Acta Pacis Westphalicae II B 2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 2: 1645 / Franz Bosbach unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Rita Bohlen
139. Memorandum Saint Romains Münster 1645 Juni 17

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Memorandum Saint Romains


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Münster 1645 Juni 17

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Ausfertigung: AE , CP All. 55 fol. 91–92’ = Druckvorlage; Eingang nach Dorsal fol. 92’: 1645
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Juni 26 durch Héron

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Das Memorandum bildet die Beilage zu dem Schreiben Saint Romains an Brienne vom
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gleichen Tag (Ausfertigung: AE , CP All. 55 fol. 93–93’).
. Kopien: AE , CP All. 51 fol. 505–506, unvollständig; AE , CP All. 47
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fol. 135–138’; AE , CP All. 47 fol. 139–140’.

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Meinungsverschiedenheiten zwischen d’Avaux und Servien über den Religionsartikel in der
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Proposition II; Einigung auf die von d’Avaux vorgeschlagene Auslassung des Artikels. Auftrag
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an Saint Romain zur Mitteilung der französischen Proposition an die Schweden. Beschwerden
10
Oxenstiernas über die Änderungen in der Proposition als Verstoß gegen die Vereinbarungen;
11
Verteidigung der Beanstandungen durch St. Romain: allgemein gehaltene Aussagen, fehlende
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Erwähnung Rákóczys und des kurpfälzischen Hauses, fehlender Religionsartikel; Nachgeben
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der Schweden. Erneute Beschwerden der Schweden nach Auslieferung der Proposition, vor
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allem wegen des Fehlens der Bestimmungen zur Friedensgarantie.

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Relation du voiage de monsieur de Saint Romain à Osnabrug vers mes-
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sieurs les ambassadeurs de Suède.

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Le courrier Héron arriva en cette ville il y eut mardi 8 jours, et le lendemain
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nos messieurs travaillèrent à mettre la dernière main à leur proposition et la
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rendre conforme aux ordres et intentions de la cour contenues en la
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despesche apportée par ledict courrier

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Vgl. S. 409 Anm. 3.
. Il y eut diversité d’avis en cette
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affaire touchant l’article dont copie sera ci-jointe, qui concerne la religion
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et les biens ecclésiastiques. Monsieur d’Avaux estima qu’il devoit estre omis
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dans la proposition, et monsieur Servien fut d’avis contraire. Je n’entre pas
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dans les raisons de part et d’autre. Ils en informeront la cour chacun des
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siennes assez amplement

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In nr. 143.
. Je m’arreste simplement à ce qui est de fait.
26
Après quelques contestations monsieur d’Avaux proposa que cet article fust
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omis ou emploié en la proposition au choix de monsieur Servien en
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informant la cour par l’avis duquel des deux la chose auroit passé. Là-dessus
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il fut arresté qu’il seroit omis et que j’irois à Osnabrug pour présenter la
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proposition aux Suédois, excuser cette omission et quelques autres change-
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mens qu’ils avoient faits au projet de cette proposition, lequel monsieur
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Servien avoit ci-devant communiqué aux Suédois

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Servien berichtete über diese Ende Mai stattfindenden Verhandlungen in nr. 101.
. La chose estant en ces
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termes et ces messieurs me donnant séparément l’ordre et l’instruction
34
pour cette commission, monsieur Servien prit soin de me rendre capable
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des raisons de son avis touchant ledict article, ce qui me fit juger qu’il

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n’acquiesçoit pas entièrement à la résolution que je pensois estre prise de
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l’omettre. C’est pourquoi je le suppliai de vouloir convenir rondement sur
3
cette affaire avec monsieur d’Avaux et me donner un ordre précis et par
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escrit. Sur cela il me dist qu’il verroit monsieur d’Avaux l’après-disné, et me
5
chargea cependant de rapporter les raisons qu’il m’avoit dittes pour son
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avis.

7
L’après-disné après avoir agité ensemble cet affaire, ils dictèrent à monsieur
8
Brasset l’ordre dont copie sera ci-jointe, qui porte que je pourrois consentir
9
que ledict article fust remis si je voiois que cette omission fust capable de
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porter les choses à rupture ou grand changement.

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Avec cet ordre je vais à Osnabrug. Monsieur de Rorté me mène chez
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messieurs les ambassadeurs de Suède, et nous leur présentons la proposition
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en présence de monsieur de Meules qui se trouva lors à Osnabrug.
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Monsieur Oxenstiern en fit la lecture tout haut et se plaignit, qu’elle
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n’estoit point dans les termes des concerts faits sur ce sujet; qu’elle estoit
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partout trop générale; qu’il n’y estoit fait mention aucune expresse de
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Rakoci; qu’au 7 e article qui parle du restablissement des princes et estatz de
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l’Empire, la maison Palatine n’estoit point nommée ni aucun autre prince;
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que l’article concernant la religion et les biens ecclésiastiques estoit omis;
20
qu’en l’article 6 qui porte le restablissement de toutes choses au mesme
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estat qu’elles estoient avant l’origine de ces troubles, il y avoit une
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restriction sur la fin: ‘excepté toutefois pour ce qui sera résolu au contraire
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par le présent traitté’. Et ces messieurs disoient que cette exception
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donneroit lieu aux estatz de l’Empire de croire qu’on avoit bien envie de se
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relascher pour ce regard.

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Or messieurs les Suédois prétendoient que cette exception et toutes les
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omissions ci-dessus avoient esté faittes au préjudice des concerts, dont ils
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sembloient se formaliser plus que des choses mesmes. Et monsieur Oxen-
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stiern dist une fois: “vraiement, vos messieurs ne devoient pas mettre à leur
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préface: ‘en suitte de la résolution prise avec messieurs les ambassadeurs de
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Suède’, car ce n’est pas là nostre concert.” En cela messieurs les Suédois se
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mescontoient un peu, car si bien les choses ci-dessus avoient esté concertées
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à l’esgard de la proposition de Suède, elles ne l’avoient pas esté à l’esgard de
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celle de France. Et au dernier voiage que ces messieurs firent en cette ville

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Anfang Juni (vgl. nr. 122).
,
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ils demandèrent communication de nostre proposition pour la concerter
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aussi, et nos messieurs s’en excusèrent disant qu’ils n’y pouvoient pas
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mettre la dernière main, parce qu’ils attendoient encore quelques ordres de
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la cour sur ce sujet. J’en fis souvenir messieurs les Suédois et leur remonstrai
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qu’ils se plaignoient à tort. Mais monsieur Oxentiern prétendit que les
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deux propositions ne sont qu’une mesme chose, et partant que ce qui estoit
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dit et arresté pour l’une le devoit aussi estre pour l’autre.

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1
Quant aux autres sujets de plainte, ils receurent plus favorablement nos
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raisons. Touchant le premier point, je dis qu’il eust esté malaisé de venir au
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particulier de toutes choses dans ces propositions. Que ce n’en estoit pas le
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lieu et que cela se feroit dans le traitté de la paix dont lesdictes propositions
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n’estoient que le projet et la matière. Qu’au 14 e article il estoit pourveu aux
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intérestz de Rakoci par ces paroles: ‘et des autres alliez des couronnes qui
7
sont aujourd’hui conjointement en guerre avec elles’. Que si nos messieurs
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n’avoient point nommé la maison Palatine ni aucun autre prince au 6 e
9
article qui porte le restablissement de tous les Estats, c’est qu’ils avoient
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appréhendé d’affoiblir par là leur demande, parce que si après avoir
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demandé le restablissement de tous les Estats, on avoit ajousté ‘et particu-
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lièrement de tels et tels’, on eust semblé restreindre sa demande à ceux qui
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auroient esté nommez.

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Et quant à article touchant les affaires de la religion, je dis que s’il avoit esté
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omis, ce n’est pas que l’on n’eust tousjours la mesme volonté de servir et
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favoriser messieurs les protestans en tout ce qui seroit juste, mais que pour
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plusieurs considérations importantes nos messieurs avoient cru ne devoir
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faire aucune proposition touchant la religion, qu’ils avoient espéré que nos
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amis et alliez n’exigeroient pas cela de nous et seroient contens si nous
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appuions et maintenions les propositions justes et raisonnables qu’ils
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feroient eux-mesmes pour ce regard. Que l’article dont il s’agissoit estoit en
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la proposition de messieurs les ambassadeurs de Suède, dont la préface
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porte que toutes choses ont esté concertées avec messieurs les ambassa-
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deurs de France.

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Il seroit long et ennuieux de raconter tout le destail de cette conférence qui
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dura plus de 3 heures. Il suffit de dire qu’en cet endroit et en 2 ou 3 autres
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monsieur Oxenstiern reconnoissant bien l’équité de nos raisons, se tourna
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vers monsieur Salvius et luy dist: ‘Ces messieurs les François sont circon-
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spects , et bien et bien, nous romprons la glace nous autres Suédois.’

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A la seconde conférence je les trouvai encore plus traittables. Ils me
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communiquèrent leur proposition, promirent d’en oster le 8 e article selon
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l’instance de nos messieurs et de la délivrer au jour pris et aux termes
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qu’elle auroit esté concertée, ce qu’ils ont exécuté de bonne foi. Ainsy il n’y
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eut pas lieu d’engager nos messieurs à remettre l’article susdict en leur
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proposition, veu que cela ne m’estoit permis que pour éviter une rupture ou
36
quelque grand changement, dont il n’y avoit aucune apparence.

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Je considérai aussi que le but de cet article omis par nos messieurs est de
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porter les choses à faire un second traitté de Passau

40
Passauer Vertrag von 1552 zwischen dem K. und den Reichsständen (Druck: Du Mont IV, 3
41
S. 42–47).
et une seconde paix de
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religion

42
Augsburger Religionsfrieden von 1555 zwischen Kg. Ferdinand I. (1503–1564; seit 1531 Kg.,
43
1558 K.) im Namen des K. und den Reichsständen (Druck: Du Mont IV, 3 S. 88–93).
, ce qui paroît clairement par les termes auxquels il est couché dans

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1
la proposition des Suédois et ils me l’ont avoué. Or comme le traitté de
2
Passau a esté fait dans la prospérité des protestans et qu’ils y ont eus de
3
grands avantages au préjudice de la catholicité, il est à craindre qu’ils ne
4
pensent aujourd’hui à se prévaloir de la prospérité des armes de Suède et
5
procurer quelque avantage nouveau à leur religion. Et je ne crus pas qu’il
6
fust convenable à moi de rien décider ni d’engager la France en chose de si
7
grande conséquence. Je crus donc devoir réserver toutes choses en leur
8
entier et me chargeai simplement de faire rapport des remonstrances de
9
messieurs les Suédois, afin que nos messieurs fussent encore les maistres de
10
l’affaire après m’avoir ouï et pussent prendre le parti qu’ils jugeroient le
11
plus convenable.

12
A mon retour ils mirent de nouveau la chose en délibération. Monsieur
13
Servien proposa de faire deux originaux de la proposition, qu’en l’un
14
l’article touchant les affaires de religion seroit emploié et omis en l’autre, et
15
qu’on essaieroit de faire agréer le premier à messieurs les médiateurs.
16
Monsieur d’Avaux accepta ce parti, et ils furent ensemble chez monsieur le
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nunce où monsieur Contarini se trouva. Et après plusieurs remonstrances
18
de part et d’autre, nos messieurs délivrèrent la proposition où l’article
19
susdict estoit obmis. Messieurs les ambassadeurs de Suède aiant eu commu-
20
nication de cette pièce, ont réitéré par monsieur de Rosenhan les mesmes
21
plaintes et remonstrances qu’ils m’avoient faittes sur ce sujet à Osnabrug, et
22
y ont ajousté une nouvelle, assavoir qu’en l’article qui parle de la seureté de
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la paix lorsqu’elle aura esté conclue, il n’est point dit que les princes et
24
estats de l’Empire seront obligez de la garantir et de reprendre les armes
25
conjointement avec les couronnes si la paix venoit à estre violée. Ce qu’il y
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a de plus mauvais à tout cela est qu’on est desjà informé à Munster et à
27
Osnabrug de la diversité d’avis qui a esté sur ce sujet entre nos messieurs.


28
Beilagen in AE , CP All. 51


29
1 fol. 104: Article omis en la proposition de France, Kopie

41
Weitere Kopien in AE , CP All. 47 fol. 33 und fol. 38.
.

30
2 fol. 103: Mémoire pour monsieur de Saint Romain allant à Osnabrug

42
Weitere Kopien in AE , CP All. 47 fol. 32 (mit Marginalien von Saint Romain) und fol.
43
36–36’.

31
1. Religionsartikel. 2. Spanisch-französischer Waffenstillstand zur See. 3. Gefangenenaus-
32
tausch
.

33
1. Présenter la proposition où l’article qui concerne la religion et les biens ecclésiasti-
34
ques est omis et leur faire comprendre les raisons pourquoy l’on en a usé ainsi, que si
35
ledit sieur de Saint Romain jugeoit que cela vint à rupture ou grand changement, il
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consentira qu’il y soit remis. En ce cas l’article doit commencer, ‘Et pour ce qui
37
concerne les affaires de la religion, les biens ecclésiastiques et tous les différens qui sont
38
ou peuvent estre causez’ etc.

39
2. La suspension d’armes sur mer pour 3 ou 4 mois pour les raisons qui lui ont esté
40
représentées. Et à ce propos, si les ambassadeurs de Suède viennent à redire comme ils

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1
ont desjà fait une fois, que le Roi peut conclurre la paix avec l’Espagne sans leur
2
consentement, il escoutera ce discours et le fera répéter comme une chose qui lui est
3
nouvelle et qu’il recevra pour en faire rapport sans s’avancer davantage.

4
3. Parlera des prisonniers, et en cas qu’il y en ait encore entre les mains de monsieur
5
Torstenson, il demandera lettres de ces messieurs-là audit sieur Mareschal pour faciliter
6
l’intention du Roi avec un passeport pour celui qui y sera envoié.

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