Acta Pacis Westphalicae II B 3,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 3, 1. Teil: 1645 - 1646 / Elke Jarnut und Rita Bohlen unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy, mit einer Einleitung und einem Anhang von Franz Bosbach
87. Longueville an Mazarin Münster 1646 Januar 27

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Longueville an Mazarin


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Münster 1646 Januar 27

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Ausfertigung: AE , CP All. 59 fol. 128–130’ = Druckvorlage. Kopie: AE , CP All. 75 fol.
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150–152.

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Dank für die Unterrichtung über die Zustände in Rom. Barberini-Affäre. Großmut Mazarins.
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Mangelnde Kommunikation zwischen Trauttmansdorff und den bayerischen Vertretern. Deren
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Gutwilligkeit und Beschränktheit. Beschluß der Sendung Saint-Romains nach Schweden. Zufrie-
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denstellendes Auftreten der Gesandten der Generalstaaten. Werben der Spanier um sie. Ver-
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trauen auf den Einfluß des Oraniers. Versicherungen guten Willens.

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Je vous rends de très humbles grâces de ce qu’il vous a pleu me faire sçavoir le
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véritable estat de la cour de Rome, que je trouve différent de celuy que le
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|:nonce m’a dict. Je le tiens plus que jamais mal informé, et il a advoué luy-
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mesme :| librement |:que hors le cardinal Sacchetti il n’y a point de corres-
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pondant considérable:|.

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J’essayeray de me prévaloir de ce que vous avez eu agréable de me mander
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toutes les fois qu’il sera question d’en parler.

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Je doute maintenant que |:l’affaire des Barberins s’accommode, veu le pou-
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voir de la signora Olimpia et le désir qu’elle a de proffiter de leur despouille:|
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et

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20 dans [!]] gemeint wohl: sans
dans [!] les bons mouvemens de |:gratitude du cardinal Panzirole:| je
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craindrois mesme que |:son inclination pour l’Espagne

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21 le portast] im Klartext: l’emportast
le portast à ne s’ oppo-
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ser pas:| si fortement et si utilement aux |:mauvais conseilz et intéressez
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qu’on donne au pape:| sur ce sujet auquel les Espagnolz prennent tant de
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part.

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Il n’y a personne qui ne voye |:l’advantage que la France reçoit de la protec-
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tion qu’elle donne à la maison barberine, et que sans cela il ne falloit pas
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espérer avoir aucune part aux élections des papes ny y estre considérez:|, ce
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qui pouvoit apporter des préjudices notables |:non seulement à l’intérest
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d’Estat, mais à celuy de la religion:|, puisque selon toutes les maximes on
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auroit esté obligé d’empescher que |:le clergé du royaume ne demeurast dans
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une dépendance si grande des papes qui seroient tousjours de la faction d’une
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monarchie ennemye:|.

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On ne sçauroit assez admirer vostre générosité et vostre affection pour la
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France, d’avoir pour ses intérests non seulement quitté les vostres, mais en-
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core vos propres ressentimens. Vous vous attachez Monsieur tous les
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François, par des obligations qui ne se pourront jamais, ny assez estimer ny
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assez reconnoistre, et j’advoue qu’outre ce que je dois de ressentiment parti-

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culier , à ce qui vous plaist me départir de bonté et de confiance, je me trouve
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lié à vostre service par ces rares qualitez qui ne se rencontrent qu’en vostre
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seule personne.

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Nous ne voyons pas que |:les ambassadeurs de Bavières s’asseurent fort de
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Trautmansdorf qui n’a aucune communication avec eux:| et quand |:ilz luy
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envoyent, les responses qu’ilz en reçoivent sont générales, ne les esclaircissant
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d’aucune chose sinon qu’il ne fera rien à leur préjudice, et encore il a fallu que
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l’ordre en soit venu de l’Empereur vers qui monsieur de Bavière a esté obligé
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d’envoyer:|.

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Je trouve |:les ambassadeurs de Bavières de fort bonnes gens et bien fidelles,
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mais non pas si intelligens qu’il seroit à désirer, et les offices qu’ilz ont envie
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de rendre, c’est avec si peu d’industrie que quelque instruction qu’on leur
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puisse donner auparavant, on n’en tire pas le fruict qu’on désireroit:|. Cela
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procède de |:leur franchise que nous estimons en tout le reste, et point en
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cela:|. Il est mesme arrivé que |:ilz n’ont sceu que par nostre moyen:|, ainsi
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que vous l’aurez pu remarquer par nos lettres, |:des choses qui les concer-
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noient et qui se passoient icy à leur préjudice:|.

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Vous verrez Monsieur par nostre despesche commune

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Nrs. 85, 86.
|:l’estat de l’affaire des
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Suédois, et que c’est maintenant monsieur Oxenstiern:| qui est |:le plus
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contraire. Sa brutalité nous asseure, mais d’autre costé il y a des choses qui ne
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nous laissent pas sans soupçon:|. Et comme |:à Osnabruk il ne peut estre
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levé:|, nous avons |:résolu d’envoyer monsieur de Saint-Romain en Suède
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pour descouvrir plus:| certainement |:s’il y a du mal et en ce cas y apporter
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les remèdes nécessaires avec monsieur de La Thuillerye s’il y est encore, ou
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avec monsieur Chanut:|. Nous |:le faisons passer par Osnabruk pour n’ of-
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fenser pas les ambassadeurs de Suède vers qui nous tesmoignons toute la fer-
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meté qui se doit, mais dans des termes de ne point rompre, ce que nous
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voyons qui commence desjà à nous réussir selon l’advis que nous en donne
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monsieur de La Barde:|.

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|:Les ambassadeurs de Messieurs les Estatz vont jusques à cette heure aussi
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bien qu’on le peut désirer. Les Espagnolz leur font des honneurs et des cares-
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ses inimaginables. Le bruit qu’ilz font courre icy qu’ilz s’accommoderont
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avec eux n’est à autre desseing que pour persuader aux Suédois que s’ilz veu-
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lent traicter sans nous, ilz ne seront pas les seulz. Ilz en seront facilement
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détrompés par le procéder que tiennent lesdits ambassadeurs et quand nous
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aurions les alliez les plus intéressez du monde, pourveu qu’ilz ayent du sens,
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ilz ne peuvent nous manquer:|. C’est ce qui nous a fait croire que |:le voyage
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de monsieur de Saint-Romain en Suède seroit utile:|, parce qu’il est impossi-
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ble que |:parmy tant de testes où il faudroit que cette affaire passast il n’aye le
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moyen de leur faire cognoistre que leur plus solide intérest consiste en leur
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union avec la France, laquelle seule leur peut donner la seureté qui leur est
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nécessaire pour pouvoir conserver ce qu’ilz obtiendront par le traicté:|.

[p. 305] [scan. 387]


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|:Monsieur le prince d’Orange empeschera bien qu’il ne se fasse rien auprès
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de Messieurs les Estatz qui soit contre la France:| puisque ce seroit encores
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|:plus contre luy. Tous ses ennemis publient qu’il y a force prédictions qu’il
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mourra cette année:|.

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Wir werden nichts versäumen, um unserer Aufgabe gerecht zu werden, und hof-
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fen , mit Ihrer Hilfe, auf gutes Gelingen.

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