Acta Pacis Westphalicae II B 6 : Die französischen Korrespondenzen, Band 6: 1647 / Michael Rohrschneider unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter MIthilfe von Rita Bohlen
189. Mazarin an d’Avaux Fontainebleau 1647 Oktober 4

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Mazarin an d’Avaux


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Fontainebleau 1647 Oktober 4

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Ausfertigung: AE , CP All. 79 fol. 271–271’ = Druckvorlage. Konzept: AE , CP All. 85 fol.
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263–263’. Teildruck: Mazarin , Lettres II, 502f.

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Zur Unterredung d’Avaux’ mit dem Provinzial der Rekollekten: Informierung der nieder-
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ländischen Gesandten erwägenswert; angesichts des zweifelhaften spanischen Verständi-
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gungswillens Vorsicht geboten. Mutmaßungen über die spanische Verhandlungstaktik.
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Schwierigkeit der französischen Verhandlungsführung. Baldige Abreise Préfontaines.

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Vos deux dernières letres m’ont esté rendues presque en mesme temps.
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Vous me faites part par la première de la conférence que vous avez eue
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avec |:le provincial des Récolletz:| sur quoy il n’eschet quasi de vous dire
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autre chose, si ce n’est que vous ne pouviez vous y conduire avec plus de
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prudence que vous avez fait. Je vous supplie seulement d’examiner avec
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messieurs vos collègues, s’il ne seroit point à propos d’en communiquer
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aux députez de Hollande, ou a quelqu’un des principaux d’entr’eux en
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grande confiance, affin |:d’éviter par ce moien les pièges que les Espagnols
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auroient eu intention de nous tendre faisant apréhender ausditz députés
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qu’ilz ont des négotiations secrètes avec nous et qu’ils peuvent conclure
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toutes choses en un instant affin que cette crainte les

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30 oblige] laut chiffriertem Text der Druckvorlage; im Klartext falsch dechiffriert: obligent
oblige de se relascher
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des nouvelles prétentions que Messieurs les Estatz ont mis en avant et
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d’arrester en Holande la négotiation qu’ilz ont avec les Portugais pour

[p. 536] [scan. 648]


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l’accommodement des différens du Brésil:|. Nous pouvons nous souvenir
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que le |:mesme Brun qui a eu part à la mission de ce bon père:| usa du
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mesme artifice il n’y a pas longtemps, quand il tesmoigna de faire grande
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confidence à |:monsieur Servien et le jour d’après il ne se contenta pas de
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le descouvrir à Pau et Knuit, mais fit dire audit sieur Servien mille choses
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ausquelles il n’avoit jamais songé:|, pour porter par ce moyen |:les Ho-
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landois à ce qu’il désiroit:|.

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Quand je considère bien la constitution présente des affaires de part et
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d’autre, et que je trouve tant de raisons pressantes qui obligent les Espai-
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gnolz à désirer la paix sans délay, je juge que peut-estre ils n’en hastent
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pas la conclusion par la seule considération qu’ils croyent que nous la
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souhaittons, inférans de là qu’il faut qu’il y ait quelque raison secrète
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qu’ils ne connoissent pas, qui nous presse et nous contraigne de la faire.
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Ainsi il peut estre |:que quand les ministres d’Espagne nous ont député ce
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bon religieux, ce n’ait esté à autre fin que pour se bien esclaircir si vérita-
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blement la France souhaitte de conclure et que plus nous les en aurions
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persuadés et plus nous aurions esloigné la paix pensant de l’avancer, et je
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vous avoue que je ne sçay plus tantost quelle conduitte nous pouvons
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tenir:|. Car si nous parlons haut et avec la résolution qui convient à l’estat
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de nos affaires, la France aussitost ne veut point la paix, et

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20 les] ergänzt aus dem Konzept; fehlt in der Druckvorlage.
les Médiateurs,
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amis et ennemis s’accordent ensemble à le prescher par les carrefours. Si
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au contraire on se relasche tant soit peu, et que l’on apporte quelques
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facilitez au traité, on croit d’abord que nos affaires sont décousues, et
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que nous ne sçaurions plus subsister, et ainsi tout ce que nous pouvons
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faire ou dire est tousjours interprété à mauvais sens. Mais nous aurons
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sujet de nous contenter, si nous pouvons au moins imprimer dans le pu-
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blic la croyance que Leurs Majestez souhaitent sincèrement la paix, et
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qu’un chacun rejette sur nos parties le blasme que mérite le retardement
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du repos de la chrestienté.

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J’ay veu comme vous désirez que le sieur de Préfontaine se rende près de
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vous, je l’arresteray seulement icy encore trois ou quatre jours pour voir
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si entre cy et là il n’arriveroit rien de plus particulier à mander à vous
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autres Messieurs.

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