Acta Pacis Westphalicae II B 5,2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 5, 2. Teil: 1647 / Guido Braun unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und Achim Tröster, unter Mithilfe von Antje Oschmann am Register
275. Servien an Longueville und d’Avaux [Den Haag] 1647 Mai 16

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Servien an Longueville und d’Avaux


35
[Den Haag] 1647 Mai 16

36
Duplikate: AE , CP Holl. 44 fol. 323–329 [für Mazarin] = Druckvorlage; Ass.Nat. 277 fol.
37
537–540 [für Brienne], Eingang in Amiens laut Dorsal, fol. 540’: 1647 Mai 27. Kopie: AE ,
38
CP Holl. 44 fol. 331–337.

[p. 1298] [scan. 478]


1
Nützlichkeit der schriftlichen Erklärung Longuevilles und d’Avaux’ an die Mediatoren, de-
2
ren Attestat zum französischen Assistenzrecht für Portugal betreffend, sowie ihrer letzten
3
Schreiben an Servien; dagegen schädliche Wirkung der einseitigen Berichterstattung Mei-
4
nerswijks an die Generalstaaten; deshalb Beschwerde Serviens gegenüber den niederlän-
5
dischen Kommissaren. Große Bedeutung derzeitigen zurückhaltenden Auftretens in den
6
Verhandlungen in Münster wie in Den Haag; aufgrund der prospanischen Stimmung in
7
den Niederlanden dringend gebotene Mäßigung und Geduld. Weigerung der Mediatoren
8
gegen die Ausstellung eines Attestats zum französischen Assistenzrecht für Portugal wahr-
9
scheinlich den Niederländern bekannt; Schwierigkeiten in den Verhandlungen mit ihren
10
Kommissaren über diesen Punkt. Schnelle Sicherstellung des Verbotes der Unterstützung
11
Herzog Karls IV. von Lothringen durch die Spanier erforderlich; noch keineswegs Klarheit
12
darüber. Freude über die bekundete Neigung der schwedischen Königin zu Frankreich; Be-
13
deutung derzeitigen guten Einvernehmens mit den Schweden wegen des wankelmütigen
14
niederländischen Verbündeten. Abschluß des Friedens mit Spanien vor dem im Reich wün-
15
schenswert ; andernfalls drohende bündnispolitische und militärische Nachteile; zu erwarten-
16
der Druck des Kaisers auf Spanien bis zum Reichsfrieden. Zu den von Pauw vorgetragenen,
17
angeblichen Beschwerden der Verbündeten über Frankreich: zufriedenstellende Gegendar-
18
stellung der Schweden; entsprechende Schreiben der Gesandten Venedigs, Savoyens und
19
Mantuas wünschenswert. Vorhaltungen gegenüber Meinerswijk anzuraten. Art der Korre-
20
spondenz Serviens mit Longueville und d’Avaux.

21
Jamais chose n’a esté faicte avec plus de prévoyance et plus utilement que
22
la déclaration que Vostre Altesse et Vostre Excellence ont donnée par
23
escrit à Messieurs les Médiateurs dont elles m’ont fait l’honneur de m’ en-
24
voyer une coppie

44
Nach Paris überschickt als Beilage 1 zu nr. 260, nach Den Haag als Beilage 1 zu Longue-
45
ville und d’Avaux an Servien, Münster 1647 Mai 6 (s. Anm. 3 zu nr. 262).
, et jamais rien n’est arrivé plus à propos que voz dépes-
25
ches des 6

46
Vgl. Anm. 1.
et 10

47
Nr. 270.
de ce mois, pour me donner moyen de convaincre de
26
faulceté la relation qui avoit esté envoyée par le sieur de Mindersvik, dont
27
je vous envoye aussy la copie. Vous verrez comme prenant le train de
28
Pau, il playde malicieusement pour noz parties, et n’a pas honte d’escrire
29
à ses supérieurs comme une vérité ce qui se passe entre nous et les Espa-
30
gnolz quoyqu’il ne l’ayt appris que par leur bouche. Sa dépesche estant
31
arrivée au tems qu’on délibéroit dans l’assemblée de Messieurs les Estatz
32
tant sur la garentie que sur la négociation de Munster, a failly de produire
33
un très mauvais effect, car on a tant d’inclination icy à croyre tout ce qui
34
est contre nous, qu’on ne se veu〈lt〉 pas donner la peine d’examiner sy ce
35
que l’on publie est faux ou véritable. Aussytost que j’ay esté adverty de
36
cette imposture, et que je me suis veu en main de sy bonnes armes pour
37
les combattre, j’ay demandé une conférence avec les commissaires de
38
Messieurs les Estatz qui avoient cessé depuis quelque tems de traitter
39
avec moy, pour leur faire veoir l’artiffice des Espagnolz et la trop grande
40
facilité de ceux qui adjoustent foy à leurs inventions qui ne tendent qu’à
41
désunir cet Estat d’avec la France. Après leur avoir représenté combien il
42
est périlleux de funder des délibérations importantes sur de faux advis, et
43
combien ilz doivent treuver mauvais que leurs ministres leur escrivent sy

[p. 1299] [scan. 479]


1
légèrement des choses entièrement contraires à la vérité, sans voulloir
2
mesme prendre la peine de s’en esclaircir avec leurs amis suivant la prière
3
que vous leur avez faicte, je leur ay communiqué voz lettres et vostre
4
déclaration qui leur ont fait avouer qu’ilz avoient esté mal informez de
5
la vérité, et les ont obligez d’excuser par de mauvaises raysons le sieur
6
de Myndersvik, sans toutesfois appreuver ny soustenir sa conduite.

7
Cela vous fera remarquer la circonspection avec laquelle nous sommes obli-
8
gez de procéder en toutes choses, et les précautions dont il fault nécessai-
9
rement uzer à Munster et icy pour nous garentir des mauvais offices de noz
10
ennemys qui débitent les suppositions plus hardyment que les véritez, et
11
qui croyent d’avoir beaucoup gaigné quand une imposture leur a servy
12
pendant trois ou quatre jours

42
12 à tenir] eigh. Ergänzung Serviens.
à tenir ces gens-cy en mauvaise humeur.

13
Je vous supplie très humblement de considérer que s’il nous a esté |:utile
14
cy-devant d’user de quelques menaces et d’exagérer les avantages que
15
nous pouvons espérer dans la continuation de la guerre:|, il est maintenant
16
très nécessaire de |:demeurer dans une grande modération:|, car comme
17
|:on craind icy beaucoup plus qu’on ne souhaicte nos prospéritez, rien
18
n’est si capable de nous nuire et d’altérer les espritz que:| les plainctes
19
qu’on fait de nostre manière d’agir qu’on suppose hautaine, et que l’ apré-
20
hention qu’on donne à Messieurs les Estatz que noz prétentions n’ont
21
point de bornes et qu’à toutes les conférences nous menaçons de les aug-
22
menter . |:Jamais nous n’eusmes plus de besoing d’user de douceur et de
23
patience que maintenant, et surtout d’éviter tous les discours qui tendent
24
le moins du monde à la rupture:|, car les Espagnolz qui n’ozeroient en
25
estre les autheurs seroient peult-estre bien ayses que |:elle vînst de nous:|,
26
affin de prendre cette occasion de |:presser Messieurs les Estatz de con-
27
clurre avec eux:|.

28
Je ne prendrois pas la liberté de vous donner ces advis, sçachant bien que
29
vostre prudence n’a aucun besoin d’estre réveillée, sy je ne cognoissois |:le
30
péril dont nous sommes menacez, si je ne voyois icy les affaires du Roy
31
dans le plus grand penchant où elles ayent encore esté, et si:| par consé-
32
quent je n’estimois plus |:que jamais très nécessaire de s’abstenir de tout
33
ce qui nous peut apporter le moindre préjudice. Car pour ne rien desgui-
34
ser :|, les ennemis que l’on croid aussy véritablement portez à la paix que
35
nous à la guerre, treuvent en ce païs une merveilleuse facilité de faire
36
croyre toutes leurs impostures, et pour peu qu’elles soient acompagnées
37
de probabilité, il m’est impossible d’en désabuser les espritz.

38
|:Je crains bien que Messieurs les Estatz n’ayent desjà esté advertis de la
39
difficulté que font les Médiateurs de donner la déclaration qu’on leur de-
40
mande sur

43
40 l’assistance] falsch dechiffriert: l’affaire.
l’assistance du Portugal, car hyer:|, à la conférence, quelques-
41
uns des commissaires me dirent que Messieurs les Estatz ne pouvoient pas

[p. 1300] [scan. 480]


1
la donner |:sans le consentement des Espagnolz:|, ou du moins qu’ilz ne
2
certiffiroient point |:que les Espagnolz eussent consenty à cette assistan-
3
ce :|, mais seulement que

38
3 nous nous] zweites nous fehlt in der Druckvorlage; übernommen aus Ass.Nat. 277.
nous nous sommes réservez la liberté de la don-
4
ner , et que nous n’avons entendu d’accorder le reste du traitté qu’à cette
5
condition, disans que la déclaration qui fut donnée par les ambassadeurs
6
de France lorsque cet Estat fit la trêve avec l’Espagne

40
Zwölfjähriger span.-ndl. Waffenstillstand von Antwerpen vom 9. April 1609 (Druck, frz.:
41
DuMont V.2, 99–102; zu den separat ausgestellten Attestaten vgl. Anm. 32 zu nr. 194).
ne fut délivrée
7
qu’en ces termes.

8
Voz précédentes dépesches

42
Vgl. nr. 247.
ont parlé, sy je ne me trompe, de l’affaire du
9
duc Charles comme d’une chose accordée par les Espagnolz. Je croyrois
10
pourtant fort nécessaire de s’en esclaircir plus avant, tant avec eux qu’avec
11
les Impériaux, parce qu’il me semble que ces gents-cy croyent d’y treuver
12
plus de difficulté que nous, et monsieur de Mathenez a bien ozé me dire
13
que les Espagnolz avoient tousjours cru de faire aller du pair, l’intérest du
14
duc Charles avec celuy de Portugal. Je n’ay pas manqué de le relever en
15
présence de toute la compagnie, et de faire veoir la grande différence qu’il
16
y a entre assister un prince que l’Espagne veult attaquer dans ce qu’il
17
possède, ce qui est ordinaire, et il s’en treuve divers exemples dans les
18
traittez précédens

43
Vgl. Anm. 18 zu nr. 229.
, ou donner secours à un autre, auquel on ne demande
19
rien, et qui au contraire auroit intention d’attaquer la France aprez la paix
20
dans ce qu’elle possède présentement, ce qui seroit sans exemple, puisque
21
l’Espagne, par ce moyen, voudroit se conserver la liberté de faire la guerre
22
à la France soubz le nom d’autruy. Il me parut que la compagnie demeura
23
convaincue de mes raisons, mais il me semble très nécessaire qu’il vous
24
plaise d’en faire expliquer nettement les Impériaux et les Espagnolz,
25
estant à craindre que les uns et les autres ne gardent quelqu’ arrière-bout-
26
tique sur ce sujet, et que nous n’eussions plus de peine à obtenir la pro-
27
messe et déclaration que nous désirons d’eux, sy tous les autres poinctz
28
estoient adjustez, que nous n’aurons maintenant que les Impériaux ont
29
encor besoing de nous pour les différends qui restent à terminer dans
30
l’Empire. Enfin, il me semble qu’il seroit périlleux de laisser cette affaire
31
pour la dernière, et qu’on ne se doibt plus contenter des parolles ambi-
32
guës que les Médiateurs nous ont autresfois portées, qu’elle n’empeschera
33
pas la paix

44
Vgl. Anm. 7 zu nr. 273.
. Car j’ay remarqué en diverses occasions que monsieur Con-
34
tarini avance bien souvent des choses pour faciliter la conclusion du trait-
35
té , et quand il

39
35 en] fehlt in der Druckvorlage; übernommen aus Ass.Nat. 277.
en fault venir à l’exécution, il treuve des deffaites et des
36
subtilitez qui le doivent rendre mauvais garend pour un poinct de sy
37
grande importance.

[p. 1301] [scan. 481]


1
La lettre de monsieur de La Cour dont vous m’avez fait la faveur de
2
m’envoyer une coppie

38
Gemeint ist La Court an Longueville und d’Avaux, Osnabrück 1647 Mai 8 (s. Anm. 2 zu
39
nr. 270). La Court setzte Servien auch in einem Partikularschreiben, Osnabrück 1647 Mai
40
13, von diesen Sachverhalten in Kenntnis; Ausf.: AE , CP All. 88 fol. 246–249.
, nous doibt donner beaucoup de consolation du
3
mauvais traittement que nous recevons de noz autres alliez, voyant la
4
constance et la généreuse affection de la reyne de Suède envers la France.
5
Les hardies déclarations qu’elle en a faict à ses ministres

41
Vgl. Kg.in Christina an Oxenstierna und Salvius, Stockholm 1647 April 10/20 (Druck:
42
APW II C 3 nr. 194); in einem Schreiben an Salvius vom selben Tage (Druck: ebd. nr.
43
195) stellte die Kg.in jedoch klar, daß ihre Kritik sich nur auf Oxenstierna beziehe; vgl.
44
auch ebd. , XLVIII.
ne pouvoient
6
venir dans un tems plus favorable ny où nous eussions plus de besoing
7
de faire paroistre nostre union avec les Suédois. |:Il seroit dangereux
8
d’avoir le moindre différend avec eux tandis que les humeurs de ce
9
pays-cy seront vacillantes au poinct où elles sont:|.

10
D’ailleurs je croy certainement que |:si la paix de l’Empire estoit faicte, les
11
Espagnolz ne

36
11 désireroient] falsch dechiffriert: hésiteroient.
désireroient pas tant de sortir d’affaires avec nous:| pour
12
peu qu’ilz vissent d’apparence |:à traicter avec Messieurs les Estatz sépa-
13
rément :| parce qu’il arriveroit de deux choses l’une, ou que la guerre con-
14
tinuant , nous y aurions de l’advantage, |:ce qui pourroit enfin obliger
15
Messieurs les Estatz à se mettre de leur party pour arrester nos progrez
16
qui leur donnent jalousie:|, ou sy nous y avions du désavantage par les
17
assistances qu’ilz pourroient tirer de l’Allemagne tant pour la guerre
18
d’Italie que pour celle du Païs-Bas, ilz ne voudroient peut-estre plus
19
nous accorder les conditions qu’ilz ne nous offrent aujourd’huy que par
20
force. |:Mais les deux guerres continuans ensemble, ou du moings celle
21
d’Allemagne ne finissant qu’après l’autre, l’Empereur qui a un extrême
22
besoing de la paix pressera sans cesse le roy d’Espagne:| de se relascher
23
de son costé, affin que les deux traittez puissent estre conclus en mesme
24
tems s’il est possible. Et en tout cas mon foyble advis est tousjours que
25
|:celuy d’Espagne doit précéder:| pour plusieurs raisons qui seroient trop
26
longues à

37
26 escrire] in Ass.Nat. 277: estendre.
escrire.

27
Messieurs les ambassadeurs de Suède ont satisfait de bonne façon à ce que
28
nous avons désiré d’eux. Vous verrez dans l’extraict d’une lettre de mon-
29
sieur Oxenstiern escritte à monsieur Spiring, en quelz termes il le charge
30
de désavouer tout ce que Pau a dit de luy. Je ne manqueray pas de faire
31
considérer ce désaveu comme il fault. S’il plaisoit à messieurs les ambas-
32
sadeurs de Venize, de Savoye et de Mantoue d’escrire icy de semblables
33
lettres, ou à moy ou quelqu’autre, elles produiroient un très bon effect
34
pour faire mieux cognoistre la malice dudict Pau, qui pour nous décrier
35
a eu l’assurance de dire en pleine assemblée que tous noz alliez ne pou-

[p. 1302] [scan. 482]


1
voient plus nous souffrir et que Venize, Savoye et Mantoue faisoient de
2
grandes plainctes contre nous. Il me semble que sy ces messieurs refu-
3
soient de nous donner entier contentement là-dessus, ce seroit nous qui
4
aurions un très juste sujet de nous plaindre d’eux. Car s’ilz ont tesmoigné
5
du mescontentement de la France pendant qu’elle ne laisse rien à faire
6
pour les obliger, ilz nous ont payé de mauvaise monnoye, et sy cela n’est
7
pas, ilz ne doivent pas faire difficulté de démentir ceux qui ont eu l’audace
8
d’avancer une pareille faulceté qui fait préjudice à leurs amis.

9
Je ne sçay sy vous ne jugerez point à propos de faire reproche à monsieur
10
de Myndersvik de son procédé. Je croy bien que cela ne luy donnera
11
point de bonne volonté pour nous, mais peut-estre qu’il servira à le ren-
12
dre plus retenu à l’advenir.

13
Je vous demande pardon de la liberté que je prends de vous dire mes sen-
14
timens . J’avois pris résolution de ne le faire plus et de vous rendre compte
15
simplement de ce qui se passe par deçà, ayant eu appréhention que celle
16
dont j’ay uzé cy-devant ne vous ayt pas tousjours esté agréable. Néant-
17
moins , je me suis promis qu’il vous plaira de considérer mon intention,
18
qui n’a jamais esté que de demeurer dans le très humble respect que je
19
vous doibs.


20
Beilagen


21
1 Relation Meinerswijks an die Generalstaaten, [Münster] 1647 Mai 4. Französische Kopie:
22
AE , CP All. 88 fol. 213–214

36
Auch Beilage 5 zu nr. 283.
. Druck einer italienischen Übersetzung: Siri IX,
23
1340–1342; datiert auf 1647 Mai 4/14.

24
2 Oxenstierna an Spiering, Kopie (fehlt)

37
Auch Beilage 1 zu nr. 273.
.

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