Acta Pacis Westphalicae II B 3,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 3, 1. Teil: 1645 - 1646 / Elke Jarnut und Rita Bohlen unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy, mit einer Einleitung und einem Anhang von Franz Bosbach
67. Longueville an Mazarin Münster 1646 Januar 16

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Longueville an Mazarin


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Münster 1646 Januar 16

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Ausfertigung: AE , CP All. 59 fol. 71–72’ = Druckvorlage; überbracht nach nr. 99 durch Pré-
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fontaine
. Kopie: AE , CP All. 75 fol. 105–107.

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Sondierungsversuch Lisolas.

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|:Le sieur Lisola m’est venu voir pour sonder:| sans doute |:si le procéder des
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Suédois obligeroit d’escouter:|. Il n’a pas |:osé faire la déclaration ouverte de
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traicter sans eux. Mais il a dict qu’il estoit impossible de donner tant de cho-

[p. 250] [scan. 332]


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ses de tous costez et a voulu me faire cognoistre que si la France ne songeoit
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qu’à ce qu’elle désire, elle y trouveroit son compte; qu’ilz l’avoient recher-
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chée :| premier que de |:s’addresser ailleurs:|; que vous sçaviez bien Mon-
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sieur ce qu’il |:vous avoit faict dire dont il estoit bien advoué

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S. nr. 28.
; mais qu’à tout
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cela vous n’aviés rien voulu respondre, et qu’icy nous estions dans des propo-
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sitions si hautes et si générales qu’il n’y avoit point moyen de nous par-
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ler :|.

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Je luy ay tesmoigné combien l’intention de la Royne et la vostre estoit portée
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à la paix, et qu’ainsi il ne pouvoit point douter que suyvant vos ordres nous
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n’y contribuassions tout ce qui dépendroit de nous. Mais que nous la voulions
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bonne et seure, et par les bonnes voyes, qui estoit y comprenant nos alliez,
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que nous les porterions tousjours à la raison, mais que nous ne leur manque-
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rions jamais.

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Il m’a fort asseuré de la bonne intention de monsieur de Trautmensdorff. Je
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luy ay dit que je la croyois en foy. Mais que pour d’apparence que je n’y en
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avois veu aucune, ayant tousjours évité d’entrer en affaire avec nous, et
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comme il a voulu faire valoir les offres qu’il nous a faites

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S. nr. 31.
, je luy ay dit qu’il
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les pouvoit faire encore plus belles, sans qu’il luy en coustast davantage, puis-
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que n’ayant offert que ce qui estoit à nous depuis si longtemps, il n’avoit qu’à
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y adjouter les autres provinces du royaume.

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|:Nous avons esté fort longtemps ensemble. Mais il n’y a rien eu de considé-
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rable que ce qu’il m’a faict cognoistre:| nettement |:l’entière liaison des Im-
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périaux avec les Espagnolz:| et comme je |:l’ay fort sondé là-dessus et qu’il
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n’a pas voulu déclarer que l’Empire ne feroit jamais la paix sans l’Espagne, il a
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dict seulement que si on ne vouloit rien demander à l’Empereur qu’il se ré-
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soudroit à traicter sans l’Espagne, et a:| tousjours |:parlé qu’il estoit impossi-
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ble que l’Empereur pust donner l’Alsace, et que les Espagnolz recognoissans
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bien l’estat où ilz estoient nous feroient des conditions fort advantageuses,
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nous voyans tant soit peu raisonnables:|.

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Il m’a encore reconfirmé le désir qu’a monsieur de Trautmensdorff d’avoir
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union avec vous et s’est mis ensuitte sur vos louanges en la sorte qu’il se doit.
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Mais il ne s’est pu empescher de dire la mesme chose que m’avoit dit autres-
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fois Contarini

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S. APW II B 2 nr. 211 S. 676.
, qui est qu’ilz appréhendoient que vous ne voulussiez point la
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paix |:de peur de laisser approcher les ambassadeurs d’Espagne, et que mesme
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vous aviés eu jalousie d’un Anglois

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Gemeint vermutlich entweder George Goring, der von Dezember 1643 bis November 1644
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als engl. Sondergesandter in Frk. war, um die engl.-frz. Bündnisverträge zu erneuern (Vertrag
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von Rueil vom 3. XII. 1644), und der offenbar Beziehungen zu Mazarins Feinden unterhielt
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( Bigby S. 51ff., 62–66; vgl. Chéruel I S. 190); oder der Berater der engl. Kg.in, Lord Jer-
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myn (vgl. APW II B 2 nr. 184 S. 581; s. [ nr. 297 Anm. 1 ] ).
qui avoit parlé à la Reyne:|, parce que
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vous croyez qu’il avoit quelque habitude avec les Espagnols, et qu’il pouvoit

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m’asseurer que les Espagnols ne songeroient jamais qu’à vous servir et point à
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vous nuire, si les choses estoient une fois raccommodées.

3
Je l’ay destrompé de toutes les fausses oppinions qu’on leur donne et je voy
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certainement que |:c’est de France qu’ilz les reçoivent:| et qu’on les accom-
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pagne de beaucoup de vaines espérances.

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|:Il m’a voulu persuader qu’il sçavoit que la Reyne avoit dict que les affaires
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s’accommoderoient, et que l’on feroit la paix avec l’Empire et la trefve avec
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Espagne. Il a bien faict paroistre combien ilz ont de désir de la trefve avec
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Espagne, quoyque pour le cacher il ayt dict ensuite que la trefve estoit dés-
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advantageuse à l’Espagne et n’estoit utile que pour nous. Mais ce n’a esté
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qu’après que je luy ay tesmoigné que nous ne voulions que la paix:|.

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|:Nous nous sommes séparés Isola me disant qu’il falloit contenter les cou-
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ronnes , et qu’elles agissent après à faciliter le reste:|.

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Je n’ay point voulu manquer d’adjouter cecy à ma lettre bien que je croye que
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|:ce ne soit que des tentatives que Trautmansdorf a donné charge audict Isola
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de faire pour descouvrir nos sentimens et pour entretenir commerce avec
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nous en cas que celuy des Suédois ne succède pas ou qu’ilz se rendent trop
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difficiles:|.

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