Acta Pacis Westphlicae II B 1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 1: 1644 / Ursula Irsigler unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy
243. d’Avaux und Servien an Brienne Münster 1644 September 10

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d’Avaux und Servien an Brienne


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Münster 1644 September 10

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Konzept [ mit Korrekturen d’Avaux’, Serviens und des 1. d’Avaux-Kopisten ]: AE , CP All. 30
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fol. 322–325; korrigierte Reinschrift [ des 1. d’Avaux-Kopisten ]: AE , CP All. 24 fol. 248–252.
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Kopien: AE , CP All. 33 fol. 325–329 = Druckvorlage = Beilage zu nr. 266; Eingang nach
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Dorsal fol. 330’: 1644 [ Oktober ]

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Da die Post vom 10. September überfallen wurde, ging die Druckvorlage mit Beilage als Beilage zu
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nr. 266 erst am 8. Oktober von Münster ab.
19; AE , CP All. 30 fol. 316–321; AE , CP All. 38 fol.
8
125–126. Druck: Nég. secr. II, 1 S. 134–136; Gärtner III S. 432–439.

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Auf nr. 220. Hoffnung auf baldige Lösung des ostfriesischen Konflikts. Verzicht auf eine Garantie
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über die Verwendung der schwedischen Subsidiem. Verhandlungen Serviens in Osnabrück: Subsidien
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für Siebenbürgen; schwedische Verpflichtungen aus dem Vertrag mit Rákóczy; erneutes Invitations-
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schreiben ; Erneuerung der Vollmachten. Prachtentfaltung der Schweden. Ihre Ansicht über Un-
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stimmigkeiten zwischen Gallas und den Dänen.

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Zunächst zu nr. 220

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In allen Überlieferungsformen wird auf ein Schreiben Briennes vom 24. August Bezug genommen.
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Dem Inhalt nach handelt es sich aber unzweifelhaft um [ nr. 220 ] vom 27. August.
. Nous avions creu pendant quelque temps devoir faire
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le mesme jugement que vous faites par nostre [!] lettre de l’affaire d’Ostfrise,
16
mais le changement arivé dans l’esprit de Monsieur le Prince d’Orange et
17
la bonne disposition qu’il a fait paroistre en dernier lieu pour l’ accommode-
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ment du Comte d’Embden avec Madame la Lantgrave nous aiant fait changer
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d’avis, nous avons sujet de croire qu’ilz vous obligeront d’en faire de mesme.
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Nous ne voions pas lieu dans les choses qui paroissent de faire aucun mauvais
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jugement du succès de cet affaire. Il n’y a plus que la lenteur naturelle de
22
Messieurs les Estats qui en retarde la conclusion, leurs députéz ont esté
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nomméz il y a désjà quelques jours et leur instruction dressé[e]. Ilz seront
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assés authoriséz pour terminer l’affaire sur le lieu sans consulter de nouveau
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leurs supérieurs qui est ce que nous avons désiré. Nous avons creu que les
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dernières lettres de Messieurs de Montigny et Brasset nous apprendroient
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leur départ, mais ilz nous mandent qu’il a esté encor différé tant à cause que
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l’argent du voiage ne s’est pas treuvé bien prest que pour avoir auparavant
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voulu communiquer leur instruction à Monsieur le Prince d’Orange, si bien
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que nous nous promettons que leurs premières lettres vous apprendront
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leur départ aussi bien qu’à nous et que peu de temps après l’accord sera
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résolu aux conditions que l’on désire, assavoir que le Comte d’Embden
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désarmera, que le Comte d’Ebrestein desmolira ses fortiffications et que
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Madame la Lantgrave conservera ses quartiers et ses contributions dans
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l’Ostfrise comme auparavant. Au moins on nous fait entendre que ce sont
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les sentimens de Messieurs les Estats qui en cela se treuvent

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36 conformes] nach den Konzepten ersetzt für conforment in der Druckvorlage.
conformes aux
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intentions de la Reyne.

[p. 502] [scan. 592]


1
Nous croions que ce que nous avons eu le bien de vous escrire par le dernier
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ordinaire touchant les précautions que nous avons exigées de Messieurs les
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Ambassadeurs de Suède avant que leur faire paier le premier terme du sub-
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side aura donné entière satisfaction à Leurs Majestéz. Ce que l’on avoit
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principallement subject de désirer estoit qu’ilz n’en peussent rien emploier
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à la guerre de Dannemarc. Ilz nous en ont donné une promesse bien expresse
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dont nous avons cy devant envoie coppie . A la vérité, tandis que l’armée
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suédoise a esté dans le pais du Roy de Dannemarc et que touttes les forces
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de cette Couronne ont esté emploiées par mer et par terre contre luy, affin
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d’estre asseuréz que les effects respondroient aux parolles, nous avions désiré
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de voir la distribution qui seroit faicte de l’argent de Sa Majesté. Mais à
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présent que le retour de Monsieur Torstenson dans l’Allemagne change si
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avantageusement la face des affaires publiques et satisfait si plainement à tout
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ce que nous avions souhaitté, nous aurions apprehéndé de n’estre pas bien
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fondez si nous avions demandé quelque chose davantage.

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Quand à l’affaire du Prince de Transilvanie, elle a esté un des principaux
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sujects du voiage qui a esté fait à Osnabrug. Nous avons estimé que c’estoit
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moy Servien qui le debvoit faire pour rendre à Messieurs les Suédois le
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compliment que Monsieur Salvius nous estoit venu faire icy

Anfang Juli; vgl. [ nr. 157. ]
, à cause qu’il
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tient dans l’Ambassade de Suède la mesme place que je tiens dans celle cy.
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Je n’ay pas peu tirer d’eux tout l’esclaircissement que nous eussions sou-
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haitté , |:principallement sur la somme que la Couronne de Suède est obligée
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de faire payer audict Prince:|. Ilz m’ont bien dit qu’ilz croient qu’on y a
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désjà satisfait et qu’ilz ont veu par les lettres de Monsieur Torstenson |:qu’on
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a faict remettre il y a quelque temps à Dantzik soixante mil rischedalles pour
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cet effect:|. Mais comme on les a pressez sur les autres points de l’instruction
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qui doit estre donnée au député que Sa Majesté y envoie, ilz ont répondu
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que la conduite de cette affaire avoit esté principallement commise à Mon-
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sieur Torstenson qui a fait le traitté, que la Reyne de Suède |:ne l’a pas
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ratiffié par un acte formel, mais qu’elle:| s’est engagée à l’exécuter par une
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lettre escritte audit Prince dont ilz nous ont donné la coppie que nous vous
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envoions, ce qui leur fait croire qu’il ne leur reste aucune négotiation nou-
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velle à faire avec ledit Prince par escrit, puisque ledit Sieur Torstenson est
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chargé d’exécuter le contenu au traitté cy devant fait, que néantmoins on
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n’en pourra sçavoir plus de particuliaritéz dudit Sieur Torstenson, lequel
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promet que le député de Sa Majesté luy fera la faveur d’en communiquer
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avec luy en passant avant que se rendre en Transilvanie. |:Ces responces
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généralles et accompagnées d’irrésolution nous mettent un peu en peine et
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ne nous:| ouvrent pas assez intelligiblement |:les moyens de dresser l’ instruc-
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tion de celuy qui doibt faire le voyage:|. Néantmoins nous y allons travailler
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et suivrons le plus punctuellement qu’il nous sera possible les ordres qui
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nous ont esté envoiéz sur ce suject.

[p. 503] [scan. 593]


1
Le dernier mémoire du Roy nous obligeant de communiquer ausdicts Sieurs
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Ambassadeurs |:la résolution qu’on a prise de faire une seconde dépesche
3
aux Princes et Estatz de l’Empire:|, nous leur avons fait sçavoir l’ordre
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exprès que nous avions de Sa Majesté de leur demander leurs sentimens dont
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ilz se sont sentiz fort obligez, et après nous avoir fait de grands remerciemens
6
de cette confiance |:lorsque la lettre du Roy

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Ludwig XIV. an die Fürsten und Stände; vgl. [ S. 426 Anm. 1. ]
leur a esté monstrée, ilz l’ont
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extrêmement louée:| et ont adjouste qu’on ne pourra pas veoir sans estonne-
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ment que Sa Majesté au milieu de ses victoires et de ses prospéritéz ayt voulu
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demeurer dans une si grande modération laquelle selon leur oppinion fera
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un très bon effect.

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Quant à la lettre qu’il nous est ordonné d’escrire pour accompagner celle du
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Roy, ilz ont esté d’avis sans héziter que nous la dressions selon le dernier
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expédient contenu au mémoire de Sa Majesté. Cet advis s’estant rencontré
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entièrement conforme à celuy que nous avions desjà pris entre nous, nous
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avons résolu de le suivre et croions mesme nous devoir servir des mesmes
16
termes ausquelz il est conceu par ledict article du mémoire, en y adjoustant
17
seulement ce qui est nécessaire pour la justiffication de nostre conduite au
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fait de la paix. Cela n’empeschera pas que nous ne peussions cy après si
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l’occasion le requiert |:faire une response à l’un des commissaires impériaux
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soubs le nom d’une personne tierce:| ou autrement comme il sera jugé plus
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à propos.

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L’ordre qui nous a esté envoie |:de faciliter icy en toutes choses la négocia-
23
tion :| affin de rejetter plus visiblement sur nos parties le blasme du retarde-
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ment et nous acquérir l’affection des peuples qui souhaittent si ardemment
25
la paix, a esté aussi communiqué auxdits Sieurs Ambassadeurs. Comme
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c’estoit le point sur lequel nous avions plus de besoin de leur consentement,
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je leur ay tesmoigné en leur demandant leur advis que c’estoit à condition
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de ne faire que ce qu’ilz treuveroient bon. Cette

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28 déférence] nach den Konzepten ersetzt für conférences in der Druckvorlage.
déférence les a rendus plus
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faciles à consentir à tout ce que nous avions souhaitté, |:si bien qu’il est
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maintenant en nostre puissance de convenir icy avec nos parties à la réfor-
31
mation des pouvoirs et des autres choses qui peuvent advancer la négocia-
32
tion encores mesme qu’on ne face rien à Osnabruk:|, sans que nous aions
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suject de craindre que nos alliés le puissent treuver mauvais. Ilz n’y ont
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apporté qu’une seulle limitation, |:qu’après que lesdictz pouvoirs auront
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esté réformez qu’on n’en pourra point faire icy la communication de l’ es-
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change qu’elle ne soit faite en mesme temps à Osnabrug, ce qui est très
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raisonnable:|.

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Il semble que dans les choses généralles et principallement pour l’avancement
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de la paix lesdits Sieurs Ambassadeurs ont les mesmes intentions et les
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mesmes ordres que nous. C’est à dire qu’il ne faut rien obmettre pour y

[p. 504] [scan. 594]


1
parvenir en cas qu’on la puisse faire généralle, honnorable et seure, mais que
2
sans ces conditions, il est plus avantageux de continuer la guerre.

3
On nous avoit voulu faire croire que l’appréhention de ne pouvoir pas porter
4
si avant que nous l’esclat de leur Ambassade les a fait obstiner à vouloir estre
5
dans une ville séparée, mais je les ay treuvé dans un estat si magnifique que
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la séparation semble estre avantageuse pour nous, parce que nous aurions
7
esté surpassez en beaucoup de choses. Ilz ne font point de visites de céré-
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monies que dans un des carosses de leur Reyne, ilz sont suivis de douze
9
hallebardiers vestus de livrées et accompagnéz d’un grand nombre de gentils-
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hommes bien faits qui marchent à pied devant leur carosse, grand nombre
11
de pages et d’estaffiers, et ce qui passe tout le reste, quatre trompettes et des
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timballes jouent touttes les fois que Monsieur Oxenstiern se lève, se couche
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et se met à table.

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Leur oppinion est que les Impériaux et les Danois se sont séparéz fort mal
15
satisfaits les uns des autres. Ceux cy se plaignent que Gallas est un ignorant,
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incapable par sa lenteur et son ivrongnerie de jamais rien faire qui vaille.
17
Luy au contraire publie que les Danois sont des discoureurs qui ne disent
18
jamais la vérité, qu’on luy avoit promis en entrant dans le Holstein deux
19
monstres pour son armée et qu’on ne luy a pas donné un teston, qu’il devoit
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treuver un magazin fourni de touttes sortes de munitions de guerre et de
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bouche et qu’il a manqué de tout, qu’on devoit joindre à son armée douze
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mil soldats danois et huit mil paisans et que ce grand nombre s’est trouvé
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réduit à trois mil soldats et mil paisans, qu’on luy avoit représenté l’armée
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de Monsieur Torstenson entièrement ruinée et qu’elle a marché en campagne
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beaucoup plus forte que la sienne, qu’on s’estoit vanté d’avoir entièrement
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dissipé la flotte suédoise quoyqu’elle n’ayt receu aucun dommage considérable
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et qu’elle tienne à présent la mer sans que la danoise l’oze attaquer.


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Beilage in AE , CP All. 34


29
fol. 31–33: Königin Christina an Rákóczy, Stockholm 1644 April 12, Kopie.

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