Acta Pacis Westphlicae II B 1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 1: 1644 / Ursula Irsigler unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy
293. Servien an Lionne Münster 1644 November 12

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Servien an Lionne


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Münster 1644 November 12

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Konzept: AE , CP All. 31 fol. 185–186 = Druckvorlage.

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Stellungnahme zur Errichtung einer Residentschaft in Mainz in nr. 283 auf Betreiben d’Avaux’.
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Gesandtschaft in Schweden. Einsetzung eines Gesandtschaftssekretärs; Abneigung Brassets gegen
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diese Stellung. Weigerung d’Avaux’, an der von Servien begonnenen Abfassung von nr. 292 weiter-
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zuarbeiten .

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Monsieur d’Avaux a eu si grande peur qu’on retirast Monsieur de Saint
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Romain d’auprès de luy qu’il a voulu absolument que nous ayons mandé
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à la Cour par nostre dernière dépesche diverses raisons pour faire com-
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prendre que la résidence de Mayence n’estoit pas nécessaire, ce que je n’ay
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peu empescher.

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Ich halte die Errichtung einer Gesandtschaft in Schweden für wichtig und möchte
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gerne La Cour dazu verhelfen.

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Je vous suplie par rencontre d’asseurer Monsieur Le Roy que je n’ay point
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du tout contribué à résolution qui a esté prise sur l’employ de secrétaire de
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cette ambassade. On a voulu persuader au Sieur de Préfontaines que cela
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est venu de moy, cependant vous sçavez ce qui en est et qu’au contraire l’on
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n’a proposé ce changement que pour me désobliger. C’est pourquoy vous
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me ferez plaisir de tesmoigner audict Sieur Le Roy en cas que Monsieur
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Brasset ne vienne point, que comme j’ay donné les mains de bon cœur dès
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le commencement à son frère, je le luy donne encor pour travailler soubz
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nous comme il a faict jusques icy. Car sy on y vouloit apporter quelque
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nouveauté comme de le charger de faire les dépesches, ce qui seroit hors de
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raison, je craindrois que nous n’eussions plus de peine de les corriger que
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nous n’en aurions de les faire. Sy aussy Monsieur de Brienne juge que la
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chose se doibve faire autrement et selon qu’il me l’avoit proposé par une
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de ses lettres, que nous nous chargions des despesches Monsieur d’Avaux
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et moy par sepmaine ou par mois, je suivray en mon particulier tous les
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expédiens qu’il vouldra, et ainsy nous ferions travailler chacun nos secré-
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taires . Je ne croy pas que ledict Sieur Brasset vienne, car il m’a encor escript
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une lettre qui me faict cognoistre de grandes difficultéz, sy bien que sy on
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le forçoit de venir, je craindrois qu’il ne nous fist bien de la peine estant icy
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contre son gré et voulant se faire achepter.

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Je vouldrois bien que Monsieur d’Avaux eust eu un peu plus de charité
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pour moy qu’il n’a eu. J’avois commencé de travailler à la despesche
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d’aujourd’huy, mais ayant esté attacqué d’une violente colicque qui m’a
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duré six heures, je l’avois envoyé prier pendant la violence de mon mal de

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vouloir commander le reste de la despesche à quelqu’un de ses secrétaires.
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Mais il m’a renvoyé dire qu’il ne s’estoit pas applicqué à cela et qu’il avoit
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perdu le fil des affaires. Ce que voyant, j’ay voulu continuer de travailler
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durant un peu d’intervalle que mon mal m’a donné, mais ce que j’ay faict
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m’a donné la fièbvre, sy bien que je ne sçay encor ce que cela deviendra.
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Je vous asseure que les grandz employz donnent de grandz honneurs, mais
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ilz causent beaucoup d’incommoditéz, vous pouvant asseurer que je suis
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vieilly de plus de dix ans depuis que nous sommes en ce lieu.

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