Acta Pacis Westphlicae II B 1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 1: 1644 / Ursula Irsigler unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy
205. Servien an Brienne Münster 1644 August 13

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Servien an Brienne


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Münster 1644 August 13

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Ausfertigung: AE , CP All. 33 fol. 253–260’ = Druckvorlage; Eingang nach nr. 220: 1644
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August 24. Konzept: AE , CP All. 30 fol. 168–173. Kopien: AE , CP All. 38 fol. 64–73’, nach
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Aktenzusammenhang, Schrift und Chiffre Beilage zu nr. 206; AE , CP All. 24 fol. 61–63.
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Druck: Nég. secr. II, 1 S. 121–123; Gärtner III S. 378–389.

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Verhandlungen in Ostfriesland; Beilage 1. Befestigung Jemgums durch Eberstein. Eventuelle Über-
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nahme der ostfriesischen Truppen in französische Dienste. Kurialienforderungen der Generalstaaten.
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Beurteilung unseres Verhaltens durch die Mediatoren. Auszahlungsbedingungen für die schwedischen
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Subsidien. Weigerung der kaiserlichen Gesandten in Osnabrück, ein Schreiben der Schweden anzu-
31
nehmen . Aufdeckung der Verschwörung in Sedan. Weiterleitung der Schreiben an Reiffenberg. Keine
32
Beratung mit d’Avaux. Zu nr. 198.

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Über den Verlauf der Verhandlungen in Ostfriesland werden d’Etrades und Brasset
34
Sie informiert haben. Wir haben Ihnen mitgeteilt, was wir unsererseits unternommen
35
haben und was Montigny erreicht hat. Beiliegend ein Bericht Rortés über seine Ver-

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1
handlungen
mit dem Grafen von Emden. Monsieur le Comte d’Ebrestein

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Kaspar Graf von Eberstein, der hessen-kasselsche Generalleutnant.
voul-
2
droit bien n’estre pas obligé de démolir la nouvelle fortiffication qu’il a faict
3
faire à Jeninguen

42
Wohl Jemgum in der Nähe der Emsmündung.
, mais certes, le lieu où il a faict travailler estant scitué
4
entre deux places où Messieurs les Estatz tiennent garnison qui sont Emden
5
et Lirost

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Emden war seit 1607, Leerort seit 1611 niederländisch besetzt.
, ilz sont si jaloux de tous les establissemens qu’on vouldroit faire
6
de ce costé là et principalement de ceux qui pourroient troubler le commerce
7
des rivières, qu’asseurément ilz se porteront plustost à quelque hostilité
8
contre les troupes de Madame la Lantgrave que de souffrir qu’elle s’establisse
9
et se fortiffie sur la rivière d’Ems au milieu de leurs places. On aura assez
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faict pour elle si on peult obtenir que toutes choses soient remises au premier
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estat, sans qu’il faille prétendre de proffiter de l’entreprise qui avoit esté
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faicte contre elle. Nous donnerons cet advis à Monsieur de Rorté, affin que
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dans l’accommodement il dissuade Monsieur le Comte d’Ebrestein de sa
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prétention, et qu’il fasse valloir aux députéz de Messieurs les Estatz que
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nous n’avons pas voulu appuyer au nom du Roy une nouveauté qui leur eust
16
peu desplaire, pourveu que leur parolle et leur authorité asseure Madame
17
la Lantgrave qu’à l’avenir elle ne recevra plus de semblables troubles ny du
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Comte d’Ostfrise ny d’aulcun aultre, au moins jusqu’à la conclusion de la
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paix. Nous envoyerons noz advis de cette sorte à Monsieur de Rorté, affin
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qu’il en mesnage l’exécution et que mesme il lève les ombrages qu’on auroit
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peu prendre qu’il y auroit eu intention secrètte de diminuer le crédit de
22
Messieurs les Estatz dans ce pays là ny d’y establir aulcune aultre puissance
23
que la leur, sy ce n’est pendant la durée de la guerre où il doivent estre bien
24
aises que l’Ostfrise pour s’exempter des contributions qu’il fauldroit qu’elle
25
payast à l’Empereur aussy bien que les autres provinces de l’Empire, soit
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obligée de les payer à une Princesse qui luy faict une guerre dont Messieurs
27
les Estatz tirent advantage.

28
Sy la proposition qui a esté faicte par Monsieur le Prince d’Orange pour
29
l’accommodement de l’affaire s’exécute sincèrement, pour peu qu’on y ad-
30
jouste d’un costé ou d’aultre pour la satisfaction ou seureté de ceux qui y
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ont intérest, nous ne voyons rien qui empesche qu’on ne s’en doibve con-
32
tenter . Car ledict Comte désarmant à une ou à plusieurs fois, et Madame la
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Lantgrave conservant ses quartiers et ses contributions en ce pays là comme
34
elle l’a faict cy devant, on n’a pas lieu par nostre advis de prétendre davan-
35
tage . Et pour en parler plus ouvertement, nous n’avons pas tant d’intérest
36
aux conditions comme que l’affaire s’accommode promptement, tant pour
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éviter les fascheuses suites qui pourroient accompagner un plus grand enga-
38
gement et les divers intérestz qui s’y pourroient mesler, que pour mettre
39
plustost en liberté les troupes de Madame la Lantgrave et leur donner moyen
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d’agir ailleurs plus utilement, car on dict que ce qui reste dans la Franconie

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1
des troupes de Hasfeld doibt aller renforcer les Bavarois auprès de Brizac et
2
tumber sur les bras de l’armée du Roy, ce qui n’ariveroit pas si les troupes
3
de Madame la Lantgrave que ce malheureux différend d’Ostfrise retient dans
4
l’extrémité de l’Allemagne eussent peu donner la moindre jalousie ou dans
5
la Franconie ou dans l’Evesché de Cologne. Cependant Messieurs les Estatz
6
qui seroient bien marriz qu’une affaire arivée si proche d’eulx et au milieu
7
de leurs garnisons s’accommodast par une aultre entremise que la leur, ne
8
se hastent pas plus de s’en entremettre que si ce différent ne faisoit préjudice
9
ny à la France ny au public. Ce qui nous donne quelque appréhention est
10
que ces Messieurs au commencement tesmoignoient ouvertement de n’ ap-
11
prouver pas cette nouveauté, |:cependant que Monsieur le Prince d’Orange
12
en parloit avec froideur et faisoit semblant de n’en avoir aucune cognoissance
13
et:| qu’aujourd’huy |:que ledict Prince d’Orange propose luy mesme des
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expédiens d’accommodement et qui tesmoigne désirer avec quelque chaleur
15
qu’il réussisse, ilz ne prennent point de résolution et:| font les mauvais en
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menaceant de faire courrir sus à Monsieur le Comte d’Ebrestein par les
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garnisons voisines s’il ne faict cesser la fortiffication qu’il a commencée sur
18
la rivière d’Ems. |:Ces changements et cette diversité de procédéz entre des
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personnes qui ont accoustumé d’estre assez bien concertées aux aultres
20
rencontres, nous font craindre qu’il n’y ayt là dedans quelque dessein caché:|
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qu’on n’oze pas descouvrir |:qui ne laisse pas d’embrouiller toutte l’affaire:|.
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Nous avons intérest pour le service du Roy de ne pénétrer pas sy avant et
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de ne veoir que ce qui paroist, affin que nous demeurions en liberté d’appuyer
24
le party plus avantageux au public sans en estre destournéz par des considé-
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rations particulières. Le principal but de la France doibt estre que l’affaire
26
s’accommode, et le Roy comme il a esté dict n’a pas tant d’intérest aux
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conditions comme que l’accord se fasse promptement. C’est aussy à quoy
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nous visons et à quoy nous employons tous nos soins. Et voyant par une
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lettre de Monsieur Brasset que le Roy pour faciliter cet accommodement ne
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reffusera pas de prendre à son service les troupes du Comte d’Ostfrise, nous
31
donnerons pouvoir audict Sieur de Rorté de le faire s’il le juge nécessaire
32
pour la conclusion de l’affaire, encor que nous n’en ayons rien appris par
33
voz lettres.

34
Vous verrez, Monsieur, par celle dudict Sieur Brasset dont nous vous
35
envoyons la coppie que Messieurs les Estatz ne sont pas de l’advis de Mon-
36
sieur l’Ambassadeur de Venize

42
Nani, der venezianische Gesandte in Paris; vgl. [ nr. 185. ]
touchant la contestation du rang de leurs
37
Ambassadeurs, et qu’au lieu de s’imaginer comme faict ledict Sieur Ambas-
38
sadeur sans aulcun fondement que nous leur ayons offert pour Munster le
39
traictement qu’ilz prétendent, ilz croyent que les principalles difficultéz
40
viennent de nous et ont pris résolution de s’en addresser droict à la Reyne
41
par leur Ambassadeur ordinaire

43
Willem van Liere, Herr von Oisterwijk. Oosterwijk In der französischen Korrespondenz wird er durchgehend
44
Liere genannt; bei Aitzema und Poelhekke siehe unter Oisterwijk.
qu’ilz renvoyent.

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1
Nous avons chargé ledict Sieur de Montigny de sonder estant auprès de
2
Monsieur le Prince d’Orange et de Messieurs les Estatz à La Haye, si le
3
favorable traictement qu’on est disposé de leur faire en Dannemarck les
4
rendroit moins oppiniastres dans la prétention qu’ilz ont pour cette assemblée,
5
en leur faisant comprendre les raisons qui ne permettent pas au Roy ny à la
6
Reyne Régente pendant sa minorité de leur accorder ce qu’ilz demandent.
7
Mais ledict Sieur de Montigny a treuvé tant de dureté de part et d’aultre et
8
si peu de disposition d’escouter aulcune proposition raisonnable que par
9
l’advis de Messieurs d’Estrade et Brasset il a jugé plus à propos de n’enfoncer
10
pas la matière, tant pour ne leur faire pas croire qu’on ayt si grand besoin
11
en ce rencontre de les rechercher, que pour leur donner le temps de veoir
12
l’effect des solicitations qu’ilz veullent faire à la Cour. Ce qui est de fascheux
13
est (comme vous verrez par le discours d’un particulier contenu en la lettre
14
dudict Sieur Brasset, que nous jugeons par son stil devoir estre le greffier
15
Must

41
Cornelis Musch, 1592–1650, seit 1628 Generalsekretär (greffier) der Vereinigten Niederlande;
42
zur Person vgl. NNBW I Sp. 1351–1353.
) qu’ilz parlent de cette affaire comme s’ilz estoient noz supérieurs et
16
qu’on fust obligé en France de faire tout ce qu’il leur plaira. Ilz y adjoustent
17
des menaces et des propositions violentes qui tendent à faire leurs affaires
18
sans nous, pour veoir sy l’appréhention que nous en prendrons nous portera
19
à faire aveuglement ce qu’ilz désirent. Mais il y a apparence qu’ilz devien-
20
dront plus sages lorsqu’on leur respondra avec fermeté et sans tesmoigner
21
d’appréhender leurs menaces ny leur séparation dont certainement l’effect
22
seroit plus préjudiciable à leur Estat qu’à la France. Il semble qu’il importe
23
de les détromper pour une fois de cette méthode d’agir dont ilz ne manque-
24
roient pas de se servir en toutes rencontres, comme ilz ont faict plusieurs
25
fois lorsque nous estions à La Haye. Sy elle leur avoit réussy en une affaire
26
d’honneur si chatouilleuse que celle qui se présente, ilz croiroient d’avoir
27
tousjours un moyen asseuré d’obtenir toutes les nouveautéz qui leur entre-
28
roient dans l’esprit, en nous disant qu’ilz s’accommoderont avec les Espa-
29
gnolz sans nous sy on ne la leur accorde. La France a résisté aultresfois à de
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plus puissans ennemis que ceux qu’elle a aujourd’huy sur les bras avant que
31
leur Républicque prit naissance. Mais ilz n’ont pas encor esprouvé la con-
32
fusion qui se jetteroit parmy eux et la foiblesse où ilz seroient réduictz sy
33
l’appuy de la France leur avoit manqué et si cette grandeur à laquelle ilz sont
34
aujourd’huy parvenuz qui les rend si orgueilleux avoit perdu son principal
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fondement. Il est presque insuportable que des gens qui sont redevables à la
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France de tout l’honneur et la puissance qu’ilz possèdent, deviennent si
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libres à luy mettre le marché à la main et veuillent faire achepter sy chère-
38
ment une union qui leur est plus nécessaire qu’à nous et sans laquelle ilz ne
39
sçauroient subsister. Il n’est pas juste qu’ilz soient plus adroictz que nous
40
à se prévaloir de la nécessité que nous avons les uns des aultres, ny qu’ilz

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1
s’accoustument à nous menacer de rompre légèrement le traicté d’alliance
2
sy on ne se relasche de la dignité du Roy pour les contenter. Peult estre que
3
quand on leur tesmoignera de s’offencer de ce procédé, ilz seront contrainctz
4
d’en prendre et à présent et à l’avenir un plus raisonnable et plus respec-
5
tueux . Vous remarquerez s’il vous plaist, Monsieur, que ce n’est pas nostre
6
faulte si vous n’estes délivré de l’importunité que vous donnera cette con-
7
testation et que nous n’avons rien obmis pour l’attirer toute sur nous jusqu’à
8
ce que nous avons recognu qu’en passant plus oultre, au lieu d’advancer le
9
service du Roy nous luy ferions préjudice.

10
Nous sommes bien aises que les discours de Monsieur l’Ambassadeur de
11
Venize qui est près de vous ayent confirmé ce que nous vous avons cy
12
devant escript des sentimens de noz Médiateurs. Encor qu’ilz ne facent que
13
la justice en se déclarant pour nous, c’est tousjours beaucoup qu’ilz soient
14
satisfaictz de nostre conduicte, estant ce que l’on nous a chargé par noz
15
instructions de mesnager plus soigneusement.

16
Ayans joinct aux précédentes despesches la coppie de la lettre que Monsieur
17
Salvius nous a escripte pour avoir payement du subside, nous croyons à
18
présent vous debvoir envoyer la coppie de la responce que nous y avons
19
faicte. Nous avons estimé à propos de le faire souvenir de tout ce qui fut
20
résolu entre nous lorsqu’il fut en cette ville, affin que sy la nécessité présente
21
nous force aujourd’huy de nous relascher de deux des conditons qui furent
22
convenues , nous ayons droict d’en reparler cy après lorsque la conjuncture
23
en sera plus favorable. Mais certes nous eussions appréhendé de trop presser
24
et que nos instances eussent faict un mauvais effect, sy au temps que l’armée
25
suédoise s’assemble pour aller combattre celle de l’Empereur qui s’est
26
avancée dans le Holsten, nous eussions reffusé de luy donner de l’argent
27
soubz prétexte qu’elle n’est pas rentrée dans l’Allemagne comme l’on nous
28
avoit promis, ou que nous eussions exigé de nouveau qu’il eust esté plustost
29
employé aux garnisons de la Poméranie qu’au payement des troupes qui
30
sont en campagne pour faire teste à l’ennemy. Au pis aller il ne s’agist que
31
du premier payement, et sy la Reyne n’appreuve pas que nous y eussions
32
aporté cette facilité, il sera fort aisé d’y remédier au second terme.

33
Vous treuverez aussy dans ce pacquet une lettre que les Ambassadeurs de
34
Suède ont escripte aux commissaires impériaux qui sont à Oznabrug pour
35
exciter leur diligence en leur reprochant le retardement de la négotiation.
36
Nous avons sceu que la lettre ayant esté rendue par un des scindicz de la
37
ville a esté renvoyée par lesdictz commissaires qui ont mieux aymé en user
38
de la sorte que de s’engager à faire responce.

39
Nous louons Dieu de la protection qu’il luy plaist de départir à l’heureux
40
gouvernement de la Reyne dont la descouverte de la conspiration de Sédan
41
n’est pas une petite preuve.

[p. 448] [scan. 538]


1
S’il vous plaist nous faire la faveur de nous envoyer les lettres que vous
2
aurez agréable d’escripre au Baron de Reiffemberg, nous tascherons de leur
3
donner adresse en nous servant de celle que luy mesme nous a donnée.

4
Je croyois que cette lettre seroit escripte en commun, mais ayant faict prier
5
Monsieur d’Avaux par Monsieur de Brégy de faire une suspension de nos
6
querelles pendant que j’irrois chez luy pour traicter les affaires du Roy, il
7
n’en a pas voulu donner parolle, ce qui a empesché nostre communication.
8
Il a creu que je devois estre asseuré de sa prudence sans exiger aulcune
9
déclaration. Mais sy j’ay esté si mal traicté de luy dans une responce qu’il
10
m’a faicte sans luy avoir donné subjet de s’emporter sy avant, après avoir
11
esté contrainct de luy repartir un peu fortement pour la déffense de mon
12
honneur et de la vérité, je ne doibs pas prendre confiance en sa modération,
13
puisqu’il a refusé de promettre que nous ne parlerions dans la conférence
14
que des affaires du Roy et que nous lairrions nos querelles pour un aultre
15
temps

43
Vgl. den Bericht d’Avaux’ in [ nr. 204. ]
. J’ay creu que le service du Roy recevroit moins de préjudice que
16
nous perdissions un jour de conférence que s’il s’y fust passé quelque chose
17
entre nous qui eust faict plus d’esclat. Je vous puis asseurer devant Dieu
18
que j’ay beaucoup de regret de nostre mésintelligence en laquelle je n’ay
19
jamais faict que repousser les injures. Sy Monsieur d’Avaux peult faire une
20
juste plaincte de moy ny monstrer que j’aye jamais manqué à tout ce que
21
doibt faire un Ambassadeur qui tient la seconde place, je me soubzmetz non
22
seulement à la censure, mais à estre chastié. Mais je n’eusse jamais creu que
23
luy ayant escript une lettre fort honneste et fort respectueuse pour luy
24
proposer quelques expédiens que je croyois nécessaires pour l’avancement
25
des affaires du Roy sans que j’y aye aulcun intérest particulier ny advantage,
26
il eust voulu, après avoir demeuré un mois sans m’en parler, faire débiter
27
par tout Paris une responce injurieuse avant que de ma l’avoir faict rendre
28
en cette ville. J’ay chargé mon frère l’Abbé

44
François Servien.
de vous présenter ma réplicque.
29
Je n’ozerois prétendre que vous preniez la peine de la lire toute. Il fauldroit
30
avoir plus de loisir qu’il n’en reste à un ministre chargé des principalles
31
affaires de l’Estat, mais je vous demande qu’il vous plaise par grâce aux
32
endroictz où la lettre de Monsieur d’Avaux vous aura peu laisser quelque
33
doubte, de veoir ma justiffication que je suis asseuré qui vous satisfera.
34
Quand l’amitié dont il vous a tousjours pleu de m’honorer et la qualité que
35
j’ay aultresfois possédée ne me donneroient pas lieu d’espérer vostre pro-
36
tection , je pourrois me la promettre de vostre justice et de vostre générosité
37
qui ne vous permettront jamais, quelques puissances qui m’attacquent, de
38
consentir à l’oppression d’un homme de bien. Je ne suis pas de Paris et
39
n’ay pas des frères Présidens de la Cour, mais je suis aultant qu’homme du
40
monde…

[p. 449] [scan. 539]


1
Beilagen


2
1 Memorandum Rortés: Suspendierung der Rüstungen des Grafen von Ostfriesland für 12 Tage

25
In AE , CP All. 33 nicht ermittelt. Kopien in AE , CP All. 38 fol. 26–27 als Beilage zu
26
nr. 206; AE , CP All. 30 fol. 201–202; AE , CP All. 24 fol. 29–29’ als Beilage zu Rorté an
27
d’Avaux und Servien, Emden 1644 August 7, Kopie: ebenda fol. 30–34.
.


3
in AE , CP All. 33


4
2 fol. 261–262: Brasset an d’Avaux und Servien, Den Haag 1644 August 5, Auszug.

5
3 fol. 267–268: Kopie von nr. 200.

6
4 fol. 263–265: Oxenstierna und Salvius an Auersperg und Krane, Osnabrück 1644 Juli 29/
7
August 8, Kopie.

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