Acta Pacis Westphalicae II B 2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 2: 1645 / Franz Bosbach unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Rita Bohlen
36. Servien an Lionne Münster 1645 Februar 6

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Servien an Lionne


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Münster 1645 Februar 6

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Eigenhändiges Konzept: AE , CP All. 50 fol. 188–190 = Druckvorlage.

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Drohender Abfall der Landgrafen von Hessen. Gerüchte über Verhandlungen des Prinzen
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Thomas mit Spanien. Gespräche mit den Mediatoren: Sondierungen Chigis wegen eines
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Separatfriedens zwischen Frankreich und dem Kaiser; Vorschlag Contarinis zu einem langfri-
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stigen Waffenstillstand mit Spanien und einem Frieden mit dem Kaiser; Berücksichtigung
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Portugals. Intrigen d’Avaux’. Unterstützung der Forderung Serviens nach getrenntem Empfang
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von Visiten durch Contarini.

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Les deux frères de feu monsieur le lantgrave de Hesse dont l’un avoit un
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régiment dans l’armée de Suède et l’autre estoit lieutenant colonel dans
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celle de Hesse

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Von den Halbbrüdern des Lgf. Wilhelm V. von Hessen-Kassel sind gemeint Lgf. Friedrich
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(1617–1655), der in schwedischen, und Lgf. Ernst (1623–1693), der in hessen-kasselischen
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Diensten stand.
semblent disposés à quitter le parti, le premier a desjà
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renvoyé son régiment, le second n’a pas quitté sa charge, mais a épousé la

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fille du comte de Nassau

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Diese Nachricht traf nicht zu. Von den Töchtern des ksl. Gesandten Gf. Johann Ludwig wäre
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nur Sophia Magdalena (1622–1658) in Frage gekommen; diese hat aber erst 1656 geheira-
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tet .
qui est icy, ce qui fait croire que l’un et l’autre ont
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envie de servir l’Empereur. On ne sçait pas si c’est pour le mesme intérest
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que le lantgrave de Darmstat affin d’estre protégé dans quelque suplément
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de partage

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Die Landgrafen von Hessen-Darmstadt suchten seit dem Ausbruch des Streites mit Hessen-
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Kassel wegen des Marburger Erbes im Jahr 1604 Rückhalt beim K. ( Dickmann S. 29f.). Bei
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Friedrich und Ernst könnten möglicherweise Interessen bestanden haben, den 1627 für die
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Halbbrüder Lgf. Wilhelms V. geschaffenen Erbteil, die sog. Rotenburger Quart, zu vergrö-
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ßern .
. J’en ay eu l’advis de bon lieu et par des personnes affectionnées
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au service du Roy qui seroient faschées que si le jeune fils

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Lgf. Wilhelm VI.
de madame la
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Lantgrave venoit à manquer toutes les forces qu’elle comende aujourd’huy
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qui consistent en plusieurs bonnes places et douze mille hommes des
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meilleurs qu’il y ayt en Allemagne tumbassent au pouvoir des Impériaux.
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Les deux oncles qui ont inclination pour le party contraire ont un filz aisné

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Lgf. Hermann (1607–1658).

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qui est en sa maison sans employ. On estime qu’il faudroit de bonne heure
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songer à celluy-là et l’attacher à la France par quelque pension qui seroit
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mieux et plus utilement employée là qu’elle n’estoit au feu comte d’ Ebre-
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stain

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Caspar Gf. von Eberstein (gest. 1644), zuletzt hessen-kasselischer Generalleutnant.
.

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Tous les advis d’Italie contiennent que le prince Thomas

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Thomas Franz von Savoyen-Carignano; er führte das Kommando über die französischen
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Truppen in Italien.
est en traité avec
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les Espagnolz. Cette résolution qu’il prend dans la décadence de leurs
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affaires fait croire que s’il n’y est porté par quelque intérest de famille il y
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est arivé par quelques brouilleries de France qui le repoussent de vaines
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espérances de quelque prochaine révolution. Je vous avoue que j’ay
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tousjours dans mon âme apréhendé que les brouilleries [ne] comenceroient
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ou par luy ou par monsieur d’Elboeuf

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Charles de Lorraine (1596–1657), duc d’Elbeuf; er war im August 1644 dem Marschall Jean
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de Gassion (1609–1647, seit 1643 maréchal de France) zur Führung der französischen Armee
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in Flandern beigeordnet worden, was zu ständigen Streitigkeiten der beiden führte ( Bazin III
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S. 282).
. Dieu veuille que je me trompe, mais
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la conduite présente du premier et la querelle que le second fait à tous ceux
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qui comendent pour le Roy dans son gouvernement affin d’y demeurer seul
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et estre le maistre des forces soub monsieur le duc d’Orléans ou en son
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absence doivent donner à penser. Néantmoins il est malaisé que de si loin
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on puisse faire un jugement asseuré. C’est pourquoy je vous conjure que
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cela demeure entre vous et moy.

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Monsieur le nunce parlant avec moy avec beaucoup de confiance me
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demanda si je croyois que le dessein de la paix universelle pust réussir. Je
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luy ay répondu que l’intention de la France n’estoit pas d’y entendre

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autrement pour diverses raisons que je luy ay touchées. Il a répliqué si ce ne
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seroit pas assez de faire la paix avec l’Empereur qui ne seroit peut-estre pas
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malaisée mesme sans les Espagnolz. J’ay rejeté la proposition comme
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contraire aux intérestz de la France, je n’ay peu pénétrer si c’est par ordre
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ou par quelque cognoissance particulière de l’inclination des Impériaux à se
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séparer des Espagnolz qu’il m’a fait ce discours. Il est amy particulier de
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l’évesque d’Osnabruc et de la maison de Bavière ce qui fait douter que la
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pensée vient de ce costé-là et je vous puis asseurer que les Espagnolz en
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sont desjà en un grand alarme et ne peuvent pas celer leur animosité contre
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Bavière. Monsieur Contarini m’a parlé d’une autre sorte ce qui fait croire
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qu’ilz n’ont pas concerté ensemble la proposition quoyqu’ilz soient en très
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bonne intelligence. Il m’a fort ‹…› des difficultez de venir à bout de la paix
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générale pour le grand nombre de divers intérestz qu’elle doit comprendre
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et a fini son discours par la pensée dont il nous a desjà parlé autrefois de
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faire une trêve de vint années avec les Espagnolz et la paix avec l’Empereur
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qu’il ne croyoit pas si difficile que l’autre ou en tout cas la trêve avec les
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deux. Je luy ay représenté le préjudice que recevroit la France si elle perdoit
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la conjuncture qui se présente pour sortir d’affaires par about, c’est-à-dire
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pour une paix générale et nous sommes demeurés chacun à soutenir son
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opinion.

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Il a adjousté que dans la trêve on treuveroit plustost moyen d’ajuster
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l’affaire du Portugal qu’il craignoit devoir estre un grand obstacle au traicté.
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Je luy ay répondu que le Roy ne traiteroit point sans comprendre le
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Portugal et qu’il l’abandonneroit encor moins dans une trêve parce qu’ au-
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trement on fairoit les affaires des Espagnolz en leur donnant moyen
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pendant la trêve de ruyner le roy de Portugal et puis à la fin de la trêve de
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tumber sur nous avec des troupes aguerries et en haleyne. Il a répliqué
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qu’une trêve ne nous empescheroit pas d’assister le Portugal, qu’aussi bien
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il falloit loger la guerre en quelque endroit et que nous pourrions y envoyer
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noz brouilleurs de France pour les amuser et leur oster le moyen de faire du
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mal dans le royaume. Je vous prie de rendre compte de ce que dessus à Son
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Eminence pour sçavoir ses intentions parce que si nous rejettons tousjours
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ces propositions lorsqu’elles nous seront faites par des personnes ou
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confidentes ou désintéressées il sera malaisé d’y pouvoir jamais faire
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pancher les affaires.

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D’Avaux versucht offensichtlich, die Mediatoren gegen mich einzunehmen. –
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Erkunden Sie bitte den Ursprung des Gerüchts von meiner Versetzung nach
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Rom. Der von d’Avaux vorgeschlagene gemeinsame Empfang der ersten Visiten
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findet auch bei Contarini keinen Beifall. Dieser stimmt vielmehr mit mir darin
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überein, daß so der Ehre der Gesandtschaft nicht Genüge getan wird.

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