Acta Pacis Westphlicae II B 1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 1: 1644 / Ursula Irsigler unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy
130. Brienne an Servien Paris 1644 Juni 4

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Brienne an Servien


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Paris 1644 Juni 4

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Ausfertigung: AE , CP All. 29 fol. 181–182 = Druckvorlage. Kopie: AE , CP All. 33
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fol. 26–26’.

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Anweisung, den Streit mit d’Avaux auf sich beruhen zu lassen.

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Il eust esté à désirer que Monsieur d’Avaux n’eust point fait naistre le suject
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du différent qui est entre vous ou qu’il se fut estouffé sans estre divulgué.
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Je fus une fois tenté de supprimer la lettre que vous m’escrivistes par laquelle
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j’appris ce qui s’estoit passé en Hollande

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Servien hatte eine Kopie von [ nr. 115 ] an Brienne gesandt.
, appréhendant ce qui a succedé,
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mais je fus emporté d’un sentiment contraire pour ne point desfaillir à mon
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debvoir et à l’amitié dont vous m’honorez. Je suis en peine depuis ce jour
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là, et je cherche comment conseiller deux choses opposées, avancées par
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deux personnes de naissance, de vertu et de probité, et après m’estre beau-
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coup travaillé, je ne trouve point d’autre expédient que de croire qu’un

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consentement donné sur une dépesche de la Court portant ordre d’assister
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les Catholiques a esté creu suffire pour une seconde instance, ou qui pro-
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posée foiblement ne feust pas rejettée par vous et peut estre appuyée par
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Monsieur de La Thuillerie. Si toutesfois vous soustenez le contraire, je
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condamne mon propre sentiment. Je me tiens vostre obligé de la confiance
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que vous avez en moy, et de m’avoir envoyé la coppie de la response que
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vous avez faicte à la lettre de Son Eminence comme le double de la sienne
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que j’ay leues avec plaisir, ayant remarqué avec quelle délicatesse il vous
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propose son doubte et avec quelle fermeté vous y avez respondu. Que ce
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soit s’il vous plaist la dernière que vous luy escrivez sur ce suject, quand
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bien mesme les siennes vous y convieroient. Il faut à mon jugement faire
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finir les affaires et lever entre vous et Monsieur d’Avaux tous les sujectz de
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plaincte, et souvent c’est prudence de feindre qu’on donne raison à tous les
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deux. J’en ay une bien establie de prétendre part en vostre amitié, et certes
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je suis résolu de la cultiver par tous les offices et debvoirs et en toutes sortes
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d’occasions de vous tesmoigner que j’estime vostre mérite et que je vous
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souhaitte la fortune que vous méritez.

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