Acta Pacis Westphalicae II B 4 : Die französischen Korrespondenzen, Band 4: 1646 / Clivia Kelch-Rade und Anuschka Tischer unter Benutzung der Vroarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Michael Rohrschneider
114. Memorandum Serviens für Lionne [Münster] 1646 August 14

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Memorandum Serviens für Lionne


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[Münster] 1646 August 14

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Konzept, teilweise eigenhändig: AE , CP All. 77 fol. 261–262’ = Druckvorlage.

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Förderung des niederländisch-spanischen Waffenstillstands durch die Prinzessin von Oranien;
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Loyalität ihres Sohnes gegenüber Frankreich. Militärisches. Haltung der Provinz Seeland. Ver-

[p. 341] [scan. 413]


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weis auf nr. 111. Hoffnung auf ein Abkommen mit Spanien; Verschwiegenheit gegenüber Nani
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angeraten. Garantie des französischen Besitzes von Lothringen durch die Generalstaaten wün-
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schenswert . Pauw über militärische Aktionen des Oraniers erstaunt. Nach Angaben Contarinis
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positive Aufnahme der in nr. 111 dargelegten französischen Vorschläge durch Peñaranda.

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On m’escript de bon lieu que madame la princesse d’Orange a approuvé toute
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la conduicte de Knuyt et désire ardemment la trêve, ce qui confirme l’ oppi-
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nion qu’on avoit desjà que toute la négotiation secrette de Knuyt a esté
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faict[!] icy par son ordre, et que les sommes distribuées par les Espagnols ont
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faict effect de ce costé-là.

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Elle avoit engagé monsieur le prince d’Orange à escrire aux provinces pour
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avancer la trêve et approuver ce qui a esté faict icy par les trois qui ont signé
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avec les Espagnols, mais ce coup a esté rompu par le prince Guillaume qui
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agit comme il fault en cette rencontre.

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Il semble que c’est désormais à luy qu’on se doibt addresser, puisqu’il est bien
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intentionné et que la foiblesse de son père et la mauvaise disposition de sa
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mère ne permettent plus de recourir à eux, outre qu’il a grand intérest pour
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s’establir avec honeur dans la charge de son père de faire quelque chose avant
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la trêve.

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Militärische Lage in den Spanischen Niederlanden. Den Generalstaaten wäre die
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Einnahme Dünkirchens durch uns nicht angenehm.

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La Zélande par les pratiques de Knuyt avoit proposé de députer à monsieur le
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prince d’Orenge pour le prier de se retirer, de mettre son armée en garnison
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et de renvoyer les six mille François qui sont joints à luy, mais ce coup a esté
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paré par les bien intentionnez du pays.

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Vous verrés ce que nous proposons par la dépesche commune touchant la
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négotiation d’Espagne qui est à peu près ce que je vous escrivis par le praecé-
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dent ordinaire. La réponse qui nous sera faite est de très grande importance et
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doit estre extrêmement secrète, parce que c’est l’expédient par lequel on peut
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sortir d’affaires, si les Espagnols ne sont aveugles au dernier point, mais
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comme je crains que l’ouverture qui en a esté faite par monsieur Contarini ne
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soit un effect de son humeur libre à parler, et qu’il n’ayt seulement eu inten-
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tion en la faisant de découvrir pays, il faudra bien prendre garde de ne s’ ou-
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vrir point par delà sur ce subjet à l’ambassadeur Nani. On luy pourra répon-
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dre que nous avons bien escrit d’avoir eu quelques discours importants avec
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monsieur Contarini, mais que nous avons différé d’en escrire le détail jusqu’à
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ce que nous ayons veu ce qui en réussira.

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Si nous pouvons engager en termes exprès Messieurs les Estats à recomman-
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cer la guerre en cas que le Roi soit troublé dans la possession de la Lorraine,
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l’expédient que nous proposons sera suffisant pour la seurté du Roy, parce
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que le roy d’Espagne n’assistera jamais le duc Charles pour attaquer la France
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ou la Lorraine, s’il sçait que cette assistance le puisse faire rentrer en guerre
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avec Messieurs les Estats aussy bien qu’avec nous. L’Espagne est trop bien
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persuadée qu’elle ne peut pas soutenir ces deux guerres à la fois sans y perdre
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beaucoup.

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Pau a falli de tumber d’estonnement, quand on luy a dit que monsieur le
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prince d’Orenge estoit en action aux environs d’Anvers et avoit desjà pris
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quelques forts; il n’a peu le croire d’abord et a dit à un de ses confidents que
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l’intention des principaux de l’Estat qu’il sçavoit fort bien n’estoit pas qu’on
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agist cette année offensivement contre les Espagnols.

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Contarini m’a dit aujourd’huy que Pigneranda n’avoit pas mal receu la propo-
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sition dont il est parlé dans nostre dépesche commune, et qu’il avoit répondu
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qu’aussytost qu’on s’aprocheroit de ce qu’il a pouvoir de faire, il ne marchan-
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deroit point, qu’on debvoit bien interpréter le délay qu’il avoit pris pour y
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déliberer et qu’il y avoit aparence que c’estoit pour avenir l’advis de Castel
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Rodrigo.

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