Acta Pacis Westphalicae II B 6 : Die französischen Korrespondenzen, Band 6: 1647 / Michael Rohrschneider unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter MIthilfe von Rita Bohlen
246. Lionne an Servien Paris 1647 November 8
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Paris 1647 November 8
Ausfertigung, nicht unterfertigt: AE , CP All. 103 fol. 119–120’ = Druckvorlage.
Zu den Äußerungen d’Avaux’ gegenüber Trauttmansdorff über den vermeintlich mangeln-
den Friedenswillen des französischen Hofes; Verweis auf die Beilage. Godefroy. Klärung der
Unterstellungen d’Avaux’ erforderlich; Motive d’Avaux’. Verhandlungsführung. Verhältnis
Longuevilles zu d’Avaux. Kein Nachgeben in der Lothringenfrage; diesbezügliche Interessen
Longuevilles und Condés; Verhandlung dieser Frage am französischen Hof nicht ratsam;
Verweis auf das nächste königliche Memorandum; Bedingungen eines Schiedsspruchs der
Reichsstände; laut Mazarin Nachgeben eher hinsichtlich spanischer Interessen als im Hin-
blick auf Lothringen. Haltung Wilhelms II. von Oranien gegenüber Frankreich; Bedingun-
gen eines Schiedsspruchs der strittigen französisch-spanischen Verhandlungspunkte durch den
Oranier; Verweis auf nr. 244. Anforderung von Informationen aus Katalonien. Dünkirchen.
Restitution italienischer Plätze. Rückführung französischer Deserteure durch Venedig. Be-
ziehungen zum Herzog von Modena. Haltung Saint-Maurices. Kritik an La Thuillerie.
Il s’est rencontré fort à propos que |:Son Eminence a eu occasion de don-
ner lieu adroictement à monsieur de Longueville de s’explicquer s’il veult
à Son Eminence sur le subjet du discours qu’il vous a dict que monsieur
d’Avaux avoit tenu à Trautmansdorff qu’on ne vouloit point de paix à la
cour:|. Je vous envoye la copie de |:quelques articles de la lettre que Son
Eminence escript à monsieur de Longueville:|. Vous verrés |:le tour qu’on
y a donné, le premier est vray et le second forgé à plaisir pour l’appuyer:|.
Quand le filz de Godefroy me parla à Fontainebleau, ce ne fut que du
payement des appoinctemens de son père. Je receus depuis vostre lettre
pour son congé, et j’ay faict que Son Eminence luy a escrit
que vous marqués. Quand il seray icy, je prendray soing de |:le faire parler
sur ce qu’il a veu à Munster:|.
Son Eminence vous prie de |:tirer le plus d’esclaircissement qu’il vous sera
possible des discours cy-dessus:| et croid qu’il ne vous sera pas malaisé de
|:faire parler l’évesque d’Oznabrug pendant qu’on fera les mesmes dili-
gences à Vienne et icy avec Nani:|, et m’a chargé de vous mander qu’il
est très important d’y travailler, car |:ce seroit la plus haulte meschanceté
et la plus préjudiciable que l’on puisse commettre:|.
Je suis asseuré que |:monsieur d’Avaux faisant ce discours l’a faict à mau-
vaise fin contre Son Eminence et pour acquérir aussy parmy les estrangers
le nom et la gloire de pacifique. Mais entre vous et moy il luy reste une
évasion pour excuser cette faulte, car:| je suis bien trompé si |:Son Emi-
nence ne luy a escript une fois et à vous aussy qu’il estoit quelquesfois
bon de tesmoigner en confidence à noz parties que l’on doubtoit sy la
cour vouloit sincèrement la paix:|, parce que l’on avoit recognu que |:rien
n’eschauffoit tant les Espagnolz à la désirer comme la croyance que nous
n’y avions point de disposition. Son Eminence ne s’est point souvenu de
cela:| et vous pouvés croire que |:je ne luy en ay non plus raffraischy la
mémoire que monsieur d’Avaux auroit eu cette charité s’il avoit esté en
ma place et moy en la sienne:|.
Pour |:les longueurs qui se rencontrent à agir et à l’exécution des choses
que vous estimez:| nécessaires pour le service, Son Eminence croid que
|:vous en avez le remède en main, vous entendant de tout avec monsieur
de Longueville:|. De cette sorte vous pouvés |:tout résouldre et exécuter.
Hinweise darauf, daß Longueville schlecht auf d’Avaux zu sprechen ist :|.
Pour les affaires de |:monsieur de Lorraine quand nos parties seront:| vé-
ritablement |:résolues à la paix, elles ne l’arresteront pas d’un quart d’ heu-
re :|. Cependant on doit |:en parler tousjours comme d’une chose où nous
n’admettron〈s〉 jamais aucun tempérament que celuy que:| Leurs Majes-
tez |:ont offert par leur pure générosité:|. Dieu pardonn〈e〉 ceux qui |:en
firent la proposition sy hors de temps:|. On parlera icy en ces termes aux
ministres estrangers et à tout le monde, et il importe que vous |:imprimiez
bien à monsieur de Longueville l’utilité de cette conduicte et que:| c’est
l’unique moyen d’avoir la paix. |:Il y sera:| d’ailleurs |:assez enclin pour
son intérest particulier, les advantages de la maison de Loraine ne pou-
vans luy plaire ny à Monsieur le Prince:|. On pourra dire mesme que |:l’ af-
faire est d’une nature où la Reyne ozeroit moins qu’en toute autre pren-
dre sur soy de se relascher:| parce que |:la Lorraine est une conqueste en-
tièrement du feu roy et qu’avant sa mort il estoit comme estably dans
l’esprit de tous les François que jamais on ne restitueroit cet Estat et que
le Roy son filz pourroit un jour luy en demander compte:|.
Il faut néantmoings se bien garder de |:dire que l’affaire sera ajustée à la
cour ny l’y renvoyer pour cela, car elle y seroit beaucoup plus difficile et
espineuse:| parce que |:les personnes qui y prendroient intérest presse-
roient davantage et feroient plus de peine que les princes et estatz de l’ Em-
pire ny que l’Empereur, lesquelz enfin ayans besoin de la paix ne voul-
dront pas s’arrester pour la conclurre que les intérestz dudict duc Charles
soient accomodez à sa satisfaction:|. On vous escrira en commun de la
part du Roy l’ordinaire prochain sur toute cette affaire.
On n’a jamais parlé de |:la remettre au jugement des estatz de l’Empire
qu’en cas que nous fussions asseurez qu’ilz jugeroient comme:| on a tous-
jours dict qu’il|:z feroient. Monsieur de Bavière nous y donne raison et a:|
tousjours asseuré que |:cela ne retarderoit point la paix et que ce n’estoit
pas le dessein de l’Empire:|.
Son Eminence estime |:la rétention de la Lorraine de telle importance
pour cette couronne que:| s’il estoit nécessaire |:de céder quelque chose,
elle conseilleroit plustost de le faire dans les intérestz d’Espagne qu’en
celuy-là, car:| elle juge pour beaucoup de raisons que |:monsieur de Lor-
raine estant restably dans ses Estatz seroit plus capable de nous faire du
mal que l’Empereur:|.
On faict icy grand cas de |:l’asseurance que monsieur de Niderost a donnée
des bonnes dispositions où est maintenant monsieur le prince d’Orange
pour cette couronne:|. Vous verrés ce qui est dans le mémoire du Roy
pour |:remettre les poinctz indécis à son arbitrage:|, pourveu que |:ceux
qui nous ont esté accordez ne soient point révocquez en doubte:|. On
pourra |:y remettre aussy à toute extrémité le poinct des dépendances:|.
On a escrit en Catalogne
Gemeint sind wahrscheinlich die in nr. 243 angekündigten Schreiben Le Telliers und
Briennes an Marca (s. [ nr. 243 Anm. 5 ] und 6).
On n’a point encore songé à |:l’establissement d’une grande compagnie à
Donquerque:| comme le bruict en a couru de delà. |:On void bien que la
saison n’y est pas propre:|.
On s’est desjà prévalu à Rome par un courrier que l’on y dépescha hyer
de |:l’addition faicte à l’article de la restitution des places :|.
On fera instance à l’ambassadeur Nani pour faire arrester nos déserteurs
par les officiers de la République et les faire ramener dans le camp, |:mais
selon que je les cognois, ilz ne bailleront que de mauvaises excuses:|.
On n’a aucun advis du |:peu d’intelligence qu’on a escript de Mantoue
qu’il y avoit entre monsieur de Modène et les ministres du Roy:|. On sçait
a〈u〉 contraire qu’il |:y a grande union:|.
J’avois dict quelque chose à |:l’abbé Mondin de la conduicte du marquis
de Saint-Maurice:|, mais seulement ce qui estoit dernièrement dans un
mémoire du Roy , et que nous avons appris par les Espagnolz mesmes.
|:Je suis bien fasché qu’il s’allienne de vous, car il:| n’a perdu aucune occa-
sion de vous rendre icy de très bons offices, et de presser continuellement
que l’on fist quelque chose pour vous.
Je ne sçay si |:vous aurez veu le discours que monsieur de la Thuillerie a
faict à Messieurs les Estatz depuis peu
Vgl. die Rede La Thuilleries vor den Gst. (frz.), Den Haag 1647 Oktober 23 (Kopien: AE ,
CP Holl. 38 fol. 141–144; AE , CP Holl. 45 fol. 417–420; AN, K 1336 nº 52 (von der
Hand Doulceurs, mit eigh. Marginalien und Korrekturen Godefroys); ebd. nº 53 (von der
Hand Doulceurs); spätere Kopie: BME, F10 p. 789–796, mit Lemma, p. 789: Proposition
faitte à l’assemblée de Messieurs les Estatz le 22e octobre 1647 dellivrée par escrit le 23 e .
Druck: Aitzema , Vreede-Handeling, 413–417; Aitzema , Vreede-Handeling (1653), 247–
250 (ndl. ÜS); Aitzema , Historia Pacis, 597–600 (lat. ÜS); Londorp VI, 177ff (lat. ÜS);
Siri X, 1553–1557 (it. ÜS); NS IV, 388f; als FS veröffentlicht: Knuttel nr. 5490; (ndl. ÜS)
ebd. nr. 5491).
imprudent mesme:| en quelques endroictz |:comme celuy
mention des postes de Toscane il en parle comme laissant en doubte s’ilz
nous ont esté accordez et se met en peine de prouver qu’ilz doivent estre
compris dans les conquestes:|.