Acta Pacis Westphlicae II B 1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 1: 1644 / Ursula Irsigler unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy
142. Mazarin an d’Avaux und Servien Rueil 1644 Juni 18

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–/ 142 / [ 157 ]

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Mazarin an d’Avaux und Servien


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Rueil 1644 Juni 18

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Kopie: AE , CP All. 29 fol. 233–234’ = Druckvorlage. Konzept [ Lionnes ]: AE , CP All. 37
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fol. 225–227. Druck: Mazarin , Lettres I S. CXV–CXVIII.

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Ausbleibende Post. Bedingungen für die Auszahlung der Subsidien für Schweden. Stocken der Ver-
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handlungen . Mission La Thuilleries. Sieg Turennes.

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Je vous escrivis amplement il n’y a que trois jours par le Sieur d’Areguent

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[ Nr. 152 ] ; Areguent war ein Edelmann in Dienste d’Avaux’; so bezeichnet ihn Mazarin in einem
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Schreiben an d’Avaux und Servien – Paris 1644 Juni 4, Ausfertigung: AE , CP All. 27
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fol. 185 fol 134 –, worin er nr. 140 ankündigt.

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et quoyque nous n’ayons point receu de voz despesches cette sepmaine

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Mazarin nimmt hier Stellung zu der Beilage zu [ nr. 127 ] , von der d’Avaux nichts wußte; vgl. auch
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[ nr. 145 ] .
,
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je ne laisse pas de proffiter du départ de cet ordinaire pour adjouster à ce
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que je vous ay mandé touchant l’argent qu’il fault bailler aux Suédois, qu’il
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est bien à propos de faire toutes les diligences possibles à se prévalloir de
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l’envie qu’ilz auront de le toucher pour faire revenir Monsieur Torstenson
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dans l’Allemagne, n’y ayant rien de plus préjudiciable aux intérestz de la
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France que la continuation de la guerre où il est engagé. Mais comme les
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Suédois pourroient peult estre se servir du refus que nous leur en ferions
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pour prendre occasion de traicter en particulier soubz prétexte que nous
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aurions voulu les abandonner dans leur plus grande nécessité, il sera de
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vostre prudence et de vostre adresse de mesnager sy bien la négotiation que
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nous ne tumbions pas dans l’inconvénient de mescontenter tout à faict les
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Suédois, ny dans l’opposé d’offencer le Roy de Dannemarck en assistant ses
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ennemis d’argent pour luy faire la guerre, ce qui l’obligeroit sans doubte à
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rejetter nostre médiation pour l’accommodement. Ce n’est pas que les Sué-
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dois ne nous ayent tousjours faict les plus grandes plaintes du monde lors-
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que sans nostre faulte mais par les accidens de la guerre nos armées ont esté

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contraintes de s’esloigner un peu de l’Allemagne. Cela nous donne lieu de
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leur pouvoir parler fortement dans ce rencontre, aultrement la facilité qu’ilz
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ont de continuer une guerre qui est à leur bienscéance les pourroit faire
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negliger de satisfaire aux traictéz que nous avons avec eux et que nous avons
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tousjours exécutéz avec tant de sincérité de nostre part. Sa Majesté se remet
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sur vous de chercher les expédiens sur cette affaire, comme pourroit estre
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celuy de faire tenir prest l’argent en quelque lieu pour estre payé d’abord
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que Monsieur Torstenson rentrera dans l’Allemagne, ou sy celuy là estoit
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jugé trop dur, on pourroit stipuler et procurer effectivement que les sommes
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que nous baillerons ne soient employées qu’à la subsistance des troupes
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suédoises qui servent présentement dans l’Allemagne, ou à faire des levées
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pour fortiffier le corps de Conixmark, ou enfin par quelque autre moyen
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faire en sorte que cet argent soit employé à rendre nostre condition meilleure
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en Allemagne et non pas à une chose qui nous est si préjudiciable comme la
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continuation de la guerre de Dannemarck.

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C’est un coup de partie, non pas seulement pour tirer proffit de cet argent
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mais parce que en usant aultrement, les Suédois mesmes attribueroient à
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foiblesse nostre facilité et continueroient sans doubte à faire ce qui leur
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conviendroit le plus sans avoir esgard à leurs obligations et à nostre intérest,
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oultre que prenant de mauvaises impressions de l’estat de nos affaires par
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une condescendance si aisée, ilz pourroient peult estre penser à faire un
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accommodement avec l’Empereur, par le moyen duquel tirant quelque
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advantage de leurs conquestes dans l’Allemagne, ilz peussent applicquer
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entièrement toutes leurs pensées et leurs forces contre le Roy de Danne-
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marck . Et encores que plusieurs raisons deussent empescher l’Empereur d’y
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consentir, toutes fois le mal que l’Empire pourroit recevoir de la ruyne de
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Dannemarck n’estant pas présent comme celuy qu’il croiroit faire recevoir
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à cette Couronne tournant toutes ses forces de ce costé cy, il y a quelque
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subjet de l’appréhender, d’aultant plus que nous ne devons pas doubter que
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les Espagnolz ouvriront la porte à tout accommodement avec les autres,
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pourveu qu’en le faisant ilz se mettent en estat de se vanger de nous. Je
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m’asseure que vous ferez considération là dessus, n’y ayant aujourd’huy rien
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de plus important que de bien démesler ces affaires là, ne craignant pas de
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dire que toutes les autres prendront en grande partie leur mouvement de
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celles d’Allemagne.

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La froideur avec laquelle on marche à la négotiation de la paix du costé des
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Espagnolz qui envoyent des ministres sans pouvoir, et de celuy de l’ Empe-
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reur qui ne veult pas que les siens monstrent leur pouvoirs encor que tous
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les traictéz de paix commencent par cette formalité absolument nécessaire,
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m’a faict songer qu’il ne seroit pas peult estre mal à propos sans s’engager
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positivement à le faire, de se laisser entendre adroictement que vous serez
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obligéz de vous retirer, disant que le Roy n’a pas envoyé ses ministres pour
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traicter seulement la paix quand les autres le treuveront bon, comme aussy
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il seroit à propos d’informer tous les Princes de l’Empire qui désirent la

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conclusion de la paix combien nos ennemis marchent de mauvais pied, affin
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que nous tirions proffict de la cognoissance que nous leur donnerons de
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leurs artiffices et de l’aversion qu’ilz ont à consentir au repos de la Chre-
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stienté .

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Je vous réitère encor que comme nous n’avons rien à présent de plus im-
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portant à désirer que la fin de cette guerre de Dannemarck, parce que si le
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Ragotski s’accommode comme il y a subjet de l’appréhender, sa rupture
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n’aura servy qu’à fortiffier l’Empereur qui pourra après employer les troupes
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qui se treuveront armées pour cette occasion, il est bien à propos de mander
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comme il fault à Monsieur de La Thuillerie de ne rien obmettre au monde
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pour faire promptement cet accord, et qu’il n’espargne aulcune somme qu’il
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croye estre utile pour gagner ceux qui ont du pouvoir à y disposer les choses.
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C’est icy un coup de partie où il ne fault rien mesnager pour en bien sortir.
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On nous dict que le jeune Prince

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Christian Prinz von Dänemark.
non plus que les Estatz du pays ne sont
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pas en ce rencontre du sentiment du père et qu’ilz entendront bien volontiers
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à conclure quelque bon accommodement.

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Turenne hat die bayerische Vorhut vernichtend geschlagen

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Am 3. Juni 1644 bei Donaueschingen.
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