Acta Pacis Westphalicae II B 4 : Die französischen Korrespondenzen, Band 4: 1646 / Clivia Kelch-Rade und Anuschka Tischer unter Benutzung der Vroarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Michael Rohrschneider
15. Mazarin an Longueville [Paris] 1646 Juni 15

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Mazarin an Longueville


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[Paris] 1646 Juni 15

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Kopie: AE , CP All. 76 fol. 594–597 = Druckvorlage. Konzept Lionnes: AE , CP All. 61
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fol. 34–35’.

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Postangelegenheiten. Freude über die angebotene Abtretung Breisachs. Problematik der franzö-
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sisch-schwedischen Truppenvereinigung. Entsendung von d’Estrades. Generalstaaten zur Eröff-
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nung des Feldzugs bereit; angeblich militärisches Stillhalteangebot gegenüber Spanien. Hoffnung
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auf französisch-spanischen Frieden.

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Je n’arrivay qu’hier tout tard, et à peine a l’on pu achever de déchiffrer au-
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jourd ’huy vostre dépesche

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21 du ***] Das Datum fehlt im Konzept und in der Druckvorlage, vermutlich handelt es sich
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um 1646 Juni 4.
du *** courant, ce qui m’empeschera de répondre

[p. 55] [scan. 127]


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précisément aux points qu’elle contient, on la lira lundy

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Montag, den 18. Juni 1646.
dans le conseil avec
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celle de l’ordinaire suivant que l’on aura aussy receu, s’il y a chose qui le
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mérite, on vous dépeschera un courier.

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Cependant je me réjouis avec vous que les Impériaux ayent à la fin lasché le
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mot que nous attendions sur Brisak et que les ministres d’Espagne n’ayent pas
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eu assez de pouvoir auprès d’eux pour les en empescher; il est vray qu’au
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mesme temps que je suis ravy de voir la satisfaction de cette couronne asseu-
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rée avec tant de gloire et d’utilité je suis extrêmement en peine de la jonction
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qu’il se voit que les Suédois veulent presser de nostre armée avec la leur puis-
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qu ’ils s’avancent à ce qu’on dit à grands pas vers le Rhin, considérant d’un
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costé qu’elle ne peut s’effectuer sans causer peut-estre beaucoup de dommage
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à la religion et que le but de nos alliez est de mortifier ou de ruiner s’ils
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pouvoient le duc de Bavière, qui ne mérite pas de nous ce traitement, agissant
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comme il a fait dans nos intérests, et de l’autre que si nous refusons et que
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nous prolongions le temps de cette jonction, les Suédois pourront dire que
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maintenant que la France est asseurée de sa satisfaction particulière, elle ne
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veut pas concourir à faire obtenir à ses alliez celle qu’ils prétendent. Je vous
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prie, Monsieur, de voir avec messieurs vos collègues quel tempéramment on
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pourroit prendre dans ce double mal, et s’il n’y auroit point quelque moyen
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d’empescher la jonction, et que néantmoins les ministres de la couronne de
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Suède demeurassent contens de nostre procédé.

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J’ay dépesché en Holande, avant que partir d’Amiens, le sieur d’Estrade, en
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qui monsieur le prince d’Orange a grande créance, le courier que j’avois en-
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voyé à monsieur de La Thuillerie avec les lettres dont je vous adressay derniè-
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rement une copie

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Gemeint sind APW II B 3 nr. 297 Beilage 1 und nr. 299 Beilage 1.
est de retour de ce matin, et il se voit que l’on n’avoit pas
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pris un mauvais party de parler haut et monstrer de ne rien craindre, puisque
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cela a fait haster la sortie en campagne au 18. du courant.

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Il est vray que les Espagnols se flattent tousjours que ce ne sera qu’une gri-
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mace , et on me mande mesme de Bruxelles de bon lieu que le marquis de
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Castel Rodrigo

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Manuel de Moura (auch: Melo) y Corte Real, marqués de Castel Rodrigo, conde de Lumiares
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(gest. 1652), consejero de Estado, war 1644–1647 Generalgouverneur der Span. Ndl. ( Bar-
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rios
S. 349; BNB XV Sp. 317–319; DHE I S. 770f.).
prétend que la plus grande partie des députez de Holande
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ayent asseuré le comte de Pennarenda que monsieur le prince d’Orange sor-
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tant en campagne n’entreprendroit rien, et que s’il arrivoit autrement, ils vou-
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loient estre tenus pour gens sans honneur; peut-estre si cela est qu’ils ne l’ont
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entendu que pour tout ce mois-cy, dans lequel doivent venir les réponses
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d’Espagne sur tout ce qu’ils ont négocié ensemble. Mais cependant il ne faut
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pas mettre en doute que les Espagnols présentement ne croyent qu’ils ne doi-
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vent avoir aucune apréhension de l’armée de Holande, puisque Bek

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Johann Baron von Beck (1588–1648), Militär in ksl. Diensten ( DBA 69, 230).
qui estoit

[p. 56] [scan. 128]


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entre Anvers et Gand

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Antwerpen und Gent.
, qui est la partie la plus jalouse de tous leurs Estats, en
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a esté retiré depuis peu, par ordre du marquis de Castel Rodrigo, qui l’a fait
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joindre au duc de Loraine avec toutes les autres forces qui estoient dispersées
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en divers lieux, afin d’essayer tous ensemble de remporter quelque avantage
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contre nostre armée. J’espère avec l’ayde de Dieu que ce dessein ne leur réus-
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sira pas et qu’ils ont plus sujet de craindre de mauvaises suittes à leurs affaires
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que de se promettre aucun bon succez.

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Militärische Lage in Katalonien und Italien.

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Je désire avec passion que Dieu touche le cœur aux Espagnols pour les faire
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résoudre à la paix, dont ils ont tant de besoin, mais parmy les motifs qui me le
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font tant souhaitter je puis vous asseurer, Monsieur, qu’un des plus puissans
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sur moy est l’envie de vous revoir icy; il est vray que voyant de quel pied
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marchent les Allemans dans la négociation, je conçois de fortes espérances de
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devoir jouir bientost de ce bien, ne pouvant me persuader que les Espagnols
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soient si aveuglez que de laisser achever la paix de l’Empire sans y estre com-
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pris et sans acommoder aussy leurs affaires avec nous.

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