Acta Pacis Westphalicae II B 3,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 3, 1. Teil: 1645 - 1646 / Elke Jarnut und Rita Bohlen unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy, mit einer Einleitung und einem Anhang von Franz Bosbach
162. Mazarin an d’Avaux Paris 1646 März 10

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Mazarin an d’Avaux


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Paris 1646 März 10

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Ausfertigung: AE , CP All. 79 fol. 15–16’ = Druckvorlage. Kopie: AE , CP All. 75 fol.
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379–382’. Reinkonzept mit Korrekturen und Ergänzungen Silhons: AE , CP All. 59 fol.
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360–361’, 363–363’. Druck (Auszug): Mazarin , Lettres II S. 292–293.

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Erfolge d’Avaux’ in Osnabrück. Bedeutung des Einvernehmens mit Schweden. Interesse der
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Schweden am Krieg, Interesse Frankreichs am Frieden. Antwort der Königin auf das spanische
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Angebot. Ermunterung zur Standhaftigkeit. Dank für d’Avaux’ Meinung.

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Mit nr. 134 habe ich nr. 120 aus Osnabrück erhalten. Il a paru par le succez du
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voyage, combien il estoit nécessaire, et les bonnes résolutions que vous y avez
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fait prendre, et les difficultez que vous y avez surmontées, pour l’intérest de la
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cause commune et le bien des affaires de Sa Majesté, font voir ce que peut la
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créance qu’on s’est aquise sur l’esprit de ceux avec lesquels on a fait habitude
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de traiter.

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Je suis bien aise que vous ayez entièrement esclaircy le point |:de la jalousie
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que nous

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17 recevions] im Klartext: recevons
recevions de la conduitte des ministres de Suède:|. Elle n’estoit pas
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sans apparence, et cette apparence méritoit bien qu’on en pénétrât le fons, et
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qu’on s’asseurât de la vérité; comme vous avez fait. Monsieur de La Thuylerie
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en a encore tiré des asseurances plus précises et formelles, de la bouche de la
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reyne de Suède, et de celle de monsieur le chancelier Oxestern. Leur intérest
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aussi bien que le nostre, requiert qu’on en use ainsi, et cette union inviolable
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doit estre le fondement des avantages qui reviendront par la paix aux estats de
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l’Empire et aux deux couronnes, et de l’observation des choses qui leur seront
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acordées par la maison d’Austriche.

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Je ne doute point |:que la visée de la couronne de Suède ne fust

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26 à la] irrtümlich dechiffriert: qu’à
à la continua-
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tion de la guerre:| d’où elle pourroit à la longue attendre de grands progrez
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|:si la France pouvoit ou vouloit y concourir avec la mesme puissance et la
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mesme despence qu’elle a fait jusques icy:|, particulièrement dans la déca-
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dence des affaires du roy d’Espaigne |:qui occupent ses meilleures forces en
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Flandres:|, et d’où si elle estoit une fois débarassée, elle en pourroit tourner
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une partie du costé de l’Allemaigne et |:donner par ce moien de la facilité aux
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Suédois:| de faire des conquestes et de s’estendre. Mais l’intérest général de la
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chrestienté |:que le Turc menace aussy bien par terre que par mer et les affai-
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res du roy d’Angleterre qui vont en une manifeste ruine:|, exigent de nous
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une autre pensée, et veulent que nous |:prenions ce point favorable de faire la
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paix:| que Dieu nous présente |:pour la faire avec utilité et honneur:| et pou 1

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correspondre au dessein de sa providence |:en bornant par la paix s’il le désire
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noz prospéritez au point où elles sont,

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2 et] fehlt im Klartext.
et nous confians que s’il les veut en-
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core augmenter,

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3 il] im Klartext: elle
il laissera endurcir le cœur de noz ennemis pour résister à la
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paix qui les mettroit à couvert des pertes:| qu’apparement |:ilz souffriront
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dans la continuation de la guerre:|.

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Ce sera donc à vous autres Messieurs à bien user |:de la faveur de la conjonc-
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ture :|. Vous aurez veu par les dépesches que vous porte le sieur Coiffier

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Nrs. 149–159.
, les
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sentimens de la Reyne sur les offres que les ministres d’Espaigne ont fait de la
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part de leur maistre. J’estime que Sa Majesté n’a rien oublié de tout ce qui
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vous pouvoit donner lumière pour sortir seurement des |:pièges de cette offre
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s’il y en avoit de cachez:| comme il y a grande apparence, et pour en tirer
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tout le bien et l’avantage qui en pourra réussir |:si elle a esté faitte tout de
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bon:| et si elle doit estre suivie de quelque chose de plus solide et effectif. En
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tout cas ce qu’il y aura à désirer aux ordres de Sa Majesté, et que les conjonc-
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tures qui changent de moment en moment pourroit [!] exiger au-delà, l’ hon-
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neur qu’elle vous fait de s’en remetre à vous autres, et de fier tout ce qu’il
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faudra faire, à vostre prudence, nous met icy en grand repos, et nous fait
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espérer |:que ce sera à ce coup que la chrestienté pourra sortir par la sage
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conduitte de vous autres:| Messieurs de l’agitation et du trouble qu’ elle-
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mesme se fait depuis tant d’années, et surtout qu’on verra une chose qui a peu
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d’exemples, qu’une si grande guerre comme celle qui exerce la France |:ait
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esté continuée et terminée pendant une minorité de prince:| avec la réputa-
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tion et les avantages que le monde voit |:et que toutes choses nous promet-
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tent :|.

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Surtout pour y parvenir |:j’estime qu’il est nécessaire que vous autres Mes-
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sieurs ne vous relaschiez point de la fermeté que vous avés fait parestre jus-
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ques icy pour nos prétentions en traittant avec les ministres de noz ennemis et
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qui ont produit les propositions qu’ils nous ont faittes plus avantageuses
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qu’auparavant; asseurez-vous que vous serés secondez de deçà dans la mesme
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fermeté et qu’il n’y en a pas un du conseil de Sa Majesté qui ne parle le mesme
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langage sur ce sujet. Cela produira infailliblement l’effet que nous nous pro-
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posons et il est très vray que noz ennemis sont résolus de se soustraire à quel-
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que prix que ce soit des malheurs dont ils sont menacez cette campagne si la
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guerre continue:|. Pour cela je vous prie de faire un estat certain, de ce que je
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vous en ay escrit par les 4 ou 5 de mes dernières dépesches.

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Quoy qu’il en soit, on n’a pas laissé icy |:de donner beaucoup de prix et
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d’esclat aux offres des ministres d’Espagne et d’en faire beaucoup de démon-
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stration , ainsy que vous nous le conseillez, au nonce et à l’ambassadeur de
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Venise et aux autres ministres des princes:|.

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Je ne vous en diray point davantage, pour vous parler des considérations que
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vous avez faites sur l’offre des ministres d’Espaigne. Je les trouve très judi-
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cieuses , dignes de vostre bon sens et de vostre expérience dans les affaires.
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Vous verrez mes sentimens sur cela dans la letre de la Reyne, et aux autres
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dépesches et mémoires que le sieur Coiffier vous porte. Vous m’obligerez de
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me faire part en pareilles rencontres de vos pensées, que j’estimeray comme je
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dois, et en fairay mon profit quand je formeray les avis que je dois proposer
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au conseil de Sa Majesté.

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