Acta Pacis Westphalicae II B 5,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 5, 1. Teil: 1646 - 1647 / Guido Braun unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und Achim Tröster, unter Mithilfe von Antje Oschmann am Register
44. Memorandum Ludwigs XIV. für Longueville, d’Avaux und Servien Paris 1647 Januar 4

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Memorandum Ludwigs XIV. für Longueville, d’Avaux und Servien


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Paris 1647 Januar 4

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Duplikat [für Servien]: AE , CP All. 98 fol. 24–27 = Druckvorlage. Konzept: AE , CP All.
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80 fol. 168–169’. Kopien: AE , CP All. 87 fol. 3–6’; Ass.Nat. 273 fol. 9–12. Druck: CDI 82,
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468–471 (spanische Übersetzung).

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Zufriedenheit mit nr. 36 und Beilage 2; jedoch ausdrückliche Erwähnung der Überlassung
2
Kataloniens im Waffenstillstand erforderlich; Zugehörigkeit von Sierck und Longwy zu
3
Lothringen; Schwierigkeit der genauen Erfassung der eroberten Plätze und der von ihnen
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abhängigen Orte und Rechte. Anweisung der Militärausgaben für den kommenden Feldzug
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auf nr. 36 hin. Fortgeschrittener Stand der niederländisch-spanischen Verhandlungen; Er-
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weckung eines falschen Eindrucks durch Brun und Bergaigne über die französisch-spa-
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nischen , um die Niederländer zu beeinflussen. Geheimes Einvernehmen einiger niederlän-
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discher Gesandter mit den Spaniern; ihre verhandlungstaktischen Ratschläge an jene. An-
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weisung zu Beschwerde bei Chigi über seine Haltung in Sachen Zession Piombinos und
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Porto Longones; festes Auftreten gegenüber Spanien in dieser Frage. Anwerbung entlassener
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polnischer Truppen für Frankreich; Suche nach Möglichkeit zur militärischen Entlastung Ve-
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nedigs mit verdecktem französischen Engagement; Wunsch nach einem Türkenkrieg unter
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polnischer Beteiligung nach Friedensschluß.

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La dernière despesche desdictz Sieurs Plénipotentiaires qui est du 24 du
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passé ne donne quasy autre suject de leur faire response que pour approu-
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ver tout ce qu’elle contient et louer leur conduitte.

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On a veu l’article que lesdictz Sieurs Plénipotentiaires ont donné par es-
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crit de la rétention des conquestes

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Beilage 2 zu nr. 35.
. |:On eust bien désiré qu’il y eust esté
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faict mention particulière de la rétention de la Catalogne par la trêve:|,
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non pour crainte qu’il y puisse avoir aucune difficulté, puisque l’on en
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est d’accord ensemble, mais parce que nous avons tousjours |:à nous mé-
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fier des Espagnolz qui pourroient avoir assez de malice et d’artiffice:| en
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cette rencontre, comm’ilz en usent en touttes les autres, pour se servir |:de
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cette obmission à faire croire aux peuples en Catalogne que nous ne son-
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geons qu’au Roussillon et à ce qui nous doit demeurer en propre:|, et que
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nous ne nous hastons pas beaucoup pour ce qui les regarde. Il sera donc
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bon de pourveoir à cet inconvénient le plus tost qu’il se pourra, ce qui
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sera bien aysé puisque l’on pourra adjouster l’article |:de ladicte trêve:|
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au premier escrit qu’on deslivrera, et nous soustiendrons |:en Catalogne
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que tout a esté faict en mesme temps:|.

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Circkes

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Sierck-les-Bains, lothringische Stadt und Amt an der Mosel, an der Grenze zu Luxemburg,
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im August 1643 von den Franzosen eingenommen ( Zedler XXXVII, 1790).
et Longouy

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Longwy, Stadt und Propstei im Hgt. Bar ( Barrois non mouvant ) an der Chiers, in der
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Nähe der Stadt Luxemburg; im Mittelalter wechselnde Besitzverhältnisse, zeitweise bei
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Luxemburg, 1292 von den Hg.en von Lothringen auf die Gf.en (später Hg.e) von Bar
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übergegangen; am 12. Juli 1646 von La Ferté-Senneterre eingenommen ( Zedler XVIII,
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392; Des Robert , 214–217).
sont de la Lorraine et ont esté prises sur le duc
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Charles; |:cependant on les a mis comme estans du Luxembourg

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In einer Liste der frz. besetzten Plätze in den Span. Ndl.n vom 26. Oktober 1646 (Druck:
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APW II B 4 Beilage 1 zu nr. 222) waren Sierck-les-Bains und Longwy ebenso fälschlich
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unter die im Hennegau und in Luxemburg gelegenen Orte gerechnet worden.
:|. Il fau-
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dra seullement s’informer |:sy les Espagnolz y ont quelque prétention:|, ce
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que nous ne sçavons pas. |:On a faict et on continue:| touttes les dil-
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ligences qui se peuvent pour avoir une parfaitte cognoissance des lieux
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que nous occuppons et de leurs deppendances, mais lesdictz Sieurs Pléni-

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1
potentiaires ne sçauroient croire combien on trouve de difficultez à tirer
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un esclaircissement bien net desdictes deppendances. Leur prudence a
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pourveu à tout, ayant couché l’article en sorte que nous ne sçaurions re-
4
cevoir aucun préjudice.

5
Lesdictz Sieurs Plénipotentiaires peuvent maintenant dire hardiment dans
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l’assemblée que l’on a pourveu desjà à tout ce qui peut estre nécessaire
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pour la guerre de la campagne prochaine; et en effect, depuis la réception
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de leur despesche, on a donné ordre à touttes les deppenses pour les ar-
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memens de mer et aux autres où l’on avoit différé de songer jusques à ce
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qu’on eust eu là-dessus leurs sentimens, pour espargner dans l’asseurance
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de la paix des fraiz inutilles et hors de propos.

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Lesdictz Sieurs Plénipotentiaires sçauront que nous avons avis de bon lieu
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de Bruxelles, qui est confirmé par d’autres lettres |:de La Haye, que les
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plénipotentiaires d’Espagne sont d’accord de tout avec ceux de Messieurs
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les Estatz, à la réserve d’un seul article qui regarde la religion à Bos-le-
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Duc:|, où il ne faut pas doutter qu’il ne se trouve bientost des tempéra-
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mens pour le terminer. Brun et l’archevesque de Cambray se sont servis
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sy adroictment de l’impression qu’ilz ont donnée auxdictz députtez, que
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la France pouvoit |:conclurre en une heure son traicté avec Espagne:|,
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qu’ilz les ont faict précipitter à convenir de tous les pointz du leur et
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passer légèrement sur plusieurs instances nouvelles qu’ilz avoient ordre
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de leurs supérieurs de faire aux Espagnolz. Lesdictz Sieurs Plénipotentiai-
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res se serviront de cet avis en la manière qu’ilz estimeront le pouvoir
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mieux faire pour le service de Sa Majesté.

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On nous mande mesme que les principaux |:desdits députez ne se con-
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tentent pas de s’employer favorablement en ce qui regarde les intérestz
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des Espagnolz, mais ilz leur donnent mesme conseil de ce qu’ilz doi-
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vent faire et de la conduicte qu’ilz doivent tenir envers eux:| quand ilz
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sont tous assemblez, comme de menacer de rompre l’assemblée, de
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s’accommoder |:avec la France en quatre heures, de faire une estroicte
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liaison avec elle et autres choses semblables pour avoir le moyen d’en
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escrire tous en corps à Messieurs les Estatz, et ceux qui sont gaignez
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par les Espagnolz à leurs amis particuliers, qui:| après respandent les
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nouvelles parmy le peuple, et le font crier après la paix sans avoir es-
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gard à la France, et sans insister à de nouvelles prétentions pour eux.
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Et comme |:par les coppies que nous envoye le résident Brasset des
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lettres qu’ilz escrivent en commun à Messieurs les Estatz, il se void
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que leur principale visée est d’imprimer la crainte que la France ne
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s’accommode:|, ou que les Espagnolz rompront l’assemblée, quand
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nous n’aurions pas positivement l’avis cy-dessuz, on debvroit assez le
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juger par lesdictes lettres, estant bien évident que les Espagnolz ne sont
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pas en estat de menacer, et qu’ilz n’oseroient y songer s’ilz ne sça-
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voyent de pouvoir le faire impunément et sans qu’il leur en arrive
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aucun préjudice.

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1
On nous a aussy donné advis qu’il n’y a qui que ce soit qui nous traverse
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davantage dans la rétention des postes de Piombino et de Porto Longone
3
que le nonce Ghisy; lequel incitte continuellement Pennaranda à tenir
4
ferme là-dessus, et l’empesche de se relascher, luy faisant espérer que le
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Pape et le Grand-Duc

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Ferdinando II de’ Medici (1610–1670), seit 1621 Großhg. der Toskana ( Zedler XX, 95f.;
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EI XV, 16f.).
assisteront les Espagnolz en cette affaire, et a passé
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mesmes jusques-là que de dire qu’on trouveroit bien les moyens de nous
7
chasser de ces quartiers-là et qu’aucun prince italien ne nous y souffrira.
8
Cette conduitte est estrange au dernier poinct en un médiateur et en un
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ministre d’un père commun. |:Sa Majesté estime qu’on luy en doibt faire
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des reproches et luy faire cognoistre que ses praticques ne sont pas sy
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secrettes:| qu’on ne les sçache. Et comme la chose est vraye, et que mesme
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quelqu’un des députtez de Hollande en est informé, |:il se treuvera assez
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embarrassé:|, particullièrement sy on le presse d’abord de nous dire là-
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dessuz |:les sentimens du Pape; et après qu’il se seroit engagé à protester
15
que Sa Saincteté n’y prend aulcune part, on pourroit le confondre par sa
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conduicte propre:|.

17
Cependant il sera bon de parler là-dessuz avec tant de fermeté que les
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Espagnolz demeurent bien persuadez que la paix ne peut se faire sans
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que nous conservions lesdictz postes par une paix, |:quoyque d’ailleurs
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Sa Majesté ayt donné pouvoir ausdictz Sieurs Plénipotentiaires de consen-
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tir , ne pouvant faire mieux, qu’ilz ne nous demeurent que par une trêve
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d’esgalle durée à celle de Catalogne

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Im Memorandum Ludwigs XIV. für Longueville, d’Avaux und Servien vom 6. November
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1646 (Druck: APW II B 4 nr. 240).
:|, adjoustant que s’ilz ne se hastent de
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conclurre, touttes les despenses estans desjà faictes, nous pourrons préten-
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dre des choses nouvelles, à quoy ilz ne s’attendent pas.

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Lesdictz Sieurs Plénipotentiaires auront desjà sceu l’opposition de la ré-
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publique de Poullongne à la guerre que le roy voulloit entreprendre con-
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tre le Turcq; et comm’on l’avoit obligé à prendre la résolution de congé-
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dier la plus grande partie des trouppes qu’il avoit desjà mises sur pied, ce
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qui servira à guérir le reste de l’appréhention que tesmoignoit avoir le
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chancellier Oxenstern de cet armement, nous songeons icy à nous préval-
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loir dans cette conjoncture de partie desdictes trouppes qui se licentie-
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ront , et les ordres en ont desjà esté envoyez. Cependant il seroit bien à
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propos de s’applicquer à procurer quelqu’autre |:diversion des armes du
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Turc pour secourir par ce moyen la république de Venize, qui sera aul-
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trement contraincte de succumber à une puissance:| sy redoutable que
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celle qu’ell’a sur les bras, Leurs Majestez persistans tousjours |:dans le
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dessein d’y prendre part, en manière néantmoins qu’on ne le descouvre
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point:|, pour les raisons qui ont souvent esté mandées. Lesdictz Sieurs
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Plénipotentiaires feront là-dessus les refflexions convenables; et peut-
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estre que dans la conclusion de la paix, on pourra faire en sorte que |:les

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1
armes de divers princes pourroient se joindre pour aller contre l’ennemy
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commun de la chrestienté:|. Leurs Majestez seroient bien ayses que l’on
3
peust obliger en cela le roy de Poullongne, qui outre qu’il le souhaitte
4
passionnément, et qu’il est grand cappitaine, a ses Estatz en telle assiette
5
qu’il peut l’entreprendre avec plus de facillité et d’apparence de bon suc-
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cez qu’aucun autre. Et comme la république ne s’est opposée à son des-
7
sein que par la crainte de s’attirer une mauvaise affaire sur les bras, il y
8
auroit plus de lieu de la porter à y consentir quand on luy feroit co-
9
gnoistre que la partie est bien faicte.

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