Acta Pacis Westphalicae II B 4 : Die französischen Korrespondenzen, Band 4: 1646 / Clivia Kelch-Rade und Anuschka Tischer unter Benutzung der Vroarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Michael Rohrschneider
124. Brienne an Longueville, d’Avaux und Servien Fontainebleau 1646 August 24

29
[ 110 ] / 124 / [ 148 ]

30

Brienne an Longueville, d’Avaux und Servien


31
Fontainebleau 1646 August 24

32
Kopien: AE , CP All. 77 fol. 297–299’ = Druckvorlage; Ass. Nat. 276 fol. 80–83’. Druck:
33
Nég. secr. III S. 278–280.

34
Bekräftigung der Bereitschaft, sich in der Portugalfrage entgegenkommend zu zeigen. Keine
35
neuen Anweisungen betreffend Pässe für Portugal oder Angelegenheiten des Prinzen Eduard. Ka-
36
talonien . Belagerung von Mardijk. Unzufriedenheit mit den Generalstaaten; Beschwerden La

[p. 362] [scan. 434]


1
Thuilleries in Den Haag. Militärische Lage. Zweifel am schwedischen Friedenswillen durch Be-
2
richt Chanuts verstärkt. Ankunft La Gardies in Dieppe. Belobigung Lumbres. Bewertung der
3
französischen Flottenhilfe für Venedig. Plan einer Liga in Italien. Audienz Bagnos: Versicherung
4
des päpstlichen Wohlwollens gegenüber Frankreich; Vorwürfe der Königin. Englische Angelegen-
5
heiten .

6
PS: Beilage 1.

7
Ce que vous avez déclaré aux médiateurs que vous pouvez faire pour donner
8
contentement aux Espagnolz sur le faict particulier du Portugal a esté ap-
9
prouvé , et Sa Majesté s’est bien souvenue de la liberté qu’elle vous avoit don-
10
née de prendre sur cette affaire l’expédient que vous jugeriez le meilleur qui
11
n’a jamais cru que s’en fust une qui deust faire obstacle à la paix. Car sy bien
12
Sa Majesté désire tout contentement à ce prince, elle sçait jusqu’à quel poinct
13
cette couronne est engagée à sa protection qui faict pour luy beaucoup plus
14
qu’il ne pourroit prétendre, il luy tourne sans doubte plus à compte qu’il ne
15
soit faict aulcune mention de luy dans le traicté, et que la France et les Estatz
16
ayent la liberté de l’assister, que sy on luy moyennoit une trêve de quelques
17
années, parce que ne pouvant espérer son salut que dans les armes il doibt
18
appréhender que ses peuples les posent et que ses voysins s’accoustument en
19
sorte au repos qu’ilz ne se puissent ensuite résouldre de le perdre pour la
20
deffense d’un tiers. Sy les Espagnolz reçoivent vostre proposition

40
20–21 toute entière] in Ass. Nat. 276: tout au pire.
toute en-
21
tière , vous aurez mis les affaires en estat que la France pourra secourir ce roy,
22
et qu’eux n’auront la liberté d’assister le duc Charles; ainsy la guerre se conti-
23
nuera dans l’Espagne, et elle en sera le théâtre pendant que la France jouira
24
d’un doux repos, que les victoires du feu roy et celles qu’elle a remportées
25
pendant la régence de la Reyne luy auront acquis. Vos soins et vos peines y
26
auront aussy beaucoup contribué, ce qui vous tournera à une merveilleuse
27
gloire.

28
Des passeportz qui sont continuellement demandez par les ministres du roy
29
de Portugal il me semble que je n’en doibs plus faire de mention ny vous
30
recommander la seureté de la vie du prince Don Duarte

43
Eduard von Braganza (s. [ nr. 22 Anm. 12 ] ).
, puisque et pour
31
l’un [!] et l’autre de ces affaires vous avez parlé sy advantageusement aux mé-
32
diateurs qu’il y a lieu d’espérer que les Espagnolz en entreront en considéra-
33
tion qui ne vouldront pas se porter à cette extrémité que de faire rougir l’ es-
34
pée du bourreau du sang d’un prince innocent qui n’a point de part au sous-
35
lèvement de ce royaume, et qui servoit mesme l’Empereur dans ses armées au
36
moment que Dieu l’a permis. On a aussy considéré que ce seroit un grand
37
advantage aux affaires de Sa Majesté sy l’expédient qui se pouvoit prendre
38
pour cela facilitoit l’ajustement de celles de Cathalogne, et ceux qui s’en sont
39
donnez

41
39 à] ergänzt nach Ass. Nat. 276.
à entendre

42
39 n’avoient pas choisy] in Ass. Nat. 276: avoyent choisi.
n’avoient pas choisy un argument très fort pour persuader,

[p. 363] [scan. 435]


1
puisqu’il est vray que c’est une de celles qui nous a tousjours faict aultant de
2
peine, et qui exige un dernier secret pour ne tumber pas en l’un des précipices
3
dont on la veoid environnée.

4
Die baldige Einnahme Mardijks ist zu erwarten, nachdem die Schiffe der Gene-
5
ralstaaten
den feindlichen Nachschub abgschnitten haben. Es war allerdings nicht
6
einfach, die Generalstaaten dazu zu bewegen, ce qui donne lieu de craindre que
7
l’Estat ayt quelque part au traicté que leurs députez ont avancé avec l’ enne-
8
my , et monsieur de La Thuillerie qui en a appréhendé les suites s’est résolu
9
d’entrer dans l’assemblée des Estatz, les presser de se déclarer comme ilz en-
10
tendent d’exécuter ce qui a esté convenu par les traictez, auquel au 14 du
11
courant ilz n’avoient point encor faict de response, bien que dès le 8. e il leur
12
eust baillé par escript ce qu’il leur avoit dict de bouche

35
Am 7. August 1646 hatte La Thuillerie vor der Versammlung der Generalstaaten in Den
36
Haag eine Erklärung abgegeben, in der er die Unterzeichnung der 70 ndl.-span. Artikel durch
37
drei der ndl. Ges. sowie andere Verstöße gegen die frz.-ndl. Verträge von 1635 und 1644
38
rügte. La Thuillerie hatte auf Wunsch der Generalstaaten am 8. August seine Rede vom Vor-
39
tag in Form einer schriftlichen Proposition (Kopien: AE , CP Holl. 35 fol. 450–454; AE , CP
40
Holl. 37 fol. 116–118’; ebd. fol. 119–122’; AE , CP Holl. 38 fol. 59–61’; Druck:
41
Aitzema , Verhael II S. 106–110 und in anderem Wortlaut: Nég. secr. III S. 446–447)
42
überreicht und damit die Protestnote Brassets vom 27. Juli (vgl. [ nr. 105 Anm. 7 ] ) bekräftigt.
ainsy qu’il en avoit
13
esté requis par eux. Les plus censez blasment ce que nous treuvons mauvais,
14
mais il reste incertain

34
14 s’ilz] in Ass. Nat. 276: sy les mesmes.
s’ilz seront suiviz des autres, et s’ilz auront la hardiesse
15
de condemner en public ce qu’ilz détestent en particulier.

16
Fortdauer der Belagerung von Lérida. Baldiges Auslaufen unserer Flotte. Rückzug
17
der spanischen Kriegsschiffe.

18
Vostre lettre du 13 qui a accompagné vostre mémoire

43
Nr. 110 mit nr. 111.
de mesme datte me
19
faict remarquer que vous mettez en doubte l’inclination de la reyne de Suède
20
à la paix, et m’a semblé lisant la dernière lettre que j’ay receue de monsieur
21
Chanut que luy-mesme n’en est plus sy asseuré qu’il sembloit l’avoir esté du
22
passé. Néantmoins après avoir remarqué la différence du langage de la reyne
23
selon les mouvemens que l’estat des affaires ou le raisonnement de ceux qui
24
l’approchent luy font prendre, il conclud qu’elle y a de la disposition, mais il
25
est asseuré que jusques à ce qu’elle soit disposée ou à se contenter de l’une des
26
Poméranies, ou qu’elle ayt faict un effort pour en faire donner une récompen-
27
se de son prix à l’électeur de Brandebourg, la paix sera tousjours incertaine, et
28
je suis trompé sy monsieur Oxenstiern n’a pris le bon marché dans sa bourse,
29
quand il s’est persuadé que les plénipotentiaires de Messieurs les Estatz luy
30
avoient déclaré que leurs supérieurs ne treuvoient point à redire que la cou-
31
ronne de Suède s’aggrandist de cette province et les portz qu’elle a sur la mer
32
Balticque, et le pied qu’elle luy donnera dans l’Empire ne sçauroit plaire à ces
33
messieurs. Il est à souhaitter que leurs lettres disposent cette Majesté, mais

[p. 364] [scan. 436]


1
cela sera assez difficile, et sy ces messieurs sont divisez ainsy qu’on le croid
2
voycy une matière de longue discution et qui sera un obstacle à la paix.

3
Nous aurons en ce lieu dans le mois monsieur le comte Magnus; dès jeudy il y
4
eut huict jours

40
Der Donnerstag vor acht Tagen war der 16. August 1646. Die Angabe 6. August als Ankunfts-
41
datum La Gardies bei Fåhræus , S. 41, und Heimer , S. 16, rechnet offenbar nach altem Stil.
42
Vgl. auch APW II C 2 nr. 187 S. 449 Anm. 2.
il ariva à Dièpe. Son équipage est magnificque, et on se dis-
5
pose à luy faire tous les accueilz accoustumez, enchériz de plusieurs régales et
6
soins extraordinaires, et l’on veult essayer de l’obliger tant pour plaire à sa
7
maistresse qui s’est bien laissée entendre s’y attendre, que pour essayer de le
8
gagner y ayant subjet de croire qu’il sera un jour le plus puissant de sa
9
cour.

10
Pour correspondre à vos sentimens et convier monsieur le président de Lum-
11
bres de nous escrire, je luy fais une dépesche par ce courrier, et je luy fais
12
sçavoir combien on est demeuré satisfaict de son négotié. Certes l’affaire qu’il
13
a mené[e] à bon port estoit de considération, et il nous a tiré d’un grand em-
14
barras , quand ce ne seroit que de nous avoir tirez de la nécessité de rompre
15
avec cette ville dans laquelle s’y mesnageant des créatures on pourra mesme y
16
establir un prince duquel le pays despend, et qui doibt estre considéré par le
17
nombre d’hommes qu’on y peult lever.

18
Ce qui vous a esté dict par Contarini m’a beaucoup surpris, l’ambassadeur de
19
la République qui réside en cette cour est d’un autre sentiment.

20
Beurteilung der militärischen Lage durch Nani und dessen Wertschätzung der
21
französischen Flottenhilfe.

22
Il me dist il y a deux jours que son collègue qui est à Rome

43
Alvise Contarini (s. [ nr. 1 Anm. 9 ] ).
luy avoit escript
23
que le Pape luy avoit faict ouverture de cette ligue dont on parle il y a tant de
24
temps pour la deffense de l’Italie, qu’il luy avoit respondu qu’elle n’estoit ny
25
de saison ny nécessaire et qu’il ne falloit point avoir d’appréhention des armes
26
de France, mais de celles du Turc, et qu’il demandoit secours

38
26 d’hommes et] et ergänzt nach Ass. Nat. 276, nicht in der Druckvorlage.
d’hommes et
27
d’argent qu’il n’avoit sceu obtenir, qu’il jugeoit qu’il n’y avoit rien à espérer
28
du Pape, duquel à la vérité la dureté en nostre endroict se faict tousjours de
29
plus en plus cognoistre.

30
Avant-hyer le Nonce prist audience, et il s’efforça selon l’ordre qu’il en avoit
31
eu de persuader à Sa Majesté que Sa Saincteté estoit bien disposée à son en-
32
droict ,

39
32 qu’il] in Ass. Nat. 276: qu’elle.
qu’il avoit observé une neutrallité exacte pendant le siège d’Orbitello,
33
qu’il auroit mesme disposition à luy faire des grâces, et qu’il la convieroit de
34
soustenir la chrestienté attacquée. A cela Sa Majesté luy respondit qu’il avoit
35
assez faict paroistre sa partialité, et que desniant les choses justes comme il
36
avoit continuellement faict il estoit hors de temps de prétendre des grâces
37
ausquelles elle renonçoit volontiers, et seroit très satisfaicte d’obtenir le juste,

[p. 365] [scan. 437]


1
et qu’il luy sembloit estrange

29
1 qu’on la pressât] laut Ass. Nat. 276 statt: qu’en la pressant in der Druckvorlage.
qu’on la pressât de faire ce qu’elle faisoit en
2
faveur de la Républicque pendant le temps qu’on y estoit dur, et que contre
3
les règles du debvoir et de la conscience, mesme celle de toute bonne politic-
4
que , on ne se mettoit point en peine de

30
4 secourir] laut Ass. Nat. 276 statt servir in der Druckvorlage.
secourir les Vénitiens, qu’il y avoit à
5
craindre pour la religion, pour les Estatz du patrimoine de l’Eglise que l’ en-
6
nemy commun s’establist dans un lieu d’où il pust aisément trajetter en Italie.
7
Il m’a semblé qu’on estoit en disposition de luy bailler un mémoire où ces
8
responses fussent estendues, affin qu’il les fist sçavoir par delà, et qu’on ne les
9
luy imputast pas, à quoy on est tousjours très disposé, parce que il est recognu
10
affectionné à la France.

11
Ihre Majestäten haben die Königin von England und den Prinzen von Wales
12
empfangen. Noch keine Nachricht von Bellièvre. – Menen wurde von den Spa-
13
niern eingenommen

31
Menen (s. [ nr. 7 Anm. 14 ] ) war am 18. August 1646 von den Spaniern zurückerobert worden
32
( Bazin III S. 338).
. – Die Verwundung Enghiens ist ungefährlich.

14
PS: Il vous plaira de faire insérer dans le traicté avec Espagne l’article pour les
15
consulatz cy-joinct que vous treuverez je m’asseure bien raisonnable.


16
Beilagen


17
1 Ass. Nat. 276 fol. 83’–84: in den französisch-spanischen Vertrag einzufügender Artikel über
18
Konsulate

33
Der betreffende Art. (Druck: Nég. secr. III S. 280) sollte Frk. erlauben, in alle unter span.
34
Herrschaft stehenden Hafenstädte, in denen es Handel trieb, Konsuln mit den üblichen Privi-
35
legien zu entsenden.
, o. D., Kopie.

19
2 Nr. 125.

Dokumente