Acta Pacis Westphalicae II B 2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 2: 1645 / Franz Bosbach unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Rita Bohlen
172. Longueville, d’Avaux und Servien an Brienne Münster 1645 Juli 22

27
[159] / 172/ [178]

28

Longueville, d’Avaux und Servien an Brienne


29
Münster 1645 Juli 22

30
Ausfertigung: AE , CP All. 55 fol. 210–218’ = Druckvorlage; Eingang: 1645 August 2

37
Nach dem Dorsalvermerk der Beilage fol. 133’.
.
31
Duplikat für Mazarin: AE , CP All. 44 fol. 206–212. Teil eines Konzeptes: AE , CP All. 52 fol.
32
147–149. Kopien: AE , CP All. 47 fol. 424–429; AE , CP All. 52 fol. 159–165. Druck: Nég.
33
secr. II, 2 S. 101–103; Gärtner V S. 542–550.

34
Konferenz zu Lengerich: Einfluß Brandenburgs auf die vorteilhaften Beschlüsse, Abwarten auf
35
ihre Bestätigung durch den Kaiser, Einfluß pro-französischer Stände bei dem Beschluß über

[p. 536] [scan. 584]


1
Münster als Tagungsort der Reichsstände, Besetzung der Deputation. Militärisches. Weiterlei-
2
tung der Ratifikation für Rákóczy an Croissy. Konferenz mit den Mediatoren: Bekräftigung des
3
Friedenswillens Frankreichs trotz der großen militärischen Erfolge; Stellungnahme zu drei von
4
den Kaiserlichen beanstandeten Punkten in der Proposition: Vorbehalt weiterer Ergänzungen
5
in der Präambel; fehlende Ausführungen über die Form der Friedenssicherung; fehlende
6
Erläuterung der französischen Satisfaktionsforderung. Paßfragen.

7
Nous avons envoié le résultat de la dernière conférence tenue entre
8
Osnabruk et ceste ville où vous aves veu plusieurs bonnes résolutions

41
Vgl. die Beilage von nr. 167.
. Ce
9
que nous pouvons adjouster est que de ce qu’il y a de meilleur, |:ceux de
10
Brandebourg:| en sont les causes et |:s’affermissent contre les difficultez
11
qui:| s’y rencontrent. Nous vous supplions seulement |:de tenir secrette
12
cette affection:| qu’ils tesmoignent:| pour le |:bien des affaires:| afin de la
13
rendre par ce moien |:plus utille:|. Nous ne vous donnons pas |:encores ces
14
résolutions pour bien asseurées:| parce que estants |:remises à l’approbation
15
de l’Empereur et advantageuses à nous:| aussy bien qu’aux |:estatz de
16
l’Empire il est à craindre qu’il n’arrive des obstacles de ce costé-là:|. Vous
17
aurés bien pu connoistre par ce que contient ceste conférence, que sy nous
18
n’y avons |:peu envoier des depputtez:| parce que c’est |:une assemblée des
19
estatz de l’Empire:| nous y avons |:eu au moins de bons amis:| qui ne se
20
sont |:pas contentez de nous donner advis de tout, mais nous y ont:|
21
encores |:utillement servis:| aians mesmes fait |:résoudre que le corps qui
22
représentera l’Empire sera en cette ville:|. On croit que les six députés qui
23
se doivent joindre à la députation ordinaire de Francfort seront pour les
24
ecclésiastiques les évesques de Bamberg et d’Osnabruk, pour les princes
25
séculiers les duc de Mechlebourg et marquis de Culembac et pour les villes
26
ceux d’Ausbourg et de Francfort, néantmoins comme ce n’est encor qu’une
27
destination, elle peut changer.

28
Königsmarck wird sicherlich seine Truppen von denen Turennes abziehen, um
29
gegen die Truppen des Herzogs von Sachsen und Dänemarks vorzugehen, die in
30
das Erzstift Bremen eingefallen sind

42
Mitte Juni 1645 ließ der Administrator Friedrich Truppen in das Erzstift einfallen ( Lorenz S.
43
67f.).
. Die Landgräfin von Hessen-Kassel will
31
dagegen ihre Truppen bei Turenne belassen, wenn man ihr 1. außerordentliche
32
Subsidien zahlt, 2. Unterstützung in einigen kleineren Unternehmungen gewährt
33
und 3. ihre Interessen in Ostfriesland nachdrücklich bei den Generalstaaten
34
vertritt.

35
Sur l’asseurance qu’il vous plaist nous donner que la ratification et autres
36
dépesches nécessaires pour le traicté faict par monsieur de Croissy, sont
37
dans le pacquet qui nous a esté envoié fermé, nous avons faict partir son
38
courrier qui estoit icy près de nous et luy avons faict paier son voiage.

39
Nous fismes ces jours passés un office auprès des médiateurs qui a esté
40
extrêmement bien receu. C’est que nous leur représentasmes qu’encores

[p. 537] [scan. 585]


1
que la prospérité des armes du Roy pouvoit donner juste subject de
2
prétendre d’autres progrez encor plus advantageux, nous ne laissions pas
3
néantmoins de leur venir faire instance d’avancer l’oeuvre de la paix, Sa
4
Majesté y estant autant disposée qu’elle estoit auparavant les prises de
5
Roses, La Motthe et Mardick et les victoires remportées en Catalogne. Ce
6
discours leur aiant donné subject d’entrer en matière ils nous dirent que les
7
Impériaux font plainte de ce que nous avons parlé trop générallement en
8
trois articles de nostre proposition sur lesquels ils demandent d’estre
9
esclaircis pour avancer les affaires et lesdicts sieurs médiateurs nous
10
pressèrent de nous en expliquer confidemment avec eux. Le premier article
11
dont ils se plaignent est en la préface où nous nous sommes réservés d’y
12
pouvoir adjouster etc. Ilz dirent que les Impériaux sont en mesfiance que
13
nous aions faict ceste réserve avec intention d’allonger les affaires et que
14
quand l’on sera d’accord sur les autres articles nous pourrons par le moien
15
de ladicte clause en remettre de nouveaux sur le tapis et rendre la
16
négotiation sans fin. Mais nous estimons les avoir paié de raison les aians
17
prié de croire que nous traictons de bonne foy et que nous avons adjousté
18
ladicte clause plutost à dessein d’avancer que de retarder les affaires parce
19
qu’aiants esté pressés de donner la proposition avant la venue de tous les
20
intéressez au traicté et de la faire généralle contre les formes ordinaires, qui
21
s’observent en France, il a fallu de nécessité que nous nous soions réservés
22
la faculté de représenter les intérestz des absens quand ils seront arrivés.
23
Qu’outre cela il se pouvoit faire qu’avant la conclusion du traicté quelque
24
allié nouveau se joindroit à nous et par conséquent nous serions obligés de
25
faire de nouvelles demandes pour luy. Que ceste liberté ne nous estoit pas
26
particulière, que les Impériaux s’en estoient servis les premiers, aians
27
interrompu pendant six mois la négotiation pour l’intérest du roy de
28
Dannemark lequel ils vouloient comprendre au traicté comme leur confé-
29
déré, à cause que de médiateur les Suédois l’avoient rendu leur partie,
30
encores mesmes qu’il n’y eut point de confédération entre l’Empereur et
31
ledict sieur Roy, comme il a paru par la suitte. Que néantmoins nous
32
pouvions les asseurer qu’il n’y avoit point d’arrière-pensée en ceste réserve,
33
et que comme présentement si on nous vouloit faire expliquer clairement
34
sur ce subject nous n’aurions rien à demander aux Impériaux, aussy ne
35
pouvions-nous pas nous imposer nous-mesmes un silence perpétuel pour
36
l’advenir, sy nous venons après à nous ressouvenir de quelque condition
37
importante à la paix, qui eust esté maintenant oublié sans quoy nous ferions
38
paroistre plus de présomption que de prudence, n’y aiant personne qui se
39
puisse assurer d’avoir compris dans une seulle proposition qu’on est obligé
40
de présenter à l’entrée d’un traicté tout ce qui est nécessaire pour establir
41
une paix généralle dans la chrestienté où les intérests de tant de divers
42
princes et Estatz doivent estre démeslés.

43
La seconde plainte est de ce que nous n’avons pas expliqué noz intentions
44
dans l’article qui regarde la seureté de la paix, de quoy les Impériaux selon

[p. 538] [scan. 586]


1
que les médiateurs représentèrent en sont d’autant plus en peine que leur
2
aians faict congnoistre que nous ne pouvons nous contenter de la ratifica-
3
tion qu’on feroit faire dans une diette généralle de tout ce qui auroit esté
4
accordé. Ils ne pouvoient comprendre quelle seureté plus grande nous
5
pouvions prétendre puisque les formes de l’Empire ne leur permettoient
6
pas de nous en pouvoir donner d’autres. Nous avons respondu qu’on ne
7
debvoit pas appréhender nostre prétention pour ce subject et qu’elle seroit
8
treuvée sy raisonnable, que si on avoit une véritable envie de rendre la paix
9
durable on ne feroit point de difficulté à ce que nous demanderions
10
puisqu’il seroit reconneu également utile pour les uns et pour les autres au
11
moins en ce qui regarde la seureté de la paix. Nous n’avons creu nous en
12
devoir expliquer plus avant, tant à cause qu’il n’est pas encores temps et que
13
nous jugeons à propos de voir auparavant la response qui sera faicte à
14
nostre proposition que parce qu’il n’en est point parlé dans le mémoire du
15
Roy. Néantmoins nous croions bien que Sa Majesté n’aura pas désagréable
16
qu’en mesme temps que nous nous ouvrirons de nostre satisfaction nous
17
déclarions aussy nostre intention pour la seureté puisque |:la pluspart de
18
noz alliez la sçavent desjà:|, que les |:Suédois en ont presque faict
19
l’ouverture par leur proposition:| et qu’il y a apparence que |:les Inpériaux:|
20
en aiantz aussy quelque connoissance n’attendent plus que d’en estre
21
esclaircis par nostre bouche, outre que pour avancer les affaires nous avons
22
intérest de ne laisser rien en arrière, à cause que les formes de l’Empire
23
estans fort longues il faut autant de temps et de formalitez pour délibérer
24
sur un seul article que sur une proposition entière qui en contient
25
plusieurs.

26
La troisiesme plainte a esté de ce que nous n’avons pas expliqué ce qu’on
27
prétend pour la satisfaction particulière de la France, sur quoy nous avons
28
remis messieurs les médiateurs au temps que les Impériaux auroient donné
29
responce à nostre proposition.

30
Nous voions qu’on nous pressera de parler plus ouvertement, c’est pour-
31
quoy nous vous supplions s’il y a quelque ordre à nous donner sur les trois
32
poincts cy-dessus, de nous le faire sçavoir au plutost.

33
Der bayerische Gesandte Johann Adolf Krebs bittet wegen einer Erbschaftssache
34
um ein Empfehlungsschreiben an den Gouverneur von Hagenau

40
Bis zum September 1645 war Charles marquis de Razilly (gest. 1651), dann de La Treille
41
Gouverneur in Hagenau ( Stein S. 584).
sowie um
35
einen Paß für sich und seine Familie für eine Reise, die er demnächst in das
36
Elsaß unternehmen will.


37
Beilage in AE , CP All. 55


38
fol. 126–133:
Response des plénipotentiaires de France au mémoire de la cour du premier
39
juillet

42
nr. 155.
, Ausfertigung, Münster 1645 Juli 22.

[p. 539] [scan. 587]


1
Duplikat: AE , CP All. 44 fol. 197–201. Kopien: AE , CP All. 47 fol. 430–432’; AE , CP All
2
52 fol. 153–158. Druck: Nég. secr. II, 2 S. 91–92; Gärtner V S. 371–377; jeweils ohne
3
Datum.

4
Begrüßung der Bereitschaft zum Empfang von Territorien als Lehen vom Reich; Unverbind-
5
lichkeiten
der bisherigen Satisfaktionsforderungen. Erfordernis einer Klärung der Rechts- und
6
Herrschaftsverhältnisse in den beanspruchten Territorien, Entsendung eines Beauftragten zu
7
diesem Zweck dorthin, Auskünfte aus den hinterlassenen Papieren Stellas, Notwendigkeit der
8
Geheimhaltung des Unternehmens. Bewahrung der Ansprüche auf Lothringen; Einbeziehung
9
des Umlandes in die Forderung zu Philippsburg; Zurückstellung der Forderung nach den
10
lothringischen Bistümern; Aufnahme der Verhandlungen über Benfeld in Stockholm, Befürch-
11
tung
großer Schwierigkeiten beim Erwerb dieser Festung; Bekräftigung der Bedeutung militäri-
12
scher
Erfolge zur Durchsetzung der Satisfaktionsforderungen. Bevorzugung eines Abschlusses
13
der Verhandlungen durch Frieden mit dem Reich und Waffenstillstand mit Spanien, Ausschluß
14
kaiserlicher Hilfe an Spanien als Voraussetzung. Bemühen um die Behandlung der spanischen
15
Angelegenheiten nach denen des Reiches; Widerspruch der Anweisungen zur Reihenfolge der
16
Abkommen mit Spanien und dem Reich, Beharren der Kaiserlichen auf dem gleichzeitigen
17
Abschluß der Angelegenheiten des Reiches und Spaniens, Aushebungen. Savoyische Gesandte.
18
Ablehnung des Vorschlages einer Waffenruhe.

19
Lesdicts plénipotentiaires aians considéré le premier article dudict mémoire par lequel
20
Leurs Majestés treuvent bon au cas que |:l’on puisse conserver Brisak, la Haulte- et
21
Basse-Alsace, Philisbourg et les petittes places voisinnes que l’on se accorde les relever de
22
l’Empire:| croient que cela lèvera une partie des grandes difficultez qu’ils prévoient
23
devoir s’y rencontrer, non seulement |:de la part des ennemis mais des amis mesmes:|
24
aussy ce qui en a esté par eux cy-devant escrit a esté pour satisfaire à l’ordre qui leur avoit
25
esté envoié et plutost pour dire leurs sentimens de |:ce qui se pouvoit demander que pour
26
espérance qu’ilz eussent d’obtenir le tout:|. Et d’autant que lesdictz pays n’appartiennent
27
pas seulement |:à la maison d’Austriche contre laquelle seulle:| nous sommes |:en
28
guerre:|, mais encor |:à divers seigneurs et estatz de l’Empire sans compter les villes
29
libres:|, il est |:très inportant que l’on s’esclaircisse au plus tost du destail de ce que
30
chacun desdictz estatz y possédoit, quelle forme de gouvernement il y avoit auparavant la
31
|:guerre, quelz droicts y avoit la maison d’Austriche soit légitimes ou usurpez et à ces fins
32
envoyer sur les lieux une personne bien entendue, qui ne donne en façon que ce soit son
33
dessein à cognoistre mais sous prétexte de régler les quartiers, la justice ou d’autre
34
commission exécutte:| accortement |:celle-cy:| et leur envoie en ceste ville le |:procès-
35
verbal si tost qu’il sera achevé:|. Peut-estre que dans les papiers du feu sieur |:Stella

47
Zur Person Stellas vgl. S. 171 Anm. 2; seine Papiere waren nach seinem Tod vom Straßburger
48
Rat sichergestellt worden und sollten seinem Sekretär Berauld ausgehändigt werden ( Kentzin-
49
ger
S. 299f.) .

36
résident à Strasbourg:| qui avoit fort travaillé, on pourra recevoir beaucoup de lumières. Il
37
seroit mesme à propos qu’en la commission y fût |:joinct un homme de guerre:| qui
38
puisse reconnoistre |:ce qui sera nécessaire:| pour faire |:subsister les places que nous
39
garderons et nous y donner une ligne de comunication asseurée:| mais qu’il ait aussy une
40
grande |:retenue ne s’ouvrant à qui que ce soit:| et quoyqu’il puisse |:recevoir quelque
41
instruction de messieurs d’Erlac et d’Espenan que néantmoins il ne descouvre le subject
42
de son voyage:|.

43
Lesdicts plénipotentiaires ne manqueront pas de se conduire de telle sorte que la
44
demande qu’ils feront |:des pais et places cy-dessus spéciffiez ne semble pas |:exclurre les
45
droictz légitimement acquis au Roy sur la Lorraine:|. Pour cet effect ils pourront déclarer
46
en s’expliquant des prétentions de la France |:qu’ilz ne parlent pas de la Lorraine:| parce

[p. 540] [scan. 588]


1
que |:elle appartient au Roy:| par plusieurs |:droictz très légitimes:| qui ne peuvent estre
2
|:contestez mesmes par des traictez faictz avec le dernier duc:| solemnellement |:jurez et
3
exécuttez dont l’Empereur:| ne peut avec raison |:empescher l’effect:| et que néantmoins
4
|:Sa Majesté dans cette possession:| n’entend faire |:aucun préjudice aux droictz de
5
l’Empire:|.

6
Quand à ce que l’on mande pour |:Philisbourg:| ils estiment y avoir respondu par le
7
premier article et sy |:on peut conserver cette place ilz n’oublieront pas le territoire des
8
environs:| pour la faire |:subsister:|.

9
Pour ce qui est de |:Metz, Toul et Verdun:| ils prendront tous les avantages que le temps
10
et l’occasion leur pourra fournir, mais ils croient que c’est |:la dernière proposition:| dont
11
l’on |:doive s’ouvrir:| (sy on juge estre nécessaire de la faire) pouvant autrement
12
préjudicier à nos autres demandes et mesmes servir de moien à ceux qui nous en
13
voudroient exclurre, y aiant eu |:de noz propres alliez:| qui ont donné conseil pour rendre
14
nos propositions plus plausibles et afin que les |:princes de l’Empire:| n’y soient pas sy
15
contraires d’offrir de |:relever de l’Empire:| lesdicts |:trois éveschez:| ce qui néantmoins a
16
esté rejetté par lesdicts plénipotentiaires, mais qui faict voir quel est le sentiment des
17
|:Allemans:| sur ceste affaire et donne occasion de croire que |:au lieu d’espérer une
18
renonciation formelle de l’Empereur en faveur du Roy:| il y a un grand subject |:de
19
craindre:| si l’affaire est |:agitée que tous les Allemans n’opinent à y restablir les antiens
20
droictz de l’Empire:|.

21
Pour |:Benfeld

48
Zu den Verhandlungen über Benfeld ist das eigenhändige Konzept eines ausführlichen
49
Memorandums Serviens erhalten ( AE , CP All. 47 fol. 400–407’, von anderer Hand auf 18.
50
Juli datiert) sowie das Reinkonzept ohne Datum mit Korrekturen Serviens ( AE , CP All. 52
51
fol. 131–132’; erwähnt bei Overmann S. 439 Anm. 2); diese Ausführungen Serviens sind in
52
dem hier abgedruckten Schreiben der Gesandten in aller Kürze zusammengefaßt.
:| ils sont d’advis qu’il est à propos d’en |:traitter dès à présant et d’en
22
introduire la négotiation:| dans la |:cour de Suède:| où elle sera plus facile et plus courte
23
que par deçà, ce qui pourra estre fait |:par monsieur de La Thuillerie:| ou autre personne
24
agréable à laquelle ils ne manqueront pas de communiquer touttes les lumières qu’ilz ont
25
de cette affaire. Mais il importe que ceux qui auront charge de la traicter, soient bien
26
particulièrement instruicts des intentions |:de la Reine et jusques où l’on peut aller:| pour
27
le |:prix de l’acquisition:| dont ils ne lairront pas de parler aux |:ambassadeurs de Suède:|
28
s’ilz y voient jour et que cela soit jugé utile. Cependant ils sont obligés de dire que |:la
29
place ne sera pas quittée:| pour peu par |:les Suédois:| à cause que |:soixante villages en
30
dépendent:| qui jusques icy |:ont faict subsister la garnison:| et encor de représenter
31
qu’elle faict |:partie:| avec tous ces |:villages de l’évesché de Strasbourg:| à cause de quoy
32
il sera difficile d’en |:acquérir la propriété:| et d’en avoir autre |:tiltre que celluy de
33
protection:|.

34
C’est bien avec raison que le mémoire remarque que pour donner moien d’obtenir les
35
demandes cy-dessus |:l’armée du Roy:| sera maintenue |:en Allemagne:| en estat de faire
36
de plus |:grands progrès puisque de sa force et de ses nouveaux progrès:| comme aussy
37
des moiens qu’elle aura de se maintenir deçà le Rhin deppend le succez desdictes
38
prétentions:|.

39
Ils croient véritablement que le moien plus présent pour accorder les différents sentimens
40
et intérestz de nos alliez qui sans cela difficilement peuvent s’accommoder, est celuy qui
41
leur est ouvert |:de faire la paix dans l’Empire et la trêve avec l’Espagne:|. Mais comme il
42
a esté très prudemment remarqué ce doit estre en cas qu’on puisse treuver des moiens de
43
s’asseurer suffisamment que |:la trêve:| estant |:expirée ou rompue l’Empereur ne pourra
44
assister direttement ny indirettement le roy d’Espagne:| sur quoy il seroit malaise de se
45
déterminer présentement jusques à ce qu’on ait reconnu dans le cours de la négociation
46
les dispositions |:tant de l’Empereur, des estatz de l’Empire que de la couronne de
47
Suède:|. Tout ce que dessus sera par lesdictz plénipotentiaires exécuté |:en cas qu’on ne

[p. 541] [scan. 589]


1
puisse pas:| suivant qu’il est porté audict mémoire |:faire la paix partout:|. Ils peuvent
2
cependant asseurer qu’en touttes les conférences qui ont esté tenues |:ilz ont si bien
3
exécutté l’ordre:| qui leur est donné sur ce subject que |:les médiateurs:| sont pleinement
4
persuadez que la première et unique intention du Roy:| est de faire |:la paix avec
5
l’Empereur et le roy d’Espagne:|.

6
Ce qui est mandé touchant l’ordre de la négociation qui regarde |:l’Espagne:| sera par eux
7
très soigneusement observé reconnoissans bien que cela est très important. Mais ils
8
sçavent aussy que le |:dessein d’Espagne est de prendre un chemin tout contraire:| et en
9
tout cas de |:parler en mesme temps de toutes les affaires ensemble:| dont il y aura |:bien
10
de la peine à se pouvoir deffendre:|.

11
Ils supplient de remarquer que dans les ordres qui ont esté envoiés en divers temps, il s’y
12
treuve deux intentions en quelque façon opposées, qui leur ont donné un peu de peine,
13
l’une |:de donner la peur aux Espagnolz que l’on traicte sans eulx avec les Inpériaux:|,
14
l’autre de ne pas laisser |:croire aux Inpériaux:| qu’on voulût |:conclurre un traicté de paix
15
avec eulx:| et demeurer |:en guerre avec Espagne:| en suite de quoy la dernière
16
proposition donnée:| aux Inpériaux:| ne parlant |:que de paix entre la France et
17
l’Empire:| il leur fut mandé |:d’y adjouster ces motz après que la paix aura esté conclue
18
avec l’Espagne:| ce qui les a porté |:de dire aux médiateurs:| qu’en donnant ladicte
19
proposition |:qui ne concernoit que les |:affaires de l’Empire ilz ne s’obligeoient pas de les
20
terminer:| sans sortir aussy |:d’affaires avec Espagne:|. Mais ce discours a esté par eux
21
faict en sorte |:qu’il n’oblige pas lesdictz plénipotentiaires à les unir:| et leur laisse |:lieu
22
de les séparer:| ou d’en donner des apparences quand il sera jugé à propos.

23
Quant |:aux levées de monsieur de Bonikausen:| on n’adjoustera rien à la dépesche qui a
24
esté par eux faicte

43
Im vorangehenden Schreiben nr. 167.
sur laquelle ilz attendent les ordres qui leur seront envoiés. Pour ce qui
25
est |:du marquis de Saint Maurice et du sieur de Bellesia:| ils satisferont à ce qui leur est
26
commandé. Leurs dernières ont pu faire congnoistre qu’ils ont exécuté les intentions de
27
Leurs Majestez |:ayans osté aux médiateurs toute espérance:| qu’on puisse |:entendre à
28
aucune suspention d’armes:|.

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