a intérest de la faire durer autant
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qu’il sera possible, considérez s’il vous plaist, Monsieur, comment on pourra
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l’engager à tenir ferme |:et à ne traicter point sans le Roy si Sa Majesté
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n’entre de son costé dans la mesme obligation:|.

30
Nous voyons bien que les intentions de la Reyne sont toutes accompagnées
31
de très prudentes considérations et que Sa Majesté appréhende avec raison
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d’entrer en des engagemens qui puissent retarder la paix ou la rendre plus
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difficile. Mais outre que dans la mauvaise disposition que l’Empereur y faict
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paroistre, il ne reste plus de moyen que de l’y forcer par les armes, à quoy
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l’augmentation du nombre des alliéz peut beaucoup servir, |:quand l’on
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auroit promis au Prince de Transsilvanie de ne conclurre pas la paix sans
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luy, les plus foibles alliéz estans tousjours obligéz de recevoir la loy des plus
38
puissans tant dans la négotiation de la paix que dans les desseins de la guerre,
39
cette promesse ne seroit pas capable de retarder un traicté général quand
40
mesme le Prince de Transsilvanie n’y voudroit pas consentir; pourveu qu’on
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eust seulement donné le loisir à ses députtéz d’y comparoistre et qu’on eust

[p. 279] [scan. 369]


1
soing de ses intérestz, il n’y a personne qui ne jugeast que la parolle du Roy
2
ne soit honnestement dégagée:|. D’aillieurs si ce Prince intervenoit au traitté
3
général pour en garentir l’exécution, elle ne seroit d’autant plus affermie.

4
Il est bien vray qu’il seroit plus avantageux de ne luy rien promettre si on
5
pouvoit l’obliger en luy donnant simplement de l’argent |:à ne traicter point
6
avec l’Empereur sans le consentement du Roy, mais outre qu’il seroit diffi-
7
cille d’exiger de luy cette obligation sans entrer dans une pareille:|, si on ne
8
pouvoit pas l’obtenir, l’argent qui luy seroit donné se trouveroit bien
9
hazardé, puisqu’il demeureroit en son pouvoir |:de s’accommoder trois jours
10
après qu’il luy auroit esté délivré:|. Les advis qui nous viennent de toutes
11
partz représentent les affaires de ce Prince en si mauvais estat pour avoir esté
12
abandonné de Messieurs les Suédois au temps qu’il s’est mis en campagne,
13
que nous appréhendons de vous entretenir d’une chose inutile en vous
14
escrivant de ce qui le regarde. Néantmoins nous croyrions de faillir si tandis
15
qu’il restera tant soit peu d’espérance de ce costé là, nous ne proposions les
16
choses que nous estimions nécessaires pour faire durer cette diversion qui
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eust peu produire de très grandz advantages si elle eust esté bien mesnagée.

18
Vostre dernière despêche nous oblige de surceoir celle de Monsieur de
19
Croissy à laquelle nous commencions de travailler. Nous attendrons Mon-
20
sieur de Brégy pour apprendre ses intentions sur le voyage de Polongne.
21
En cas qu’il persiste à le voulloir faire, nous luy délivrerons les lettres du
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Roy qu’il vous a pleu nous adresser

42
Als Beilage zu [ nr. 128. ]
. Si aussy la longueur, le péril et l’ in-
23
commodité des chemins luy faict peur, et qu’il ayme mieux demeurer icy
24
près de nous, l’autre pourra faire le voyage en sa place suivant la vollonté
25
de la Reyne.

26
A la vérité, nous ne sçavons pas si en cas que ledict Sieur de Brégy veuille
27
aller en Poulongne, ledict Sieur de Croissy qui est homme de robbe et
28
Conseiller au Parlement seroit propre pour la négotiation de Transsilvanie.
29
C’est un pays où si nous osons vous parler avec liberté, un homme d’espée
30
pourroit beaucoup mieux réussir qu’un homme de lettres. C’estoit aussy
31
pour ce seul employ que nous avions proposé le Sieur du Bois de Cargrois,
32
sçachant assez que sa personne à cause de celle de son frère ne seroit pas
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bien receue en Polongne. Mais parce qu’il faut tousjours y passer pour aller
34
en Transsilvanie, c’est avec beaucoup de raison que vous avez jugé qu’un
35
autre seroit plus propre que luy, mais nous douttons encores si ce peut estre
36
ledit Sieur de Croissy qui sera sans doute plus espouvanté d’un si long
37
voyage qu’il n’eust esté de celuy de Polongne.

38
Nous ne manquerons pas de faire valloir à Messieurs les Ambassadeurs de
39
Suède dans nostre entreveue qui est résolue à mercredy prochain

43
22. Juni 1644.
, l’envoy
40
de celuy qui doit aller trouver le Rakotzy et les ordres qui seront donnéz à
41
celuy qui doit s’arrester en Poulongne pour y agir à l’avantage de la Cou-

[p. 280] [scan. 370]


1
ronne de Suède. La Reyne nous a faict plus d’honneur que nous ne méritons
2
en nous chargeant de dresser l’instruction qui leur doit estre donnée, mais
3
nous n’avons point peu cognoistre par les lettres de Sa Majesté ny par les
4
vostres si la proposition que nous avons cy devant faitte |:de tascher de
5
marier le Roy de Pologne avec quelque Princesse de France:| aura esté
6
agréable à Sa Majesté, et si elle trouvera bon que nous en adjoustions un
7
article dans l’instruction de Monsieur de Brégy. |:Celluy de nous qui de
8
longue main cognoist l’humeur facille de ce Roy

37
D’Avaux.
le juge capable de passer
9
aisément dans les sentimens d’une femme, ce qui nous faict estimer à tous
10
deux qu’un mariage le destacheroit entièrement des intérestz de la Maison
11
d’Austriche et le pourroit unir d’affection avec la France:|. Nous ne sommes
12
pas si hardis en proposant |:pour ce mariage une Princesse de France
13
d’entendre Mademoyselle

38
Anne-Marie Louise d’Orléans, duchesse de Montpensier; vgl. [ S. 191 Anm. 6. ]
, l’estat du Roy de Pologne et son aage

39
Władisław IV. von Polen war 1644 49, die Herzogin 17 Jahre alt.
le rendent
14
trop malpropre pour une personne si précieuse:|. Nous avons eu seulement
15
pensée |:de Madame la Princesse Marie

40
Marie Louise von Gonzaga-Nevers, 1611–1667; sie wurde schließlich am 5. November 1645 mit
41
dem König von Polen verheiratet; vgl. NBG XXI Sp. 238–242.
ou de Madame de Guise

42
Marie de Lorraine, 1615–1688, Tochter des 1640 verstorbenen Herzogs von Guise. Zur Person
43
siehe NBG XXII Sp. 796f.
ou autre
16
de cette condition:|, sur quoy nous attendrons de voz nouvelles avant que
17
d’en charger Monsieur de Brégy, après vous avoir seulement faict resouvenir
18
que les Espagnolz ne s’endorment pas |:quand il s’agist d’angager quelque
19
Prince dans leurs intérestz par de semblables alliances:|.

20
Ayans sceu cy devant que Monsieur de Meulles avoit desjà faict sçavoir aux
21
ministres de Suède les précautions qu’on désireroit en leur payant le subside
22
ordinaire |:et les raisons qu’on auroit de s’en exempter:|, nous ne nous
23
estions pas presséz d’en parler aux Ambassadeurs qui sont à Osnaburg et
24
avions estimé qu’il les falloit laisser venir pour leur explicquer les intentions
25
de la Reyne. S’ilz nous en ouvrent le discours à la première conférence,
26
nous ne manquerons pas de leur en parler aux termes qu’il a pleu à Sa
27
Majesté nous prescrire. Nous ne laissons pas cependant de faire presser
28
Monsieur Torstenson pour retourner dans la Haute Allemagne, et de l’y
29
convier par l’intérest particulier qu’il a de favoriser la diversion de Rakotzi,
30
puisque c’est luy qui l’a engagé à prendre les armes.

31
Vous verrez par la coppie des responses qu’on a faittes à nostre lettre circu-
32
laire que nous vous envoyons

44
Beilagen 1–3.
la bonne disposition où se trouvent la plus-
33
part des Princes et villes d’Allemagne. Nous croyons que celles de Brême
34
et Lubeck aussy bien que celles de Hambourg et Strasbourg auroient desjà
35
icy leurs députéz suivant les résolutions qu’elles en ont prises, si elles
36
n’avoyent appris que les affaires sont arrestées. Nous avons sceu de bon lieu

[p. 281] [scan. 371]


1
que l’Evesque de Vürtzbourg

38
Johann Philipp von Schönborn, 1606–1673, seit 1642 Bischof von Würzburg, 1647 Kurfürst von
39
Mainz. Zur Person ADB XXXII S. 274–276 und G. Frhr. v. Pölnitz , Johann Philipp von
40
Schönborn.
et l’Archevesque de Salsbourg

41
Paris Graf von Lodron, 1586–1653; über ihn R. R. Heinisch , Salzburg im Dreißigjährigen
42
Krieg, passim.
se sont louéz
2
hautement de l’honneur que le Roy leur avoit faict en leur escrivant pour
3
leur bien et en prenant soin de la conservation de leurs privillèges, et que
4
cette démonstration les a mis très mal auprès de l’Empereur qui faict pré-
5
parer une response haute et violente à nostre lettre, appréhendant d’autant
6
plus la députation généralle de tous les Princes et Estatz de l’Empire qu’il
7
cognoist qu’elle est désirée par eux et qu’ilz ont esté merveilleusement
8
chatouilléz de la semonce qu’on leur en a faitte.

9
Il n’y a rien de changé dans l’estat des affaires publiques depuis noz dernières
10
despêches. Les Impériaux sont tousjours dans les mesmes sentimens, et nous
11
commençons à craindre que leur procédé haut et désobligeant envers les
12
Suédois n’oblige ceux cy à prendre quelque résolution précipitée. |:Il est
13
desjà venu quelques bruits jusques à nous qu’ilz parlent de se retirer si on
14
ne veut point traicter avec eux. En ce cas là nous nous trouverions bien en
15
peine, car comme leur départ nous osteroit le moyen de passer outre dans
16
la négotiation, nous ne savons pas si nostre séjour en ce lieu après cella ne
17
leur donneroit point de jalousie:|. S’ilz nous parlent de cette résolution à
18
nostre conférence et que nous les voyons sur le poinct de la prendre entre
19
eux, tout ce que nous pourrons faire sera d’en retarder l’exécution autant
20
qu’il nous sera possible jusques à ce que nous ayons de voz nouvelles. Nous
21
ne sçavons pas si |:l’estat de la France et l’impatience que chacun a pour la
22
paix vous pourra permettre de tesmoigner publiquement par quelque délibé-
23
ration généreuse qu’on ne s’en soucie pas beaucoup. Pour ne vous rien des-
24
guiser :|, si les Impériaux continuent dans leurs injustes refus et qu’on ne
25
voye point de fin à leurs déffaittes, peut estre ne pourroit on pas continuer
26
à faire tant |:de démonstrations de la désirer sans que cella fust inputé à
27
foiblesse, principallement après les petits malheurs qui nous sont arrivéz
28
que les ennemis exagèrent extrêmement

43
Vgl. dazu Nassau und Volmar an Ferdinand III., Münster 1644 Juni 16, Druck: APW II A 1
44
[ nr. 289 S. 476f. ]
:|. L’Empereur est tellement per-
29
suadé que nous la désirons qu’il se flatte en quelque temps qu’il luy prenne
30
envie de la faire que nous serons tousjours très aises de la recevoir et qu’il
31
peut encores tenter la fortune de la guerre pour y chercher quelque avantage.
32
|:Si on le fait presser vigoureusement de déclarer son intention et qu’on luy
33
face cognoistre qu’on n’est pas résolu d’attendre sa commodité, peut estre
34
qu’il craindra autant que nous pourrions faire de rompre tout à faict:| une
35
négotiation qui sembloit avoir esté si bien commencée pour ne jetter pas
36
dans le désespoir tant de peuples qui souspirent après le repos. Nous ne
37
vous faisons pas ce discours pour vous obliger d’y faire encores prendre

[p. 282] [scan. 372]


1
aucune résolution, mais nous ne devons pas aussy vous celer le véritable
2
estat des choses, ny ce que nous en craignons pour l’avenir, affin que vous
3
puissiez prévoir de loing à quoy la mauvaise foy des ennemis vous peut enfin
4
contraindre, et que la Reyne face examiner par advance ce qu’il faudra faire
5
s’ilz persistent en cette humeur de ne voulloir point avancer les affaires.

6
Vous n’apprendrez pas sans estonnement le refus qu’ilz font d’accepter la
7
médiation de Venise à Osnaburg comme ilz ont faict icy. Ilz disent pour
8
leur excuse qu’ilz ne veullent pas désobliger le Roy de Dannemarch auquel
9
cet employ avoit esté déféré. Comme nous avions préveu cette response
10
lorsque nous leur avons faict sçavoir que la Reyne de Suède ne faisoit pas
11
difficulté d’en convenir, nous y avons adj ousté que nostre dessein n’estoit
12
pas d’exclurre le Roy de Dannemarc de la médiation, mais que comme il y
13
avoit icy deux Médiateurs, il y en pourroit bien avoir deux à Osnaburg;
14
lorsque ledit Roy auroit mis les affaires publiques en estat qu’il y peust
15
revenir prendre sa première place du consentement des intéresséz, et que
16
cependant Monsieur l’Ambassadeur de Venise pourroit agir seul en son
17
absence. Nous avions faict cette déclaration pour satisfaire Monsieur Con-
18
tarini , qui s’estoit laissé entendre de ne voulloir rien faire qui pust directe-
19
ment chocquer le Roy de Dannemarch. Mais nostre proposition n’a de rien
20
servy pour les porter à la raison, non plus que les persuasions de Monsieur
21
le Nunce qui fort adroittement y avoit meslé l’intérest de la Religion pour
22
les disposer à mettre une négotiation si importante à la Chrestienté plustost
23
entre les mains d’un Prince catholique que d’un Luthérien.

24
Toutes ces raisons nous faisans tousjours mieux cognoistre que le traitté
25
général déppend désormais de celuy qui a esté commis à Monsieur de La
26
Thuillerie, nous prenons la liberté de vous dire que pour faciliter l’exécution
27
des ordres qui luy ont esté donnéz, il seroit très utile de luy envoyer |:dix
28
ou douze mil escus pour distribuer selon les occasions qui peuvent se pré-
29
senter . Cette somme ménagée et emploiée à propos est capable de le faire
30
venir à bout:| de l’accommodement dont il est chargé. Les principaux |:de
31
Dannemark sont avares et avec quelques gratiffications du Roy ilz seront
32
plus aisément portéz:| à donner leurs suffrages pour assoupir un différend
33
qui leur est desjà désagréable.

34
On nous donne advis de toutes parts qu’enfin le project de la ligue déffensive
35
de Westphalie commence à esclorre, chacun voudroit bien qu’on y trouvast
36
quelque remède, mais personne n’en propose les moyens. Quelques uns
37
croyent |:que si l’armée de Monsieur le Duc d’Anguien avoit ordre d’agir
38
cette campagne sur la Mozelle, elle pourroit:| fortiffier le courage de ceux
39
qui ont envie de s’y opposer. |:Le Duc de Neubourg seroit bien de ce
40
nombre, mais il est foible et irésolu:|. Si les forces que cette ligue faict
41
estat de mettre sus pied ne s’assemblent pas cette année, |:il ne sera pas
42
malaisé la prochaine, pourveu qu’on s’y aplique comme le mérite l’inportance
43
d’une affaire que l’on juge capable à la longue de ruiner tous les desseins des
44
Couronnes alliées dans l’Allemagne:|.

[p. 283] [scan. 373]


1
Nous n’avons pas esté trompéz dans le jugement que nous avons faict de
2
l’Ambassadeur de Portugal qui est encores à La Haye

33
Andrada.
. Il n’a pas plustost
3
reçeu la lettre que le Roy nous a faict l’honneur de nous escrire en sa faveur,
4
qu’il a proposé au Sieur Brasset d’estre receu icy en qualité d’Ambassadeur.
5
Quand nous ne serions pas obligéz de nous en déffendre après avoir publié
6
qu’il ne venoit icy non plus que son collègue que comme personne privée
7
et l’avions introduict dans la ville sur cette parolle, il s’exposeroit sans doute
8
à toutes les entreprises qu’on pourroit faire contre sa personne n’ayant point
9
de passeport. Nous n’aurions pas en ce pays des forces pour l’en garentir,
10
et il est certain que Messieurs les Médiateurs de crainte d’offenser les Espa-
11
gnolz n’ozeroyent pas avoir aucun commerce avec luy en cette qualité.

12
Nous ferions scrupule d’adjouster ce mot de recommandation en faveur de
13
Monsieur de Rorté en vous envoyant son mémoire, si nous ne cognoissions
14
l’inclination naturelle que vous avez à faire plaisir, et si nous ne sçavions
15
que vous avez trop de générosité pour abandonner ceux qui servent dans
16
les employs esloignéz lesquelz ont particulièrement besoin de la faveur de
17
vostre assistance. Ledict Sieur de Rorté est icy depuis un mois et ne s’en
18
peut retourner à sa charge

34
Als Resident in Osnabrück.
faute de payement de ses appointemens, car il
19
y a manque de fondz et nous ne pouvons pas sans ordre toucher à celuy
20
qui est destiné à autre usage.


21
Beilagen in AE , CP All. 32

35
Die hier angeführten Stücke sind in AE , CP All. 32 unter dem jeweiligen Datum eingeordnet und
36
durch Dorsalvermerke als Beilagen zu nr. 146 bezeichnet.


22
1 fol. 202: Herzog Friedrich von Braunschweig-Lüneburg-Celle an d’Avaux und Servien, Celle
23
1644 April 30, Kopie

37
Ausfertigung: BN Coll. Baluze 172 fol. 174–174’.
.

24
2 fol. 289–289’: Herzog Adolph Friedrich von Mecklenburg-Schwerin an d’Avaux und Servien,
25
Schwerin 1644 Mai 9/19, Kopie

38
Ausfertigung: ebenda fol. 172–173.
.

26
3 fol. 315–316: Stadtrat von Straßburg an d’Avaux und Servien, Straßburg 1644 Mai 29, Kopie.

27
4 Memorandum Rortés [ fehlt ]: Bitte um Auszahlung seiner Bezüge.

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