Acta Pacis Westphalicae II B 2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 2: 1645 / Franz Bosbach unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Rita Bohlen
228. Servien an Lionne Münster 1645 September 30

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Servien an Lionne


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Münster 1645 September 30

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Eigenhändiges Konzept: AE , CP All. 52 fol. 522–523 = Druckvorlage.

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D’Avaux. Gerüchte von Verhandlungen Spaniens mit den Generalstaaten und von weitgehen-
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den spanischen Zugeständnissen; Empfehlung der Entsendung eines der Gesandten zur Verhin-
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derung eines Separatabkommens nach dem Beispiel von 1635.

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D’Avaux sucht Angehörige der Suite Longuevilles durch Gunsterweisungen an
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sich zu binden.

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Les bruitz du traité des Espagnolz avec Messieurs les Estatz continuent
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tousjours. Il y en a qui veulent que Salamanca et l’archevesque de Cambray
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(qui n’est plus icy depuis dix ou douze jours) soient desjà arrivez à La Haye,
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mais monsieur Brasset ne nous en escrivant rien du tout il y a subjet de
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croire qu’on a besoin en Flandre de repaistre le peuple de ces vaines
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espérances pour les [!] détourner des résolutions qu’ils pouroient prendre
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dans le peu de protection que l’Espagne leur donne. Il y a des marchands
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d’Anvers qui ont consulté leurs amys de cette ville pour sçavoir s’ilz
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pouvoient juger que ce traité ne se conclura pas en Hollande, que plusieurs
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soutiennent avoir esté mesnagé secrètement depuis plusieurs mois et
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〈fort〉 proche de la conclusion. On adjouste que les Espagnolz veullent
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donner aux Hollandois la carte blanche mesme pour la navigation des
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Indes, et que ceux-cy font espérer qu’ils se rendront plus faciles si on va
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traiter chez eux. Si cette nouvelle est sans fondement il ne s’en est guères
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jamais veu de cette importance qui ayt esté si divulguée et si généralement
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creue. Messieurs les médiateurs mesme nous en ont parlé comme y
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adjoustant quelque foy comme ce seroit une perfidie sans exemple. Je ne la
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puis croire mais s’il y avoit quelque chose sur le tapis il ne faudroit pas
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laisser entamer bien avant cette négotiation sans y faire intervenir quel-
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qu ’un de la part du Roy avec pouvoir, instruction et argent pour rompre ce
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coup et peut-estre seroit-il à propos que ce fust un de nous. En l’année 1635
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lorsque Messieurs les Estatz s’engagèrent dans une semblable négotiation
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on ne treuva point de meilleur moyen pour le rompre que d’envoyer
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pouvoir et instruction à messieurs le marquis de Brézé et de Charnacé

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Urbain de Maillé (um 1598–1650), marquis de Brézé; 1632 maréchal de France, 1642 vice-roi
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von Katalonien ( NBG XXXII Sp. 878f.); Hercule-Girard baron de Charnacé (1588–1637),
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1629–1631 mit unterschiedlichen diplomatischen Missionen beauftragt ( DBF VIII Sp. 607f.);
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über die spanisch-niederländischen Kontakte zu Kranenburg 1635 und über die Intervention
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Richelieus vgl. Waddington I S. 345–350.

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d’entrer en traité avec les Espagnolz conjoinctement avec Messieurs les

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Estatz. Nous avons fait sçavoir à monsieur Brasset l’inquiétude où nous
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sommes affin qu’il nous mette l’esprit en repos si la chose n’est pas vraye ou
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qu’il détourne leurs autheurs de cette menée si elle doit avoir quelque suite.
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On publie que tout se fait contre l’advis de monsieur le prince d’Orenge et
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en partie contre luy. Si cela est, nous n’avons pas tant à craindre, mais s’il
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faisoit jouir soubz main cette partie comme la conduite de la Zélande (qui
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dépend plus de luy que les autres) sur le départ de députez donne quelque
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subjet de le soupçonner, l’affaire seroit plus périlleuse et le remède plus
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difficile.

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